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sport

  • Mondial : belle performance pour la francophonie

    Ça n'a pas été vraiment souligné par les commentateurs sportifs ni par la presse dans son ensemble, mais je constate que quatre équipes francophones sur six se sont qualifiées :

    La France, la Belgique, la Suisse et...l'Algérie !

    La Cote d'Ivoire et le Cameroun ont hélas succombé.

    Toutefois, si les survivantes gagnent, France et Algérie d'un côté, Suisse et Belgique de l'autre ne pourront éviter de se croiser en quarts de finale.

    En revanche, si nous revoyons la Suisse ou croisons le chemin de la Belgique, ce sera forcément en finale. Ou alors pour la 3ème place. Des projections séduisantes.

    La premier tour a été sanglant pour l'Europe avec la perte de trois nations majeures du vieux continent : Italie, Espagne et Angleterre.

    Du côté Américain, en revanche, super-carton ou presque. Revoir l'Uruguay à haut niveau est une joie pour quiconque est nostalgique des premiers mondiaux de football. Cela dit, les tableaux de 1/8ème et de quart qui se préparent ne laisseront qu'un survivant sur quatre du côté du Brésil, tandis que l'Argentine, le Mexique et les USA vont tenter d'aller le plus loin possible dans l'épreuve reine du football.

  • Qu'est-ce que le kung-fu ?

    Le saviez-vous ? Le championnat du monde de kung-fu aura lieu à Ankara en Turquie du 06 au 15 octobre 2011. Mais au fait, c'est quoi le kung-fu ? On recoupe, en réalité, des pratiques très diverses sous ce vocable, même si l'on admet que ces pratiques ont une histoire et des bases communes. La République Populaire de Chine, après s'être initialement méfiée d'une pratique qui échappait à son contrôle politique, a entrepris d'en rationnaliser les principaux aspects. C'est ainsi qu'est né, par opposition au kung-fu traditionnel, le kung-fu moderne ou kung-fu wu shu.

    Il existe en kung-fu plusieurs styles : si leur nombre demeure modéré en kung-fu wushu (moderne) il y en a une telle profusion en kung-fu traditionnel que bien rares sont les individus capables de seulement tous les nommer.

    En kung-fu moderne (celui que l'on pratique dans les compétitions internationales), il existe deux grands styles : le Chang Quan (style du nord) et le Nan Quan (style du sud) le premier étant plus esthétique et plus pratiqué que le second, davantage "martial".

    L'un et l'autre assemblent des morceaux de plusieurs taolus (série de figures de combat) traditionnels, généralement animaliers. Certains animaux sont caractéristiques d'un des deux grands styles : par exemple, on ne trouve de postures de tigres que dans les styles du sud.

    Disons que le Chang Quan est une synthèse des styles du nord, et le Nan Quan une synthèse des styles du sud.

    Parmi les styles du sud, certains sont connus, comme le wing-chun (style pratique par Bruce Lee), d'autres nettement moins comme le Hung Gar qui sert pourtant largement de base au taolu moderne et stylisé du Nan Quan.

    A côté des deux principaux taolus, il existe des taolus animaliers : serpent, panthère, grue, tigre ou encore mante religieuse (que l'on associe même parfois à une école de kung-fu). On peut trouver des taos animaliers aussi bien dans les styles traditionnels du nord que ceux du sud. Ainsi, en le tao du serpent du sud et celui du nord, il y a des différences importantes, par exemple.

    Il convient d'observer que Nan Quan et Chang Quan comportent non seulement des pratiques à mains nues, mais également des pratiques avec armes.

    Au niveau international, le kung-fu orienté vers le combat, donc assez pauvre d'un point de vue esthétique, s'appelle le Sanda. En Chine, on le considère comme une discipline à part entière, mais dans les compétitions internationales, il figure au même titre que les autres pratiques de kung-fu moderne. A Ankara, en octobre, il y aura des combats de sanda (que les Chinois appelle SanShou).

    Il se trouve que je suis en contact avec l'un des membres de l'équipe de France de Kung-fu sélectionné pour ce championnat international. J'espère donc bien pouvoir communiquer des résultats en avant-première. 

    L'année dernière, les championnats s'étaient déroulés en Chine, au mois de décembre. Deux filles y avaient particulièrement brillé en remportant chacune une médaille d'argent.

