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Égypte

  • Un printemps Égyptien ?

    Ce qui se produit en Égypte est très important pour toute l'Afrique. Là-bas, l'opposition laïque, la gauche et les libéraux font cause commune contre les Frères Musulmans. Ils sont en passe de pouvoir les renverser car ils ont l'appui d'une très importante fraction de la population :ils auraient réuni 22 millions de signatures dans une pétition demandant le départ de Morsi !!! Et ils étaient un million sur la place Taghyir dimanche. Plus fort encore : ils étaient 14 millions dans les rues des villes d'Égypte ! C'est inespéré.

    Ce pays est décidément surprenant. Je ne comprends pas comment il peut avoir voté en masse pour les Frères Musulmans et les Salafistes il y a encore un an et se réveiller soudainement.

    Je me méfie toutefois de ce qu'Al Nour, le principal parti salafiste a pris ses distances avec Morsi et se tienne, pour l'instant, fallacieusement aux côtés des libéraux. A mon avis, ce parti essaie de capter, comme en juin dernier, le sens du vent.

    Il n'en reste pas moins que 43 femmes ont fait l'objet d'agressions sexuelles lors des manifestations hier, dont une journaliste étrangère.

    On ne parvient pas à savoir s'il s'agit là d'un trait "culturel" égyptien ou bien si des salopards patentés essaient de profiter de chaque situation de désordre pour donner libre cours à leurs perversions.

    Si l'opposition laïque veut gagner en crédibilité, elle gagnerait déjà à trouver une bonne fois pour toutes ces salopards et à les pendre en public pour l'exemple. Ce serait dissuasif, désormais, pour les autres.

    J'ai du mal à bien comprendre ce qu'est le mouvement Tamarrod, mais je note qu'en Égypte, il veut faire tomber Morsi, et en Tunisie, l'actuelle assemblée constituante dominée par les Islamistes.

    Wait and see...

  • L'autre Égypte, celle que j'aime

    J'ai beaucoup chargé l'Égypte ces derniers mois. Le comportement des hommes avec les femmes, le vote salafiste et islamiste, les souvenirs que moi-même j'avais de mes propres voyages...

    Pourtant, c'est un pays auquel je me suis longtemps intéressé. En d'autres temps, la vie intellectuelle y a été intense, elle continue de produire des artistes exceptionnels, comme le réalisateur Youssef Chahine, et puis c'est aussi une terre d'art et de danses. 

    J'aimerais bien que cet esprit subsiste ailleurs que dans le seul district d'Héliopolis, le quartier sans doute le plus agréable du Caire. Est-ce une surprise, au passage, de constater qu'il fut d'avord peuplé de Coptes , même si les libéraux en général y sont désormais installés ?

    J'ai toujours aimé les danses d'Égypte. Je me souviens encore avec émotion de la fin du Destin, après la mort de Marwane. C'est en dansant que la vie et l'espoir reprennent le dessus. 

    Puisse la danse s'emparer de l'Égypte, tant cette nation me semble mal en point à l'heure actuelle...

  • Le vrai visage de l'Égypte

    On voit se dévoiler, après ces premières législatives, le vrai visage de l'Égypte. A vrai dire, au fond, celui que j'avais déjà aperçu il y a près de 15 ans en voyageant là-bas.

    Réaction, obsession, mysoginie, persécution et islam radical. Je ne suis pas prêt de remettre les pieds là-bas. Nous n'avons plus qu'à offrir l'asile politique aux libéraux égyptiens (à commencer par la charmante Aliaa) ainsi qu'aux Coptes, car ils seront pourchassés et persécutés.

    Je vois également qu'Al Qaeda a fait preuve de perspicacité en annonçant son soutien à toutes les révolutions en cours. Cette organisation a bien perçu les strates qui les souvevaient. De toutes façons, qu'aurions-nous pu faire en Europe ? Continuer à soutenir des tyrans qui ne valent au fond guère mieux ? 

    Au fond, là où les Anglais et les Français sont intervenus, d'une certaine manière, ils ont aussi coupé l'herbe sous les pieds des islamistes radicaux, en tout cas, d'Al Qaeda. Peut-être devrions-nous nous hâter de songer à des initiatives bien plus fortes en Syrie.

