Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 80

  • Hôpitaux : quelles réformes ?

    Le gouvernement, à l'évidence avec l'intention de réaliser des économies, s'est lancé dans une réforme des hôpitaux. Le blog du PRG des Landes en détaille assez clairement la teneur. Rappelons que  le sénateur UMP Gérard Larcher s'est vu confier une mission sur l'hôpital et qu'il a rendu son rapport à Nicolas Sarkozy le 10 avril dernier.
    Pour ce que j'en ai lu, cela m'a l'air plutôt pas mal, mais j'attends surtout de voir ce que Nicolas Sarkozy va en faire le 17 avril. 

     Pour mémoire, voici ce que propose actuellement le MoDem (sur la base du programme présidentiel de François Bayrou) sur les hôpitaux.

    • Réformer la gouvernance de l’hôpital, créer un continuum entre les soins de ville et l’hôpital
    - La dichotomie ville-hôpital est pernicieuse. Il faut recréer une continuité : Il n'y a toujours pas de fongibilité des enveloppes entre ville et hôpital, et cela doit impérativement évoluer.
    - Rationaliser l'organisation du système hospitalier (statut des personnels, 35 heures, fonctionnement des urgences).
    - Désengorger les urgences en favorisant la complémentarité entre urgentistes et libéraux, la prise en charge de la régulation par les médecins libéraux.
    - Réformer le long séjour, développer la complémentarité entre le sanitaire et le social.
    - Instaurer une réelle autonomie des conseils d’administration avec une responsabilisation financière.
    - Créer 3 niveaux d’hôpitaux:

    •  Le C.H.U. : de la compétence de la Région.
    • Le centre hospitalier départemental : de la compétence du Conseil Général.
    •  Le centre hospitalier de proximité de compétence municipale.

    J'éplucherai avec plus d'acuité ce rapport pour le commenter ici, mais à vrai dire, après une première lecture, j'ai  le sentiment qu'il peut être accomodé à plusieurs sauces.

    Il y a tout de même un truc qui me frappe, dans le rapport Larcher : il y est tout le temps question d'une nouvelle organisation territoriale, et de maillages régionaux ou départementaux ad hoc, avec des agences, mais très peu du rôle des régions ou des départements, et à peine plus de celui des municipalités. En dépit de la volonté affirmée de donner de l'autonomie aux établissements, j'ai pour l'instant l'impression que toute la gestion hospitalière demeure très centralisée. A voir et à relire, donc...

  • Une charte contre l'anorexie

    Quand on fait un premier pas dans le bon sens, il faut savoir le saluer. Je vais suivre avec beaucoup d'attention la discussion des députés autour de la proposition de loi  de Valérie Boyer, une jeune parlementaire et  Secrétaire nationale de l’UMP en charge de la Santé. J'aimerais bien que l'on s'empare aussi de la question, au MoDem, et que l'on prenne position. A l'heure actuelle, c'est le silence radio sur le sujet, et rien n'évoque cette question dans le programme présidentiel de Bayrou. Je sais en revanche que le sénateur UDF-MoDem Yves Détraigne s'est intéressé à l'éducation alimentaire puisqu'il avait posé il y a peu une question au gouvernement à propos de l'obésité infantile. Il faudrait attaquer maintenant le mal jumeau de l'obésité : l'anorexie. En tout cas, je pense qu'il faut soutenir Valérie Boyer, car elle me semble très bien cette jeune femme, sur ce sujet.

    Les professionnels de la mode, de la publicité et des médias ont signé une "charte de bonne conduite" sur l'image du corps et contre l'anorexie. Le 9 avril 2008, la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot s'était jointe aux signataires dans cette première étape et a rappelé que la France compterait entre 30 000 et 40 000 anorexiques. La Ministre a souligné que son but n'était pas "de tendre un doigt accusateur vers des responsables supposés mais d'ouvrir la voie d'une approche globale de la prévention de cette maladie du psychisme mortelle".

    Cette charte est donc le fruit de plus d'un an de discussion d'un groupe de travail mis en place sous l'égide du Ministère de la santé. Son but n'est pas de sanctionner ou d'imposer des mesures contraignantes à ses signataires mais plutôt de promouvoir "des engagements partagés et concertés" entre les professionnels. Un objectif essentiellement de sensibilisation et de d'information donc, notamment auprès du Bureau de vérification de la publicité, de la Fédération française du prêt-à-porter féminin et de celle de la couture, l'Union des annonceurs ainsi que celle des agences de mannequins, ou encore des industries de l'habillement.

    Le 08 avril, une proposition de loi de Valérie Boyer était également présentée en Commission à l'Assemblée Nationale. Le texte visant à faire de "l'incitation à l'anorexie et à la maigreur extrême" un délit, sera examiné la semaine prochaine par les députés.

    Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'indice de masse corporelle (poids /taille * taille) idéal se situe entre 20 et 25. En-dessous de 18.5 vous êtes considéré comme trop maigre. A Madrid, lors de la dernière Fashion Week, trois top-modèles ont été exclues d'un défilé parce qu'elles étaient trop maigres : leur IMC était inférieur à 16 (moins de 50 kg pour 1m75).

    Cette décision de bannir les tops trop maigres des défilés a été prise après la mort de plusieurs mannequins anorexiques au Brésil et en Uruguay. L'Espagne a même dénoncé l'existence de la taille 0 et interdit aux grandes enseignes d'utiliser des tailles beaucoup trop petites.

    Depuis, Milan a copié la capitale Espagnole, mais le London Fashion Show lui, n'a pas encore suivi. Plusieurs leaders de l'industrie de la mode britannique craignent que leurs mannequins n'aillent voir une autre agence s'ils sont obligés de grossir. Le comité de la mode britannique a seulement émis l'interdiction de défiler aux moins de 16 ans et l'obligation pour les mannequins de présenter un certificat médical.

     
  • Une psychiatre expertise Michel Dubec, apologiste de Guy Georges et...pédopsychiatre !!!

    A la suite de mon article sur les méfaits du vil Michel Dubec, une psychiatre, lectrice de mon blog, a réagi sur le  torchon que ce sinistre individu a pondu. Je livre ici ses très pertinentes observations :

    Michel Dubec, médecin psychiatre, expert près du Tribunal de Paris, dans son dernier texte « le Plaisir de tuer », se montre parfaitement fasciné par les viols mais aussi par les meurtres en série bien qu’il dise s’en démarquer, perpétrés par Guy Georges dont il a réalisé l’expertise. Il est séduit, admiratif et excité par les propos et actes de celui-ci de façon flagrante au point qu’il inspire au lecteur le sentiment qu’il est nettement un violeur et un assassin par procuration. Il s’identifie à Guy Georges au point de perdre la distance requise, la neutralité indispensable à la conduite d’une expertise, le flou qui en résulte donne fortement le sentiment qu’il a lui-même perdu ses repères à l’instar de son sujet. Il semble recevoir un soin, dans son livre fort étonnant, Chantal de Rudder la journaliste qui a recueilli son propos étant en position d’analyste !!!

    Il ne manifeste aucune empathie, aucun effroi, pour les jeunes femmes violées et assassinées, il rationalise cyniquement les actes de son client comme s’il était son avocat et le disculpe de façon honteuse, cynique, au point que cela revienne à les violer et à les assassiner une seconde fois. (« Incontestablement, il y a d’abord pour lui [Guy Georges] le moment de la jouissance sexuelle par le coït ou la fellation. Il ne suffit pas. Il lui faut tuer. Pour supprimer le témoin et l’empêcher de parler ? Non. Le plaisir de tuer est un plaisir supplémentaire, la cerise sur le gâteau du coït ». Et admiratif, comme à regret « Les tueurs en série connaissent un surcroît de jouissance que nous n’éprouverons jamais ».

    Et cela en en décrivant avec une certaine minutie obsessionnelle, une certaine délectation pourrait-on dire, la mise à mort des victimes, or dans notre métier de médecin, nous avons une obligation de réserve dans la conduite des expertises et dans son rendu, mais aussi bien sûr et cela va de soi, dans toute parution écrite à grand public, dans toute interview…C’est donc le livre tout entier qui n’aurait pas dû être publié. Cela mérite d’être souligné au passage, pour ce même écrit Monsieur Dubec a été condamné en février 2008 au sujet du chapitre dédié à l’affaire Joffo, avec l’éditeur du Seuil et Chantal de Rudder.

    Monsieur Dubec dit donc ne réprouver que le meurtre, là s’arrête sa déontologie, son éthique ! Pourtant le titre même attribué à son ouvrage montre la confusion psychique intense qui existe nettement entre Guy Georges et lui-même, on ne sait qui est qui, et du reste dans le titre de deux couleurs, le mot « plaisir » apparaît en rouge sang. Ce titre, Monsieur Dubec est allé le quémander auprès des Editions pour pouvoir l’utiliser à son tour tellement il y tenait. Et il a dédié ses écrits à Elise et Charlotte, dont je suppose qu’elles sont ses filles !!!

    Ainsi donc au vu du récit de Guy Georges et des photographies des jeunes femmes mortes, et pour reprendre ses termes, M. Dubec « bande,...rêve », à aucun moment il ne sort de son identification projective à son client pour condamner les faits reprochés à Guy Georges, lequel a trouvé en son expert un complice inattendu.

