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femme

  • Je ne supporte vraiment pas la misogynie.

    Je crois qu'il n'y a rien de plus répugnant à mes yeux que la figure du misogyne. J'y associe d'ailleurs volontiers celle du violeur, la proximité entre l'un et l'autre me semblant évidente. 

    L'inconvénient avec la misogynie patriarcale c'est qu'elle se glisse à peu près n'importe où, quasi-indépendamment de l'expression politique. 

    J'ai dès le début été frappé par le mode d'action des Femen: de très jolies filles dévoilant leurs seins, cela m'a toujours paru suspect comme mode opératoire. Je ne parvenais pas à concevoir que cela ne soit pas une idée de mec, ou alors, à la rigueur, un concept marketing dont l'objet final était tout autre que la défense des droits imprescriptibles de toutes les femmes.

    Bingo, j'ai eu du flair. Un article de Madame le Figaro me révèle que le gros goret était dans le fruit. A l'origine des Femen, il y a un idéologue (une espèce que je déteste) et un gourou (quoi de plus vil que le gourou, l'émanation de ce que porte de plus bas l'instinct patriarcal). 

    A vrai dire, déjà, sur le principe, quand il y a un mec qui commande pyramidalement ou autocratiquement à toute une organisation, mon âme libérale renifle immédiatement l'entourloupe.

    Quand on voit que ce gros goret de Svyatski balance sur les Femen, les décrétant molles, faibles et j'en passe, on souhaite que sa tronche soit abîmée une deuxième fois.

    Ces types sont aisément reconnaissables : ils sont dans la toute-puissance. L'individu ne compte pas pour eux. On le voit bien : Svyatski ne parle pas de chaque femen pour ce que chacune est mais il s'exprime en disant "les filles". On croirait un proxénète évoquant une troupe de cabaret érotique. Pauvre type. Proxénète, cela lui aurait bien convenu, en fait, comme métier.

    Je n'arrive pas à exprimer par des mots la sensation qui me traverse quand j'entends, je lis ou je vois ces ratés à deux-balles qui se vengent sur les femmes de leurs complexes érectiles. Ça pue, c'est quelque chose de cette ordre. Une odeur de décrépitude assez répugnante : le mec doit régulièrement se pisser dessus, peut-être se chier dessus, même, et il se venge comme il peut. Sa manière à lui d'essayer de se sentir important parmi ses semblables, sans doute pour se donner une contenance. J'en ai vu des bouffons se rengorger la crête de coquelet pimpante à coup de "Ah, les femmes, toutes des...". Il joue un peu dans cette cour-là mais en version intello. 

    De toutes façons, tous les mecs qui prétendent éduquer les femmes sont des gros porcs, au fond. Svyatski affirmait vouloir "enseigner" un certain nombre de qualités aux jeunes femmes qu'il recrutait. Ça pose la sous-merde que cela doit être dans la vie ordinaire.

    Wikipedia a tout de même encore du bon sens : Inna Shevchenko a une page wikipedia, pas Svyatski.

    Je ne comprends pas trop ce qu'elle veut Inna. Les seins nus des jolies femmes excitent les hommes : je ne vois pas comment ils pourraient être le moteur d'une réflexion et d'une pensée sur les droits de la femme. Je me demande si elle s'en rend compte. S'il y a les furieux qui la détestent, les autres, ils pensent surtout à l'avoir dans leur lit... Pensée sympathique (d'un point de vue masculin, évidemment) mais qui ne fait pas avancer d'un iota la condition de la femme. De toutes façons, le ver est dans le fruit : le mode d'action choisi et poursuivi demeure celui qui a été mis au point par le gourou-goret. On comprend donc bien qu'il perpétue le modèle qu'Inna veut battre en brèche.

    A mon avis, les Femen doivent tout reprendre à zéro et reconstruire leur corpus philosophique, se doter d'une doctrine cohérente et déterminer clairement ce qu'elles cherchent à promouvoir et à défendre.