    Il reste à espérer qu'une partie de l'islamisme sera soluble dans la démocratie, comme au Maroc, en Tunisie ou en Turquie. Au Maroc, à n'en pas douter, le roi est un garde-fou. En Tunisie, Enahda est loin de représenter toute la population ; en Turquie, Erdogan est une grande gueule, mais pas un tyran. En Lybie, le CNT et les tribus ont désormais une bonne opinion de la France et de la Grande-Bretagne. En Égypte, en revanche...Une fois les Islamistes au pouvoir, ils vont à l'évidence regarder avec complaisance ceux du Hamas, même si ces derniers se sont davantage appuyés sur l'Iran que sur l'Islam sunnite pour poursuivre leur lutte.

    Jamais l'Islam n'a été aussi mal dans son histoire. Il vit une crise sans précédent. J'ose espérer qu'il en émergera pourtant une lueur d'espoir un jour, mais j'avoue que je suis peut-être très optimiste.

  • Un viol en Égypte : c'est pour la journée des violences faites aux femmes ?

    Décidément, l'encre  de mon dernier billet sur l'Égypte n'était pas encore sèche que de nouveaux crimes contre des femmes en Égypte venaient accréditer mes dires. 

    Il y a bel et bien un sacré paquet de porcs de toutes sortes en Égypte. Des policiers corrompus et vicelards d'abord, contre une journaliste américaine, puis une horde de gorets vicieux et agressifs contre une journaliste française ensuite, sur la place de la soi-disante révolution démocratique égyptienne se sont livrés à de violentes agressions sexuelles.

    Les Égyptiens sont des obsédés maniaques qui en France finiraient certainement sous des verrous. Dans d'autres pays, ce serait la chaise électrique ou la décapitation. En Égypte, ce sont les victimes qui ont intérêt à ne pas parler.

    Au fait, c'est la journée internationale de la lutte contre violences faites aux femmes, aujourd'hui. Ça commence fort en Égypte.

    Je me souviens très bien du voyage que j'ai fait en Égypte, il y a 15 ans. On sentait le mépris et la haine sur tous les circuits touristiques où nous passions. Bien sûr, nous apportions des devises, alors comme sources de profits, nous pouvions être à ce titre respectés. Mais cela s'arrêtait là.

    Les Égyptiens (je parle des hommes) méprisent les femmes, et la femme occidentale en particulier en laquelle il voit une proie facile.

    Je souhaiterais une réaction diplomatique et médiatique forte de la France exigeant que les auteurs de l'agression contre notre compatriote soient recherchés, identifiés et punis avec ce que permet la rigueur de la loi égyptienne.

    J'ai lu le témoignage de Lara Logan. Il y une chose qui me frappe : partout on fait semblait de croire que ces exactions sont l'oeuvre de partisans du régime. Je n'en crois rien. Je crois bien qu'il s'agit d'Égyptiens ordinaires, ce qui montre bien à quel point ce peuple est devenu vil et corrompu.

  • Égyptiens non compatibles

    Je n'ai pas beaucoup d'estime pour les Égyptiens. Je n'ai pas dit les Égyptiennes. Je parle bien des Égyptiens. Leur comportement de gros dégueulasses avec les femmes me répugne. Les Égyptiennes, elles-mêmes, ont peur des Égyptiens. Les Égyptiens me font penser aux Sud-Africains. Les deux pays du viol par excellence. Comme Européen et Français, je me dis que je ne pourrais pas vivre avec les 2/3 des Égyptiens. Il reste, lot de consolation, un tiers de mecs corrects, le reste, ce sont essentiellement des gros salauds. Cela fait beaucoup pour un seul pays.

    Elle a du courage, la belle Aliaa. Je crains que ce ne soit hélas qu'un coup d'épée dans l'eau, ses photos de nu. Les progressistes et les libéraux sont minoritaires en Égypte. Ils n'osent pas même prendre sa défense à voix haute. C'est le courage à nu, comme le dit Polluxe.

    Je ne crois pas vraiment aux pressions venues de l'étranger, sauf à menacer l'industrie touristique. Frapper au portefeuille. Le pouvoir précédent ne tolérait pas d'agressions de femmes étrangères sur les lieux touristiques. Mais il n'a jamais rien fait pour les Égyptiennes. Le pouvoir actuel ne fait guère mieux. Et le prochain...On se prend à regretter le bon temps de Nasser. Oh, ce n'était pas la panacée, mais avec son socialisme, il était déterminé à casser le dos des religieux. Je n'en suis pas sûr, mais il me semble qu'il y avait un mince espoir pour les femmes à l'époque.

