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algérie

  • Djihadisme et Islam

    J'ai lu deux articles de presse que j'ai trouvés très bons et très éclairants sur les récents événements survenus en Kabylie. Il y a d'abord celui de Christophe Rauzy sur francetvinfo.fr et celui de Peter Harling sur Le Point. On peut s'étonner de voir un peuple si épris de liberté comme les Kabyles demeurer passif alors que les djihadistes viennent occuper leurs montagnes mais, Christophe Rauzy le souligne bien, qui protégerait de manière durable les Kabyles si les djihadistes commençaient à enlever des locaux et massacraient des villages. Il fut un temps, me semble-t-il, où ce peuple aurait pu imposer par la force de demeurer maître de son territoire mais il est hélas révolu. Cela fait évidemment mal au coeur de se dire que c'est sur les terres du FFS, le parti le plus authentiquement démocrate d'Algérie, que se cachent les individus les plus exécrables. 

     J'ai trouvé très maladroite la sphère médiatique après l'assassinat horrible d'Hervé Gourdel. A quoi bon demander des comptes aux Musulmans de France en général. Et quitte à le faire, quelle utilité d'aller voir ceux dont on sait qu'ils condamnent sans ambages tous les extrémismes ? La Mosquée de Paris pratique un Islam éclairé, on le sait. L'imam de Drancy est un libéral, sorte d'OVNI dans le paysage musulman. Je ne connaissais en revanche pas l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, et j'ai trouvé très intéressante son analyse. Il faisait en outre ailleurs observer que ce n'est pas tant l'Islam ou le Coran qui est en question mais le fait que des jeunes gens issus de notre société préfèrent une interprétation dévoyée des textes les plus sacrés à celles qui sont habituellement en vigueur. C'est un double échec : celui de la République, et celui de l'Islam en France.

    Quitte à demander des comptes aux Musulmans, la sphère médiatique aurait dû opérer une sélection : c'était aux imams des caves, aux habitants des cités, à la rigueur à Tariq Ramadan qu'il fallait demander ce qu'ils pensaient du crime atroce survenu en Kabylie. Comme d'habitude, les bien-pensants préfèrent entendre ce qui sonne agréablement à leurs oreilles s'imaginant que les plus médiatiques sont forcément les plus représentatifs de l'opinion commune. Erreur qu'ils font d'ailleurs souvent dans la sphère politique...

     Bref, s'il y avait des condamnations à aller chercher, c'était sur les terres-même du recrutement, pas chez ceux dont on connaît la solidité des valeurs.

    Cela dit, il ne faut pas oublier que les faits se sont produits en Algérie, pas en France. Des Français sont-ils comptables de ce qu'il se produit en Algérie ? Je ne le crois pas. Il en irait autrement s'il s'avérait que les djihadistes implantés dans les montagnes de Kabylie ne sont pas exclusivement des Algériens mais aussi des Français, ce que je n'exclus pas...

  • Mondial : belle performance pour la francophonie

    Ça n'a pas été vraiment souligné par les commentateurs sportifs ni par la presse dans son ensemble, mais je constate que quatre équipes francophones sur six se sont qualifiées :

    La France, la Belgique, la Suisse et...l'Algérie !

    La Cote d'Ivoire et le Cameroun ont hélas succombé.

    Toutefois, si les survivantes gagnent, France et Algérie d'un côté, Suisse et Belgique de l'autre ne pourront éviter de se croiser en quarts de finale.

    En revanche, si nous revoyons la Suisse ou croisons le chemin de la Belgique, ce sera forcément en finale. Ou alors pour la 3ème place. Des projections séduisantes.

    La premier tour a été sanglant pour l'Europe avec la perte de trois nations majeures du vieux continent : Italie, Espagne et Angleterre.

    Du côté Américain, en revanche, super-carton ou presque. Revoir l'Uruguay à haut niveau est une joie pour quiconque est nostalgique des premiers mondiaux de football. Cela dit, les tableaux de 1/8ème et de quart qui se préparent ne laisseront qu'un survivant sur quatre du côté du Brésil, tandis que l'Argentine, le Mexique et les USA vont tenter d'aller le plus loin possible dans l'épreuve reine du football.