    Vaut-il mieux, par exemple, rejeter viscéralement les religions en les décrétant hostiles par essence aux femmes ou, au contraire, tirer et désigner ce qu'elles leur contiennent de favorable ? Je ne suis pas vraiment convaincu de l'efficacité de la première voie.

    Le féminisme emprunte des chemins souvent extraordinairement tortueux : c'est dans l'un des pays les pires du monde en ce qui concerne la condition de la femme que les habitants ont porté au pouvoir une femme, je pense à Benazir Bhutto au Pakistan. Et il y a pas mal d'exemples de ce type alors même que nos démocraties avancées se sont montrées finalement incapables d'en faire autant.

    Ce n'est pas facile et je crois vraiment que la promotion des femmes n'est pas compatible avec les idées simples pour ne pas dire simplistes.

  • La Charia dans tous ses états

    J'ai lu en grande partie une enquête très approndie sur la perception de l'Islam par les Musulmans eux-mêmes, comprenant des questions sur les valeurs, l'influence des leaders religieux, l'application de la charia, le rapport au monde occidental, le terrorisme, le statut de la femme (polygamie, crimes d'honneur, voile, liberté des femmes) et la démocratie.

    Certains pays me paraissent vraiment foutus pour nos valeurs : l'Afghanistan, le Pakistan, l'Égypte, le Nigeria, l'Irak et les Territoires palestiniens portent aux nues la charia, le voile, les crimes d'honneur, les attentats suicide pour une large part de leurs citoyens quand ce n'est pas leur totalité.

    A l'inverse, certaines idées reçues tombent à la lecture du rapport. Les Albanais, les Bosniaques à plus d'un égard, ont une pratique de la religion à peu près similaire à la nôtre, considérant, pour l'essentiel, qu'elle relève de la sphère privée et récusant son influence dans la sphère publique. Ils se distinguent très nettement de tous les autres pays musulmans du monde par leur très grande ouverture d'esprit. Par exemple, plus de 75% d'entre eux ne verraient pas d'inconvénient à ce que leur fils se marie avec une chrétienne ; même résultat si c'est leur fille ! Seule la Guinée-Bissau obient des résultats de niveau comparable à cet item. De même les Albanais, comme les Bosniaques ou les Kosovars sont une nette majorité à juger que l'épouse n'a pas de devoir d'obéissance envers son époux. 59 contre 12 en Albanie et 80 contre 15 en Bosnie s'opposent à ce que la Charia devienne la loi officielle de leur pays. 91% des Bosniaques s'opposent à ce que des juges religieux se mêlent de leurs affaires ; ils sont 79% chez les Albanais et 82% chez les Turcs.

    Plus surprenant, les pays d'Asie centrale, Azerbaïdjan, Kzakhstan tout particulièrement, ont une pratique plutôt tolérante et libérale de l'Islam (pas sur tous les sujets, toutfois). Il y a dans ces pays une forte tradition de modération qui emporte l'adhésion de l'essentiel des populations musulmanes. Ils rejettent très massivement les crimes d'honneur en cas d'adultère ou de relations hors et avant le mariage (rejet catégorique en toutes circonstances à plus de 85%). Les Azeris sont 81 contre 8 et les Kazakhs 79 contre 10 à ne pas vouloir que la Charia s'impose comme loi officielle chez eux (77 contre 12 en Turquie). Les Tadjiks sont 58%, à estimer qu'il est moralement acceptable de limiter les naissances (favorables à la contraception, en somme) un score très supérieur à celui de tous les autres pays musulmans même si les Kazakhs et les Bosniaques sont à 49.

    La lecture des résultats de la Turquie est très intéressante. 90% des Turcs jugent que c'est à la femme de décider si elle veut porter ou non le voile. Ils sont également une majorité relative à estimer qu'ils n'ont pas un devoir de conversion envers les autres. Ils sont 85% à juger que les femmes ont le droit de divorcer de leur mari (84% en Albanie, 94% en Bosnie, 80% chez les Azeris et les Kazakhs). Massivement, Turcs, Azeris, Albanais et Bosniaques rejettent la polygamie ( de 75 à 85%). 

