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Société - Page 74

  • Intervention dans le Gers, à quand la vérité ?

    Je savais bien qu'il suffisait d'attendre que la baudruche médiatique se dégonfle un peu pour que l'on en sache plus...Via Secret défense, on sait enfin ce qu'il s'est produit dans cet établissement du Gers où l'interpellation de jeunes a fait sensation. Je cite le rapport du gendarme que voici :

    « Lors de ce contrôle 6 étudiants ont été trouvés porteur de STUP dont un avec 34 grammes et une petite balance électronique sur lui pour la revente. (...)  1 mois 1/2 auparavant deux gendarmes(formateur relais anti drogue ) sont intervenus dans cet établissement pour faire de la prévention, c'est à dire informer du danger de la drogue sur la santé, sur les conséquences pénales, et ont averti les étudiants qu'il y aurait des contrôles »

    Moi, je continue à attendre avant d'en savoir plus, mais je vois que j'ai bien fait de me méfier. J'ajoute que l'enseignant qui a essayé de jouer le "résistant" à peu de frais (je le sentais à lire son témoignage) s'est bien gardé de préciser toutes les circonstances et en a rajouté manifestement pour passer pour un héros. Le mec, il se la pète libertaire : alors il n'a jamais vu "ça", comme iol dit, en 50 ans de carrière, comme il n'a sans doute jamais vu non plus les traffics de shit dans l'établissement ?

    Cela dit, il y a deux affaires : il y a celle d'un CFA d'un côté, et c'est celle-là dont je parle, et celle du collège de Marciac, où là, en revanche, je suis toujours en attente d'explications. Là-bas, je ne suis pas convaincu que la gendarmerie ait agi comme elle le devait, quelle que fût le motif de sa "visite".

    Toutefois, je reproduis cette interrogation d'un commandant de gendarmerie sur le forum "Secret-Défense"...

    « En tant que commandant d'une communauté de brigades de gendarmerie, je suis sollicité par des directeurs d'établissements pour effectuer un contrôle à titre "préventif", qui n'hésitent aucunement à demander de réprimer pour assainir leurs établissements.
    Face à la conjoncture actuelle, j'estime devoir éviter ce type de contrôle pour le moment. Résultat, un proviseur adresse un courrier à Mr. le Procureur de la république pour s'en plaindre. Dois-je arrêter de travailler par crainte d'une mauvaise interprétation ou éxagération le la part de la presse ? ou me mettre à dos le Procureur de la république (qui est quand même le patron en matière judiciaire). Ce magistrat doit bien répondre à la lettre du plaignant, sinon c'est son supérieur à lui ,qui en sera informé. Il n'y a pas de juste milieu, il faut toujours savoir courber le dos. En attendant, les stupéfiants ont de bons jours devant eux au grand désepoir des parents, qui eux, ne réagiront que lorsque leur enfant sera impliqué, à leur très grande surprise...»

    Personnellement, j'ai trouvé suspect le retrait si rapide de manifestation de la FSU et de la FCPE. Ce subit rétro-pédalage m'incite à penser que dans l'affaire du Collège de Marciac, il y a anguille sous roche et que des informations nous manquent. J'aimerais bien savoir lesquelles...

  • Justice et loup-garou selon J-F Kahn

    Tiens, j'ai trouvé cette réponse lors d'un Tchat de J-F Khan assez rigolote de sa part. Je vous laisse juges...

    Ju33 : La prison a 12 ans, franchement vous en pensez quoi? Rachida Dati n'est elle pas la pire ministre de la justice qu'on ait eu?

    Deux remarques. La première : je veux bien qu'on rémunère les fonctionnaires au mérite mais à condition qu'on sanctionne les ministres quand ils le méritent. Et là elle le mérite car ça commence à faire beaucoup. La deuxième remarque, plus grave : si la "réforme" consiste en matière de télévision à revenir à l'ORTF et à revenir à la nomination du patron par le pouvoir politique, à porter la retraite à 70 ans, à travailler le dimanche, à privatiser les autoroutes en attendant les routes et à mettre les enfants de 12 ans en prison.... Dans 15 ans, pour faire peur aux gamins on ne dira plus "j'appelle le loup-garou" mais "je fais une réforme" !

    :-DDDDDDD

  • Sans le latin, sans le latin, la messe nous emm...