  • L'Algérie a fait du mieux qu'elle a pu

    L'issue, prévisible, de la prise d'otages en Algérie a été dramatique tant les djhadistes n'ont pas hésité à massacrer leurs otages quand ils le pouvaient. Pourtant, compte-tenu de l'assaut mené par les forces algériennes, le bilan aurait pu être infiniment plus lourd.

    De toutes façons, que pouvait-elle faire d'autre en dehors de mener l'assaut ? La vermine intégriste qui avait essaimé dans toute la base pouvait la piéger entièrement et provoquer un holocauste.

    A défaut, elle s'apprêtait à tenter de déménager la totalité des otages après les avoir bardés d'explosifs.

    Il  n'y avait pas beaucoup de possibilités et Fabius a bien fait de prendre la défense des Algériens. Il reste à espérer qu'Algériens et Français réussiront à construire le partenariat nécessaire à l'éradication définitive des djihadistes.

  • Le Japon devrait modifier sa doctrine de défense

    Le Japon a vécu l'issue de la Seconde Guerre mondiale comme un tel traumatisme militaire que ce pays n'a plus jamais voulu avoir quoi que ce soit avec la guerre.

    Au début, c'était une décision des forces alliées, mais par la suite, c'est devenu de l'auto-censure.

    S'ils le voulaient, les Japonais pourraient assembler des bombes atomiques en 6 mois à peine et il ne leur faudrait pas plus de quelques années pour se doter d'une armée de premier ordre.

    Évidemment, s'ils le faisaient, cela sèmerait la panique en extrême-orient : même si 70 années se sont écoulées la cruauté de l'occupation japonaise est encore dans de nombreuses mémoires, en Chine ou en Corée, par exemple, d'autant que les ambiguïtés de l'Empire du Soleil Levant ne sont pas pour lever toutes les craintes quand il s'agit de reconnaître ses fautes passées...

    Le Japon sous-traite toute sa défense à l'Amérique depuis de nombreuses années. De ce fait, diplomatiquement, c'est un nain incapable de projeter la moindre force à l'extérieur de son territoire.

    Le Japon n'est partie prenante de rien en Afrique si ce n'est de l'exploitation de ressources or c'est ce pays qui a dû déplorer le plus de morts parmi les nations occidentales.

    La peau d'un Japonais ne vaut rien ou presque pour un djihadiste : pas de troupes au-dehors dont on pourrait réclamer le retrait, pas de forces militaires conséquentes, pas de groupe d'intervention d'élite dont on pourrait craindre l'action. Les djihadistes les ont donc abattus sans aucune vergogne et ce sont eux qui ont le plus lourd bilan parmi les nations occidentales.

    Ce pays est militairement émasculé depuis plus de 60 années. Si les Japonais s'obstinent à demeurer des anti-militaristes acharnés et à ne pas vouloir intervenir dans les affaires du monde au point de ne pas même être capables de venir en aide à leurs ressortissants, il est à craindre qu'ils ne doivent par la suite se contenter de continuer à pleurer leurs morts...

    J'aimerais avoir sur ce sujet l'avis du très informé blogue du MoDem au Japon...et ce ne serait pas non plus inintéressant d'avoir celui d'EGEA.

  • L'Europe ? Une sorte de SDN, quoi...

    On ne peut comprendre le titre de mon billet si l'on ignore ce qu'a été la SDN. La Société des Nations, c'est une sorte de l'ONU de l'entre-deux guerres. Elle avait pour objet d'assurer une paix universelle entre toutes les nations à la suite du carnage de la première guerre mondiale et, dans les faits, par sa faiblesse, en raison de l'égoïsme et de la lâcheté des États, elle a avalisé toutes les annexions, toutes les compromissions et tous les coups de force des régimes totalitaires.

    Marielle de Sarnez s'avouait consternée mardi dernier à l'issue du débat sur l'intervention française au Mali. Un président de la Commission absent, idem pour celui du Conseil Européen, un hémicycle clairsemé et trois euro-députés français seulement pour s'exprimer dont le coup de gueule de Cohn-Bendit et l'intervention de Marielle herself au nom de l'ADLE.

