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Société - Page 78

  • Shivar Mont Saint-Michel, mea culpa

    msmichel-shivar.jpg Je dois faire un mea culpa : j'ai écrit récemment dans ma note Second Life a cinq ans que le Shivar Mont-Saint-Michel de Yadni  était une représentation approximative, puis, après réflexion, assez exacte. Mais, avoir refait les rues du Shivar au Péril de la Mer, je dois concéder que ce n'est pas une représentation assez exacte, mais, une représentation très exacte !

    C'est donc à juste titre que Yadni est venu râler sur mon blog. Je réciterai 10 Ave Maria et 5 Pater Noster au cloître, promis...

    paris1900yadni.jpgEt tant que j'y suis, je me suis contenté de dire que je m'étais souvent rendu à Paris 1900, une de ses créations, mais il le faut, là aussi, saluer la performance de l'artiste.

    J'ai eu l'occasion de prendre un "pot" là-bas dans un troquet. Tranquille et convivial.

  • Télévision sous contrôle

    Nicolas Sarkozy a annoncé la fin de la publicité à la télévision publique, après 20H00 dès janvier 2009 et totale à partir de décembre 2011. Il a proposé de compenser la perte du chiffre d'affaires publicitaire par une taxe de 0,9% sur les opérateurs de téléphonie et d'internet. Il veut par ailleurs que le président de France Télévisions soit à l'avenir nommé par l'exécutif. François Bayrou a dénoncé mercredi un plan de mise sous contrôle de la télévision, en réaction aux mesures annoncées par Nicolas Sarkozy. "Tout ceci serait impossible dans des démocraties de plein exercice. On a rarement vu un plan aussi déterminé de mise sous contrôle de la télévision. Le service public devient directement dépendant de l'Etat: son patron va être nommé par le pouvoir, et ses financements dépendront chaque année du bon vouloir des gouvernants. Quelle marge de liberté restera-t-il à la télévision? Dans le même temps, les chaînes privées reçoivent la manne publicitaire qui se portait autrefois sur le service public, et pour leur permettre d'améliorer leur bilan, on leur offre la possibilité d'une deuxième coupure, qui double le temps de publicité le plus lucratif. C'est le consommateur qui va payer tout cela au travers de ses communications téléphoniques et des services internet."

  • Second Life a 5 ans

    SL.jpgJ'ai découvert Second Life à l'occasion des élections présidentielles. Si le premier lieu que j'ai visité a été le Shivar Mont Saint-Michel, une reproduction assez exacte du Mont Saint-Michel ; le QG des bayrouistes, puis du MoDem est ensuite devenu mon lieu de villégiature favori. Puis, au fil du temps, c'est à MoDem, cité non-officielle des démocrates de Second Life que j'ai pris l'habitude de me rendre. Il s'y produit, d'ailleurs, à intervalles très réguliers, des débats de qualité.

    Quand je me suis connecté à Second Life pour la première fois, j'ai eu la même sensation que le jour où je me suis connecté à Internet pour la première fois : la sensation que l'univers des possibles s'ouvrait à moi.

    La 3D doit encore se faire une place pour devenir un standard de navigation, mais elle représente certainement l'avenir. Et le jour où Google entrera dans la danse avec ses outils de modélisation et le moteur de Google Earth, Linden Lab aura eu intérêt à avoir passé un accord préalable avec.

    Second Life a ceci de particulier que ce sont ceux qui y vivent ou qui traversent cet univers qui le génèrent. Si l'on peut faire des kilomètres et des kilomètres virtuels sans croiser personne, parfois à travers des paysages d'une rare beauté, et peut-être aussi l'étrange sentiment qu'une bombe à neutrons a détruit toute vie, le laissant debout que la matière, on y fait des rencontres insolites, souvent chaleureuses, à condition de se laisser guider par le hasard électronique des pérégrinations que l'on entreprend.

    Second Life possède ses codes, ses espaces mutualisés, comme Yadni Junkyard, et pour les francophones, ses lieux de convivialité, comme France pittoresque, sorte de longue plage où l'on danse, boit, joue, fait la fête, paresse sur des pédalos, s'envole dans des montgolfières ou encore fait des courses de jet-ski...