    2

    Michel Dubec s’est trouvé sous emprise bien facilement et ce, pas seulement du fait de la structure psychique de Guy Georges. A aucun moment Michel Dubec ne commue non plus cette complicité parfaitement consciente et assumée en une identification aux victimes, « femmes superbes » certes, mais souillées irrémédiablement, détruites voire mortes, et de toute façon insultées par les prises de position de l’expert.

    La solidarité masculine instinctive et spontanée qu’il manifeste à Guy Georges, qui n’en demandait sans doute pas tant, ne s’accompagne jamais d’une solidarité envers les victimes, bafouées comme leurs familles par cet irrespect, ou bien s’il le fait, alors il ne convainc pas. Sa fascination est explicite, prégnante « je ne me lassais pas de nos entretiens » il va du reste les multiplier.

    Cela amène moult questions sur l’éthique du comité de lecture qui aux Editions du Seuil a autorisé la publication d’un livre aussi poisseux, aussi nauséabond.

    Et j’en viens à me demander si Michel Dubec n’a pas décompensé lui-même ou s’il se joue de tout le monde habilement.

    C’est dire que l’expert manifeste une ambigüité avérée, une confusion envers Guy Georges, mais que sa casquette d’expert justement, tout comme ses écritures, protègent vraisemblablement cependant d’un total collage.

    Il est évident à la lecture du chapitre consacré à G. Georges, que quelque chose de particulier s’est joué entre eux et d’insolite pour l’expert. Celui-ci semble être envieux de la musculature de G. Georges, de ses méfaits graves, c’est-à-dire viols, meurtres, sur des femmes superbes qu’il aurait donc pu désirer lui-même, et à proximité de son cabinet de psychiatre de surcroît, comme s’il avait regretté de ne pas avoir été lui tout en l’étant un peu, puisque le récit de Georges semble déclencher chez lui une activité masturbatoire sans fin.

    3

    Il semble dire à tout instant « pourquoi est-ce lui et pas moi ?!! » Ce dépit est un comble, un saut inattendu de la part d’un homme en position d’expert.

    L’admiration sans borne de l’expert envers son objet d’expertise laisse à penser pourtant que les victimes sont de peu d’importance à tous les niveaux, et sont un enjeu négligeable dans l’homosexualité latente de M. Dubec vis-à-vis de son client. Il était parfaitement évident que G. Georges SAVAIT intuitivement partager « les mêmes objets érotiques » que son expert, il l’a clairement dit aux deux autres experts, comme cela ne lui a pas échappé que M. Dubec s’est délecté de ses récits au point de ne pouvoir mettre un terme aux multiples rencontres qu’ils avaient en prison, au contraire des deux autres experts nommés conjointement dans l’affaire.

    M. Dubec a même admiré le côté artiste, le sens esthétique du tueur en série, qui tuait sans défigurer ses victimes !!! Il n’a pas omis au passage de dénier l’intention de tuer de son client or celui-ci se baladait avec un opinel en permanence.

    Son livre effrayant, humiliant, indigne parce qu’irrespectueux vis-à-vis des victimes de Guy Georges, toutes violées et pour plusieurs d’entre elles sauvagement assassinées, et de leurs familles, nous plonge directement dans la fange de plus en plus noire de notre société où on note une inversion des valeurs, où le pervers est roi.

    C’est ainsi que l’Editeur du Seuil a laissé passer sans les rejeter ces écrits, après que la Justice l’ait elle, mandaté comme expert. Cette dérive à tous les niveaux explique également que l’expert très probablement impuissant et vide, se soit rempli, nourri de ces histoires criminelles et se soit montré sans conteste fasciné par « la puissance sexuelle » extrême de l’auteur de meurtres récidivants avec viol, capable « de baiser cinq fois par jour avec éjaculation intra vaginale garantie » ; Les victimes n’ont aucune importance et disparaissent derrière tout cela. Mais l’expert lui, est au comble de l’extase assurément, via un discours d’une crudité et d’une vulgarité, dérangeantes chez un expert.

    On est forcément questionnés aussi par la manière dont Michel Dubec conçoit son travail de psychiatre et de psychanalyste, c’est nous que ça laisse rêveurs pour le coup. Ses patientes sont-elles l’objet de ses moqueries, de son indifférence, quel type d’étayage et de soins

    4

    peut-il envisager de leur proposer avec pareil fonctionnement psychique ? Leur fait-il des avances, a-t-il des relations sexuelles avec elle ? Je frémis à l’idée de le savoir en plus pédopsychiatre.

    Pas plus qu’on n’aurait aimé croiser le chemin de Guy Georges, on n’aimerait croiser celui de M. Dubec, en tant qu’analysante, ni l’avoir pour père de ses enfants, et moins encore comme amant.