    Tiens, un coup d'oeil sur CoZop, ce matin, et que vois-je en chapitre culture, un billet sur le latin de mario.g. Comme il se référait à un article du Figaro, je suis allé voir l'écrit originel. J'y ai trouvé un commentaire excellent de Gérard Oberlé, l'auteur d'Itinéraires spriritueux qui m'a bien fait rigoler. Je le copie ici :

    « Dans ma jeunesse,  après des années de latin et de grec chez les révérends pères, je fus un temps professeur de latin. Ça n'a pas duré, mais c'est après mon départ de l'enseignement seulement que j'ai compris à quel point mes études classiques me seraient précieuses. On ne voit pas le monde de la même façon quand on a lu Ovide, Horace et Cicéron. Mon petit bagage humaniste m'a bien plus servi, dans ma vie professionnelle, amoureuse, sociale et asociale, que mes diplômes. Un Européen qui n'a pas étudié les auteurs anciens est un inculte. Voilà une raison suffisante pour étudier le latin. Mais j'en connais une beaucoup plus valable : le plaisir, le plaisir de l'étude et de la fréquentation de MM. Tityre, Énée, des héros et des dieux. Et aussi le plaisir de toiser ceux qui ne connaissent que des langues vulgaires, prétendues vivantes. »

    Plutôt pas mal. Et puis manifestement, l'étude de cette langue (et/ou du grec) favorise la réussite scolaire. L'article évoque aussi un universitaire allemand, Wilfried Stroh, qui a décidé d'animer une émission TV entièrement en latin. Bon, pourquoi pas. J'aime bien , en tout cas, l'image qu'il utilise pour définir le latin : une langue pleine de sortilèges. Voilà qui n'est pas pour déplaire à un hérétique qualifié :-) .

    Le croiez-vous ? Il y a 30 000 latinophones, rien que cela, de par le vaste monde.  Et encore, ne sont sans doute pas comptés ceux qui ne disent rien mais pensent en latin :-) Il faudra que j'en parle à un bon copain à moi (mon assistant de rédaction favori) pour lui demander son avis...

  • Le paradis UMP est pavé de mauvaises intentions !

    Je viens de lire l'excellent article d'Aurélien, du Bord de sa fenêtre fort lointaine, puisqu'il réside dans la Belle Province, et j'avoue que j'incline tout à fait en son sens : l'UMP, ses alliés qui ne pipent mot (n'est-ce pas le Nouveau Centre ?) et plus généralement la Sarkozie rêvent d'un monde aussi parfait que policé et sécurisé. Ce qui me fait bondir, ce n'est pas de dépister la violence de jeunes enfants dans des crèches ; ce qui me fait bondir, c'est d'associer ce dépistage à la prévention de la délinquance.

    Et si on lobotomisait les enfants un peu agités, dans ces conditions ? Ben oui, car, pour ma part, je me serais attendu à une politique dont l'objet était de favoriser le développement de l'enfant, en somme, une politique qui fasse de l'être humain le centre de ses préoccupations. Or, il n'en est rien : l'UMP, Sarkozy and Co ne cherchent pas à dépister la violence chez l'enfant afin de sécuriser cet enfant et l'aider, mais, bien au contraire, afin de le stigmatiser et de le réduire, comme le dit très justement Aurélien à son code génétique.

    Et, je me pose exactement, au final, la même question que lui (je le cite) : Comment imaginer une solidarité accomplie dans une société où l'autre peut dès sa plus jeune enfance être "catalogué" comme déviant?

    Je rejoins donc sa conclusion, que je fais mienne, définissant à propos le projet sarkozyste pour l'enfance :

    On nous propose ici de réduire dès l'enfance les individus à leur code génétique, de les cataloguer et d'une manière ou d'une autre de les isoler les uns des autres. On me reprochera sans doute d'en faire trop, mais je suis convaincu que c'est tout le contraire de ce dont nos sociétés ont besoin. C'est un renoncement à l'enfance, la négation absolue de toute Poésie, de tout espoir... tout simplement de la vie. Résister à de telles idéologies n'est plus seulement une option citoyenne, c'est un devoir humain.

  • Prison et délinquance des mineurs

    Je suis avec beaucoup d'attention le débat sur l'ordonnance de 1945 et les sanctions qu'il convient d'infliger aux mineurs délinquants. Dès lors que la prison ne concerne que les crimes, je ne suis pas a priori opposé à la conduite en prison de mineurs, dès lors que des prisons spécifiques leur sont réservés et qu'ils disposent d'un encadrement éducatif.