    Tout doucement, le kung-fu gagne sa place en France, même si cela demeure difficile pour ses pratiquants : il n'y a pas de kung-fu professionnel, et donc, pas d'indemnités pour nos compétiteurs. Tout juste touche-t-il une prime s'ils remportent une médaille, mais dans des proportions infiniment moindres qu'en football, rugby ou judo.

    Pour le Béotien, il est difficile de se retrouver dans la profusion des écoles et des styles. Une manière simple de se repérer consiste à vérifier si la pratique choisie est moderne ou traditionnelle. Seule la première fait l'objet d'une codification commune de pays en pays. La Chine a d'ailleurs avalisé la séparation entre kung-fu moderne et kung-fu traditionnel en créant deux fédérations distinctes.

  • Schumacher le voyou...

    Les noms d'oiseaux volent, en ce moment, dans la presse ; à témoin le conflit qui oppose Marianne et Sarkozy. En parlant de voyou, il y en a un autre, et dangereux, dans le domaine sportif, cette fois : Michael Schumacher est sans doute un pilote d'exception, mais c'est aussi un malade assoiffé de reconnaissance et prêt à tout pour briller.

    Quand on considère la liste des "incidents" qu'il a provoqués pendant les courses de F1 et dont plusieurs auraient avoir pu une issue mortelle, c'est invraisemblable qu'il n'ait pas fini par être suspendu définitivement...

  • La F1, c'est un sport d'équipe ou un sport individuel ?

    Lors du dernier grand prix d'Allemagne, Massa qui menait la course a laissé passer Alonso sur injonction de son écurie, Ferrari. Ce faisant, la Scuderia a commis deux infractions : primo, il est désormais interdit aux écuries de communiquer avec ses pilotes pendant une course, secondo, on peut subodorer que c'est un tantinet anti-sportif de favoriser un de ses pilotes (Alonso se trouvait juste derrière Massa) parce qu'il est mieux placé au classement général.

    En fait, c'est ce dernier point qui est à discuter : le fond de la question, c'est de déterminer le statut du pilote de formule 1. Une équipe est-elle un collectif qui élabore une stratégie et à laquelle tous les procédés sont autorisés dans ces conditions, ou bien est-elle juste constituée d'individualités dont les résultats sont purement sommatifs ?

    S'il y a un débat sportif à lancer, au sein de la F1, c'est à mon avis celui-là. En attendant, Ferrari s'est déjà vue infliger 100 000 dollars d'amende et elle est convoquée devant le conseil de la FIA qui pourrait lui infliger une sanction bien plus lourde.

    Ironie du sort, le patron de la FIA est Jean Todt, or, en son temps, et avant que le règlement ne l'interdise (en 2002), il avait donné des consignes à Rubens Barichello, en grand prix, pour que ce dernier s'efface devant Michael Schumacher...

  • Équipe de France, Roselyne Bachelot a bien raison

    J'approuve tout à fait l'analyse de Roselyne Bachelot à propos du fiasco français en coupe du monde. S'il y a crise, c'est celle de l'équipe de France, pas du football français.

    Je constate que l'arrogance le dispute au mépris à peine voilé quand la Toile (essentiellement masculine, au demeurant) évoque Roselyne Bachelot.

    Je n'aime pas le ton condescendant avec lequel on parle de cette femme que je juge, personnellement, droite et courageuse.

    Pas du genre à se dégonfler, même sous les quolibets des abrutis. Quoi qu'on en dise, je juge qu'elle a fait son boulot pendant la campagne de vaccination de la grippe A, et, pour ce qui concerne le football, elle a agi comme elle le devait, en tant que Ministre de la Santé et des Sports.

    Le seul bémol, c'est qu'elle n'aurait en revanche pas du évoquer la démission d'Escalettes. D'ailleurs, comme elle le reconnaît elle-même, sa nomination résulte d'un processus démocratique dans lequel le gouvernement n'a pas son mot à dire.

    Conclusion, c'est une femme pour laquelle j'ai de l'estime, et je le dis.

  • Algérie ou France, choisis ton pays !

    Ras le bol des incidents, après chaque match de l'Algérie, en France ! Ce serait à Alger, je ne dis pas, mais que je sache, la France n'est pas l'Algérie. Tiens, d'ailleurs, en Algérie, je parie qu'il n'y a pas d'incidents (et oui, quelques tirs à balles réelles de la part de la police + la perspective d'un passage dans les geôles algériennes sont certainement dissuasifs).