    En tant que psychiatre moi-même, je me sens préoccupée au plus haut point mais aussi fondamentalement dérangée par l’absence de déontologie, l’absence d’éthique, le côté amoral et la pathologie explicite de « mon confrère ».

    Dans ce métier difficile, plus qu’ailleurs un équilibre psychique et une éthique en béton sont indispensables et incontournables.

    Pour ma part je ne ressens aucune espèce de solidarité à son égard.

    Je pense que la Justice comme l’Ordre des Médecins, ont à prendre leurs responsabilités, il m’apparaît essentiel de ne plus le mandater lorsqu’il s’agit de viols et de crimes sexuels perpétrés sur des hommes ou sur des femmes, car un médecin, expert de surcroit, n’a pas à faire l’apologie du viol.

  • Paquet fiscal versus logement social, je bous !

    Encore un point qui m'exaspère dans le plan d'économie de Nicolas Sarkozy : ce dernier désire réduire l'accès aux HLM de 60 à 70%, pour faire des économies. C'est insupportable : les crédits d'impôts pour ceux qui ont les moyens de se payer des villas immenses coûtent des centaines de millions d'euros. Et pour financer ces crédits d'impôts, on va entre autres réduire l'accès aux HLM de familles souvent modestes.

    Je sens que je vais exploser. Voilà la société équitable que nous propose Nicolas Sarkozy !

    Cela ne signifie pas que le logement HLM ne nécessite pas d'être revisité, et notamment de bien considérer les plafonds de ressource, mais, dans ce cas, je prèfère de loin la solution de François Bayrou : 

    En janvier 2006, il évoquait justement cette question et proposait alors :

    Je voudrais évoquer comme cinquième principe l’idée de la modulation des loyers dans le parc HLM. Tout le monde ici a souligné les difficultés créées par le maintien dans des appartements de personnes dont le statut avait changé. Elles correspondaient aux standards d’entrée à l’époque où elles ont pris leur logement HLM. Elles y ont vécu. Leur situation s’est améliorée. Leur mode de vie a changé. Elles sont toujours dans le même logement et certains s’en émeuvent, considèrent que ce n’est pas bien, que c’est un scandale. D’autres disent que « vous ne pouvez pas virer des gens de leur logement ». Il nous semble après y avoir réfléchi que la modulation des loyers est une réponse à cette importante question. La modulation des loyers en fonction de la situation avec un supplément de loyer de solidarité. Le surloyer d’aujourd’hui étant extrêmement faible, on peut moduler les loyers en fonction de la situation dans ces logements là. 

    Moduler les loyers dans le parc HLM, en fonction de la situation des personnes, est une nécessité de justice et d’efficacité.

    C'est une évidence. Mais en tout cas, ce qui n'est nu juste ni efficace, c'est de faire payer les tributaires de logement HLM pour les heureux bénéficiaires du Paquet Fiscal. Cette injustice sera au coeur des revendications du MoDem.

     

  • OGM, la position de Bayrou

    Bon, il ne me paraît pas inutile de rappeler quelle était la position de François Bayrou lors des élections présidentielles sur les OGM : je ne pense pas que cela ait varié. A ce sujet, je trouve aussi ridicule que nuisible l'attitude la gauche au Parlement. La question des OGM devrait être transpartisane : un élu communiste a proposé un amendement. Non seulement toute la gauche l'a votée, mais aussi Jean Lassalle, élu MoDem, Philippe Foliot, apparenté Nouveau Centre, et quelques députés UMP. Du coup, l'amendement est passé. La Gauche a parlé bêtement d'une victoire politique, n'ayant en vue que son succès politicien. C'est pitoyable comme attitude. C'est une victoire pour les Français et pour leur santé, pas pour la gauche.

    L'un des trois députés UMP, François Grodidier a ensuite présenté un amendement qui renforce la protection des cultures traditionnelles : il a été amendé à l'unanimité et avec le soutien de Borloo. Il faut se réjouir de qui va dans le bon sens,sur des sujets graves, plutôt que de hurler victoire chaque fois que l'adversaire politique semble trébucher.

     Voici, en tout cas, les propositions de François Bayrou :

    "Je me prononce pour un moratoire sur les OGM, afin de sortir de la zone d'incertitude"

    " Nous manquons de savoir sur les risques que peuvent représenter les OGM. Nous avons donc besoin d’une démarche scientifique sur les effets réels des OGM et les risques qu'ils recouvrent.
    Afin de sortir de la zone d'incertitude, je saisirai, dès mon élection si elle a lieu, l’Académie des Sciences, pour que soit composée une une commission, comprenant en particulier des pharmacologues, qui fera la synthèse des connaissances sous la forme d'un rapport sur ce que recouvrent les OGM comme risque de dissémination, pour l'alimentation et pour la recherche pharmacologique .

