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Société - Page 77

  • Les militaires français étaient-ils suffisamment protégés en Afghanistan ?

    Dix soldats français sont morts en Afghanistan. 21 sont blessés. J'aimerais en savoir plus sur les circonstances d'un drame d'une telle ampleur. Je m'interroge de longue date sur la structuration du budget de la Défense et rappelle les mises en garde de Philipppe Nogrix, sénateur UDF-MoDem, à ce sujet. Chaque année des économies supplémentaires sont faites au détriment de la Défense alors que l'on donne toujours plus de missions à l'armée. Je me souviens d'avoir lu dans le Canard Enchaîné que les troupes françaises en Afghanistan manquaient de matériel de protection et de détection. Les combats, on le sait, ont duré toute la nuit, si bien que je comprends de ce qu'il s'est passé, que nous avons eu affaire à un quasi-épisode de guerre conventionnelle (pour laquelle les Talibans étaient lourdement armés, apparemment).

    Cela fait des mois et des mois que je réclame un débat parlementaire sur nos objectifs en Afghanistan. J'aimerais bien qu'il survienne une bonne fois pour toutes. Plus généralement, il serait grand temps de définir nos priorités au lieu de disperser nos forces aux quatre coins du monde, avec un matériel souvent vétuste ou inadapté et surtout insuffisamment rénové.

     

    EDIT : une information que j'ignorais :

    François Bayrou (MoDem), a déclaré : « Devant des pertes aussi lourdes (...) la question des moyens, des matériels à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité des soldats engagés dans des actions de guerre devra être posée. »

  • Escrime, une Pologne olympique

    Peu de journalistes l'ont relevé, et pourtant, c'est l'une des plus belles marques de l'esprit olympique : lors de la finale hommes à l'épée, un escrimeur polonais a volontairement laissé filer le temps sans attaquer un escrimeur français : les juges avaient estimé qu'il n'était pas blessé alors qu'il se tordait de douleur. Cela aurait été pourtant une occasion pour la Pologne qui était menée.

    Bravo pour ce fair-play exceptionnel. L'escrime polonaise a gagné dans cette histoire la médaille d'or de l'Olympisme.

  • Manaudou ou l'impossible jeunesse

    Surenchérir sur ce qui a déjà été écrit et sera écrit à propos de Laure Manaudou ne servira sans doute pas à grand chose, mais, ses échecs m'inspirent quelques réflexions.

    Entre une jeunesse heureuse et l'exigence d'une préparation sans relâche pour une compétition du calibre des Jeux Olympiques, il y a une impossible quadrature du cercle. On ne change pas un entraîneur avec lequel on gagne, et on ne change pas trois fois d'entraîneur avec une telle échéance en ligne de mire.

    Laure Manaudou a un énorme potentiel, mais c'est encore une jeune fille, et une jeune fille fragile psychologiquement, qui plus est. Philippe Lucas, son ancien entraîneur le savait bien, et avait bien saisi les caractéristiques de cette jeune nageuse : énorme potentiel mais facilement découragée. C'est pour cela qu'il lui construisait un mental d'acier par un entraînement implacable : on n'a pas de regret quand on est déjà allé au bout de soi-même à l'entraînement.

    Ce qu'a fait Laure Manaudou ces derniers mois, un people peut se le permettre, à la rigueur un joueur de football, mais pas une candidate au titre olympique.

    En même temps, cette jeune fille a envie de vivre sa jeunesse, et c'est bien humain. Il aurait fallu, je le crois, lui exposer cette alternative en termes clairs, en respectant sa décision. Mais, dans le second cas, il lui appartenait alors de laisser la place à d'autres. Si Philippe Lucas a péché dans sa gestion de Laure Manaudou, c'est sans doute faute de bien lui avoir mis en face des yeux cette alternative. Si elle l'a quitté, c'est sans doute qu'elle a imaginé que les deux étaient possibles en même temps...

  • Philippe Arnaud inquiet pour la continuité des soins à Angoulême

    Arnaud.jpgOn n'a pas fini de reparler de la réforme des hôpitaux. Le 30 mai dernier, Philippe Arnaud, sénateur UDF-MoDem de Charente, interpelait le gouvernement sur la continuité du service des soins sur le territoire français. Il évoquait notamment la situation d'Angoulême, craignant que celle-ci puisse se reproduire à tous moments sur le territoire français :

    « Ma question s'adresse à Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, et porte sur la permanence des soins de proximité dans certaines spécialités.