    91% des Albanais, 93 des Bosniaques, 93 des Azeris, 96 des Kazakhs (1% seulement à penser le contraire chez ces deux derniers peuples) et 89 des Turcs s'opposent à ce que l'on applique la peine de mort aux apostats. A titre de comparaison, en Égypte, ils sont 88% à penser que les apostats doivent être exécutés (83 en Jordanie, 79 chez les Afghans, 62 chez les Palestiniens). Très fort rejet chez les pays qui refusent de criminaliser l'apostasie des mutilations corporelles en cas de vol. Les Kazakhs rejettent la lapidation en cas d'adultère à 91%, les Turcs à 88, les Bosniaques à 89 et les Albanais à 85. A l'inverse, les Territoires Palestiniens la jugent justifié à 81% (Afghanistan 84, Pakistan 86).

    Tous les pays musulmans rejettent la consommation d'alcool, à des degrés divers toutefois, et tous condamnent fermement l'euthanasie. Idem pour le suicide et l'avortement. Même rejet de l'homosexualité.

    J'ai trouvé ce sondage passionnant. J'en conclus que deux Islam s'opposent : celui d'Europe et d'Asie mineure globalement tolérant, proche des valeurs de la démocratie libérale, et celui d'Asie et de la sphère arabo-persique souvent réactionnaire et violent (mais pas toujours, il y a d'heureuses surprises et, parfois, dans des pays où on ne les attendrait pas).

    Le goût pour la démocratie se distribue en revanche de manière étonnante : ce sont les pays d'Afrique sub-saharienne qui semblent la goûter le plus (souvent à plus de 70%), et, étonnamment, le Bangladesh (70%). Nos amis Tunisiens sont 75% à la préférer à un régime fort. Les Albanais 69%, les Turcs 67 % mais une très courte majorité en Asie centrale et curieusement, une minorité en Bosnie ! 

    Il y a cependant au final une majorité nette, voire même très nette de Musulmans pour préférer de loin la démocratie aux régimes autoritaires (pas le Pakistan qui la rejette largement). Comme quoi, tout espoir n'est pas perdu, même là où nombre d'indicateurs démocratiques sont inquiétants.

    Palme d'or à la belle tradition démocratique au Liban : 81% des Libanais la préfèrent à toute autre forme de régime.

  • Olympe de Gouges au Panthéon ?

    J'ai pris bonne note de la proposition d'Anne Hidalgo de soutenir et promouvoir l'entrée d'Olympe de Gouges au Panthéon. Il est clair que je préfère de loin Olympe à l'indigne Hessel dont on parle également aux portes du mausolée de la République.

    Pour être franc, j'ai toujours eu beaucoup de mépris pour cette sorte de gros caveau laïc qui trône aux côtés de Saint-Étienne du Mont, face au Luxembourg.

    La patrie veut reconnaître ses grands hommes ? Et tous les petits qui l'ont servie en silence sans jamais rien demander ? 

    Sans doute le Panthéon n'a-t-il pas atteint le niveau de dévoiement qui est celui de la Légion d'honneur, autre et indigne, désormais, symbole républicain, mais il n'en reste pas moins que deux femmes seulement y figurent et qu'au fond, on devrait laisser aux dieux ce qui est aux dieux et aux hommes ce qui est aux hommes.

    Je n'aime pas cette idée d'un panthéon laïc. Mieux vaut celui de Rome avec sa ribambelle de divinités hautes en couleur.