    Ce rapport nourrira un débat national.

    Le sujet des OGM révèle le manque de démocratie dans notre pays. Comment peut-on accepter que, sur une question aussi importante, qui nécessite des débats approfondis,  les élus du peuple aient été tenus pour quantité négligeable ? C’est une preuve du dysfonctionnement de notre démocratie que le Parlement n’ait pas été invité à discuter des OGM.

    La transparence et la démocratie nous permettront de sortir du silence officiel maintenu en France sur cette question - alors qu'il y a aujourd’hui dans le monde 85 millions d’hectares de cultures OGM, dont 50 millions aux Etats-Unis, et que ces cultures se développent à vitesse croissante au Brésil, en Inde, en Chine.

    Cela doit aller de pair avec une grande politique de recherche française et européenne dans le domaine des biocarburants, des biomatériaux, de la chimie du végétal, des biotechnologies, du génome".

     Je pense en effet, qu'il est plus que temps d'ouvrir un vrai débat, et de rendre effectif une bonne fois pour toutes un moratoire. Le MoDem a tout intérêt à s'engouffrer dans ce débat, de manière non-partisane, contrairement à la gauche, et à le traiter. Par ailleurs, cela fait un moment que Jean Lassalle a fait des demandes en ce sens...Il s'était notamment adressé au précédent Ministre de l'Agriculture, sous la XIIème législature. Et il avait averti de longue date de la nocivité de l'activité du groupe Monsanto. Je rappelle d'ailleurs que Monsanto dispose d'études réalisées en interne sur les OGM et refuse de les rendre publiques...

  • Que permettait la loi à Chantal Sébire ?

    J'ai trouvé la loi Léonetti sur la Toile, mais, à vrai dire, je ne vois pas ce qui dedans  pouvait permettre de répondre positivement à la requête de Chantal Sébire. Je rappelle les références de cette loi :  J.O n° 95 du 23 avril 2005 page 7089 texte n° 1
    A l'article 1, on trouve la mention suivante :
    « Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins visés à l’article L. 1110-10. »

    Bon, évidemment, si on veut comprendre cet article, il est indispensable de connaître l'article L. 1110-10 :

    Article L1110-10
    Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.

    Le problème, en fait, c'est que la loi Léonetti évoque la possibilité d'interrompre un traitement, et non d'en administrer un spécifique. Cela dit, si je lis avec attention l'article 1, je peux l'interpréter ainsi : ne pouvant soigner Chantal Sébire d'un mal incurable, on pouvait peut-être lui administrer de très forte dose de morphine, au risque de provoquer une overdose, et ce afin de sauvegarder sa dignité. En même temps, pouvait-elle être considérée comme une mourante ? Probablement non, et c'est là où le bât blesse. 

    Je pense que l'article 2 de la loi va un peu dans le sens de ce que j'interprète : 

     « Si le médecin constate qu’il ne peut soulager la souffrance d’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qu’en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie, il doit en informer le malade, sans préjudice des dispositions du quatrième alinéa de l’article L. 1111-2, la personne de confiance visée à l’article L. 1111-6, la famille ou, à défaut, un des proches. La procédure suivie est inscrite dans le dossier médical. »

    Après une lecture attentive, je pense que cela correspond au cas de Chantal : je ne sais pas ce qu'en pensent les juristes... 

    Par ailleurs, je signale l'excellent dernier numéro de l'Itinérant (hebdomaire de lutte contre la misère et la précarité, vendu essentiellement par des sans-abris dans les rues) : on trouve donc dans l'édition du 31 mars au 06 avril (n°697) un entretien avec Jean Léonetti, l'auteur de la loi que je cite ici. Il confirme dès la première question qu'il est possible de supprimer toute souffrance physique ou morale en fin de vie même si c'est au prix de raccourcir la vie. Et il fait exactement le même raisonnement que moi sur les doses de médicament, je le cite :

    « De manière concrète, cela signifie qu'on a le droit, et même le devoir, d'utiliser tous les moyens thérapeutiques possibles pour supprimer la souffrance, même si, par les produits utilités, on est conscient que l'on hâte la mort

    Voilà qui me paraît très clair, et je ne comprends pas ce qui a empêché de faire rentrer Chantal Sébire dans cette catégorie. Comme le note Jean Léonetti, le droit à la vie est inscrit dans l'article 2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. On ne peut donc envisager un droit à la mort, c'est à dire l'euthanasie, sans être en contradiction avec cette convention. En revanche, on pourrait envisager une dépénalisation des homicides par compassion. A condition que les circonstances soient codifées et précisées, et bien sûr, dans un cadre médical.