    Le 14 mai dernier, de nombreux malades, accompagnés de leurs proches, ont manifesté à Angoulême pour la défense d'une cancérologie ouverte, pluraliste et de qualité.

    Ils exprimaient ainsi leur profond désarroi après le dépôt de bilan de deux médecins libéraux du service de cancérologie d'une clinique. La convention qui liait ces médecins à l'hôpital départemental public pour l'utilisation de matériels de radiologie avait pris fin le 29 février dernier, sans être renouvelée, pour des raisons purement locales.

    Pour les malades du cancer du département de la Charente, l'inquiétude fut grande et légitime. Cette rupture de soins brutale, sans préavis, risquait de concerner plus de trois cents patients !

    Certes, fort heureusement, grâce au sens des responsabilités des acteurs locaux, tant du secteur hospitalier que du secteur privé, une réponse adaptée à la situation a été trouvée, avec la création d'un groupement de coopération sanitaire, qui est actuellement en cours de constitution.

    Cet exemple est significatif et révélateur, car il peut se reproduire n'importe où en France.

    Madame la ministre, ma question, si elle comporte trois volets, est simple.

    Premièrement, pouvez-vous m'assurer que l'État, au travers des services de votre ministère et de l'assurance maladie, favorisera la mise en place de ce groupement de coopération sanitaire et ne sera pas source de complications ou de retards, ce qui est parfois le cas ?

    Deuxièmement, de quels moyens disposez-vous pour répondre à ce genre de situation et assurer la permanence des soins dans l'hypothèse où les acteurs locaux, publics et privés, ne sont pas en situation de s'entendre ?


    M. Philippe Arnaud. Troisièmement, on ne peut exclure le cas où, même dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire, il y ait carence d'un praticien spécialisé. De quels moyens disposez-vous alors pour pourvoir à son remplacement, ne serait-ce que de façon temporaire ? »

     Et le gouvernement a répondu :

    Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

    Monsieur Arnaud, vous m'interrogez sur la question de la permanence des soins en cancérologie dans la région d'Angoulême.

    En effet, à la suite de la fermeture d'un site privé, les tensions qui sont apparues – je parle en termes pudiques ! – entre la clinique Sainte-Marie et le centre hospitalier d'Angoulême ont pu faire naître des craintes quant à la prise en charge des patients suivant une chimiothérapie ou une radiothérapie.

    Saisie de cette affaire, j'ai immédiatement demandé à la directrice de l'Agence régionale de l'hospitalisation de prendre un certain nombre de mesures.

    Il s'agissait d'abord de réunir les partenaires publics et privés et de leur enjoindre de créer un groupe de coopération sanitaire, notamment pour la chimiothérapie et la radiothérapie.

    J'ai également demandé que soit élaboré un protocole transitoire de traitement, en particulier en chimiothérapie. Les quatre-vingt-huit malades traités par chimiothérapie dans la clinique privée ont été pris en charge par le centre hospitalier d'Angoulême. Il n'y a eu aucune rupture dans le traitement des malades cancéreux qui étaient soignés par chimiothérapie.

    Aujourd'hui, les choses avancent bien ! Le groupement de coopération sanitaire est en cours de constitution, grâce au sens des responsabilités des médecins et à l'action tout à fait remarquable de la directrice de l'Agence régionale de l'hospitalisation, et le protocole transitoire est en phase d'élaboration. Je salue cette démarche qui préfigure les processus prévus dans le projet de loi « santé, patients et territoires » que je vous présenterai à l'automne.

    Vous me demandez, monsieur Arnaud, ce qui se passera si, tout d'un coup, un spécialiste exerçant au sein d'un établissement privé est absent.

    Il est tout à fait possible qu'un établissement public, par convention et de façon temporaire, mette à disposition d'un établissement privé du personnel. C'est le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation, dans le cadre du schéma régional de l'organisation sanitaire, qui est garant de la permanence des soins.