    Lieux féériques, comme cette Venise virtuelle au charme mélancolique puissant, tel encore le Suburra, quartier romain reconstitué avec sa litière magique, ses combats de gladiateurs et ses temples, tels ces sims amérindiennes que hantent Quetzalcoatl ou l'homme-jaguar, ou encore une reconstitution assez fidèle de Paris en 1900.

    Sur Second Life, ce sera la fête jusqu'au 07 juillet pour célébrer la diversité culturelle. C'est, tout du moins, l'objectif de Linden Lab.

  • TV poubelle version Baudelaire

    «– Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville.» Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche et curieusement son nez humide sur le flacon débouché; puis, reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche.
    «– Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies.»

    Ce n'est pas de moi, au fait, mais de Charles Baudelaire, dans ses petits poèmes en prose. Baudelaire n'a pas toujours une grande profondeur de vue, mais , je trouve qu'en la circonstance, il fait mouche... 

     

  • Crevez, diabétiques, alzheimeriens et sidéens !

    Connaissez-vous le plan génial de Frédéric van Roekeghem, le directeur de l'Assurance-maladie pour redresser les comptes de la sécu ?

    Ne plus prendre en charge les médicaments des maladies longue durée qu'à 35% au lieu de 100%. Il y a trois millions de diabétiques, en France. Certains ne disposent de quasiment aucun moyen. On en fait quoi ? Du caramel ? Et les alzhermeriens ? On les euthanasie ? 

    Le raisonnement est totalement débile et improductif, et caractéristique du technocrate à courte vue. En admettant que l'on mette de côté l'aspect humain, que croyez-vous qu'il se passera si une partie des diabétiques ne se soigne plus faute de moyens, par exemple ? Eh bien il y aura des complications. Voyons voyons, que dit wikipedia sur les complications du diabète :

    Le diabète peut résulter en conséquences lourdes pour la santé. Le diabète est un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires, d'accident vasculaire cérébral, de neuropathies, ou encore de troubles micro-angiopathiques pouvant conduire à la cécité, à une insuffisance rénale chronique, à la cécité ou encore à des troubles trophiques et des nécroses tissulaires, conduisant à l'amputation.

    Le diabète est une maladie aggravant l’invalidité, provocant la diminution de l’espérance de vie, et engendrant de forts coûts médicaux
    .

    Donc, Mister van Roekeghem, pour être logique avec votre calcul, je suggère de les laisser crever les diabétiques qui développent des complications, ou d'en faire du caramel. Pourquoi ? Vous vous doutez bien que des pathologies lourdes vont coûter infiniment plus à soigner que vos boîtes de médicaments...

    Je vous fais le même raisonnement pour Alzhermeir et le Sida ?

    De l'art de technocratiquement plomber les comptes de la sécu...m..., j'ai pas fait l'ENA, moi, même pas un bac scientifique, mais je sais quand même faire des multiplications...

  • Loi HADOPI, je suis pour !

    C'est marrant, ça : sur la Toile, on fait tout un foin de la fameuse loi HADOPI, en hurlant au loup, à la privation de liberté, au crime contre le droit, et cetera...

    Vois pas ce qu'elle a de mal, moi, cette loi HADOPI. Cela m'apparaît normal de sanctionner les voleurs, et d'ailleurs, je trouve que les sanctions sont très mesurées. Je rappelle ce qu'en dit l'AFP :

    En 2006, un milliard de fichiers piratés d'oeuvres musicales et audiovisuelles ont été échangés dans l'hexagone.

    Pour lutter contre ce phénomène, le projet de loi crée une Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur l'internet (Hadopi), que les ayants droit pourront saisir s'ils constatent que leurs oeuvres font l'objet d'un téléchargement illicite.

    L'Hadopi enverra alors un premier avertissement par courriel puis un second par lettre recommandée pour demander à l'internaute de cesser. "Cela sera massif. Des milliers de mails seront envoyés chaque semaine" par l'Hadopi, a averti Mme Albanel.

    Après cette phase préventive et pédagogique, l'autorité administrative pourra passer aux sanctions si le téléchargement illégal persiste. L'internaute risquera une suspension de trois mois à un an de son accès à internet. Sauf s'il accepte une transaction et s'engage par écrit à ne pas recommencer, auquel cas la coupure ne sera plus que de un à trois mois.