    Il n'y  pas de position officielle du MoDem, du moins à ma connaissance, sur la fin de vie, et pas non plus de François Bayrou. En revanche, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec Marielle de Sarnez, que la question intéresse. Marielle n'a pas adopté de position arrêtée, mais je crois que sa position se rapprocher sur certains points de celle de Jean Léonetti : elle est favorable à l'ouverture d'un débat sur la question, mais d'un débat de fond, et en attendant, d'utiliser toutes les ressources de la loi lactuelle pour les cas exceptionnels. Comme le relève Jean Léonetti, sa loi convient pour 95% des cas.

  • Michel Dubec ou l'apologie du viol

    Je n'aime pas être insultant, mais quand un porc est un porc il faut l'appeler un porc. En pleine affaire Fourniret, on trouve dans l'ouvrage d'un psychiatre censé être expert auprès des tribunaux les "humanistes" propos suivants :

     « Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas » 

    Le livre s'appelle le plaisir de tuer. Entre autres joyeusetés on trouve ce commentaire sur Guy Georges, le tueur de l'Est parisien :

    « Guy Georges, c’est différent. On peut être avec lui, jusqu’au viol compris. Pour parler sans détour, dans la sexualité masculine, il existe un intérêt à obtenir la défaveur de sa partenaire, pas seulement ses faveurs ; à faire crier la femme, peu importe la nature de ses cris. (…) Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas. (…) Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré (…) Il ne s’inhibait pas au dernier moment, il était capable de leur faire l’amour quasi normalement. Il y avait éjaculation à l’intérieur du vagin. Guy Georges donne le sentiment que l’acte sexuel était consommé avec complétude. Jusque-là, on peut le comprendre, et même, il nous fait presque rêver (…) » 

    Voilà le sinistre individu qui est expert psychiatre sur les cas de viol auprès des tribunaux. A mon avis, sa fonction lui a un tantinet tapé sur le ciboulot, et il serait préférable qu'il aille prendre du repos...dans un asile psychiatrique ! 

    Je m'associe au blog "ce n'est pas mon président" pour condamner sans réserve ce triste sire et demander à Rachida Dati, la ministre de la Justice, le renvoi de sa fonction de cet abruti. Je vais signer cette pétition, et j'appelle les blogueurs qui se sentent concernés à relayer cette condamnation. 

    Par ailleurs, on devrait faire lire à ce c...ard les témoignages de femmes violées ainsi que ceux des parents victimes disparues souvent dans des circonstances atroces. 

  • François Bayrou s'était inquiété de l'état de la médecine palliative

    Apparemment, François Bayrou était le seul député, dès le mois de février, donc bien avant le drame de Chantal Sébire, à s'être inquiété de l'état de la médecine palliative en France.

    Il avait d'ailleurs adressé une question écrite (demeurée sans réponse) à ce sujet au gouvernement. La  question a été publiée au JO le  05/02/2008  en page  944 et était adressée à la Ministre de la Santé. Nous en donnons copie ici :

    M. François Bayrou attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les suites données au rapport de mission de Madame Marie de Hennezel, intitulé « La France palliative ». La loi du 22 avril 2005 a posé les bases d'une reconnaissance législative sur la question de la fin de vie et des soins palliatifs. Néanmoins, l'application de cette loi repose sur une sensibilisation et une formation accrues des professionnels de santé. Ainsi, le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, a, par une lettre du 21 janvier 2005, confié à Mme Marie de Hennezel une mission d'évaluation et d'information de l'avancée de la culture palliative dans notre pays et de suivi de la bonne affectation des crédits alloués à ce développement. Après un travail de deux ans et un tour de France des régions, Mme de Hennezel a remis son rapport en septembre 2007, qui constate d'une part l'inégalité géographique d'accès aux soins palliatifs et d'autre part la grande misère des structures gériatriques et des établissements pour personnes âgées dépendantes, rendant par là même inopérante la loi Léonetti de 2005. À ce jour, ce rapport n'a fait l'objet d'aucune réception officielle par le ministère de la santé, ni même d'une communication ou publicité en ligne. Il souhaite par conséquent connaître les raisons pour lesquelles ce document n'est ni disponible, ni public ainsi que les suites qui seront données aux mesures préconisées par ce rapport.

    Marie de Hennezel a mis à disposition du public son rapport sur son site. 

    Je me contente simplement de donner copie de l'état des lieux qu'elle dresse dans ce rapport. C'est édifiant.

