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médecine

  • Instabilité législative et fiscale, l'exemple de la médecine

    Il est invraisemblable que le gouvernement Valls perpétue les errements du gouvernement Ayrault sous au moins un aspect. Il ne passe pas une semaine sans que ce gouvernement, par la voix d'un de ses ministres ou par celle de son chef, annonce une nouvelle niche, ou une nouvelle obligation fiscale, au contraire, une nouvelle suppression, une nouvelle incitation et cetera.

    De ce fait, les familles et les entreprises ne savent plus à quoi s'en tenir. Toutes les conditions sont réunies, à l'heure actuelle pour qu'il y ait une reprise en France : bonne santé de nos partenaires, euro faible, énergie très peu chère et même crédit à des taux historiquement bas. 

    Mais avec ses atermoiements incessants, ce gouvernement retarde une possible reprise économique, pourtant absolument nécessaire pour retrouver le chemin de l'emploi. Une fois encore, François Bayrou dans ses programmes de 2007 et 2012 avait vu parfaitement juste en constatant que c'était là le principal mal dont souffrait et souffre encore la France. Et c'est exactement ce que m'on dit deux directeurs financiers de deux très grosses PME avec lesquels j'ai discuté très récemment.

    Et quand elle n'est pas occupée à donner le tournis aux entreprises, la gauche sabote l'éducation nationale avec en arrière-plan la même ligne idéologique depuis trente ans, ou alors se montre absolument nulle dans le domaine social.

    Partout où il serait possible de faire une réforme de bon sens, elle ne le fait pas.

    Prenons l'exemple des médecins : il y a deux options. Soit on a un système de santé de type travailliste, à l'anglaise en version années 70, avec des médecins référents nommés pour tous et des mois d'attente, bien sûr pour consulter le moindre spécialiste, soit, au contraire, on a un système de concurrence libre entre médecins, mais dans ces conditions, on fait sauter une bonne fois pour toutes le numerus clausus qui existe en université de médecine en mettant en place un examen et non un concours.

    Avec le système actuel, on combine le pire des deux systèmes. Les prix sont très élevés et en plus il faut attendre longtemps avant d'obtenir le moindre rendez-vous. 

    Qu'est-ce que ça coûterait de faire un choix clair, sachant que l'option marxiste conduirait à mon avis à une catastrophe. Pourquoi faire dix années d'études, régler les montants monumentaux des loyers parisiens pour un cabinet et en même temps se limiter à une consultation à 23 euros ?

    Les prix baisseraient bien plus sûrement sous l'effet d'une concurrence libre et non faussée, et je répète, dans ces conditions, qu'il faut remplacer le concours par un examen. Nous faisons venir des diplômés étrangers aux compétences incertaines et dans le même temps, nous laissons sur le carreau des candidats certainement de qualité simplement pare que le nombre de candidats décrétés par le gouvernement a été atteint.

    Stupide.

  • Génériques

    Enfin, on tire la sonnette d'alarme à propos des génériques. Cela fait un moment que j'ai moi-même constaté que les effets des médicaments génériques ne sont pas systématiquement les mêmes que leurs prétendus homologues et j'ai quelques doutes depuis un moment déjà.

    Il faut remercier un médecin, le Docteur Boukris, d'avoir enfin mis les pieds dans le plat.

    Toutefois, tous les génériques ne sont pas de même nature : lorsqu'il s'agit de copies réalisées par le même laboratoire, on peut envisager de les consommer a priori sans trop de risques. Il y a ensuite un second stade où le générique comporte la même molécule mais enveloppé dans des excipients différents. Le mode de diffusion peut avoir un impact sur les effets.

    Enfin, plus grave, le générique ne peut avoir qu'un rapport de famille, seulement, avec la molécule d'origine. Et là, on risque des effets indésirables ou alors une inefficacité relative du médicament consommé.

    Ce qui est drôle, dans cette histoire, c'est que la méthodologie observée par le Docteur Boukris a simplement consisté à écouter ses patients. Ce devrait être la base des diagnostics mais cette évidence ne frappe pas le monde médical, apparemment. Quand il a constaté que non pas un, deux, ou même trois, mais jusqu'à plusieurs dizaines de ses patients lui rapportaient des effets similaires à la suite de consommations de génériques, il a fini par remettre en cause la superbe assurance avec laquelle l'industrie pharmaceutique délivrait finalement des médicaments très différents aux pharmaciens sous une même appellation.