    Difficile de ne pas partager la tonalité désabusée d'Olivier Kempf d'EGEA. Finalement, l'Europe de la Défense, c'est une vaste fumisterie. Les seuls pays qui nous apportent de 'laide c'est la Belgique, le Danmark et l'Angleterre. Les deux derniers, comme le note Olivier Kempf sont ceux qui sont le plus hostiles à la fameuse PSDC (Politique de Sécurité et de Défense Commune).

    Comme Européen, j'en ai un peu assez de passer pour une couille molle. Les autres pays européens ne sont bons qu'à émettre des protestations, financer des programmes humanitaires et passer des accords économiques.

    A la limite, comme le dit le blogueur d'EGEA, on se débrouille encore mieux tout seul que mal accompagné. Avec toutes leurs difficultés, les pays africains ont tout de même été plus prompts à réagir que l'Europe, attendant sans doute qu'on prenne ses ressortissants en otage.

    Bien sûr, les critiques vont sans doute pleuvoir sur l'Algérie en raison de la brutalité de sa réaction, mais que pouvait-on négocier avec des fanatiques qui avaient garni plusieurs otages de colliers d'explosifs (Ça n'a d'ailleurs pas manqué, ces salopards les ont fait exploser) ? Et de toutes façons, la doctrine algérienne (et les Algériens ont de très bonnes raisons de savoir comment fonctionnent les djihadistes pour les avoir pratiqués pendant 20 ans) c'est de ne pas céder. Pas de négociations et de la frappe directe. Et comme ils savaient que les Occidentaux allaient palabrer ils n'ont pas perdu de temps à les informer de leurs intentions. Les NINJA (équivalent algérien du GIGN) ont certes été dissous mais l'expérience est restée et plusieurs des hommes qui avaient animé ces unités d'élite sont désormais dans l'armée algérienne.

    En fait, dans cette histoire, tous ceux qui sont les premiers à lever haut l'étendard du droit ont été aussi les premiers à se défiler, Afrique du Sud comprise car il ne faut pas croire que seule l'Europe est concernée.

    J'avoue que je suis de plus en plus désabusé avec l'Europe. Au fond, les États européens, c'est comme les individus que l'on croise tous les jours au coin de la rue : chacun pour sa pomme. On agite quelques petits drapeaux, on beugle les slogans qu'il faut pour faire bonne figure et se donner bonne conscience, et après, chacun chez soi, un pour tous et tous pour Dieu...

  • Algérie, la dérive islamisante

    Le pouvoir algérien, avec l'émergence d'un islamisme de plus en plus radical sur son territoire, a fait ces 15 dernières années le choix le plus néfaste et imbécile qui soit : laver plus vert islamiste que vert islamiste. Pour montrer patte blanche et passer pour le fer de lance de l'Islam conquérant, le pouvoir algérien persécute désormais ouvertement les autres minorités religieuses, à commencer par les Chrétiens. Le pompon, c'est la condamnation de deux Chrétiens qui n'avaient pas respecté le jeûne du ramadan tout récemment.

    C'est amusant de lire l'article Algérie de Wikipedia : on se croirait au pays des bisounours ou presque. Si l'article reconnaît tout de même que les enfants y sont souvent battus, il préfère écrire que 70% des femmes algériennes acceptent d'être battues par leurs maris au lieu d'admettre qu'il y a fort à faire en matière de droit des femmes.

    Toujours selon l'article, l'Algérie garantit la liberté de culte. Ah bon ? Il interdit aussi les prêches violents. Ah bon ? Contre Bouteflika, certainement, mais pour le reste...

    Enfin, face à l'AQMI, originaire de leur territoire, on ne peut pas dire que l'Algérie se soit vraiment démenée, en dépit des grandes déclarations de principe.

  • La gifle de trop au journaliste de France 3

    Comme la plupart de ceux qui suivent l'actualité, je suis au courant du sort échu au journaliste de France 3 qui a voulu filmer l'arrestation d'un individu venu insulter le Président de la République.