    En fait, plus la société s'islamise, plus les névroses des Égyptiens s'accroissent faisant de nombre d'entre eux des violeurs en puissance. Une engeance, on le sait, que je n'aime pas du tout.

    Est-ce que vous imaginez, ce que cela peut-être, un pays dans lequel la population masculine est majoritairement composée de violeurs ? Avec une application stricte de l'Islam et notamment de la sha'ria, en théorie, il faudrait pendre les 2/3 de la population. Sauf que les Frères Musulmans, les Salafistes et compagnie n'oseront jamais se mettre à dos la population. Au contraire, ils accuseront les femmes.

    Sale pays en fait, quand on y réfléchit : on y tire à balles réelles sur les Chrétiens, on y incendie les Églises, et on y harcèle  toutes les femmes sans exception.

    Des Égyptiennes qui viendraient émigrer sur le sol français, cela ne me gênerait pas du tout : a fortiori si elles sont toutes aussi belles que la jeune Aliaa :-) C'est très joli comme prénom Aliaa. Cela me plaît bien.

    En revanche, des Égyptiens, pas envie d'en voir un seul sur le sol de mon pays. On n'a jamais trop su le fin mot de l'affaire Babu, mais j'ai bien noté qu'elle impliquait un Égyptien qui avait proposé on ne sait trop quoi à des jeunes filles. 

    L'Égypte devrait prendre conscience de l'image désastreuse qu'elle renvoie à l'Europe et plus généralement aux pays aux moeurs et aux libertés avancées.

  • Il est temps de réagir et de protéger enfin les Chrétiens d'Orient

    Je suis sidéré par la lâcheté et le silence du landernau politique européen devant le sort qui est fait aux Chrétiens d'Orient, particulièrement en Égypte et au Pakistan. Seule la presse en parle, et encore !

    On a un petit problème, et là, j'avoue être embêté que Jean-Marie Le Pen soit le seul leader politique à l'avoir vu, même si ses conclusions me paraissent plus que hâtives : plusieurs des tyrans que la France combat ou a même mis à terre ont été ou sont des soutiens des Chrétiens en Afrique ou en Orient.

    La France doit monnayer au prix fort son soutien à Ouattara en Côte d'Ivoire ou au CNT en Lybie et prendre garde de ce qu'il adviendra des Chrétiens ailleurs. En Irak, Saddam Hussein protégeait les Chrétiens. Assad fait de même en Syrie. Je crois que Kadhafi les laissait à peu près tranquilles en Lybie, et, en Égypte, pendant longtemps (mais pas sur la fin) Moubarak les a considérés avec bienveillance. En Tunisie, ils étaient totalement libres avec Ben Ali pour tous les aspects exclusivement religieux.

    Nous sommes, d'une certaine manière, tous les fils et filles du Christ, en révolte contre nos parents, et, ce-faisant, nous considérons désormais le christiannisme comme quantité négligeable et dépassé.

    C'est une erreur monumentale. MONUMENTALE. Et je ne dis pas cela par conviction religieuse, mais simplement par raisonnement stratégique. Le christiannisme, particulièrement le catholicisme, est un vecteur privilégié de notre soft power. Il porte bien plus facilement notre pensée, nos intérêts, notre culture, la francophonie que tout autre forme de pensée. Maintenir une présence chrétienne partout en Orient et prendre à coeur ses intérêts, c'est avoir des relais et des antennes en Orient.

    Ce qui se passe en Égypte, en Irak, au Pakistan n'est pas acceptable. Nous devons protester et menacer ces pays de sanctions afin que leurs dirigeants comprennent qu'ils subiront les conséquences de leurs manquements. Ailleurs, et partout où nous avons soutenu des oppositions armées à des tyrans, nous devons exiger des garanties et gages très sérieux pour les Chrétiens, en négociant sans faiblesse.

    Dans les années 50  et 60, ce sont les Juifs qui ont du fuir l'Orient et se réfugier soit en Israël, soit en Occident. C'est au tour des Chrétiens aujourd'hui. La partie va être subtile : il faut croiser le fer avec les Salafistes qui multiplient les provocations et les attaques, sans pour autant se mettre à dos les populations musulmanes. En Égypte, ce serait relativement facile pour les Européens de contraindre le nouveau pouvoir, mal assuré, à ne pas jouer l'Islam contre les Coptes. Il suffirait simplement d'ouvrir sa g... , d'envisager ouvertement des mesures de rétorsion et de faire valoir à voix haute que les militaires ont confisqué la Révolution là-bas pour que le régime se calme. 