    Près du Stade Charléty, de la racaille qui se croit un peu trop à son aise a incendié une vingtaine d'automobiles parce que l'Algérie avait été éliminée de la coupe du monde. Personnellement, je n'en ai rien à foutre que l'Algérie soit éliminée ou non. Je m'en tamponne. J'ai d'autres chats à fouetter dans mon pays.

    En revanche, pour les supporters pas contents, soit ils sont Algériens, et ils dégagent, soit ils sont d'origine algérienne, et on peut leur offrir un billet aller (sans retour) vers leur pays chéri. Mon petit doigt me dit que la racaille concernée en question n'est pas algérienne. Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas de citoyens algériens. Pour ce que j'en connais, généralement, les citoyens Algériens évoluant à l'étranger savent se tenir.

    Non, là, c'est plutôt de la racaille de banlieue, d'origine algérienne ou non, qui brandit l'étendard de ce pays et l'instrumentalise pour mieux cracher leur haine d'un pays qui les a trop bien accueillis. Ce n'est pas la première fois que de tels incidents se produisent.

    Qu'est-ce qu'il disait Sarko, déjà ? «si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter». Tiens, pour ceux-là, ça me paraît un sage conseil, et on peut même les aider à le suivre à coups de pied au cul.

    J'ai laissé les commentaires ouverts, j'attends avec impatience et la touche de clavier ferme les accusations de «fassîste», néo-libéral, colonialiste, réactionnaire, droitier, et cetera...

  • Les deux poids et deux mesures du scandale

    Deux sportifs français viennent d'être auditionnés dans une affaire de prostitution, impliquant notamment une mineure. Ce qui me frappe, c'est la très grande prudence (c'est un doux euphémisme) avec laquelle la presse traite la chose. Et pas que la presse, la justice aussi ! Se fût-il agi d'un citoyen ordinaire, il était déjà au trou en garde à vue, et on l'aurait conchié sur tous les tons. Mais là, c'est du people, Mesdames et Messieurs, du sportif et du bon, alors respect. D'après Le Point, généralement bien informé, Ribéry aurait entretenu une relation suivie avec une prostituée mineure : il l'ignorait, paraît-il. C'est bien possible. Il n'en reste pas moins que selon qu'on soit riche, puissant, adulé et célèbre, on est traité ou non avec égard, y compris dans la presse.

  • Jean Bouin, entrez dans la danse !

    J'ai écrit à plusieurs reprises sur l'entêtement de la municipalité à Paris, et particulièrement d'Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë à propos du stade Jean Bouin. Ils ne reviendront pas sur leur décision et ne chercheront pas de solutions pour le sport amateur au stade Jean Bouin.

    Du coup, je relaie l'appel des professeurs d'EPS qui font des mains et des pieds pour pouvoir demeurer là-bas (puisqu'il n'existe aucune solution de remplacement : je le rappelle, la pelouse d'Auteuil n'a pas finalement pas été réaménagée, contrairement aux engagements de Pascal Cherki et Bertrand Delanoë).

  • Marseillaise sifflée

    Dans la vie, j'ai toujours pensé qu'il fallait aller jusqu'au bout de ses convictions (sans fanatisme, naturellement). Certains jeunes, vraisemblablement originaires du Magrheb mais qui ont obtenu la nationalité française, sifflent l'équipe de France et huent les artistes ou les sportifs qui assument leur double origine.

    Qu'ils aillent donc une bonne fois pour toutes au bout de leurs convictions, et qu'ils rentrent dans leur pays d'origine en demandant, naturellement, à ces derniers, d'obtenir la nationalité adéquate. Ce phénomène se produit à chaque match disputé contre une équipe du Magrheb. On ne peut vraiment "sévir" contre ces comportements, mais, à défaut, appeler à la responsabilité clairement, et puis dire non moins clairement que la porte est ouverte pour ceux qui veulent repartir. La France ne les retient pas.

  • Escrime, une Pologne olympique

    Peu de journalistes l'ont relevé, et pourtant, c'est l'une des plus belles marques de l'esprit olympique : lors de la finale hommes à l'épée, un escrimeur polonais a volontairement laissé filer le temps sans attaquer un escrimeur français : les juges avaient estimé qu'il n'était pas blessé alors qu'il se tordait de douleur. Cela aurait été pourtant une occasion pour la Pologne qui était menée.

    Bravo pour ce fair-play exceptionnel. L'escrime polonaise a gagné dans cette histoire la médaille d'or de l'Olympisme.