    Pour revenir à Olympe, oui, à l'évidence, il serait légitime d'y amener ses cendres. Et pas qu'elle : Madame de Staël,  Madame de La Fayette, Soeur Emmanuelle, Mère Térésa pour citer des femmes admirables mais quelques autres aussi que l'on méconnaît parfois y ont toute leur place : 

    Marie-Pierrette Paulze, cela dit quelque chose à quelqu'un ? Non ? Normal. Et si je vous dis qu'il s'agit de Madame Lavoisier ? Assistante de son époux, elle a très vraisemblablement participé à tous ses travaux sans que l'on sache, en raison de l'occultation du rôle des femmes à cette époque, à qui l'humanité est redevable des trouvailles du célèbre chimiste. Pendant la Terreur (au temps des potes de Mélenchon et Chavez quoi...) elle continuait à formuler des hypothèses scientifiques de sa prison.

    Et Sophie Germain qui stupéfia le mathématicien Lagrange par ses hypothèses audacieuses sur l'acoustique après avoir dû étudier  les mathématiques en cachette de ses parents ?

    Je ne suis pas dupe des déclarations d'Anne Hidalgo : elles viennent comme par hasard un 8 mars. Je doute que l'on entende parler d'Olympe de Gouges d'ici le 8 mars prochain. Mais enfin, je la prends au mot : concrètement, que va-t-elle faire pour soutenir cette candidature ?

    Les symboles sont une chose mais ils ne doivent pas servir de cache-misère à la réalité quotidienne : que l'on vienne à bout des violences conjugales pour commencer, voilà un premier pas majeur pour les femmes. Ensuite, l'égalité salariale : plus difficile à réaliser car le choix d'un salaire plutôt qu'un autre est quelque chose de subjectif et il me paraît difficile de légiférer efficacement là-dessus. Néanmoins,  je rejoins François Bayrou et Marielle de Sarnez qui sont d'avis de pénaliser financièrement les entreprises qui se rendent coupables de discriminations salariales. Ce que l'on peut saluer, c'est l'accès de femmes à de très hautes responsabilités : Laurence Parisot au MEDEF, Christine Lagarde au FMI sont d'heureuses exceptions. On souhaiterait en connaître d'autres.

    Je sais que je joue un rôle d'équilibriste quand je l'affirme mais j'ai toujours soutenu que toutes les lois qui assuraient l'équité entre hommes et femmes n'étaient pas assimilables à de la discrimination positive. Je n'aime pas la discrimination positive et plus généralement l'idée de favoriser d'une manière ou une autre un lobby, un groupe d'intérêt ou une minorité quelle qu'elle soit.

    Cela m'agace prodigieusement quand on cite les femmes dans une énumération de minorités qui ne font que refléter les contrastes et la diversité de l'humaine société.

    Les femmes représentent 50% de l'humanité. Elle ne sont ni une minorité ni une majorité, au demeurant, mais son essence, tout simplement. Les pays les plus avancés sont ceux qui garantissent le plus sûrement des places aux femmes y compris par la loi.

    Parmi les mesures concrètes, je retiens par exemple celle d'un  Bayrou proposant de valoriser dans le calcul de la pension de retraite le temps passé par une femme à éduquer ses enfants.

  • Un trésor de maroquinerie made in France : Des Sacs

    La difficulté quand on cherche un cadeau, c'est de pouvoir se montrer original. Perso, ma marque de fabrique, dans ce domaine, c'est déjà d'acheter local. Made in France donc.

    Je savais que ma compagne avait besoin d'un nouveau sac à main et je suis donc parti en quête de l'Eldorado. Coup de chance, la Fabrique Hexagonale avait fait le boulot pour moi en janvier dernier en établissant la liste d'usines et de créateurs qui conçoivent et réalisent leurs produits de maroquinerie en France. Et là, j'ai craqué. Ça a failli être compulsif. J'ai adoré ces sacs aux lignes épurées, à la couleur unie mais chatoyante. Là, je me suis dit que le Made in France, ça pouvait vraiment être classe.

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    Céline Ballet est une jeune créatrice et elle a du talent. J'ai pu la rencontrer puisque je suis venu lui acheter directement l'une de ses créations.