  • Knol, knolerie,clownerie et connerie

    On fait sur la Toile tout un foin de l'émergence de knol, promu nouvelle encyclopédie suprême en ligne. Je dois dire que j'ai connu google tout de même plus inspiré. Knol est une authentique knolerie. Ce n'est pas demain la veille que Knol rivalisera avec Wikipedia. D'une part actuellement, il n'y a que 250 mauvais articles contre 10 000 000 pour wikipedia (dont 750 000 en français) et d'autre part, le principe même de knol en fait le pire media encyclopédique qui soit : google compte diriger les lecteurs de knol non en fonction de la qualité de la connaissance éditée, mais en fonction de la popularité des articles, qui pourront être multiples sur un même thème. Leurre que cette fausse diversité qui aboutit à tresser des couronnes à la médiocrité et au populisme. On est loin de la rigueur toute scientifique de wikipedia où des centaines de mains invisibles lisent, corrigent, débattent, organisent et classifient la connaissance.

    Non, décidément, knol est très mal partie, et google a très mal compris l'esprit d'une encyclopédie en ligne.

  • Mixité sociale et aménagement du territoire

    Je reprends dans ce billet, le très intéressant commentaire de Danièle Douet, militante MoDem, réagissant à l'un de mes derniers billets "Ras le bol de la mixité sociale". Danièle évoque notamment les relations entre mixité sociale et aménagement du territoire, comparant l'Allemagne (où elle a travaillé) et la France :

    Pour faire court, une différence assez importante en Allemagne, c'est que l'on part de la vision de l'ensemble des composantes de la vie en commun pour planifier les villes depuis longtemps.

    Par exemple, sur le site du Ministère de la Construction et de l'Aménagement du Territoire, on peut voir la définition de ce qui est appelé: "Nachhaltige Stadtentwicklung" ce que l'on pourrait traduire par "Développement urbain durable".[...]

    Le développement urbain en Allemagne est une tâche collective sur le long terme de toutes les forces de la société. Le principe du développement urbain durable prime sur la politique d'urbanisme. Ceci est valable pour tous les niveaux de planification et d'action de l'urbanisme - depuis la plus petite rénovation urbaine jusqu'aux grandes coopérations entre villes et communes.

    Le développement urbain durable ne peut réussir que si toutes les dimensions sociales, économiques, écologiques, culturelles et institutionnelles sont prises en compte ensemble pour parvenir à un consensus "fair" entre les les intérêts des citadins actuels et futurs.

    On peut lire, à titre d' exemple, à condition de comprendre l'allemande, l' urbanisme virtuel: http://www.virtuelle-stadtplanung.de - site réalisé par la coopération du Ministère des Transports, de la construction et de l'habitat et du Ministère pour la Construction et de l'Aménagement du Territoire.

    En voici les grandes lignes:
    Composantes du système d'observation du territoire.

    Le coeur du système est l'observation permanente du territoire. C'est une observation qui couvre tout le territoire national et qui compare les conditions de vie à tous les niveaux jusqu'au niveau des communes. Elle est complétée par une observation permanente des villes, de leurs quartiers d'une part, et d'autre part, par l'observation des territoires et des villes au niveau européen.

    Les autres composantes sont l'observation du marché du logement et de l'immobilier, ainsi que les modèles d'accessibilité qui se basent sur un maillage fin de routes, de rues de rails et de liaisons aériennes.

    La population est régulièrement consultée, une fois par an, sur sa perception de ses conditions de vie, comment elle les perçoit et quelles conséquences en terme de comportement elle en tire.

    Une base de données des moyens financiers au niveau du territoire national (dépenses actuelles ou crédits alloués à taux réduits) offre une vue d'ensemble objective et différenciée de l'engagement de l'Etat fédéral en matière d'aménagement du territoire.

    Enfin, la partie "pronostics" pour l'aménagement du territoire donne des informations sur les perspectives de développement à moyen terme de la population, des personnes actives, des ménages et du marché du logement, le tout ordonné en profondeur de manière objective et au niveau national.