    Lits identifiés de soins palliatifs
    Malgré la montée en charge des lits identifiés, ceux ci restent nettement insuffisants.
    • Le ratio de 5 lits pour 100 000 habitants devrait être revu. L'étude de besoins diligentée par le Comité national de suivi permettra sans doute de réactualiser ce ratio.
    • Pour des raisons financières et sans doute aussi parce que les soins palliatifs ont été financés par le Plan Cancer, la plupart des lits identifiés aujourd'hui l'ont été dans des services de cancérologie et des services de MCO.
    • Les structures gériatriques, les SSR et les USLD, qui sont de plus en plus confrontées aux fins de vie des personnes âgées, n'ont pour la plupart pas bénéficié de l'effort national pour la création de lits dédiés de soins palliatifs. Elles ont pour la plupart une volonté de mettre en place une démarche palliative et leurs personnels sont en demande de formation à l'accompagnement des personnes en fin de vie. Il n'est pas acceptable
    qu'aujourd'hui la volonté de ces services d'offrir de bonnes conditions de fin de vie ne soient pas valorisée et que leurs efforts ne soient pas soutenus.
    • Trop souvent, les moyens de mettre en oeuvre la démarche palliative ne sont pas donnés aux services dans lesquels des lits de soins palliatifs ont été identifiés(personnel insuffisant, absence de psychologues ou de bénévoles, pas de local pour les proches). La qualification « lits identifiés » est alors abusive.
    • Il y a des différences d’interprétation autour du concept « lit identifié », malgré les efforts de certains ARH d’élaborer des critères précis. Dans certaines régions, ce concept désigne des lits matérialisés, avec parfois identification d’une « mini USP ». La notion de valorisation de l’activité palliative n’est pas toujours bien comprise.
    - Les soins palliatifs à domicile
    Les conditions pour une fin de vie à domicile ne sont pas réunies. Une politique de soins palliatifs, qui se donne comme objectif de permettre à chaque personne de terminer sa vie et de mourir dans le lieu de son choix, se doit de tout mettre en oeuvre pour favoriser la fin de vie à domicile. Or, celle ci se heurte à de nombreux obstacles :
    • De nombreux territoires de santé ne sont toujours pas pourvus d'un réseau de soins palliatifs.
    • Lorsque le réseau existe, des inquiétudes demeurent sur la pérennité de son financement.
    • La rémunération des "référents soins palliatifs" de ces réseaux n'est pas suffisante et n'incite pas les généralistes et les soignants libéraux à se former aux soins palliatifs.
    • Le décret d’application de l’article 5 de la loi du 9 juin 1999 sur la rémunération dérogatoire des professions libérales pour leur intervention au domicile, publié en 2002 n'est toujours pas entré en application.
    • La démarche palliative dans les EHPAD et dans les MAS, qui fait pourtant l'objet
    d'un article de loi (article 13 de la Loi Léonetti) et d'un décret d'application, peine à se mettre en place.

    Voilà...on comprend mieux où on l'en est, et la vacuité des discours quand on n'est pas même à disposer d'une médecine palliative digne de ce nom...

  • Euthanasie ou suicide ?

    Je viens de lire un article dans le Figaro à propos d'une femme qui demande à mourir. Elle est atteinte d'une tumeur rarissime qui la défigure et provoque des souffrances insupportables. Une sorte de tumeur au sinus qui interdit du coup toute opération chirurgicale d'envergure.

    Elle a écrit une lettre à Nicolas Sarkozy pour lui demander le droit de mourir dignement. J'avais entendu son témoignage sur France Info il y a quelques semaines. C'est le genre de choses qui me glace le sang.

    D'un côté, on ne peut pas interdire à quelqu'un d'en finir avec la souffrance. Mais de l'autre comment imaginer cette situation horrible où vous accompagnez quelqu'un en sachant que dans une heure, tout au plus, elle va mourir.

    C'est quelque chose contre lequel mon esprit se révolte, mais je crois que c'est parce que la mort est toujours plus difficile pour ceux qui restent. Plus difficile pour ceux qui ont envie de vivre.

    La question de fond, finalement, c'est de de déterminer si l'euthanasie est un suicide ou non. L'église catholique, par exemple, s'oppose à l'euthanasie, parce qu'elle estime que c'est un suicide. Mais moi, je ne sais pas si c'est un suicide ou non. En mon for intérieur, je tends à penser que non. Pas un suicide, mais une voie sans issue, une impasse de la vie.  

    L'euthanasie nous renvoie à nos échecs, et aussi à notre impuissance.  En grec ancien, εὐθανασία  signifie "mort douce et facile".On pourrait aussi penser que la tumeur maligne qui atteint cette malheureuse femme est aussi une sorte de longue agonie.

    Agonie, son étymologie est assez horrible : ἀγων  en grec, cela signifie le combat. Mais lorsque l'on agonise, on combat contre quoi ? Contre la mort qui vient, ou contre la vie qui reste ? 

