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Les Français sont des veaux mais pas à ce point-là...!

Le tovaritch gauche de combat n'a pas manqué de relever la dernière et riche idée qui a traversé l'esprit d'une élue socialiste : l'adjointe du maire de Dijon, Françoise Tenenbaum, suggère ni plus ni moins que des vétérinaires remplacent les médecins dans les zones rurales désertées par la médecine "traditionnelle".

Je n'ai jamais rien entendu de plus drôle. Mais ce qui me paraît tout de même inquiétant c'est que l'Agence Régionale de Santé de la Bourgogne et l'Ordre des Médecins envisagent d'étudier sérieusement la chose. C'est en tout cas ce qu'affirme Patrick Pelloux le président de l'Association des Médecins Urgentistes de France dans le communiqué que cite le Tovaritch Gauche de Combat.

Je renvoie simplement en réponse au constat du même Patrick Pelloux quand il a été invité à l'Université de rentrée du MoDem en septembre 2009 :

On n'a jamais eu autant de médecins. Ils n'ont jamais été aussi mal répartis. Qui plus est, notre métier a beaucoup changé. Dans les années 74 le médecin était celui qui était auprès du malade, au pied du lit du malade. Les années 80 ont vu la naissance d’une nouvelle sorte de médecin, celui qui doit publier en anglais, oubliant qu’il aurait fallu promouvoir la littérature scientifique francophone. Depuis le début des années 2000 : un bon médecin est en réunion parce que celui qui n'y est pas, il travaille et, finalement, ce n'est pas important. Pourtant la médecine c'est être près du malade. Les gens ont besoin de nous. Ce devrait être notre réalité, notre métier, en partenariat avec tous les métiers d'accompagnement, les sages- femmes, les infirmières. Dans le cadre du système qui nous protège : la Sécurité sociale. Ce système ne nous appartient pas. Ce système, à mon sens, on doit le porter pour qu'il soit non pas en déficit chronique, mais meilleur, plus performant, en n'oubliant personne, ni les générations actuelles ni les générations à venir. C’est un gage de sécurité, le nom même de Sécurité sociale. Voilà les éléments fondamentaux sur la santé en France. 

Quand je pense que Bayrou fait de la Santé, avec la Culture et l'Éducation, l'un des trois biens premiers qui doivent être par-dessus tout sauvegardés...Mon Dieu...!

A défaut, le président de l'ordre des vétérinaires bouguignons a tout de même accueilli la nouvelle un peu plus fraîchement : 

«Je pensais qu'il s'agissait d'une plaisanterie. [...] lorsque le diagnostic est complexe, sans connaissance de l'anatomie humaine, on va droit dans le mur. Ce n'est pas la même chose de soigner une vache qu'un homme, il en va de notre niveau de responsabilités»

Qu'on en soit, au Parti Socialiste, à envisager de remplacer des médecins par des vétérinaires, et qu'une instance aussi importante qu'une Agence Régionale de Santé considère cette option sérieusement me paraît tout de même inquiétant. Mais le pire, c'est que ces andouilles, à l'Express, posent sérieusement la question à leurs lecteurs avec sondage à la clef !!! J'hallucine ! Et attendez, le Figaro juge l'idée judicieuse pour la médecine d'urgence ! Mais ils sont tous frappadingos ! Patrick Pelloux dénonçait le choix de fermer les services d'urgence les uns après les autres, mais on commence à comprendre. Ils vont faire quoi, maintenant ? Augmenter le numerus clausus des vétérinaires ? 

Moi, je dis, un bon remède de cheval à tous et voilà ! Faut se soigner.

Commentaires

  • Euh...Pour nous préparer p'tre aux consultations via web-cam ? un "truc "canadien^^^Un de plus...

