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gendarme

  • Le gendarme devait tirer.

    Mon titre est certainement brutal, mais il faut bien remettre les choses dans leur contexte : Joseph Guerdner, le gitan qui a été abattu par le gendarme Christophe Monchal était un homme violent, auteur de plusieurs vols avec violence. Christophe Monchal a  essayé de viser les jambes du fuyard, et n'a pas cherché intentionnellement à le tuer. 

    La mission de la gendarmerie, c'est d'abord de protéger les citoyens, particulièrement les plus faibles. A 25 mètres de la gendarmerie d'où a fui Joseph Guerdner, il y avait un pensionnat, une institution religieuse accueillant des enfants. C'est d'ailleurs là que l'homme a finalement échoué. 

    Un gendarme ne peut en aucun cas prendre le risque de laisser un homme connu pour des faits de violence représenter une menace pour un pensionnat d'enfants. Cela me paraît l'évidence même. Rappelons qu'il avait déjà foncé sur un véhicule de gendarmerie par le passé, et qu'on pouvait donc présumer que cet homme-là était parfaitement capable de tuer...

    Il devait donc l'arrêter et le seul moyen, puisque l'homme refusait d'obtempérer, c'était de tirer. Le malheur, c'est que les balles aient touché le dos au lieu de toucher les jambes. Il faut ajouter que le gendarme a tiré sept balles au total. Les quatre premières n'ont pas touché le fuyard, probablement parce que le gendarme cherchait à toucher les jambes.

    Il faut bien concevoir que l'évasion du gitan appréhendé s'est déroulé tard dans la soirée, c'est à dire de nuit. Il est difficile de viser correctement dans ces conditions.

    La mort de ce jeune homme, fût-il un délinquant, est évidemment très regrettable, mais entre deux risques, le gendarme a choisi celui qui était le plus légitime. On ne peut absolument pas le lui reprocher. 

  • Gendarmes dans une maternelle, la clef du mystère

    Bon, j'ai eu raison de demeurer prudent : j'ai relayé une information selon laquelle des gendarmes seraient venus enquêter dans une école maternelle du Gers à propos d'un jeune enfant.

    Je dois être honnête : j'avais tellement été échaudé par les derniers incidents entre forces de l'ordre et enfants, et aussi par les déclarations du candidat Sarkozy pendant la campagne présidentielle, que je suis parti au départ sur les chapeaux de roue, d'où la consonance de l'url de mon billet précédent, jusqu'à ce que je prenne le temps de la réflexion avant de publier et que je ne modifie mon texte. Je dois aussi avouer que ce qui m'a poussé à me méfier c'est le parcours du blog d'origine ( par exemple, quand on salue le chef du LKP comme un grand héros et que l'on fait un déni de réalité sur l'authenticité des propos racistes qu'il a tenu envers les békés, évidemment, cela engage à se méfier sur tout le reste de l'information). Le second élément, c'est qu'après une saine relecture de la lettre, il ne m'a pas semblé que la gendarmerie traitait en délinquant cet enfant mais me semblait plutôt, au contraire, chercher à se renseigner sur son état psychique et ses conditions de vie.

    Et j'ai eu la chance qu'un gradé de la gendarmerie, Chris, vienne commenter mon premier billet et me donne des précisions. Les voilà :

    En tant que gradé de gendarmerie, je souhaiterai formuler un début de réponse ... je dis bien 'début' car aucun de nous ne connaît la finalité du dossier traité.

    La gendarmerie, et la police, ont également en charge des demandes d'enquêtes sociales. Vous pouvez toujours dire que ce n'est pas notre travail, que d'autres personnes seraient plus
    à même de s'en charger, les faits sont là.

    L'enquête sociale qui nous est demandée fait suite généralement à un dossier judiciaire. Il ne s'agit pas d'enquête sociale pure, mais plutôt de constatations à effectuer sur le cadre de vie et le comportement des individus.

    Les enquêtes sociales qui ne font pas suite à un dossier judiciaire ne nous sont pas adressées, bien heureusement car ce n'est pas notre mission.