    En France, on a les PLU (http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_local_d%27urbanisme) et chaque commune ou communauté de communes fait un peu ce qu'elle veut. Il n'y a pas vraiment de lignes claires au niveau national, avec la volonté de prendre en compte la mixité sociale, c'est-à-dire la répartition équilibrée dans les différentes parties des villes entre les jeunes et les vieux, les autochtones et les étrangers, les entreprises, les services publics, les transports, etc... etc... On a des parties du territoire totalement abandonnées. Je le vois en Lorraine par exemple, c'est un territoire sinistré depuis des décennies, qui perd en moyenne 600 emplois par mois depuis des années. Les gens vont travailler au Luxembourg et en Allemagne. On vient de décider d'enlever 2 casernes, à Bitche et à Dieuze, ce qui entraînera la fermeture d'écoles, de commerces, d'entreprises de services, sans aucune planification sur le long terme...

  • Lutte contre l'obésité dans la publicité

    Détraigne.jpgDans une question écrite (n°05107) au gouvernement publiée le 10 juillet dernier dans le JO (page 1375) et pour l'instant sans réponse,  Yves Détraigne, sénateur UC-UDF, appelle l'attention de M. le Premier ministre sur la lutte contre l'obésité et la promotion d'une bonne alimentation dans les programmes et les publicités à destination des enfants.

    Une récente enquête réalisée conjointement par l'Agence française de Sécurité Sanitaire des aliments et l'Institut national de Veille Sanitaire a révélé que plus de 17 % des enfants français souffrent actuellement d'obésité ou de surpoids. La publication de ces chiffres a motivé l'annonce, le 4 février dernier, par le ministère de la Santé de nouvelles mesures ciblant notamment la faible qualité nutritionnelle des aliments promus dans les publicités télévisées regardées par les enfants.

    Ainsi, la Direction Générale de la Santé (DGS) a été chargée de recenser les professionnels de l'agro-alimentaire et des médias qui acceptent, de façon volontaire, de stopper, aux heures de grande écoute des enfants, la diffusion des publicités pour des produits particulièrement gras, sucrés ou salé.

    Parallèlement, la Direction du Développement des Médias du ministère de la Culture travaille à une charte contenant des engagements émanant à la fois de l'industrie agro-alimentaire, des régies publicitaires et des chaînes de télévision. Alors que cette charte doit incontestablement contenir cet engagement fort, il semblerait que le groupe de travail en charge du dossier au sein de la DGS n'ait pas été consulté sur le projet de charte.

    En conséquence, il lui demande de bien vouloir, d'une part, lui confirmer la position du gouvernement en matière de diffusion de publicités pour des produits déséquilibrés durant les programmes pour enfants et, d'autre part, de lui indiquer le Ministère responsable de la mise en œuvre des engagements pris en la matière.

  • Ras le bol de la mixité sociale

    S'il y a bien un concept dont on nous bassine les oreilles tant à droite qu'à gauche, c'est la fameuse mixité sociale, concept fumeux par excellence.

    Alors, hop, un bon coup de pied dans la fourmilière pour déterrer les arrière-pensées.

    Parce que le credo, c'est de se dire que l'on va mélanger les classes sociales, et que par l'opération du Saint-Esprit, les classes sociales défavorisées vont s'élever.

    Du flan.

    La vraie question, c'est de savoir si l'on veut que l'ascension sociale soit possible. Or, absolument rien ne garantit que la dite mixité sociale garantisse cette possibilité d'ascension. Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi sous les 3ème et 4ème républiques l'ascension sociale a ététrès forte, alors que la France vivait dans une société encore rurale avec plus de 80% de citoyens à la campagne, et des barrières nettes entre classes sociales ? Il est vrai que nous vivons dans une société urbaine et de loisirs. Autrefois, il fallait choisir entre les durs travaux de la ferme et les études. Aujourd'hui, on doit faire le choix entre le savoir et la play-station.

    Donc, je refuse l'équation mixité sociale = ascension sociale. La gauche, et particulièrement les bourdieusistes ont contaminé à l'envie la sphère politique avec cette idée reçue. 

    Une vraie politique sociale, c'est donner la possibilité à toutes les classes sociales d'intégrer les élites de la nation dans tous les domaines, sachant, que bien évidemment, cela ne pourra concerner qu'un nombre restreint d'individus. Il y a aura donc une sélection, et elle se fera au mérite et à la compétence.L'illusion égalirariste, c'est de dire qu'il y en aura pour tous.