    Les mineurs d'aujourd'hui ne sont absolument pas ceux de l'immédiat après-guerre. Les lois doivent s'adapter aussi aux états de fait, or, un état de fait, c'est qu'il y a 200 000 mineurs délinquants actuellement en France. Dans les propositions faites, certaines sont intéressantes : par exemple, plutôt que l'incarcération, il est question d'envisager un bracelet électronique dans de nombreuses circonstances.

    J'ai entendu aussi qu'il était envisagé d'envoyer le mineur à l'école pendant la semaine et en prison le week-end : le retour au sein de la société des gens ordinaires mais tranquilles ne doit se faire que si les dits mineurs ne viennent pas jouer les caïds dans les écoles sous prétexte qu'ils sont en prison, un certain nombre en tirant actuellement un titre de gloire.

    Je suis d'accord aussi avec l'idée que des mineurs délinquants de 16-18 ans puissent être jugés par des juges ordinaires et non par des juges pour enfants. En revanche, ceci doit se faire sous la condition qu'ils ne puissent être incarcérés avec des adultes.

    C'est à mon avis ce dernier point le véritable enjeu : les conditions d'incarcération. On entend beaucoup d'organisations s'indigner des nouvelles règles pénales, or, ce ne sont à mon avis pas elles qui sont un véritable problème, mais bien l'environnement dans lequel la peine se passe. Il faut notamment séparer aussi chez les mineurs les délinquants des criminels, et, parmi les criminels, mettre à part les pervers de toutes sortes (violeurs, auteurs d'actes de barbarie) qui sont clairement les pires et difficilement récupérables la plupart du temps.

    Si l'on évoque les conditions d'incarcération, il faut fatalement parler de gros sous, et donc, de moyens ! Personne n'en parle, mais il faudrait commencer par là. Dans la mesure où la délinquance augmente, il est évident qu'il faut plus de prisons et plus de surveillants, or, les unes et les autres fonctionnent à moyens constants depuis plusieurs décennies.

    Commençons déjà par là, avant d'avoir l'indignation sélective : on ne peut connaître l'efficacité d'une politique répressive que dans la mesure où elle est appliqué correctement et avec les moyens adéquats, or, nous sommes très loin du compte...

  • Le Nouveau Centre fait exploser le prix des ordinateurs

    Et voilà, j'en parlais il y a deux jours, et j'en ai la confirmation définitive par Orange Politique. Le Nouveau Centre a fait passer un amendement qui permet de faire payer la redevance TV, soit 116 euros par an à tout acheteur d'un ordinateur moderne.

    Prétexte ? ils peuvent recevoir la télévision. Conséquences ? Vous n'aviez pas beaucoup de sous et vous vouliez acheter un ordinateur pour les cinq prochaines années. Les programmes de m... de la télévision vous emm... à mourir. Vous payez 300 à 400 euros, satisfait de votre investissement. Mais, une très mauvaise surprise vous attend : vous allez payer 580 euros de plus dans les cinq années qui suivent. Coût total de l'opération ? 880 à 980 euros. Bon, et attendez, je suis bon : je table sur un changement d'ordinateur au bout de 5 ans. Parce que pour chaque année qui va s'écouler en plus, la facture va s'allonger...En supposant que la redevance TV n'augmente pas bien sûr...C'est bien, on a des idées astucieuses au Nouveau Centre...Il va falloir que j'ouvre un chapitre intitulé "Mon Jean et la fracture numérique"...

    Ia ora na les néo-centristes, comme le dit souvent mon saltimbanque favori, Leroy-Morin, dont j'espère une note prochaine sur le sujet...

  • Bayrou propose des unités de logement pour les SDF

    Je voulais pousser un coup de gueule, mais François Bayrou m'a pris de vitesse. Juste tout de même la remarque suivante : si les SDF ne veulent pas se rendre dans les centres d'hébergement, c'est qu'ils y sont menacés, battus et dépouillés par les plus forts. Une vraie loi de la jungle. Alors le blabla de Madame Boutin me fait doucement rigoler. Quand je pense que Sarkozy s'est fait élire sur la sécurité...Ce n'était pas la sécurité pour tous, manifestement...