    Une chose est certaine : la méthode est inacceptable. Elle est inacceptable, parce qu'elle ouvre la porte à des abus qui pourraient être graves par la suite.

    Seulement voilà, il y a autre chose qui ne me paraît guère valoir mieux, c'est le traitement de l'information par la presse télévisée.

    A ce que j'ai cru comprendre, Nicolas Sarkozy n'a pas spécialement été mal reçu à Saint-Denis. Les habitants qui l'ont vu ont surtout été étonnés de sa présence.

    Or, qu'a cherché à faire le journaliste ? A filmer l'incident avec l'intention d'en faire un scoop. On aurait alors eu comme gros titres au journal des principales chaînes deux choses :

    a) que Nicolas Sarkozy a été mal accueilli à Saint-Denis, sur la foi des insultes d'un individu mal embouché.

    b) compte-tenu de l'aspect de l'individu (en sang, mais il semble qu'il se soit rebellé) qu'il y avait des violences policières, y compris au moment où Nicolas Sarkozy se rendait dans la ville.

    C'eût été une information tronquée et mensongère, car l'opinion n'aurait retenu de la visite présidentielle que l'incident, qui aurait alors pris une proportion sans mesure avec la réalité de la visite du Président.

    Par ailleurs, je ne porte pas vraiment Nicolas Sarkozy dans mon coeur, mais c'est le Président de MON pays, et donc MON président, en dépit de tout le mal que je pense de lui. Je n'accepte pas qu'un péquin vienne l'insulter de cette manière, a fortiori quand il s'agit d'un individu plusieurs fois signalé à la police.

    Son interpellation ne me choque pas plus que cela. Au final, il n'est même pas condamné pour ses insultes mais seulement pour outrage et entrave à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions.

    L'Algérie devrait à mon avis émettre une mise au point officielle pour faire valoir que ceux qui se servent de son drapeau pour provoquer les pouvoirs publics français contribuent à la discréditer et qu'elle ne leur reconnaît aucune forme d'autorité morale, bien au contraire. Il paraît que le voyou portait un drapeau de l'Algérie. Pauvre Algérie : comme si elle avait besoin de ce genre d'abrutis. Bref, qu'ils lui foutent la paix à l'Algérie, elle ne leur a rien demandé, à ceux-là.

    La gifle, en revanche, est intolérable. La dignité, le droit, c'eût été, de la part de Nicolas Sarkozy d'exiger un droit de réponse sur la chaîne s'il estimait qu'elle faisait de la désinformation par la suite. Où vont s'arrêter les gifles ? On peut aller très loin de cette manière. Nicolas Sarkozy doit désavouer le service de sécurité et limoger le coupable s'il a agi de son propre chef. Si quelqu'un a donné des consignes, il doit démissionner.

  • Algérie ou France, choisis ton pays !

    Ras le bol des incidents, après chaque match de l'Algérie, en France ! Ce serait à Alger, je ne dis pas, mais que je sache, la France n'est pas l'Algérie. Tiens, d'ailleurs, en Algérie, je parie qu'il n'y a pas d'incidents (et oui, quelques tirs à balles réelles de la part de la police + la perspective d'un passage dans les geôles algériennes sont certainement dissuasifs).

    Près du Stade Charléty, de la racaille qui se croit un peu trop à son aise a incendié une vingtaine d'automobiles parce que l'Algérie avait été éliminée de la coupe du monde. Personnellement, je n'en ai rien à foutre que l'Algérie soit éliminée ou non. Je m'en tamponne. J'ai d'autres chats à fouetter dans mon pays.

    En revanche, pour les supporters pas contents, soit ils sont Algériens, et ils dégagent, soit ils sont d'origine algérienne, et on peut leur offrir un billet aller (sans retour) vers leur pays chéri. Mon petit doigt me dit que la racaille concernée en question n'est pas algérienne. Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas de citoyens algériens. Pour ce que j'en connais, généralement, les citoyens Algériens évoluant à l'étranger savent se tenir.

    Non, là, c'est plutôt de la racaille de banlieue, d'origine algérienne ou non, qui brandit l'étendard de ce pays et l'instrumentalise pour mieux cracher leur haine d'un pays qui les a trop bien accueillis. Ce n'est pas la première fois que de tels incidents se produisent.

