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femen

  • Femen-Dieudonné : aucune commune mesure.

    Je viens de lire la dernière note du Parisien Libéral : il s'étonne de ce qu'un ministre réagisse aux propos de Dieudonné mais ne dise rien des sacrilèges commis par les Femen.

    Alors moi, je dis stop, et tout de suite : il faut arrêter de placer sur le même plan quelques hystériques certes ridicules mais bien peu nocives et des salopards qui font l'apologie d'une idéologie qui a fait des dizaines de millions de victimes tout en ayant ruiné (entre autres) l'Europe entière.

    Les Femens sont tout justes bonnes à faire se pâmer quelques bobos. Elles méritent une condamnation pénale pour leurs cochonneries dans les églises. Mais cela s'arrête là et ridicule serait un chef d'État ou un ministre qui prendrait la peine de réagir à leurs provocations tendance rive gauche.

    Pour ce connard de Dieudonné et toute sa horde de sbires anti-systèmes (mais dont certains gagnent quand même des dizaines de millions aux frais de la princesse) il en va autrement.

    Les Femens sont des idiotes, mais c'est tout. Dieudonné et ses quenellards sont des ordures. Rien de comparable. Cela dit, je concède qu'une action de la société civile sera certainement plus efficace qu'une loi ou un décret. Il n'en faut pas moins laisser croire à cette enflure et à tous ceux qui l'imitent qu'on peut célébrer les chambres à gaz sans risquer la moindre mesure de rétorsion.

    Il est donc tout à fait normal de lui savonner la planche autant que possible, en espérant qu'il se brise tous les os en glissant dessus.

    Ce type a bouffé à tous les râteliers. Tantôt d'extrême-gauche, tantôt aux côtés des écolos, comme en 1999 à Dreux contre le FN, tantôt copain avec les Islamistes, puis avec le FN, rien ne le rebute. Tout ça après avoir fait équipe avec un humoriste juif pendant des années puis avoir été produit jusqu'à il y a quelques mois encore par une productrice sépharade (elle est vraiment foldingo, celle...enfin...il paraît qu'Hitler aussi avait "son" juif...).

    L'obséquiosité d'Alain Soral (pseudo-intellectuel, mais bien d'extrême-droite radicale, en revanche) à son égard est pathétique tant elle participe d'un intérêt bien compris. Soral sans Dieudonné n'est rien. Si, pardon : une sous-merde à laquelle personne ne porte intérêt. Il n'existe que par Dieudonné et la femme de ce dernier qui le méprise à peu près autant que son groupuscule, Égalité et Réconcilitation, le sait bien.

    Revenons à notre sujet initial : les Femen, ce n'est rien. Du pipi de chat (ça tombe bien, elles aiment uriner). Quelques amendes pour dégradations de biens et troubles à l'ordre public dans des édifices religieux devraient avoir raison assez vite de leurs velléités.

    Pour Dieudonné, c'est autre chose, il va falloir du lourd. Il faut dénoncer inlassablement ce qu'il est et bien faire comprendre que bien loin d'être un anti-système, ses potes (Nasri, Anelka, Parker, Sakho) en profitent à plein. Quant à son discours sur la colonialisme, tous ceux qui se positionnent sur ce créneau depuis bien plus longtemps que lui ne veulent plus avoir affaire avec lui. C'est un pestiféré, même parmi les siens.

  • Je ne supporte vraiment pas la misogynie.

    Je crois qu'il n'y a rien de plus répugnant à mes yeux que la figure du misogyne. J'y associe d'ailleurs volontiers celle du violeur, la proximité entre l'un et l'autre me semblant évidente. 

    L'inconvénient avec la misogynie patriarcale c'est qu'elle se glisse à peu près n'importe où, quasi-indépendamment de l'expression politique. 

    J'ai dès le début été frappé par le mode d'action des Femen: de très jolies filles dévoilant leurs seins, cela m'a toujours paru suspect comme mode opératoire. Je ne parvenais pas à concevoir que cela ne soit pas une idée de mec, ou alors, à la rigueur, un concept marketing dont l'objet final était tout autre que la défense des droits imprescriptibles de toutes les femmes.

    Bingo, j'ai eu du flair. Un article de Madame le Figaro me révèle que le gros goret était dans le fruit. A l'origine des Femen, il y a un idéologue (une espèce que je déteste) et un gourou (quoi de plus vil que le gourou, l'émanation de ce que porte de plus bas l'instinct patriarcal). 

    A vrai dire, déjà, sur le principe, quand il y a un mec qui commande pyramidalement ou autocratiquement à toute une organisation, mon âme libérale renifle immédiatement l'entourloupe.

    Quand on voit que ce gros goret de Svyatski balance sur les Femen, les décrétant molles, faibles et j'en passe, on souhaite que sa tronche soit abîmée une deuxième fois.

    Ces types sont aisément reconnaissables : ils sont dans la toute-puissance. L'individu ne compte pas pour eux. On le voit bien : Svyatski ne parle pas de chaque femen pour ce que chacune est mais il s'exprime en disant "les filles". On croirait un proxénète évoquant une troupe de cabaret érotique. Pauvre type. Proxénète, cela lui aurait bien convenu, en fait, comme métier.