  • Avec cette idée loufoque demain on va demander au architecte de monter un mur droit et à nos maçons de concevoir un pont.
    Cette élue et quelque soit son bord politique prouve sa méconnaissance du monde dans lequel nous vivons.
    Je pense qu'elle est du genre nous n'avons pas d'argent , faisons un crédit et ensuite pour rembourser le crédit augmentons les impôts.
    Certainement les électeurs qui ont voté pour elle aux cantonales et qui depuis la traite de vache l'ont persuadé d'aller d'aller voire le vétérinaire du coin.
    Notre vétérinaire spécialiste des éléphants
    "Lui tint à peu près ce langage :
    Hé ! bonjour, Madame la conseillère
    Que vous êtes jolie ! que vous me semblez belle !
    Sans mentir, si votre raisonnement
    Se rapporte à votre incapacité,
    Vous êtes le Phénix des politiques.
    Elle ouvre sa grande gueule, laisse tomber son verdict.
    Les français pourvoient aux dépenses de ceux qu'ils ont écoutés
    Ces derniers honteux et confus,
    Jurèrent, mais un peu tard, qu'on ne les y prendrait plus. "

    Bonsoir

  • comme il y a pénurie de vétos aussi ...

  • Ca me rappelle la scène des Bronzés font du ski, quand les vieux ils ammènent le cochon chez le toubib du village. Il s'appelle Copain, le cochon. Parce que copain comme cochon...

    Sinon, à par un soupir, pas plus...

  • je reviens car franchement ça interpelle ... comme quoi la formation universitaire dans son ensemble est vraiment à revoir entièrement ... il serait peut être temps de cesser de décourager les vocations en imposant des concours arbitraires, et utiliser des modes de sélection différents. En France, on joue un peu trop à la roulette avec les étudiants !

  • Que faire lorsque des étudiants en médecine veulent le beurre et l'argent du beurre? Leur dire, oui , bien sûr!

    Etudes très longues payées par la Collectivité, revenus assurés par la Sécu, aucun impayé + le droit de s'installer où bon vous semble, ouvrir le cabinet aux horaires qui vous conviennent, et choisir les spécialités les moins contraignantes...
    Elle est pas belle la vie?

    Et, bien sûr, s'installer dans un endroit sympa. Soit massivement au sud d'une ligne Bordeaux Grenoble. Héliotropisme, une maladie spécifiquement médicale.

    Et pas n'importe où au Sud!
    Il faut qu'il y ait la mer pour ceux qui font du bateau, de la neige pour les toubibs -skieurs..., des cinoches pour les amateurs...
    Près d'une ville universitaire pour les enfants; pas à la campagne ils sont allergiques au rhume des foins;
    Dans un endroit sympa, qui ne nécessité pas de faire des kms dans la cambrousse.

    Bref, ce ne sont pas des professionnels qui sont au service des populations, mais l'inverse.

    Personne n'a osé dire que de longues études gratos devaient se compenser par 5 ans dans un endroit où les populations ont besoin d'eux.
    çà existe pourtant dans plusieurs professions où les études sont gratuites.

    Pour ne pas contrarier le vote de ces braves gens, des assistés qui s'ignorent, on délire.

    Les remplacer par des vétos, qui bien entendu, vont dire non.

    Personne dans nos zélites n'a pris le temps de comparer les programmes des études?

    Alors, on va se tourner ... vers les infirmières, ou demander à la boulangère du coin, ou tiens, à mon plombier...
    " Vous voulez pas devenir technicien de santé publique?"

  • @Max Claire,
    Effectivement, ce système existe pour de grandes écoles style polytechnique, Saint- Cyr ou West-Point à l'étranger, et puis un choix reste possible en fonction des résultats à l'issu du parcours.

  • Oups à MC,
    Je commentais cette partie là de votre com:
    "Personne n'a osé dire que de longues études gratos devaient se compenser par 5 ans dans un endroit où les populations ont besoin d'eux".
    @+

  • Ceci dit, Mira t'ai reconnue^^^.

  • mieux vaut entendre ça qu'être sourd ... purée ...

  • Entendre quoi exactement skunker? Dslée, rien compris... :(
    Car les études ne sont pas "gratos", beaucoup de parents se saignent...

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