    Et c'est ça qui provoque un concert de glapissements sur la Toile ? Moi, la loi HADOPI, je vote pour. Marrant, d'ailleurs : on entend toujours les mêmes arguments : la technologie évolue toujours plus vite, les vrais pirates vont passer au travers, et cetera...Ah bon ? Il y ades vrais pirates et des faux pirates ? Un délit demeure un délit, et point à la ligne. Il peut être plus ou moins étendu, mais son étendue ne justifie pas de le requalifier. Ensuite, le problème de la technologie, c'est un problème technique, pas juridique. Pas de valeur, donc.

    C'est incroyable la mauvaise foi ambiante. Il y a tout de même un aspect que je voudrais soulever : si les artistes ne parviennent plus à vivre de ce qu'ils produisent, les sources se tariront, et progressivement, les amateurs remplaceront les professionnels. Ce n'est pas politiquement correct, ce que je vais dire, mais le fait est qu'en moyenne, les professionnels sont meilleurs que les amateurs. On verra donc une nuée de "génies en herbe" s'abattre sur la Toile, se voyant désormais en nouvelles icônes de la "piracy-society", et le règne de la médiocrité s'étendra alors sur toute la création artistique. Actuellement, dans la musique et plus généralement la création artistique, il y a beaucoup de merdes. Mais bientôt, il ne pourrait plus y avoir que de la merde, et encore, même pas de bonne qualité...

    Albanel a donc raison de s'entêter, car sa loi a le mérite de créer un cadre juridique. On pourra toujours l'améliorer ensuite à l'essai.

    (je vais encore me faire plein de nouveaux amis, moi, je le sens, si cet article est lu et/ou relayé...)

     

  • De Netscape Navigator à Firefox 3.0

    firefox.jpgJe ne pouvais tout de même pas laisser passer la sortie de Firefox 3.0 sans rédiger au moins un court billet et être de la fête.

    Pour ma part, j'utilise firefox depuis la version 0.5. Autant dire que je suis un ancien de firefox. Ce navigateur a été une authentique révolution pour la navigation et une alternative fiable à Netscape.

    A l'heure où j'écris ce billet, c'est encore firefox 2.0 qui figure sur le site de Mozilla-Europe, mais en principe, à partir de 19h00, ce devrait être la version 3.0.

     

    netscape n.jpgD'une certaine manière, firefox, je trouve que c'est un peu la revanche du Netscape Navigator des origines contre Microsoft.

    Vous vous souvenez des disquettes d'installation ? Un bon vieux souvenir sympa comme tout. Eh bien Firefox 3.0, c'estr un peu l'émotion des débuts, et surtout, l'histoire qui s'écrit à l'envers, cette fois. Internet Explorer est loin d'être détrôné, mais, clairement, Firefox lui a rogné les ailes.

    Le Renard de feu n'a pas fini de faire parler de lui...

  • D'Albi au Real de Madrid

    Tiens, j'entendais récemment qu'Albi, en rugby, allait être rétrogradé en DII en raison d'un déficit de 59 000 euros dans ses comptes. Quand je pense que le déficit du Real Madrid est de plus d'un milliard d'euros, il y a des jours, comme ça, où je me demande dans quel monde je vis...

  • Faut pas être diabétique...

    Le saviez-vous ? Si jamais vous êtes diabétique et parent isolé, vous poiuvez vous gratter pour avoir la garde de vos enfants. Ben oui, d'après un juge du Tribunal de Grande instance de Niort, un enfant de diabétique peut se retrouver dans une situation dramatique si son père venait à faire un malaise (coma diabétique). Un malaise en voiture pouvant avoir des conséquences dramatiques pour le père et l'enfant, sans parler des autres usagers de la route.

    Conclusion, il n'a accordé, ce savant homme, qu'un droit de visite très restreint de son propre fils à un diabétique. Du coup, je me dis, et si c'est un diabétique parent isolé, il fait quoi, ce juge ? Il l'envoie le gamin (ou la gamine) à la DASS ?

    Cela dit, dans le jugement, il est mentionné des troubles du comportement. Si c'est la vraie raison, il faut appeler un chat un chat, mais ne pas faire porter le chapeau au diabète et aux diabétiques en général. Il s'est shooté à l'insuline ou quoi, ce magistrat ?