    L'avocat de Chantal Sébire utilise pour les commodités de son exposé le terme de suicide pour évoquer et justifier la requête de sa cliente. Moi, je crois qu'il ne le faut pas. Il ne faut pas lier euthanasie et suicide. Parce que justement, pour légitimer l'euthanasie, il faut justement démontrer que ce n'est pas un suicide. Or, manifestement, cet avocat a choisi de s'appuyer sur les articles 2 et 5 de la convention européenne qui disent que tout individu a droit à la vie et que donc la vie n'est pas une obligation. Ce qui n'est pas une obligation, ce n'est pas la vie, mais plutôt la souffrance. Il faut, je le crois dégager une bonne fois pour toutes l'euthanasie du champs sémantique du suicide pour le laisser uniquement dans celui de la souffrance et de la mort.

    Actuellement, ce qui est proposé à Chantal Sébire, c'est un coma artificiel qui reviendrait à garantir la cessation de ses fonctions vitales au bout de 10 à 15 jours. 10 à 15 jours d'agonie ? de combat ? Cela ne me semble en effet pas raisonnable, et l'avocat de Madame Sébire repousse cette solution. 

    Dans la 4ème lettre à Lucilius, le philosophe Sénèque évoque la mort, et surtout la peur de la mort : « Mors ad te venit: timenda erat si tecum esse posset: necesse est aut non perveniat aut transeat.  »

    « La mort vient à toi: tu devrais la craindre, si elle pouvait séjourner avec toi; mais de deux choses l'une: ou elle ne t'atteint point ou elle < te touche et > passe. »

    Je pense en effet, que ce sont nos projections qui sont terrfiantes, et pas la mort elle-même. Sénèque a bien compris cela. Juste avant, Sénèque précise : «Profice modo: intelleges quaedam ideo minus timenda, quia multum metus afferunt. Nullum malum magnum quod extremum est

    « Avance d'un pas et tu comprendras cette vérité; la terreur qu'éveillent certains objets doit précisément diminuer nos appréhensions à leur endroit. Un mal n'est jamais grand, qui marque la fin de tous les autres.» 

    Oui, c'et sans doute vrai : aucun mal n'est grand s'il est le dernier. C'est en ce sens, sans doute, qu'il faudrait reconsidérer l'euthanasie. Il resterait encore à définir précisément les maux, mais il me semble que Sénèque a certainement ouvert la voie. 

  • Adieu Katoucha

    811202126.jpgLe célèbre top-model Katoucha a été, on le sait, retrouvée morte dans la Seine il y a peu. Elle avait disparu il y a près d'un mois. A vrai dire, ce n'est pas la disparition du top-model  qui m'émeut, mais de la femme blessée et horriblement mutilée dans sa chair, qui avait consacré une part de son existence à la lutte contre le fléau de l'excision.

    Il y a quelque chose que je ne m'explique pas. Il y a une dizaine d'années, j'ai voyagé en Egypte, et j'ai eu l'occasion de discuter avec la guide du groupe où j'étais qui était une universitaire : nous avons notamment parlé des Nubiens et de l'excision qui s'y pratique encore. Elle m'avait alors expliqué que cette pratique tendait à disparaître et qu'elle était le fait des foyers misérables et sans éducation.

    Or, je viens de lire la biographie de Katoucha sur wikipedia,  et j'ai ainsi appris qu'elle est la fille d'un historien, écrivain et archélogue, diplômé de l'Université de Bordeaux.

    Il a écrit des tragédies, est professeur honoraire dans de prestigieuses universités à Washington et à Tokyo. Il a été un opposant à Sékou Touré. La mère de Katoucha était aussi une intellectuelle. 

    Et pourtant, ils ont décidé de l'exciser à 9 ans. Comment, comment est-ce possible ? La culture et l'éducation protègent-elles à ce point si peu ? Katoucha relate son excision comme une scène de film d'horreur : un jour banal où sa mère venait de lui promettre de l'emmener au cinéma...Comment un tel barbare que son père  peut-il être encore avoir le titre de professeur dans des universités américaines ou japonaises ? Parce qu'est bien là le titre dont dispose Djibril Tamsir Niane, le père de Katoucha. Honte, et mille fois honte sur lui et sur son crime, pour ce qu'il a fait à sa fille. Misérable ! Criminel ! Criminel qui n'a pas même l'excuse de la misère ! Mère criminelle qui ne mérite que l'anathème, famille maudite ! Violée par son oncle, puis mariée de force à un homme à 17 ans.

    Adieu, petite princesse peule, ton combat continue, et où que tu sois, d'autres reprendront le flambeau ! Adieu Katoucha !