    Voici la réaction de François Bayrou :

    En déplacement à Belfort les 26 et 27 novembre, François Bayrou a fustigé "le manquement des responsables politiques qui multiplient les déclarations, les oublient et redécouvrent chaque année la misère des SDF", alors qu'une "autre politique est possible"...

    "Je pense qu'il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Tout les ans, c'est la même chose :  les responsables politiques, y compris Nicolas Sarkozy, multiplient les déclarations promettant qu'il n'y aura plus de décès de SDF", a déclaré à l'AFP François Bayrou, en visite pour deux jours à Belfort dans le cadre de son tour de France des régions.

    Il a évoqué l'idée d'un "programme d'équipement des petites structures disponibles (...) dans les villes pour créer des lieux d'accueil individuels qui donnerait un havre de paix pour ces hommes et ces femmes" qui vivent dans la rue.

    "Ces refuges, disséminés dans la ville et non regroupés au même endroit, pourraient être financés par un petit loyer pris sur l'allocation logement à laquelle chaque personne a droit en fonction de sa difficulté sociale", a-t-il précisé."Souvent, les SDF refusent de se rendre dans les centres d'accueil car ils redoutent la violence et les vols", a ajouté le président du Mouvement Démocrate (MoDem).

    François Bayrou était à Belfort pour visiter le fabriquant de turbines General Electrics Energy, ainsi qu'un établissement public d'insertion de la défense (Epide) assurant l'insertion sociale et professionnelle de jeunes, en difficulté scolaire, sans qualification ni emploi
    .

  • Statut de l'embryon

    Je reviens du blog de Florent, Ataraxosphère, car je viens d'y lire un billet très intéressant sur l'embryon : en deux notes récentes, Florent traite le rapport des sociétés à l'euthanasie, et, sur l'embryon, il a mis les pieds avec un grand courage dans le plat.

    Il admet ouvertement dans sa note que l'embryon est un être humain, et ce, dès sa conception. Les pro-life vont être contents...Mais, sur ce point, je suis d'accord avec lui, c'est aussi mon sentiment, et, en réalité, Florent a bien raison d'écarter d'un revers de la main les controverses sur l'humanité ou non d'un être humain.

    Je suis d'accord, l'embryon est un être humain. Dès lors, les tergiversations écartées, il pose la seule question désormais valable, qui est de savoir si nos sociétés modernes ont le droit ou non d'euthanasier un être humain, ou, de réaliser des expériences sur un être humain. En effet, en admettant que l'embryon est un être humain, il accepte fatalement que toute expérience sur l'embryon soit une expérience sur un être humain...

    La question du statut de l'embryon m'a toujours mis mal à l'aise. Contrairement aux pro-life, je ne suis pas croyant, mais, cela ne m'empêche pas de tendre à penser que l'embryon est bien un être, et j'avoue que l'idée de tuer, car c'est bien de mort dont on parle, un embryon, me met très mal à l'aise. En réalité, tout en saluant la lucidité et le courage de Florent, qui aborde la question en prenant le taureau par les cornes, je ne peux pas accepter ses conclusions.

    Je ne suis bien sûr pas opposé à l'avortement, tout du moins, quand les motivations sont sérieuses, et, sur ce point, je rejoins tout à fait ce que dit Florent : si un avortement est un homicide, il ne faut pas tolérer des homicides de confort (par exemple, que l'avortement serve de substitut pratique à la contraception). Mais même si je n'y suis pas opposé, rien n'empêchera ma sensation de malaise de persister.

    Reste le cas délicat des embryons surnuméraires en cas de procréation médicalement assistée : Florent est favorable à l'usage de ces embryons pour la recherche. Il fait notamment valoir, que de toutes façons, ils seraient autrement détruits et qu'il s'agirait tout de même d'un homicide légal. J'ai noté un concept intéressant dans l'argumentation de Florent, qui est la notion de projet de vie. Il semble, pour Florent, que cela soit un élément déterminant pour prendre une décision sur les embryons.

    Et là, j'ai à nouveau un problème, et je ne peux suivre Florent. La relation des parents aux enfants est avant toutes choses, de mon point de vue, une relation de responsabilité, et non une relation de possession. Bien sûr, un embryon n'est pas un enfant, mais l'absence de projet de vie de sa part justifie-t-il que l'on décide du sort de l'embryon ? Je considère déjà avec horreur l'idée de leur mort, alors la simple pensée d'une expérience me rebute totalement.