    Un véritable objectif de mixité sociale, c'est de favoriser la perméabilité entre classes sociales, et, pour cela, il faut permettre aux individus les plus ambitieux et les plus compétents de pouvoir s'extraire de leur milieu ambiant. Le mélange des milieux ambiants, je suis loin d'être convaincu que cela soit productif. On asseoit au contraire le règne de la médiocrité.

    Pas de classes d'excellence pour produire des élites, par exemple, dans les écoles, irresponsabilité généralisée au sein des entreprises (les grosses, du moins) et des administrations.

  • Fichage des mineurs et des citoyens

    J'ai suivi avec attention la dernière volonté gouvernementale, notamment du Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de vouloir ficher les délinquants dès l'âge de 13 ans. A titre personnel, je ne suis pas contre, mais, il y a un point qui me chiffonne dans ce texte, comme d'ailleurs pas mal d'autres commentateurs. Le texte parle de "mineurs susceptibles de porter atteinte à l'ordre public". Cette phrase n'est pas claire. Cela signifie quoi "susceptibles", dans ce contexte ? Il y a là une porte ouverte à toutes les dérives. Ce texte doit donc être précisé. On ne peut pas ficher quelqu'un simplement parce qu'on lui prête de mauvaises intentions. De plus, il ne faudrait pas confondre des groupes de jeunes, souvent paisibles, avec les bandes délinquantes.

    En dehors de cela, les arguments avancés par la Ministre me paraissent fondés. Les cas dans lesquels le fichier sera utilisé seront les suivants :

    "trafiquants majeurs utilisant des mineurs de 13, 14 ans, pour faire le guet, pour transporter de la drogue", des auteurs de vol avec violence, dont "plus de 48 % sont des mineurs", et des violeurs, dont "25 % sont des mineurs...

    Il ne faut pas occulter la réalité de la délinquance. Certaines associations invoquent le droit pour s'opposer à ce fichier, mais la sécurité des personnes et des biens est l'une des premières missions régaliennes d'un état. Ficher les déliquants, c'est prévenir la délinquance. A condition que ce soit bien des délinquants que l'on fiche... 

    Il y a autre chose qui me choque : le fichier Edvige concerne également « toute personne ayant sollicité, exercé un mandat politique, syndical ou économique », ou jouant « un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Qu'est-ce que cela signifie ? On est dans le domaine du pénal ou du politique ? Ce passage est inadmissible, digne d'un état utilisant une police politique. Un article qu'on aurait pu retrouver dans le droit de l'ancienne Union soviétique, en Chine mais aussi chez les régimes fascistes ou fascisant. 

    Les troubles à l'ordre public doivent être définis exclusivement en termes pénaux, en aucun cas en termes politiques. 

  • Sarkozy et le relâchement des armées...

    D'un côté, Nicolas Sarkozy a raison de déclarer que ce qui s'est passé à Carcassonne n'est pas "normal". Sur ce point, je ne lui donne pas tort. En revanche, je ne vois pas en quoi est fondée la démission du chef d'état major des armées. Parce qu'enfin, qui compresse sans cesse les budgets de l'armée et veut justement supprimer 54 000 postes dans les années à venir ? Et puis comme d'habitude, Nicolas Sarkozy réagit à chaud sans attendre les résultats de l'enquête. Il a laissé entendre que c'était toute la chaîne de commandement qui allait morfler : moi je veux bien si sa responsabilité est vraiment en cause. mais est-ce le cas ? Si le Président dispose d'informations justifiant son propos, qu'il le dise. J'ai le sentiment que l'on est encore dans la précipitation.

    Moi, je suis en accord avec cette phrase du président :

    «D'après tout ce que le monde pense, la piste criminelle semble évacuée. Cela n'enlève pas la gravité des choses, les victimes restent les victimes quelles que soient les intentions, que ce soit criminel ou une grande imprudence»

    Et surtout, la contradiction dans les propos qui suivent me gêne profondément :

    «C'est au procureur de la République de dire ce qui s'est passé». Mais, «avec le ministre de la Défense, nous sommes décidés à tirer les conséquences, s'agissant des responsabilités administratives» 

    Alors, si c'est au procureur de lui dire ce qu'il s'est produit, qu'il attende d'en avoir des informations avant de menacer toute l'armée de ses foudres.