    Bon, c'est vrai le sac que j'ai acheté coûte 240 euros. Mais il s'agit de l'anniversaire de ma compagne (que je suis habitué à couvrir de pierreries de toutes sortes de toutes façons : quand on aime, on ne compte pas...).

    J'entends déjà la tovaritch prolétaire qui va encore me resservir que le commun des mortels ne peut pas acheter ce que j'achète. Bon, calcul simple, tovaritch prolétarovicth gochodelagochovitski : avec trois matchs du PSG, tu offres le sac à ta compagne si tu le veux. Perso, c'est aussi un choix de vie : pas de restaurants, pas de high-tech made in China dernier cri chez moi, pas de sorties non plus ou culturelles seulement. Ça dégage des moyens. Et puis in fine, achètent ceux qui le peuvent ou le veulent. 

    Comparez avec les marques de luxe les plus en vue : elles sous-traitent à l'étranger autant qu'elles le peuvent comme l'atteste une enquête réalisée par le magazine Challenges en juillet dernier. Le sac plus élégant ? Celui de ma jeune créatrice, voyons ! Plus fin, plus rare, plus stylé et 6 à 7 fois moins coûteux. L'anti bling-bling par excellence. La véritable élégance française. Le cuir vient d'Italie, tout le reste est confectionné par un atelier textile de Vendôme sur la base du patron conçu par Céline Ballet.

    Il y a deux Vendôme : celui de la place fameuse à Paris où se trouvent nombre de marques de luxe dont l'arrière-cour se situe quelque part du côté de Hangzu en Chine et puis il y a la ville française du même nom où un petit atelier tente de faire survivre un art de vivre et une qualité spécifiquement français. Moi, j'ai choisi la deuxième.

    De quoi avez-vous envie, les amis ? D'équiper votre moitié comme une poulette des beaux arrondissements ou de lui offrir le rare trésor de la créativité française sachant qu'il est fait sur mesure et que seules quelques heureuses élues pourront le porter sur elles ?

    Quand Bayrou a promu le Made in France, certains y ont vu quelque chose de cosmétique. Moi, je fais partie de ceux qui croient dur comme fer que c'est une lame de fond et qui agitent la vague dans leur petit coin. L'idée continuera de faire son chemin parce que Bayrou et Robert Rochefort, qui y a consacré une livre, ont vu juste en observant que nous pourrions substituer un grand nombre de produits étrangers pour des produits français à prix quasiment coûtants. 

    Bref, des-sacs, c'est ici et la page de contact avec mail et numéro de téléphone, c'est là. Pour information, la créatrice présente sa collection au Viaduc des Arts, arche n°36, les Ateliers de Paris, avenue Daumesnil jusqu'au 14 octobre. Ensuite, du 15 au 21 octobre, il faudra se rendre au 31 rue Violet, dans le 15ème, non loin de la rue du Commerce. Petit tour aussi possible sur la page facebook pour ceux qui préfèrent ce canal.

    Et si je rebaptisais mon blogue Mode in France, moi ? 

  • Islam /Catholicisme, deux poids, deux mesures ?

    Je crois que mon ami Yves a moyennement apprécié mon apostrophe aux baby-sitters voilées, et il me le fait savoir...

    Soyons très clairs : je n'ai  de sympathie d'aucune sorte envers les dérives de toutes les religions.

    Le 27 janvier 2009, j'ai été jusqu'à écrire une lettre parodique en latin au Pape Benoît XVI pour lui réclamer l'excommunication d'un archevêque sud-américain qui justifiait le viol.

    J'ai par le passé également réagi très vivement contre l'évêque brésilien qui voulait contraindre une petite fille de 9 ans violée et enceinte à aller jusqu'au bout de son supplice en lui interdisant d'avorter en dépit des risques de mort que représentait pour elle une telle issue.

    Moi, j'aime l'Islam insolent : celui d'un Khayyam qui boit du vin, se joue des conventions et rit des puissants. J'aime l'Islam d'Ali Ibn Sina, d'Averroès et de tant d'autres penseurs qui en ont fait une sagesse pratique, une philosophie de vie.