    J'ai le sentiment, au final, que Florent ouvre le bon chemin, en acceptant de placer le débat sur le terrain qui est le véritable terrain : celui de la mort et de la vie, celui de l'euthanasie et de l'humanité. En revanche, je ne suis pas certain d'accepter toutes ses conclusions. Je crois que ce débat commence, et qu'en effet, nos sociétés modernes vont devoir l'affronter. Il y a là une problématique éthique tout à fait fondamentale.

  • France 3, Dionis, l'audiovisuel et l'impôt

    La réforme de l'audiovisuel est une tartufferie dont on a atteint le point d'orgue aujourd'hui. D'un côté, le gouvernement envisage de supprimer le journal régional de France 3 pour faire des économies. De l'autre, deux députés UMP sont favorables à la suppression du journal national de France 3 en prétextant qu'il faut mettre le "paquet" sur le journal régional. Bilan ? Supprimer France 3 , non ?

    La parisianisme m'insupporte par essence, mais la disparition des éditions régionales, c'est le retour à la centralisation la plus pernicieuse qui soit et un coup terrible porté aux Régions. Il ne faut pas l'accepter. France 3 est une chaîne qui fait encore des choses de qualité, et dont le journal national, globalement objectif, est de grande qualité. Il ne fait pas double emploi avec celui de France 2 et s'adresse à un autre public. J'ajoute que France 2 a largement montré son absence à peu près totale d'indépendance en matière d'informations, ce qui fait que je ne pleurerai pas sur cette chaîne.

    Peu importe, in fine, avec de surcroît l'interdiction de la moindre forme d'auto-financement, on en vient à un véritable retour à l'âge de pierre de l'information télévisée.

    François Bayrou a bien raison de demander le dépôt d'une motion de censure. Je constate que le Nouveau Centre se réveille enfin : François Sauvadet et Jean Dionis du Séjour ont fait savoir qu'ils voulaient un report de la suppression de la publicité à 2012 et que si cet amendement n'était pas accepté, ils ne voteraient pas la loi. Copé, le patron de l'UMP a refusé tout net toute forme de concession. Le Nouveau Centre aura-t-il le cran d'aller jusqu'au bout ? Comme l'a noté très justement Dionis du Séjour, enlever la pub en pleine crise économique est  « une gigantesque erreur de calendrier ». Tu m'étonnes, mon  Jean. Pas gigantesque : monumentale, même ! Alors assume, et va jusqu'au bout : ne t'abstiens pas, vote contre !

    Cela dit, mon Jean, il faudrait savoir ce que tu veux ; tu déclares il y a deux jours : «Il n'y a aucune justification pour remplacer 800 millions d'euros de recettes privées gagnées par la régie de France Télévisions par de l'impôt, que cela soit la redevance ou les deux taxes imaginées».

    Or, que vois-je sur un amendement que tu as proposé, tu suggères ni plus ni moins de racketter tous les internautes !!! C'est ça ne pas remplacer des recettes privées par de l'impôt ? Tu te prends pour un gauchiste ou quoi ? Ce n'est pas parce que tu nous a fait un coming out socialo sur ton blog qu'il faut en rajouter une couche à l'assemblée... Ou alors, ce ne serait pas plutôt que tu as finalement décidé de te rendre à la voix de ton maître ? Prémonitoire le lapsus d'Arrêt sur Images qui te qualifie de député UMP dans un article sur ce sujet ?...

  • La Députée Socialiste de Paris et la minute de silence...

    J'aimerais que Danièle Hoffman-Rispal, Députée Socialiste, m'explique pourquoi , en ouverture de la session parlementaire, elle a appelé à respecter une minute de silence en l'honneur du Député Jean-Marie Demange. J'ai eu l'occasion d'écrire tout récemment ce que je pensais de cette sinistre affaire, et je juge très mal venu l'hommage des représentants de la nation au meurtrier (sans présomption de sa responsabilité pénale ou non) d'une femme innocente, battue avant d'être abattue, qui laisse deux enfants, l'un  de 13 ans, l'autre de 15 ans, désormais sans mère. Pas un mot pour cette malheureuse victime de la violence conjugale. A quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, je n'ai pas de mot pour exprimer mon indignation devant cette minute de silence. Madame Hoffman-Rispal, je vous demande donc des comptes, et j'invite tous ceux qui se sentent concernés, à commencer par les Parisiens que vous représentez, à vous écrire afin que vous vous expliquiez sur votre initiative.