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sdf

  • Objectif zéro SDF, un mensonge de plus.

    Plus un candidat fait de promesses et assure à ses futures ouailles un monde merveilleux, moins elles ont de crédibilité.

    Je vois mal comment Paris pourrait trouver 15 000 places pour les SDF qui résident dans la ville alors même que les gens modestes et les classes moyennes doivent quitter la ville.

    Les candidats, dans la mesure de leur possibilité, feraient mieux de se concentrer sur le retour à l'emploi de ces SDF et sur le logement d'urgence, le temps de la réinsertion.

    Anne Hidalgo a rappelé qu'elle voulait construire 30 000 logements sociaux. Cela signifie-t-il qu'elle compte y loger des SDF puisqu'elle associe cette mesure avec sa nouvelle promesse ?

    Je jugerais cela parfaitement injuste pour tous ceux qui attendent depuis très longtemps d'y trouver une place, à commencer par les parents isolés qui élèvent seuls un ou plusieurs enfants.

    De toutes façons, tous les candidats peuvent toujours prêter tous les serments du monde, jurer sur le Styx ou leurs grands dieux que cette fois ils vont trouver des solutions : ils ne risquent pas d'en subir le contrecoup. Les SDF ne votent pas et, puis, il faudrait le rappeler, plus de la moitié d'entre eux sont des étrangers en situation irrégulière (52% selon les chiffres de l'APUR). Une part significative comporte également des toxicomanes. Si je reçois que les toxicomanes et les étrangers en situation irrégulière puissent bénéficier de structures particulières ou de logement d'urgence, ce serait en revanche inacceptable qu'ils prennent la place de simples Parisiens sur liste d'attente, et, pour les premiers, apportent des nuisances dans le logement social. 

    Cela me frappe que 16% des SDF ont un emploi : autrement dit, ce sont des travailleurs pauvres qui ne trouvent pas à se loger en raison de l'envolée des prix franciliens et de l'augmentation du coût de la vie. 

    Avant de faire des promesses, mieux vaudrait déjà améliorer l'existant : la sécurité dans les centres d'accueil, par exemple. La moitié des SDF sont morts de trouille à l'idée de s'y rendre parce qu'on leur vole là-bas tous leurs maigres biens et parfois, ils sont mêmes battus (par d'autres SDF). 

    Une première mesure, pas très coûteuse, serait déjà d'installer la plus grande quantité possible de casiers sécurisés disposant d'un mécanisme à code ; au moins autant qu'il y a de places. Ensuite, investir dans la présence de vigiles et jeter dehors les fauteurs de trouble. Tant pis pour eux. Les autres ont le droit de pouvoir passer une nuit tranquille.

    Une deuxième mesure non moins utile serait qu'il y ait un vrai standard au 115. Ça me fait grincer des dents d'entendre un "yaka appeler le 115". Vous avez essayé déjà de joindre le 115, vous ? Bon courage...En recrutant quelques agents de plus, on fluidifierait nettement les communications. Avec un système informatisé de gestion des places relié à tous les hébergements d'urgence et les foyers d'accueil, on aurait enfin une bonne visibilité de leur disponibilité.

    Évidemment, ça en jette moins que de promettre monts et merveilles. 

  • Sans papiers, ok, mais de là à les laisser crever de froid...

    Il y aura toujours des fonctionnaires zélés pour essayer de se faire bien voir aux yeux de leur hiérarchie. Derrière idée en vogue, dégager les SDF étrangers sans-papiers des centres d'accueil et les renvoyer dehors par 0°. Charitable, quoi. 

    C'est à l'État de se débrouiller pour expulser les sans-papiers qui doivent l'être. Mais tenter de les faire partir en leur menant une vie impossible, c'est minable.

    Et encore plus lamentable quand c'est une famille avec de jeunes enfants qui sont mis à la porte.

    Il me semble que face au froid, il n'y a pas de nationalité et que notre pays s'honorerait à ne pas pratiquer d'imbéciles discriminations dans ce genre de circonstances.