    Mais je n'ai aucune espèce de sympathie pour l'Islam totalitaire de notre début de 3ème millénaire qui prétend régenter les existences humaines et abaisse les femmes au rang d'esclaves interdites ne serait-ce que de parole.

    Les deux camarades voilées de rue89 sont de jeunes idiotes : porter le voile, j'imagine que c'est leur réaction romantique à notre société occidentale très matérialiste, de la même manière que nombre de fachos d'aujourd'hui ou du temps de Vichy se vivaient en Siegfried des temps modernes ou encore en nouveaux héros romantiques aspirant à une improbable Restauration.

    C'est agaçant d'être accusé de conchier les Musulmans dès que l'on dénonce le voile avec vigueur. 

    Rejeter fermement et violemment le voile, j'espère que c'est l'occasion pour ces deux jeunes femmes clairement occidentalisées de comprendre qu'elles font fausse route.

    Et ce n'est pas une affaire de culture ou de racisme : les Fondamentalistes ne sont que trop contents d'entendre ce discours, cela leur permet de continuer à distiller leur poison à l'ombre des bons sentiments de nos gentils défenseurs des droits de l'homme.

    Je suis surpris, car je les vois extraordinairement virulents quand c'est chez les Chrétiens qu'il faut aller chercher des poux, là, pas de crainte de stigmatisation, mais quand il s'agit d'Islam, il faut craindre les amalgames.

    De manière générale, je me défie des religions : de toutes les religions, y compris du Judaïsme. Si je fais une différence de forme entre l'excision et la circoncision qu'on trouve dans l'Islam et le Judaïsme, au fond, on trouve une mutilation génitale derrière une pratique religieuse et peu importe à vrai dire sa justification.

    Je ne me suis pas égaré : je dénonce chaque dérive chaque fois que je les vois. J'ai mis en garde les Israéliens contre la talibanisation de leur société par des individus qui n'ont pas grand chose à envier aux mollah les plus réactionnaires de la république islamique d'Iran.

    J'ai un discours virulent, mais il n'est pas à sens unique, ne vise pas qu'une seule cible. Il a en revanche un fil sous-jacent : le tort que l'on fait aux femmes, quelque chose auquel je suis très sensible.

    Cela dit, je ne vais pas m'amuser à chercher à être équidistant entre judaïsme, christiannisme et islam dans mes critiques à la seule fin d'être équidistant. A l'heure actuelle, c'est l'Islam qui me semble porter le plus de tort aux femmes, à peu près partout dans le monde, et il est donc tout naturel que j'en fasse une cible privilégiée.

    Note bien, l'ami Yves, que si l'Islam portait un tout autre regard sur la femme, je pense que tu ne m'entendrais pas beaucoup m'exprimer sur cette religion...

  • Un point sur les i à mettre à propos de l'excision

    Perso, cela commence à m'insupporter les Maliens venus du Mali qui se croient permis de s'essuyer les pieds sur nos lois, les droits des femmes qui vivent en France et nos valeurs plus généralement.

    Il y a une chose que je ne comprends pas de la part des autorités françaises : on sait que 90% des Maliennes sont excisées. Cela signifie donc que 90% des Maliens qui escomptent trouver l'eldorado en France ont bien l'intention d'exciser leurs filles.

    Il faudrait donc les recevoir quand ils font une demande d'immigration après un entretien liminaire ; il suffirait de les avertir : à la moindre exaction sur l'une de leurs enfants, c'est 20 à 30 ans de prison à la suite de quoi "dégage dans ton pays" et bien sûr, mise sous tutelle de la République des malheureuses qui doivent endurer ces pratiques épouvantables.

    Qu'est-ce qu'on attend ?