  • Médecine soviétique, la médecine oubliée

    Jeune, enfant, je me souviens avoir fait un séjour scolaire en union soviétique. En Ukraine, pour être très précis. Par malchance, au cours de mon voyage, je suis tombé malade. Comme il s'agissait d'un échange scolaire, les autorités locales ont très vite pris les choses en mains, et l'on ma dépêché un médecin. Je devais avoir une angine ou une grippe, quelque chose de ce genre. Un truc à virus, en tout cas, car j'avais de la fièvre. Quand ce médecin est arrivé il a sorti une seringue dotée d'une aiguille de taille respectable (en fait, avec le recul, elle n'était respectable qu'à mes yeux d'enfants, en réalité, ce n'était là qu'une aiguille bien ordinaire). Jamais on ne m'avait soigné ainsi en France. En règle générale, c'était le lit et des antibiotiques si nécessaires. La seringue était impressionnante, mais j'ai été guéri en deux jours. Complètement. Pendant longtemps j'ai cherché à comprendre comment les Soviétiques étaient parvenus à obtenir de tels résultats sans trouver d'explications.

    Et puis il y a quelques mois, j'ai lu un article dans Le Monde sur la médecine géorgienne : la phagothérapie. Au lieu de tenter de liquider bactéries et virus à l'aide de la chimie, des antibiotiques en somme, les Géorgiens utilisent des super-virus prédateurs capables de dévorer nombre de ceux qui nous affectent.

    Après la chute de l'URSS, cette voie a été méprisée par la médecine occidentale car elle jugeait datées de telles méthodes. Mais aujourd'hui, de plus en plus de bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques avec des conséquences parfois dramatiques. 

    L'article que j'ai lu soulignait le sort particulier d'une jeune femme qui aurait dû perdre sa jambe par amputation à la suite d'une infection par staphylocoque dorée et qui a dû son salut aux phages géorgiens.

    Évidemment, il serait fort imprudent de jouer aux apprenti-sorciers avec l'inoculation de virus mais on ne peut ignorer une piste si précieuse. Les USA l'ont bien compris, particulièrement le département de la Défense qui imagine très clairement l'usage précieux que l'on pourrait faire de tels procédés face à des armes bactériologiques...

    Ce sont donc les Américains qui ont investi massivement dans le centre de recherches d'Eliava à Tbilissi. Sans leur intervention, il ne serait rien resté de ce vénérable établissement, mais les fonds américains ont redonné une seconde jeunesse à l'institut de recherche.

  • Les Français sont des veaux mais pas à ce point-là...!

    Le tovaritch gauche de combat n'a pas manqué de relever la dernière et riche idée qui a traversé l'esprit d'une élue socialiste : l'adjointe du maire de Dijon, Françoise Tenenbaum, suggère ni plus ni moins que des vétérinaires remplacent les médecins dans les zones rurales désertées par la médecine "traditionnelle".

    Je n'ai jamais rien entendu de plus drôle. Mais ce qui me paraît tout de même inquiétant c'est que l'Agence Régionale de Santé de la Bourgogne et l'Ordre des Médecins envisagent d'étudier sérieusement la chose. C'est en tout cas ce qu'affirme Patrick Pelloux le président de l'Association des Médecins Urgentistes de France dans le communiqué que cite le Tovaritch Gauche de Combat.

    Je renvoie simplement en réponse au constat du même Patrick Pelloux quand il a été invité à l'Université de rentrée du MoDem en septembre 2009 :

    On n'a jamais eu autant de médecins. Ils n'ont jamais été aussi mal répartis. Qui plus est, notre métier a beaucoup changé. Dans les années 74 le médecin était celui qui était auprès du malade, au pied du lit du malade. Les années 80 ont vu la naissance d’une nouvelle sorte de médecin, celui qui doit publier en anglais, oubliant qu’il aurait fallu promouvoir la littérature scientifique francophone. Depuis le début des années 2000 : un bon médecin est en réunion parce que celui qui n'y est pas, il travaille et, finalement, ce n'est pas important. Pourtant la médecine c'est être près du malade. Les gens ont besoin de nous. Ce devrait être notre réalité, notre métier, en partenariat avec tous les métiers d'accompagnement, les sages- femmes, les infirmières. Dans le cadre du système qui nous protège : la Sécurité sociale. Ce système ne nous appartient pas. Ce système, à mon sens, on doit le porter pour qu'il soit non pas en déficit chronique, mais meilleur, plus performant, en n'oubliant personne, ni les générations actuelles ni les générations à venir. C’est un gage de sécurité, le nom même de Sécurité sociale. Voilà les éléments fondamentaux sur la santé en France. 

    Quand je pense que Bayrou fait de la Santé, avec la Culture et l'Éducation, l'un des trois biens premiers qui doivent être par-dessus tout sauvegardés...Mon Dieu...!

