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drame

  • Crash aériens et gros coup de déprime

    C'est vraiment une semaine noire pour le transport en avion. Le Mali, la Chine et l'Ukraine ont été les théâtres de terribles tragédies.

    Le plus dur, c'est de découvrir les histoires personnelles de ceux qui ne sont plus, désormais.

    Je pense à cette Canadienne, mère de famille, qui voyageait pour la première fois et se rendait aux noces d'or d'une famille Burkinabe avec laquelle elle avait sympathisé. Le plus poignant, ce sont ses trois enfants. Ils sont petits et quand leur père leur a dit que leur mère avait disparu, il se sont mis en tête de la chercher dans la ville où ils habitent, pensant qu'elle s'était simplement perdue. A pleurer.

    Et puis il y a ces deux jolies beautés qui étudiaient la médecine à Lille et dont les bienfaits seront perdus pour l'humanité. Amies, l'une devait s'installer avec l'autre à l'issue de leurs courtes vacances.

    J'en ai mal au ventre de ces vies brisées, fauchées, qui laissent des proches désemparés.

    Il y a un temps pour la douleur, un autre pour la colère (mais contre quoi ?) et un troisième pour la réflexion. Pas le coeur à écrire autre chose aujourd'hui, je suis dans le premier.

  • Drame familial : Suicide-toi mais laisse ta famille en paix !

    C'est curieux comme la presse aime parfois user d'un vocabulaire pudique. En temps normal, massacrer une femme et trois enfants, c'est un crime atroce. Dès que l'auteur des faits est le mari de la femme et père des enfants, cela devient un drame. J'avoue que je commence à bouillir d'entendre parler de drame, ou encore de drame passionnel ce qui relève du meurtre le plus épouvantable.

    Disséquons donc l'idéologie sous-jacente à ces choix sémantiques : en fait, on parle de drame parce que c'est le père, et comme c'est le père, dans notre tradition patriarcale occidentale encore bien vivace, le père est le chef de famille. Le droit romain primitif (mais heureusement il évolua) institua que le père avait droit de vie et de mort sur toute sa famille. C'est ce droit discrétionnaire que l'on continue à implicitement respecter en persistant à appeler drame ce qui doit être qualifié de meurtre pur et simple.

    Les tarés qui tuent toute leur famille doivent être rangées une bonne fois pour toutes dans la catégorie des psychopathes au mieux et au pire, s'ils sont responsables de leurs actes, dans celle des ordures de la pire espèce.

    Il faut cesser de jouer avec les mots, au nom d'un politiquement correct qui ne dit pas son nom : un crime est un crime. Tuer sa famille fait d'un homme un meurtrier et rien d'autre.