    C'est tout de même fâcheux de constater que les Palestiniens sont les seuls à avoir réagi en condamnant fermement les atteintes dont sont victimes les coptes. Enfin, si, il y a tout de même eu un communiqué sybillin du Quai d'Orsay et l'interpellation de trois députés (là encore, parmi les plus réactionnaires de l'Assemblée Nationale...)

    Et, au MoDem, on attend quoi pour envoyer un signal fort ?

  • Israël doit-il s'excuser auprès de l'Égypte ?

    Autant je n'ai aucun état d'âme par rapport à la fameuse flotille de la (pseudo) liberté envoyée vers Gaza par Erdogan, autant, en revanche, je suis beaucoup plus réservé quant à  l'attitude d'Israël après la mort de 5 policiers Égyptiens occasionnée par un raid d'un commando dans le Sinaï.

    Certes, le Hamas mais aussi d'autres groupes terroristes essaient d'utiliser le Sinaï comme passe-murailles pour de la contrebande d'armes ou plus simplement pour des incursions,maist il me semble que jusqu'ici, l'Égypte a été très loyale avec Israël sur ce trafic en tentant de le juguler.

    Vous imaginez, en Europe, si l'un de nos voisins, en poursuivant des terroristes abattaient 5 policiers français ? Je peux vous assurer que cela provoquerait une sacrée crise diplomatique.

    Mais le pire serait encore que notre voisin refuse ensuite de s'excuser...

    Lieberman est un imbécile de longue date, et Netanyahu est une sorte de Daboliou locale, sauf que pour un petit pays comme Israël, les conséquences risquent d'être très lourdes. Pourquoi Barak s'obstine-t-il à demeurer dans ce gouvernement d'imbéciles alors qu'il perçoit très bien le mur dans lequel il amène progressivement la diplomatie de l'État hébreu.

    Israël a toutefois diligenté une enquête

    Si j'en ai bien compris les premiers éléments, il semblerait qu'un commando israélien aurait intercepté un groupuscule terroriste dans le Sinaï. Dans le même temps, des forces de sécurité égyptiennes seraient également intervenues après avoir localisé ce même groupe. C'est à ce moment-là qu'il y aurait eu un embrouillamini, d'autant que certains des terroristes portaient des uniformes de l'armée égyptienne.

    Il y a à vrai dire une certaine confusion en Égypte depuis le renversement de Moubarak.

    Les enquêtes diligentées par Tsahal sont généralement sérieuses. Même s'il s'avère que peut-être l'un des policiers tués d'un tir était compromis avec les terroristes, ce n'était pas le cas des autres.

    Et d'un point de vue diplomatique, cela ne mange pas de pain de s'excuser puis, après coup, une fois les premières conclusions de l'enquête tombées sur le table, de s'expliquer en précisant les circonstances de l'accident. Israël doit faire valoir que les tirs n'étaient pas intentionnellement dirigés contre les policiers égyptiens, mais que c'est dans un échange de tir à trois et dans une confusion un peu générale que le drame s'est produit.

    A mon avis, Israël a tout intérêt à présenter des excuses officielles à l'Égypte et et à proposer des compensations financières  (même si l'argent ne ramène pas les morts, je le sais) aux familles des policiers décédés.

    Une nouvelle fois, ce serait un geste simple mais il redorait le blason de l'État hébreu  désormais bien terni, avec ces gestes humains et élégants.

  • L'Égypte comme l'Iran, mais lequel ?

    Je ne suis pas certain de me réjouir du climat de révolte en Égypte. Bien sûr, la population cherche à chasser son despote, mais de l'autre, même s'ils n'ont pas été à l'origine des troubles, les Frères Musulmans vont tenter de récupérer la situation.

    Ils ont été nombreux, en 1979, les intellectuels, à se réjouir de la révolution en Iran. Il suffit d'avoir lu le témoignage de Bani Sadr pour comprendre que les islamistes, comme les communistes à leur début au demeurant, sont prompts, même s'ils sont encore minoritaires, à prendre les rênes d'un mouvement populaire afin de l'instrumentaliser et prendre le pouvoir. Bref, je ne crois pas que ce soit la récente révolte des jeunes en Iran qui soit le modèle de la révolte égyptienne.

    La prise de pouvoir par des islamistes en Égypte ferait courir un risque géopolitique majeur à toute la région. 