    Dans le cas présent, tout en restant prudent au vu du courrier mentionné, je pencherais vers un enfant victime (quelque soit l'infraction dont il fait l'objet) ou vers des parents auteurs de faits (drogue, secte, ...) et dont l'enfant pourrait en subir les conséquences.

    Les gendarmes vont donc se renseigner auprès de la directrice de l'école sur les conditions de scolarité de l'enfant. Elle peut s'ennorgueillir de sa position sociale, mais un directeur d'école n'a pas à connaître le fond d'un dossier judiciaire. Les gendarmes se présentent, posent des questions, remercient leur interlocuteur et prennent congé. Ils auraient aussi pu la convoquer à la brigade pour lui poser des questions, où dans le pire des cas lui téléphoner (pas vraiment la bonne solution).

    En d'autres temps, personne ne se serait
    plaint de voir passer des gendarmes ou des policiers. Aujourd'hui, tout le monde devient suspicieux et un parallèle est fait entre notre travail et les volontés gouvernementales, ce qui n'est pas forcément le cas.

    Pour ma part, c'estl'explication que j'attendais, et elle me semble plus que convaincante. Je compte écrire bientôt un billet sur le traitement de l'information, car mon expérience de blogueur m'amène progressivement à le considérer comme une chose difficile et à constater, au fil du temps, que la manipulation de l'information est au moins aussi facile sur la Toile que dans les médias traditionnels. On s'emballe, on réplique une même source, et voilà une erreur voire un mensonge dupliqué pas à l'infini mais pas loin...

    Ceci est aussi une leçon pour moi, même si j'essaie tout de même de faire attention : il est risqué de publier une information polémique tant que l'on ne dispose pas au moins d'un point de vue contradictoire. Je m'en vais réciter dix Pater Noster après cette confession et promets (mais pas solennellement, au cas où moi aussi j'essaierai de manipuler l'information :-D ) de ne pas recommencer.

    Une chose est claire, toutefois : quand l'information ne provient pas d'une source idéologiquement marquée ou avec une intention idéologique, elle me paraît plus fiable. Par exemple, dans l'article "Nicolas Sarkozy, cessez de bafouer nos libertés", si je ne mets pas en doute le témoignage de Laura Asma, parce qu'elle n'a aucun marqueur idéologique, j'aurais en revanche aimé disposer de plus d'informations à propos de l'enquête sur le blog d'un lycéen : je ne peux me fier qu'à un seul témoignage qui vient de quelqu'un qui joue un rôle majeur dans une coordination étudiante contre un projet gouvernemental. Une intoxication est possible. En ce qui concerne les enseignants et les collégiens, il m'a effleuré l'esprit qu'il y avait peut-être eu une provocation, mais, deux éléments m'ont amené à considérer le témoignage comme correct comme exemple : primo, même si c'est le cas, cela ne justifie pas de flanquer des coups de matraque à des collégiens et secondo, le Canard enchaîné avait rapporté la chose en précisant que ces collégiens rentraient paisiblement chez eux. Or, le Canard donne généralement des infos fiables, même si elles peuvent parfois être tronquées. Et puis il y a tout de même des faits objectifs sur un certain nombre d'abus, sans oublier les 500 000 gardes à vue de l'année écoulée.

    Tout ça pour dire que ce n'est pas facile pour de pauvres commentateurs de l'actualité comme nous, pauvres petits blogueurs que nous sommes, de présenter des commentaires et de l'actualité fiable et objective. Amen et mea culpa.

     

  • Sarkozy, sagace gendarme du dimanche

    On connaît l'obsession de notre omni-président pour le travail dominical...Eh bien j'en ai trouvé une preuve en image. Je ne sais pas ce qu'il a avec les trottoirs, mais il y a quelque chose à étudier d'un point de vue psychanalytique, à moins qu'il ait eu un traumatisme dans l'enfance parce qu'un magasin était fermé le dimanche sur le trottoir d'en face, et que la jolie rolex métallique qu'il voulait se trouvait dedans...

    Mais voilà, ça m'a rappelé le gendarme Ménard joué par Bourvil et sa fameuse tactique du gendarme. Je parie que Sarko s'en est inspiré :