    Bon, dans la dernière affaire, c'étaient des Guinéens. Ç'aurait pu être aussi des Soudanais musulmans (à ma connaissance, les Soudanais chrétiens ne s'adonnent pas à ces pratiques barbares). Ou même des Égyptiens. 80% là-bas, paraît-il. 

    Pareil. Il s'agit d'adopter une attitude bien plus déterminée avec ces pays. On devrait d'ailleurs conditionner l'aide que leur ocrtoie notre pays aux résultats qu'ils obtiennent contre l'excision afin d'éradiquer cette pratique.

    Il est bon de rappeler qu'en Égypte, ces salopards de Frères Musulmans tentent d'obtenir l'abrogation de la loi qui interdit l'excision et financent des bus qui font des tournées pour en assurer la promotion.

    Tiens, en France, généralement, les exciseurs ou parents qui livrent leurs enfants à l'excision s'en tirent avec 15 ans avec sursis. 

    Dans l'affaire récente qui secoue la France, les parents sont des récidivistes. L'incroyable c'est qu'ils aient conservé la garde de leurs enfants.

    Il y a 50 000 femmes excisées en France. Intolérable. Il faut une action déterminée, à la fois préventive et ultra-répressive. On va avoir l'occasion de vérifier ce que vaut Taubira et si ses discours de protection des femmes ne sont que du vent, comme je tends à le penser. 

  • Quid de la civilisation européenne, alors ?

    Après Maxime Tandonnet, c'est au tour de Xerbias de prendre la défense de Claude Guéant, faisant valoir qu'on a coupé la phrase qu'on lui reproche de son contexte.

    Xerbias rappelle que les propos incriminés l'ont été devant un cénacle d'étudiants de l'UNI et cite précisément les mots prononcés : 

    Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique.

    Le relativisme de gauche m'insupporte aussi, mais ce que dit Claude Guéant n'a absolument pas de sens, n'en déplaise à Xerbias. Qu'est-ce qu'une civilisation qui défend l'humanité, la liberté, l'égalité, la fraternité ? D'ailleurs, c'est quoi une civilisation ? Est-ce qu'on peut parler de civilisation occidentale, par exemple ? Parce que si c'est le cas, la nôtre a tout de même fait émerger les pires totalitarismes de l'histoire avec le nazisme et le communisme. J'aimerais bien qu'elle soit réductible à la démocratie, malheureusement, ce n'est pas exactement le cas. 

    Si Guéant veut dire qu'il faut combattre toutes les idéologies qui affirment l'infériorité des femmes ou mettent en avant les haines sociales et ethniques, soit, j'en conviens. Mais quel rapport avec la civilisation ? C'est au nom  de LA civilisation qu'on a colonisé et souvent exterminé à tour de bras aux XVIIIème et XIXème siècles, alors La civilisation, vous comprenez, j'ai comme une méfiance quand on brandit ce concept.

    Puisque Claude Guéant a évoqué la minorité des femmes, je suis à peu près certain qu'il a pensé très fort à l'Islam et à la place que l'on réserve à la femme en terre d'Islam. Mieux valait le dire clairement dans ces conditions. Mais, même ainsi, les choses sont un tantinet plus complexes qu'il n'y paraît : même le pays le plus islamo-réactionnaire de la planète, le Pakistan, a porté a deux reprises une femme à sa tête, Benazir Buttho. Chose qui ne s'est jamais produite en France...Bis repetita placet au Bangladesh ou ce n'est pas une, mais DEUX femmes qui sont arrivés à la tête de l'État. 

    La place de la femme dans l'Islam n'est pas chose simple : il y a là fondamentalement une problématique d'interprétation des textes, et, parfois, bien plus simplement d'application du Coran ! Il y a un excellent article de wikipedia sur le sujet, et j'y renvoie.

    Plutôt que de décréter l'Islam doctrina non grata en terre de Gaule, il eût été plus fûté d'interpeler les docteurs de la foi en théologie islamique pour contester d'éventuelles interprétations en s'appuyant sur celles, autres, que l'on peut donnet des versets du Coran. 