    On est là, dans la confusion débile qui agite constamment les esprits faibles et limités : on ne comprend pas, dans certains milieux, qu'on peut renvoyer des gens qui sont en illégalité sur notre territoire sans pour autant abjurer toute forme d'humanité. Et au passage, le refus de les accueillir est en contradiction avec une circulaire datant de l'hiver dernier fixant les conditions d'accueil des SDF. La situation administrative est censée ne pas être prise en compte. C'est bien d'énoncer des grands principes, mais après, il faut les tenir.

    Ces pratiques sont symptomatiques d'un délitement inquiétant des valeurs aux sommets des hiérarchies administratives. Probablement pas qu'administratives, d'ailleurs...

    Bon, Benoist Apparu, le Secrétaire d'État au logement s'est déclaré choqué : «Quand quelqu'un est dans une période de froid dehors, on ne se préoccupe pas de savoir s'il a des papiers ou pas des papiers, on le met à l'abri et ça doit être valable dans tous les départements».

    Y'a plus qu'à, camarade de la majorité. Peut-être pourrais-tu aussi te demander comment des administratifs en arrivent à concevoir des stratégies aussi perverses...

  • Sans-abris, Marielle de Sarnez rejette le projet de Christine Boutin

    La Ministre du Logement, Madame Christine Boutin a annoncé hier, lors d'un déplacement à Copenhague, qu'elle lancerait, d'ici le mois de juin, le recensement des sans-abri "avec les travailleurs sociaux, les associations".
    Marielle de Sarnez a critiqué vertement ce projet de recensement.
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    «Cette proposition est indécente et dilatoire. Indécente, car cette démarche s'assimile à un contrôle supplémentaire exercé sur cette population déjà fragilisée, contrôle qui, en outre, serait effectué par les associations de soutien aux sans-abri dont ce n'est en aucun cas le rôle. Et dilatoire, parce qu'elle ne fait que retarder la mise en oeuvre des véritables réponses en matière d'hébergement pour les sans domicile fixe. Alors que l'on déplore la mort de plus de 80 sans-abri ces 4 derniers mois, nous avons, plus que jamais, besoin de petites structures d'hébergement, qui permettent aux sans-abri de se reconstruire» a déclaré la vice-présidente du MoDem.

  • Bayrou propose des unités de logement pour les SDF

    Je voulais pousser un coup de gueule, mais François Bayrou m'a pris de vitesse. Juste tout de même la remarque suivante : si les SDF ne veulent pas se rendre dans les centres d'hébergement, c'est qu'ils y sont menacés, battus et dépouillés par les plus forts. Une vraie loi de la jungle. Alors le blabla de Madame Boutin me fait doucement rigoler. Quand je pense que Sarkozy s'est fait élire sur la sécurité...Ce n'était pas la sécurité pour tous, manifestement...

    Voici la réaction de François Bayrou :

    En déplacement à Belfort les 26 et 27 novembre, François Bayrou a fustigé "le manquement des responsables politiques qui multiplient les déclarations, les oublient et redécouvrent chaque année la misère des SDF", alors qu'une "autre politique est possible"...

    "Je pense qu'il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Tout les ans, c'est la même chose :  les responsables politiques, y compris Nicolas Sarkozy, multiplient les déclarations promettant qu'il n'y aura plus de décès de SDF", a déclaré à l'AFP François Bayrou, en visite pour deux jours à Belfort dans le cadre de son tour de France des régions.

    Il a évoqué l'idée d'un "programme d'équipement des petites structures disponibles (...) dans les villes pour créer des lieux d'accueil individuels qui donnerait un havre de paix pour ces hommes et ces femmes" qui vivent dans la rue.

    "Ces refuges, disséminés dans la ville et non regroupés au même endroit, pourraient être financés par un petit loyer pris sur l'allocation logement à laquelle chaque personne a droit en fonction de sa difficulté sociale", a-t-il précisé."Souvent, les SDF refusent de se rendre dans les centres d'accueil car ils redoutent la violence et les vols", a ajouté le président du Mouvement Démocrate (MoDem).

    François Bayrou était à Belfort pour visiter le fabriquant de turbines General Electrics Energy, ainsi qu'un établissement public d'insertion de la défense (Epide) assurant l'insertion sociale et professionnelle de jeunes, en difficulté scolaire, sans qualification ni emploi
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