    Je n'arrive pas à exprimer par des mots la sensation qui me traverse quand j'entends, je lis ou je vois ces ratés à deux-balles qui se vengent sur les femmes de leurs complexes érectiles. Ça pue, c'est quelque chose de cette ordre. Une odeur de décrépitude assez répugnante : le mec doit régulièrement se pisser dessus, peut-être se chier dessus, même, et il se venge comme il peut. Sa manière à lui d'essayer de se sentir important parmi ses semblables, sans doute pour se donner une contenance. J'en ai vu des bouffons se rengorger la crête de coquelet pimpante à coup de "Ah, les femmes, toutes des...". Il joue un peu dans cette cour-là mais en version intello. 

    De toutes façons, tous les mecs qui prétendent éduquer les femmes sont des gros porcs, au fond. Svyatski affirmait vouloir "enseigner" un certain nombre de qualités aux jeunes femmes qu'il recrutait. Ça pose la sous-merde que cela doit être dans la vie ordinaire.

    Wikipedia a tout de même encore du bon sens : Inna Shevchenko a une page wikipedia, pas Svyatski.

    Je ne comprends pas trop ce qu'elle veut Inna. Les seins nus des jolies femmes excitent les hommes : je ne vois pas comment ils pourraient être le moteur d'une réflexion et d'une pensée sur les droits de la femme. Je me demande si elle s'en rend compte. S'il y a les furieux qui la détestent, les autres, ils pensent surtout à l'avoir dans leur lit... Pensée sympathique (d'un point de vue masculin, évidemment) mais qui ne fait pas avancer d'un iota la condition de la femme. De toutes façons, le ver est dans le fruit : le mode d'action choisi et poursuivi demeure celui qui a été mis au point par le gourou-goret. On comprend donc bien qu'il perpétue le modèle qu'Inna veut battre en brèche.

    A mon avis, les Femen doivent tout reprendre à zéro et reconstruire leur corpus philosophique, se doter d'une doctrine cohérente et déterminer clairement ce qu'elles cherchent à promouvoir et à défendre.

    Vaut-il mieux, par exemple, rejeter viscéralement les religions en les décrétant hostiles par essence aux femmes ou, au contraire, tirer et désigner ce qu'elles leur contiennent de favorable ? Je ne suis pas vraiment convaincu de l'efficacité de la première voie.

    Le féminisme emprunte des chemins souvent extraordinairement tortueux : c'est dans l'un des pays les pires du monde en ce qui concerne la condition de la femme que les habitants ont porté au pouvoir une femme, je pense à Benazir Bhutto au Pakistan. Et il y a pas mal d'exemples de ce type alors même que nos démocraties avancées se sont montrées finalement incapables d'en faire autant.

    Ce n'est pas facile et je crois vraiment que la promotion des femmes n'est pas compatible avec les idées simples pour ne pas dire simplistes.

  • Femen, Pussy Riot, la tradition anarchiste

    Je ne me suis jamais exprimé à propos des Femen et des Pussy Riot, mais je dois avouer que je n'ai guère de sympathie ni pour les unes ni pour les autres.

    Les Femen ont la provocation facile en terrain conquis : quel intérêt de se promener à demi-dévêtues pour faire valoir des revendications politiques ? C'est de l'agit-prop à bon compte avec un public de pervers ou de bobos dans les pays occidentaux conquis. Dans la pratique qu'apportent-elles pour la condition de la femme ? Pour celles qui sont opprimées et martyrisées dans des pays déliquescents aux pratiques religieuses arriérées ? Rien. Absolument rien. Pire, au final, elles font passer le féminisme pour un combat ridicule et hystérique.

    Je n'ai guère plus d'estime pour les Pussy Riot en dépit de leurs malheurs contre Poutine. Non que j'ai la moindre affection pour ce dernier, mais plutôt que l'action de ces jeunes femmes confine au ridicule. Se livrer à des orgies sexuelles dans des musées, piétiner les symboles des croyants pour protester contre Poutine, c'est une attitude imbécile. Poutine a fait une énorme erreur de les transformer en icône. Mais bon, on ne se refait pas : quand on a le despotisme et la tyrannie dans le sang, c'est typiquement le genre de fautes politiques que l'on fait...

    Les unes et les autres s'inscrivent au fond dans une tradition anarchiste et libertaire parfois amusante mais la plupart du temps inefficace.

    Il faut autrement plus d'astuce pour amener les droits des femmes et la démocratie à progresser. Un exemple, écrire une belle lettre pour demander au Président Hollande d'appeler le Mali à lutter contre l'excision, voilà qui aurait plus d'allure et d'impact que de se présenter seins nus (fussent-ils fort jolis) aux touristes venus au Brésil avec des intentions douteuses ou encore face au pape Benoît XVI pour dénoncer les positions de l'Église sur l'homosexualité.

    Non, franchement si on veut faire avancer la cause des femmes et des jeunes filles, je crois bien plus aux actions comme celles de Plan International, par exemple : droitdesfilles.fr

    Pour ma part, c'est par cette association que j'en suis à mon second parrainage. Pourquoi un parrainage ? parce que ce sont des filles, tout simplement.

    Très agréable à écouter aussi en espagnol !