J'évoquais il y a peu la situation en Afghanistan et notamment la nécessité d'une révision de stratégie : la possibilité d'une négociation avec les moins extrémistes des Talibans me semble une option de plus en plus envisageable. Si tel est le cas, il y aura, espérons-le, des compromis de part et d'autre. Or, il y a un enjeu que nous devrions préserver à tout prix : les droits des femmes. Quand j'entends Emmanuel Todd, archétype du landernau intellectuel, expliquer tranquillement que les Talibans ont juste des coutumes différentes, j'ai une forte envie de lui cracher un gros glaviot aussi jaunâtre que verdâtre à la gueule. Ben oui, moi aussi j'ai des coutumes...
Je crois qu'il ne faut pas abandonner le droit au droit coutumier, et encore moins au relativisme culturel à la c..., dont on sait à quel point la gôôôôche adore faire l'apologie.
Partout où les femmes ont accès à l'Education, et où elles sont à peu près respectées, on trouve des pays avancés ou en grand développement. le respect des femmes est un aspect indissociable de la modernité sous tous ses aspects, y compris économiques. L'Europe pourrait utiliser son soft power, si elle en a l'occasion, pour mettre en avant cette priorité.
Observons, d'ailleurs, que dans cette région du monde, avec le Pakistan d'un côté, l'Iran de l'autre, et, même en Inde, l'Etat du Rajastan (il n'y pas que l'Islam qui bafoue la dignité féminine, puisque là-bas on y pratique abondamment la crémation des veuves vivantes), les femmes sont particulièrement exposées, puisqu'on leur dénie l'essentiel de leurs droits humains.
Enfoncer le début d'un coin dans la souche pourrait représenter une avancée non négligeable, dont le monde entier finira par toucher tôt ou tard les dividendes.