    A défaut, le président de l'ordre des vétérinaires bouguignons a tout de même accueilli la nouvelle un peu plus fraîchement : 

    «Je pensais qu'il s'agissait d'une plaisanterie. [...] lorsque le diagnostic est complexe, sans connaissance de l'anatomie humaine, on va droit dans le mur. Ce n'est pas la même chose de soigner une vache qu'un homme, il en va de notre niveau de responsabilités»

    Qu'on en soit, au Parti Socialiste, à envisager de remplacer des médecins par des vétérinaires, et qu'une instance aussi importante qu'une Agence Régionale de Santé considère cette option sérieusement me paraît tout de même inquiétant. Mais le pire, c'est que ces andouilles, à l'Express, posent sérieusement la question à leurs lecteurs avec sondage à la clef !!! J'hallucine ! Et attendez, le Figaro juge l'idée judicieuse pour la médecine d'urgence ! Mais ils sont tous frappadingos ! Patrick Pelloux dénonçait le choix de fermer les services d'urgence les uns après les autres, mais on commence à comprendre. Ils vont faire quoi, maintenant ? Augmenter le numerus clausus des vétérinaires ? 

    Moi, je dis, un bon remède de cheval à tous et voilà ! Faut se soigner.

  • Lève-toi et marche !

    Extraordinaire, tout de même, ce que réussissent les chercheurs et scientifiques. Cette fois, il s'agit d'un jeune homme qui a perdu l'usage de ses jambes après avoir eu la moëlle épinière sectionnée par une voiture. Des chercheurs ont réussi à électro-simuler les nerfs de ses jambes et à lui faire réaliser quelques pas. Impressionnant. Espérons que cela ouvre la voie à de véritables guérisons.

  • Pas de vague à l'AME !

    Les associations cherchent à nous faire pleurer avec la limitation de l'AME, mais pour ma part, je n'ai aucun remords de quelque sorte que ce soit. Les Français voient leur couverture médicale s'affaisser progressivement ; je ne vois pas pourquoi la France devrait consacrer une part non négligeable de son budget de santé à dispenser des soins à des étrangers issus de pays avec lesquels nous n'avons aucune convention.

    Dès lors que l'état de santé d'étrangers en situation irrégulière pose un problème de santé publique (maladies contagieuses, par exemple) évidemment, la gratuité des soins va de soi. 

    Dans les autres cas, hors de question. 30 euros par an pour bénéficier de cette aide, c'est une somme ridicule, ou presque. Nous ne sommes pas allés assez loin. Je suis d'ailleurs sidéré d'apprendre que jusqu'alors, les ascendants et les collatéraux étaient considérés comme des ayant-droit.

    Il y a des abus, c'est très clair, et certains viennent se faire soigner en France sur le dos des impôts des Français.

    J'ai trouvé l'argumentation de Marisol Touraine d'une démagogie aussi pitoyable qu'affligeante. 634X12, cela donne un peu plus de 7500 euros par an. 30 euros, ce n'est même pas 1% du revenu consacré à la santé. Cela représente en fait 0.5% pour des traitements qui coûtent parfois des dizaines de milliers d'euros. Il me paraît bien naturel d'exiger des étrangers en situation irrégulière de contribuer aux frais de santé, et, plus généralement, à tout étranger, sauf lorsque des conventions existent avec leurs pays d'origine.

    A tous ceux qui font leur fond de commerce de hurler au loup et parlent de stigmatisation des étrangers (n'est-ce pas, messieurs et mesdames les socialistes ?), je rappelle que la France est le pays le plus généreux du monde avec les étrangers, y compris irréguliers, pour ce qui concerne la santé, comme l'observait très justement la députée marseillaise UMP Valérie Boyer.

    Tiens, comme le dit la vieille sagesse populaire française que j'aime à invoquer de temps à autre, «bon, mais pas c..»...

  • Médecins, nos biens les plus précieux

    Quand j'ai participé comme de nombreux militants du Modem à l'élaboration du programme politique de mon parti pour l'Europe, l'idée novatrice en politique de Biens supérieurs a été mis en avant par les commissions. Le Bien supérieur, c'est l'idée qu'il existe pour nos sociétés européennes des biens, qui ne se réduisent pas à la consommation et qu'il nous faut sauvegarder tant ils sont précieux. Le Mouvement Démocrate avait alors mis en avant l'éducation, la culture et la santé. Difficile, dans ces conditions, de ne pas s'émouvoir du sort fait à la médecine de ville. Il faut bien comprendre que les études de médecine, c'est minimum 8 années d'études. Il faut pouvoir les financer, et après, se payer de tant de temps consacré à l'apprentissage de cet art.