    Mais c'est évidemment une toute autre diplomatie, que celle, imbécile, qui consiste à jeter la pierre sur l'Islam tout entier sans prendre le temps de la réflexion...

  • Mademoiselle, c'est bien mais...pas dans les formulaires !

    Je vais prendre l'Nicolas et l'Faucon à contre-pied, mais si...si, si, je juge pour ma part légitime de demander à ce que la mention "mademoiselle" ne figure plus dans les formulaires administratifs et assimilés. Cette mention donne une information qui relève de la vie privée et n'a à figurer nulle part. C'est grosso modo ce que fait valoir Olympe et elle a raison.

    Ce n'est pas parce que ce n'est pas une avancée majeure pour la cause des femmes de demander énergiquement à ce que la mention disparaisse qu'elle devrait être pour autant illégitime. Je trouve l'argument spécieux, d'autant qu'on pourrait l'appliquer à bien d'autres sujets.

    Bref, sans faire de l'agit-prop, je me contenterai de rejoindre Polluxe qui titre "Osez Madame" et, tant que j'y suis, les images choisies par Olympe m'ont donné une idée simple : quand un formulaire contient les mentions Madame/Monsieur/Mademoiselle, on pourrait prendre l'habitude de rayer systématiquement "mademoiselle", par mesure prophylactique. Ça ne mange pas de pain et ça permet de replacer les choses à leur valeur exacte.

    J'ai encore un élément à ajouter pour conclure : l'Nicolas dit que ce genre de combats décridibilisent les femmes. Non. Ce n'est pas le fait de réclamer une application élémentaire du droit de chaque individu à disposer de sa vie privée, qui pourrait miner le féminisme mais plutôt la manière de le faire.

    Bref, il n'y a pas de sots combats quand il s'agit de faire valoir une liberté individuelle, et, comme je l'ai déjà écrit ici, je pressens, en mon for intérieur, qu'il y a un lien consustantiel entre la liberté des femmes et la Liberté avec un grand L...

  • DSK ? Jamais je ne voterai pour ce mec-là.

    Finalelement, on ne saura jamais vraiment ce qu'il s'est produit dans la suite du Sofitel de New York. L'accusatrice était apparemment trop b elle. Une chose est sûre : 

    Naffisatou s'est plainte d'une tentative de viol de la part de DSK. Tristane Banon dépose aussi une plainte. L'économiste hongroise qui a finalement reconnu une liaison avec lui a fait savoir par la suite, même si cela n'a pas été rendu public, qu'elle avait craint pour sa carrière et avait cédé à DSK principalement pour cette raison.

    Dans tous les cas de figure, et au minimum, ce gars-là n'est pas sain avec les femmes. Aurélie Filipetti l'avait trouvé très lourd. 

    Il est dans la catégorie des harceleurs.

    Ce type-là a une double personnalité. Posé comme politique ou professeur, harceleur de femmes qui se prend pour un séducteur dans le privé. C'est sans doute un cas pathologique.

    Jamais je ne voterai pour lui y compris contre Nicolas Sarkozy. Je ne m'abstiendrai même pas, s'il revient sur le devant de la scène. Je voterai pour Sarko sans états d'âme.

  • Donnez au filles d'aujourd'hui les moyens de devenir les femmes de demain...

    Aujourd’hui toutes les femmes du monde sont mises à l’honneur… 

    …mais pour espérer résoudre définitivement les injustices auxquelles elles sont confrontées dans le travail, l’éducation, ou face à la violence, il faut commencer par donner aux petites filles toutes les chances de grandir dans le respect de leurs droits.

    En contribuant à notre fonds de soutien pour les droits des filles, vous permettrez à PLAN de financer des projets concrets pour lutter contre les différentes formes de discrimination dont les filles sont victimes au Cameroun, au Vietnam  ou encore en Inde

    Pour elles, merci ! 

    Alain Caudrelier-Bénac, directeur de Plan France 

    Voilà, rien à rajouter...