Comme sans doute beaucoup de Français, j'ai été bouleversé par la mort brutale et inadmissible d'un enfant de trois ans dans un hôpital alors qu'il était traité pour une angine, et par la douleur et le témoignage du père : son enfant est mort dans ses bras alors qu'il appelait des infirmiers à l'aide. Ilyes, trois ans, est mort parce que l'hôpital est en déshérence. Ce n'est pas l'erreur médicale, qui aurait pu être corrigée, qui est cause du décès deux autres facteurs : d'une part l'absence de moyens des hôpitaux, cela a souvent été dit, mais aussi la surdité ordinaire des professions médicales en règle générale, et cela aussi, il faut bien que cela soit dit un jour. Jamais à l'écoute des patients, toujours imbues de certitudes, détentrices de l'autorité médicale. Comme je constate cette absence d'écoute avec 90% des praticiens (ils s'en foutent complètement de ce que vous racontez) je me dis qu'il y a un travers qui mériterait largement d'être corrigé, surtout quann on considère le résultat final dans cet hôpital.
Commentaires
Tu vises juste, et quelque chose me dit que la constitution de la profession médicale en un ordre corporatiste n'est pas étrangère à cet état de fait...
Pour avoir fréquenté nos hôpitaux souvent, comme père, comme époux et comme malade, à chaque fois pour des raisons vitales, je peux dire que toute généralisation sur ce sujet est fausse, injuste, et nuisible aux améliorations souhaitables des hopitaux.
Deux réactions opposées :-)
Je ne jette pas la pierre, mais les professions médicales ne doivent pas s'exonérer de toute responsabilité à chaque coup.
La consigne actuelle concernant les angines: "les antibiotiques c'est pas automatiques", venue d'outre Rhin est-elle judicieuse? Sachez qu'ils s'interrogent tout de meme actuellement sur les conséquences de ce choix,xxxgénérations plus tard, les angines mal soignées!!
Pourquoi ne pas demander plutot aux laboratoires de faire autrement, cela serait peut etre novateur plus économique et moins douloureux ?
Effectivement, ce stupide et fatal accident est-il du à une simple erreur humaine ou à une erreur humaine liée au manque de personnel, donc à la surcharge de travail, au stress et à la fatigue ?
Voilà bien la question à laquelle il serait urgent de répondre...
@emanu,
Vous avez fait globalement le tour, en omettant la pression psychologique aussi, j'ignore le taux de suicides exact, mais je sais par une amie psy évoluant dans ce milieu gratuitement, que des suicides ont lieu tant chez les infirmières que chez les médecins.
Ensuite les 'perfs' sont mal différenciées, un code couleur largement visible ou sautant aux yeux, serait judicieux me semble-t-il.
salut,
peut-être qu'une saine et salutaire mise en concurrence des hôpitaux, rendus autonome dans leur gestion comme dans leur organisation, permettrait de stopper cette dégénerescence. Mais pour cela il faudrait que les politiques aient le courage de dire combien coûte réellement une place à l'hôpital, et que tout cela soit accompagné d'une profonde réforme du système de santé dans son ensemble.
pas demain la veille.
en total désaccord avec les propos de l'hérétique. connaissant bien le milieu hospitalier je peux dire que tout est organisé autour du patient et qu'il y réside une sacrée conscience professionnelle. comme dans tout système,la perfection n'existe pas malheureusement et d'un cas on ne peut pas tirer de généralité.
la mise en place des 35 h a été une catastrophe en ce qui concerne la qualité des soins....
@Europium,
Pas faux.
Je note surtout que ce drame est intervenu lors d'un long week-end ou d'une période de vacances. C'est à mon sens un exemple de plus qui illustre les dysfonctionnements de la société que nous avons créé lors de ces 4 ou 5 dernières décennies : un société de loisirs qui met en exergue les droits mais oublie aussi de parler de nos devoirs.
Résultat : le week-end ou lors des périodes de vacances scolaires (voire le mercredi, jour des enfants comme l'on dit), plus personne ne veut travailler dans des emplois où la sécurité collective impose qu'une présence soit assumée au même titre que les autres jours. Regardez les taux de présence dans les hôpitaux, les services de sécurité (police, pompiers, ....) les week-ends et comparez-les aux autres jours de la semaine : 1/3 le week-end et 2/3 en semaine ? Que dire aussi de l'absence de médecins lors de ces périodes de loisirs ?
Sans doute faudra-t-il que nous prenions tous conscience de nos erreurs pour faire cesser, ou au moins réduire, ce genre de drame. La canicule de 2003 pendant les vacances du gouvernement et des administrations n'a pas servi de leçon.
A toutes fins utiles, je précise que je suis totalement opposé au travail le dimanche dans les branches non directement liées à la sécurité collective (santé, sécurité publique, transports collectifs).
Je note surtout que ce drame est intervenu lors d'un long week-end ou d'une période de vacances. C'est à mon sens un exemple de plus qui illustre les dysfonctionnements de la société que nous avons créé lors de ces 4 ou 5 dernières décennies : un société de loisirs qui met en exergue les droits mais oublie aussi de parler de nos devoirs.
Résultat : le week-end ou lors des périodes de vacances scolaires (voire le mercredi, jour des enfants comme l'on dit), plus personne ne veut travailler dans des emplois où la sécurité collective impose qu'une présence soit assumée au même titre que les autres jours. Regardez les taux de présence dans les hôpitaux, les services de sécurité (police, pompiers, ....) les week-ends et comparez-les aux autres jours de la semaine : 1/3 le week-end et 2/3 en semaine ? Que dire aussi de l'absence de médecins lors de ces périodes de loisirs ?
Sans doute faudra-t-il que nous prenions tous conscience de nos erreurs pour faire cesser, ou au moins réduire, ce genre de drame. La canicule de 2003 pendant les vacances du gouvernement et des administrations n'a pas servi de leçon.
A toutes fins utiles, je précise que je suis totalement opposé au travail le dimanche dans les branches non directement liées à la sécurité collective (santé, sécurité publique, transports collectifs).
personnellement , lors de mes différents passages à l'hôpital , je n'ai pû que constater le dévouement du personnel (infirmières , médecins , aides soignantes , élèves ) .bien entendu , les taches administratives les submergent et le temps passé à la paperasse n'est pas récupérable.
je trouve votre vision de l'hopital bien perfide.
Ces derniers commentaires, me rappellent les 'batailles' de ma mère. :((
Hier, avant hier la SNCF, hier les instits et les profs, aujourd'hui, l'hôpital...
C'est fou, comme dans le privé les gens sont droits, honnêtes et travailleurs...
En général, ses fonctions, on ne devrait en parler que si on la côtoie, ou que si on la pratique. Ce sont les naïfs et les crédules qui l'ouvrent un peu trop que l'on devrait mettre en GAV pour colportage d'idées stupides et stériles.
Il est vrai que grâce à Google, nous sommes tous médecins...
Je viens d'écouter les infos TV, grrr...J'ai envie de distribuer des 'baffes' !!! C'était bien la 're-structuration' heing??? Manque de lits à qui la faute?!!! grrr fttttt