    Partout des médecins généralistes partent à la retraite sans trouver repreneurs de leur cabinet. Un rapport de Commission des comptes de la sécurité sociale datant de 2007 est édifiant. De 1980 à 2004, les honoraires des médecins n'évoluent que de 1.4% par an en euros constants. En termes de pouvoir d'achat, si l'on tient compte des évolutions de salaire, un montant misérable.

    Ne nous y trompons pas ; en ville, les frais d'installation d'un médecin et ses charges sont considérables. Il peut sembler gagner beaucoup, mais, une fois tous les frais payés, le compte n'y est pas franchement au regard de la somme d'efforts exigés.

    On croit que les médecins ne disparaissent qu'en milieu rural. On se trompe ! les villes aussi sont touchées, à commencer par Paris, qui ne compte certaines années, aucune installation en dépit de ses deux millions d'habitants !

    Il y a à vrai dire une quadrature du cercle hermétique : la moindre revalorisation accroît les déficits de l'assurance-maladie. Par exemple, passer simplement de 22 à 23 euros,  c'est 250 millions de trou supplémentaire par an. Une solution serait que l'euro d'augmentation soit franc. C'est à dire non-remboursé par la sécurité sociale.

    Il n'y a à mon avis pas 36 solutions : il faut autoriser aux généralistes ce que l'on permet aux spécialistes. Ou alors interdire aux spécialistes ce que l'on interdit aux généralistes.

    D'après l'Express, un économiste aurait calculé que, transposé aux années 2000, un généraliste du début des années 70 gagnerait 50 euros par consultation aujourd'hui. Si ce calcul est juste, alors il en dit long sur la désaffection croissante qui touche ce métier. Avec un pouvoir d'achat divisé par deux, elle s'éclaire d'un jour nouveau.

    Une fois encore, notre société devra s'adapter et comprendre que la consultation médicale est plus importante que l'écran plat, le téléphone portable ou le dernier i-pad...

  • Le virus du Sida, nouveau médicament génique?

    J'ai pris connaissance sur France-Info hier d'une découverte sans précédent. Deux chercheurs de l'INSERM ont réussi à utiliser le virus du SIDA pour venir à bout d'une maladie rare mortelle : l'adrénoleucodystrophie. Il s'agit d'une vraie saloperie qui détruit le cerveau des enfants. Les enfants tombent malades entre 5 et 8 ans, puis, en 3-4 ans, le cerveau meurt. Dans cette maladie, fait défaut une substance blanche qui se trouve dans le cerveau et qui gaine les cellules nerveuses, permettant au cerveau de donner des ordres à tout le corps par influx.  Sans elle, le cerveau devient alors incapable de communiquer avec tout le reste du corps, et c'est une mort à petit feu dans les trois années qui suivent.

    Patrick Aubourg et Nathalie Cartier-Lacave ont réussi un miracle : cette maladie est génétique, il fallait donc modifier l'ADN des cellules. Il fallait donc un vecteur capable de rentrer dans la cellule. Seuls les virus y parviennent, particulièrement les rétro-virus. Or, s'il est bien un virus particulièrement performant pour rentrer dans les cellules, c'est justement le virus du sida.

    Les deux chercheurs ont donc dégagé tout ce que contenait de mauvais le virus du SIDA et ils ont mis à l'intérieur le bon gène. Ils ont ensuite fait une greffe de moelle osseuse aux enfants et ces cellules ont été capables de passer la barrière du cerveau et de remplacer les macrophages du cerveau par les bonnes cellules capables d'arrêter la dégradation de la myéline. L'expérience réalisée s'est avérée concluante. Deux enfants testés ont vu leur maladie se stabiliser complètement et ont pu retourner à l'école et reprendre une vie sociale normale.

    En veine d'astuce, les deux chercheurs ont procédé à une auto-greffe sur trois enfants, c'est à dire qu'ils ont cultivé les cellules des enfants afin d'y insérer le virus du sida neutralisé, puis ils les ont greffées dans la moelle osseuse des trois enfants.

    Je leur tire mon chapeau à ces chercheurs-là, parce qu'il faut une sacrée présence d'esprit pour y penser.

    Cette très belle et très bonne nouvelle m'a inspiré quelques réflexions. Si j'étais croyant, je tendrais à penser que les voies du Seigneur sont décidément impénétrables. Je ne le suis pas, mais je me dis tout de même que cela relativise vraiment toute idée de nuisance. La providence est tout de même étrange. Qui eût dit que le plus terrible fléau de ces trente dernières années servirait un jour de remède génique contre une maladie rare ?