    L'armée semble toutefois déterminée à contrôler la situation tout en évitant de heurter la population. Je suis sceptique sur Baradei : il est connu à l'étranger, les forces progressistes à l'Égypte le soutiennent, mais ce n'est absolument pas une garantie de popularité auprès des masses populaires.

    Dans des révolutions comme celles qui se produisent, il faut toujours se garder d'un enthousiasme naïf : gauchistes, libéraux, syndicalistes, étudiants, parce qu'ils sont là et parlent facilement aux médias, ils ont toujours l'impression de parler au nom du peuple, voire d'être le peuple.

    Mais le peuple, en Afrique du Nord, a des préoccupations plus prosaïques : il veut simplement travailler et manger à sa faim. Accessoirement, quand il se montre réceptif à une idéologie, c'est généralement celle de l'islamisme triomphant. Le temps de Nasser, fer de lance de la laïcité,  est passé de date depuis fort longtemps déjà.

  • L'entrée fracassante de twitter et de Facebook dans les révolutions politiques

    Je me demande si les réseaux sociaux ne sont pas en train de se constituer comme un réel 5ème pouvoir. J'avais déjà été fort frappé de l'impact de twitter dans la révolte de la jeunesse en Iran. Mais pour la Tunisie, on peut dire que twitter et facebook ont été l'arme de la population pour renverser le régime. Un monde nouveau semble surgir sur les décombres des despotismes, prenant son élan grâce à l'essor irrésistible d'Internet.

    Cela fait maintenant près de 10 ans qu'Internet se propage massivement dans les populations, et pas seulement les populations occidentales. La combinaison imparable de ce pouvoir électronique avec la multiplication des mobiles est en train de faire exploser l'ancien monde.

    Bien sûr, pour que ces nouveaux médias puissent faire leur oeuvre, une société un minimum ouverte est nécessaire. Je crains, hélas, que twitter ou facebook ne puissent rien pour les malheureux Nord-coréens. 

    En ce qui concerne la Tunisie, l'impact des blogues a également été conséquent en servant de points de ralliements. Toutefois, c'est la possibilité d'échanger de l'information par micro-réseaux qui paraît déterminante, me semble-t-il, dans des circonstances de révolte populaire.

    Fabrice Epelboim a analysé en profondeur la genèse de la révolte sur Internet, en Tunisie. Facebook a en fait superposé une structure sociale sur la structure sociale existante, bien plus rigide.

    Les réseaux sociaux pourraient devenir les cauchemar des dictatures. A moins de maintenir les peuples dans la misère et l'ignorance la plus totale, il ne sera pas possible de les empêcher de s'emparer de ces nouveaux biens. 

    Mark Zuckerberg s'est-il avisé que son immense réseau constituait désormais l'un des chaînons géo-stratégiques des relations internationales ?

  • Caillassage de l'Algérie, faut-il disqualifier l'Égypte ?

    Après le drame du Heysel, en 1985, où 40 supporters italiens étaient morts compressés contre des grilles à la suite de charges furieuses de supporters anglais, les équipes britanniques et la Grande-Bretagne elle-même avaient été interdites de compétitions internationales pendant 5 ans. Il n'y a pas eu de morts dans le car qui transportait l'équipe d'Algérie, en Égypte, pour jouer un match de qualification pour le Mondial : mais c'est sans doute un véritable coup de chance. Il y a eu un caillassage en règle.

    J'en suis désolé pour les supporters égyptiens de bonne foi, de même que pour les joueurs de l'équipe nationale d'Égypte, qui n'ont pas démérité, mais des actes aussi graves ne peuvent demeurer impunis. Il revenait à l'État égyptien de protéger l'équipe nationale d'Algérie. A vrai dire, la presse égyptienne a non seulement une très lourde responsabilité, mais persévère en laissant entendre qu'il s'agit d'un coup monté. Le quotidien gouvernemental Al-Ahram laisse penser à l'opinion égyptienne que ce seraient les joueurs algériens qui auraient eux-mêmes brisé les vitres de leur car. Je crois tout de même que le football algérien n'en est pas encore à ce que son équipe nationale en soit à se mutiler pour se qualifier dans une grande compétition : Khaled Lemmouchia a été atteint au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'oeil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. Pour les deux premiers, je les imagine très mal toucher un ballon de la tête avant un moment, désormais.

    La FIFA doit sanctionner ces débordements très sévèrement : la disqualification par perte du match sur tapis vert me semble, en la circonstance, la sanction appropriée.