  • Total a bon dos...

    Je lisais tout récemment la note du Chafouin, sur le blog Pensées d'outre-politique. Et cela m'inspire un certain nombre de réflexions : il est devenu de bon ton, aujourd'hui, de faire porter à Total le chapeau pour toute la misère du monde, et cela m'agace. On parle des super-profits de cette compagnie pétrolière, on l'accuse de profiter, d'être responsable de la hausse des prix, alors qu'elle n'est en aucun cas comptable de la hausse du pétrole.

    La réalité, c'est que les pays émergents imitent notre modèle de société de consommation, et que nos dirigeants politiques n'ont absolument rien fait pour réorienter notre politique énergétique, et ce en dépit des avertissements nombreux des économistes et des mouvances écologiques.

    Il y a un cynisme et une malhonnêteté impressionnante, au sein de la classe politique, à tomber à bras raccourcis sur cette compagnie pétrolière, qui se contente simplement d'accompagner un mouvement de fond de l'économie mondiale et de nos sociétés.

    Ce qu'il faut, et depuis un moment, c'est développer un nouveau modèle énergétique pour nos sociétés gourmandes, et c'est certainement le sens des deux derniers billets de Corine Lepage sur les marins pêcheurs puis la crise pétrolière.

    Conclusion : fichons un peu la paix à Total, sauf, évidemment, quand il soutient des régimes pas nets afin de faciliter l'extraction d'hydro-carbures, et concentrons-nous sur le véritable noeud du problème :

    Il faut développer les énergies de substitution, or, Peugeot a parié de longue date sur le diesel, en France, et la voiture électrique de Renault se fait toujours attendre. Pendant ce temps, je vous le donne dans le mille, comme je le notais en janvier dernier, un constructeur indien rachète les brevets innovants des inventeurs français... La One Cats sera indienne et sortira sur les chaînes de production de Tata, pas sur celles de PSA ou de Renault.

    Les dirigeants de Total ne sont pas idiots. Je suis à peu près persuadé qu'ils ont sous le coude des carburants ou des procédés de substitution. Ils attendent simplement une initiative des pouvoirs politiques en place, et qu'également émerge une demande...

    J'ajoute que taxer Total parce que le pétrole augmente, c'est passer haut la main  le mur du son de la démagogie la plus avérée. Cela sent la chasse aux Koulaks, vieux réflexe mesquin inspiré de la gauche bien-pensante qui m'insupporte.

    Je propose de faire aussi un sacrifice humain quand les intempéries abîment les récoltes, tant qu'on y est. Le raisonnement procède du même mécanisme de pensée. 

    On peut décréter qu'il faut taxer Total, mais cela doit être au moins pour de bonnes raisons, pas pour des motivations aussi minables que clientélistes. Et puisça suffit, les fantasmes délirants sur les actionnaires de Total. On entend n'importe quoi en France, a fortiori de la part de ceux qui n'ont absolument rien compris aux mécanismes boursiers, mais, en revanche, qui sont les premiers à jouer aux apprenti-sorciers.

    Le pompon, c'est not'bon maire, à Paris, jamais en retard quand il faut enfoncer une porte ouverte, accusant Total de se goinffrer, comme il dit...Et Royal n'a pas été en reste en qualifiant les profits de Total de bien collectif. N'importe quoi. Les profits de Total sont les profits de Total.

    Au moins, là-dessus, Devedjian et  Accoyer ont fait preuve d'un relatif bon sens, en demandant à ce que l'on  ne s'acharne pas trop sur cette entreprise.

    Bayrou a suggéré une solution à court-terme, en jouant sur la TIPP. C'est la moins pire des solutions, mais, il le reconnaît lui-même, cela ne fonctionne que sur le court-terme. C'est une cautère, pas un remède. D'une part, cela réduit les recettes fiscales, d'autre part, cela marche quand le marché est en proie à des soubresauts, or, là, ils 'agit d'une hausse vertigineuse et continue, que d'ailleurs, les économistes ont annoncé il y a deux ans environ. En réalité, nous sommes dos au mur : nous n'avons pas de choix autre que de changer de modèle énergétique, et, dans un premier temps, réduire notre consommation. C'est ce que soulignait tout récemment François Bayrou lors de la Convention du MoDem sur l'Europe.