    Tiens, au fait, ce n'est pas que je veuille faire du mauvais esprit, mais j'ai cru comprendre que Patrick Aubourg exerçait à l'hôpital Saint-Vincent de Paul. Ce n'est pas AP-HP qui voulait le vendre cet hôpital il y a trois semaines ?

  • Les antibiotiques toujours moins performants !

    Réveil à pas d'heure, cette nuit, et un peu en catastrophe. Ma petite dernière pleurait et semblait très rouge. Prise de température : 41°

    Gros coup de flip comme vous ne l'imaginez pas. Bain avec un degré de moins, doliprane, déshabillage et trois quatre heures plus tard, advil.

    Le problème, c'est qu'elle était sous Orelox depuis le début de la semaine contre une otite. J'ai déjà observé avec mon aîné que certains antibiotiques ne fonctionnaient plus. Mon médecin m'en parlait déjà quand j'avais 20 ans en me disant que c'était ce qui nous menaçait au 21ème siècle.

    Mon actuelle généraliste m'a dit que la seule solution connue, quand vraiment plus rien ne fonctionne, c'est l'injection massive avec hospitalisation. Mais les germes deviennent toujours plus résistants, et, à ma connaissance, la recherche médicale a déserté complètement ce champ...

    Un rapport récent de l'OMS indiquait que nous sommes en train de perdre la bataille contre les bactéries :

    1 - En Estonie, en Lettonie et dans certains parties de la Fédération de Russie et de la Chine par exemple, plus de 10 % des malades de la tuberculose présentent des souches résistantes aux antibiotiques les plus puissants,
    2 - En Thaïlande, les trois antipaludéens les plus courants ne sont plus efficaces. Chez 30 % environ des malades prenant de la lamivudine contre l'hépatite B, la résistance s’installe après un an de traitement,
    3 - En Inde, 60 % des cas de leishmaniose viscérale (infection parasitaire grave liée aux chiens et aux rongeurs et transmise à l’homme par la piqûre de certaines mouches) ne réagissent plus aux médicaments de première intention. Dans les cas d'infection à VIH, on observe déjà une résistance primaire à l'AZT,
    4 - Aux Etats-Unis, quelque 14 000 des malades hospitalisés sont infectés et meurent chaque année à cause de germes pharmacorésistants d'origine nosocomiale. 
    Dans le monde, jusqu'à 60 % des infections nosocomiales sont provoquées par des bactéries chimiorésistantes (résistantes au antibiotiques)
    .

    La France, quant à elle, avec sa consommation massive de médicaments comporte le plus de souches résistantes. Si nous ne parvenons pas à éradiquer et détruire ces souches, nous allons au devant d'un grand danger.

  • Délocaliser les études de médecine, il fallait y penser !

    Vraiment très astucieuse, l'Université de Cluj en Roumanie : elle propose des formations en médecine à des étudiants français qui ont raté le concours de médecine ou ne veulent pas le tenter. La sélection se fait sur dossier. Sortis par la petite porte, ces candidats échoués peuvent donc rentrer par la grande, quelques années plus tard, et à condition d' avoir validé le cursus, puisque le diplôme est reconnu dans toute l'union européenne. Bien sûr, le petit tour de passe-passe a un coût : 5000 euros par an. La Transylvanie (dont Cluj est le principal chef-lieu) pourrait retrouver une seconde vie estudiantine de cette manière. Nul doute que Vlad Dracul se réjouira de tout ce sang frais qui débarque dans son charmant fief. A vrai dire, une telle formation est possible parce que la pratique et la connaissance du français est demeurée vivace en Roumanie, vieille terre de tradition francophone. Peu ou prou, presque tous les enseignants de l'Université parlent français ! Le portail de l'Université est d'ailleurs en trois langues : le français peut parfois y être un peu approximatif, mais franchement, quand on lit ce que l'on lit dans notre propre presse, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à canard. La page de médecine, traduite également en français, précise les conditions d'accès à la filière. Cluj propose en fait des formations dans à peu près toutes les branches médicales, et pas exclusivement la médecine ; pharmacie, dermatologie, kinésithérapie, et cetera, les disciplines enseignées sont nombreuses. La zone du site en français prend bien soin de s'adresser spécifiquement aux étudiants francophones. A vrai dire, compte-tenu de l'état de notre propre enseignement de médecine, nous risquons, de toutes façons, d'avoir de plus en plus besoin d'étudiants formés ailleurs, pour combler les trous de nos hôpitaux...Ce sont actuellement pas moins de 262 Français qui suivent le programme de formation de Cluj, pour l'année 2010.