    Qu'est-ce qu'il disait Sarko, déjà ? «si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter». Tiens, pour ceux-là, ça me paraît un sage conseil, et on peut même les aider à le suivre à coups de pied au cul.

    J'ai laissé les commentaires ouverts, j'attends avec impatience et la touche de clavier ferme les accusations de «fassîste», néo-libéral, colonialiste, réactionnaire, droitier, et cetera...

  • Caillassage de l'Algérie, faut-il disqualifier l'Égypte ?

    Après le drame du Heysel, en 1985, où 40 supporters italiens étaient morts compressés contre des grilles à la suite de charges furieuses de supporters anglais, les équipes britanniques et la Grande-Bretagne elle-même avaient été interdites de compétitions internationales pendant 5 ans. Il n'y a pas eu de morts dans le car qui transportait l'équipe d'Algérie, en Égypte, pour jouer un match de qualification pour le Mondial : mais c'est sans doute un véritable coup de chance. Il y a eu un caillassage en règle.

    J'en suis désolé pour les supporters égyptiens de bonne foi, de même que pour les joueurs de l'équipe nationale d'Égypte, qui n'ont pas démérité, mais des actes aussi graves ne peuvent demeurer impunis. Il revenait à l'État égyptien de protéger l'équipe nationale d'Algérie. A vrai dire, la presse égyptienne a non seulement une très lourde responsabilité, mais persévère en laissant entendre qu'il s'agit d'un coup monté. Le quotidien gouvernemental Al-Ahram laisse penser à l'opinion égyptienne que ce seraient les joueurs algériens qui auraient eux-mêmes brisé les vitres de leur car. Je crois tout de même que le football algérien n'en est pas encore à ce que son équipe nationale en soit à se mutiler pour se qualifier dans une grande compétition : Khaled Lemmouchia a été atteint au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'oeil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. Pour les deux premiers, je les imagine très mal toucher un ballon de la tête avant un moment, désormais.

    La FIFA doit sanctionner ces débordements très sévèrement : la disqualification par perte du match sur tapis vert me semble, en la circonstance, la sanction appropriée.

  • Alger pourrait se doter de l'arme nucléaire

    Intéressant article que celui que publie Secret Défense aujourd'hui. Le blog s'ouvre sur une synthèse consacrée au dernier livre de Bruno Tertrais, expert reconnu des questions nucléaires. Ce dernier vient de publier un ouvrage intitulé "le marché noir de la bombe". D'après un extrait que cite Secret Défense, l'Algérie aurait les moyens matériels et technologiques de produire entièrement toute seule une bombe nucléaire et disposer, en la matière, de capacités "dormantes".

    A vrai dire, la chose n'est pas tout à fait nouvelle : le Maroc, voisin immédiat de l'Algérie, s'en était déjà inquiété dès 2003 comme le rapporte par exemple le n°558 du 16 au 22 mai 2003 ou encore le n° 613, un an plus tard du magazine Maroc Hebdo International. Pour l'instant, seule la presse du Magrheb et de l'Afrique s'en fait l'écho, tandis que Washington surveille discrètement la chose, surtout depuis que les services secrets espagnols ont communiqué, en 1998, un rapport à ce sujet. Il se trouve que l'Algérie essaie peut-être, depuis quelques temps, de modifier certains de ses missiles, avec l'aide de la Chine, afin de possiblement pouvoir y adapter des ogives nucléaires.

    Si l'on ajoute à ces données le soutien sans faille ou presque dont l'Iran bénéficie auprès de l'Algérie, il y a là de quoi reconsidérer en France, la doctrine stratégique en la matière. Les engagements répétés de l'Algérie pour un nucléaire pacifique dans la presse gouvernementale algérienne ne doit pas faire illusion sur les intérêts réels d'Alger...

    Il n'y a, comme d'habitude, que les alter-rouge-bruns pour tenter de faire prévaloir une thèse complotiste. Il faut dire qu'ils ne font que résumer une opinion exprimée dans un webzine algérien clairement orienté...