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  • Riches et pauvres, idées reçues...

    Très intéressantes analyses des chiffres de l'INSEE sur les pauvres et les riches par l'IFRAP, une officine spécialisée dans l'analyse de la dépense publique. Le fait est que lorsqu'on parle de deniers du contribuable devant eux, leurs réactions sont aussi subtiles que la charge d'un grand auroch sauvage  devant lequel on agiterait le drapeau rouge bolchevique, mais, nonobstant ces traits de caractère amusants, cet institut est d'une efficacité redoutable quand il s'empare des chiffres pour en extirper la substantifique moëlle.

    Or, que constate l'IFRAP, d'après les chiffres de l'INSEE ? Primo, que l'INSEE opère toujours ses calculs en ne tenant compte que du revenu imposable, or, le revenu véritable, c'est ce qu'il reste au final, impôts déduits et/ou prestations sociales touchées.

    Secondo, que parfois, l'écart entre les 10% les plus riches et a contrario les candidats au passage en-dessous du seuil de pauvreté ne tient pas même dans un rapport du simple au double :

    On entre dans la catégorie des 10% les plus riches avec 35 000 euros par an de revenu net avant impôt, soit à partir de 3000 euros par mois. Et… une famille avec deux enfants gagnant 2.200 euros par mois se trouve sous le seuil de pauvreté.

    Tertio, si les «riches ne paient que 25% d'impôts au lieu de 36%, les foyers imposables ne paient en moyenne que 8.2% de leur revenu, puisque seule une moitié d'entre eux paie l'impôt sur le revenu. Notons qu'il ne s'agit pas de chiffres IFRAP, mais bien de chiffres INSEE. Simplement, ils n'avaient pas été commentés sous cet angle jusque là.

    Ensuite, les fameuses niches fiscales profitent à toutes les classes sociales, contrairement, là encore, à une idée reçue ; par exemple, la prime pour l'emploi (3.2 milliards d'euros, six fois plus que le bouclier fiscal !) ne profite à l'évidence pas aux revenus élevés, et c'est une niche fiscale. Il y en a d'autres, évidemment.

    Enfin, dernière remarque, tandis que les revenus des plus riches chutaient sévèrement à l'issue de la crise (or, les calculs de l'INSEE ont été opérés jusqu'à 2006, c'est à dire avant l'effondrement boursier) parallèlement, avec le RSA, les revenus d'un grand nombre de plus pauvres devraient croître significativement. A vrai dire, depuis l'an 2000, l'écart de revenus (après transfert) entre les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches, n'a quasiment pas bougé (de 4.4% à 4.6%). La crise n'est pas propice à un accroissement de cet écart, comme je l'ai fait remarquer plus haut.

    Très souvent, en matière de richesses et de pauvreté, on se laisse facilement aveugler par le ressentiment, l'envie ou encore quelques réussites insolentes autant qu'apparentes qui masquent généralement des réalités bien plus prosaïques.

    Ces documents, signalés par l'excellent Didier Goux permettront certainement à mon Zinoviev favori du Kremlin de revenir à des considérations plus sensées sur la pauvreté et la richesse. Cela lui évitera un Grand Procès avec confession publique pour crimes contre la mère patrie du Socialisme...

  • Élaborez vos lois !

    Très intéressant ce que signale Téo Toriatte :  l'Assemblée Nationale a réformé son fonctionnement en 2009 et désormais, une loi ne peut plus être votée sans une étude d'impact, c'est à dire, en somme, le recueil des avis  des individus concernés. Les internautes peuvent désormais déposer leurs observations sur cette étude d'impact, observations qui seront transmises au député rapporteur en charge du projet de loi. Il y a là une opportunité pour le citoyen de participer directement à la vie de la cité. La loi s'applique à partir du 17 mars dernier, si bien qu'il est par exemple possible de réagir sur le projet de loi de modernisation des professions judiciaires et juridiques réglementées ainsi que celui relatif à l'intégration, l'immigration et à la nationalité.

    Alors, à vos plumes et à vos claviers !

  • Luc Châtel veut maintenir les délinquants DANS les collèges !

    Heureusement qu'il y a des blogues vigilants ; je n'avais pas pris garde précisément au discours exact de Luc Châtel, et je viens d'en apprendre une bonne via SOS éducation : Luc Châtel veut compliquer au possible les exclusions des établissements scolaires. C'est à dire qu'il va maintenir les délinquants les plus dangereux, les éléments les plus perturbateurs à l'intérieur des établissements scolaires. Le couvercle, en somme ! La politique du pire. L'exact inverse de ce qu'il faudrait faire ! L'exact inverse de ce que souhaitent les Français. Châtel, t'es vraiment minable ! Ces mecs-là nous parlent constamment de retours au fondamentaux, d'autorité, et ils ne cessent de l'affaiblir par leurs pédagogolâtries de toute sorte. Châtel, t'es vraiment nul.

  • Les conditions d'appartenance à l'Europe pourraient se durcir

    Intéressant édito que celui de Marielle de Sarnez dans sa dernière lettre aux Franciliens. Sans prendre parti, je le publie intégralement et le soumets à la réflexion des lecteurs. Ce qui est certain, c'est que le laxisme budgétaire commence à sérieusement énerver nos amis Allemands. D'un autre côté, il n'est pas non plus heureux d'annoncer inopportunément des mesures susceptibles de faire grimper les taux d'emprunt de la Grèce. Ce pays va avoir le plus grand mal à redresser ses finances sans graves troubles sociaux ; le devoir des pays européens, c'est d'essayer de lui créer l'environnement le plus favorable possible pour ses emprunts. Toutefois, il y a des choses, hélas douloureuses, que personne ne peut faire à la place des Grecs. Il leur faut envisager des réductions très drastiques et des coupes sombres dans leur budget. Il y aura des décisions très difficiles à prendre. J'espère que les Grecs parviendront à préserver l'essentiel. Le problème, avec notre Europe, c'est qu'il faut bien admettre qu'à un moment donné une discipline budgétaire est nécessaire, faute de quoi l'Europe cesse d'être crédible. Voilà donc l'édito :

    On peut dire :

    - que le comportement d'Angela Merkel depuis le début de la crise grecque, la première aussi grave affectant la zone euro, contraste singulièrement d'avec les attentes que laissaient espérer et l'histoire et la pratique de l'Allemagne en matière de politique européenne. Certes, la chancelière affronte le 9 mai une élection cruciale en Rhénanie-Westphalie, le land le plus peuplé du pays pouvant faire basculer la majorité au Bundesrat, et elle se doit de répondre à son électorat qui ne supporte plus l'idée préconçue selon laquelle « l'Allemagne paiera ». Mais, en désavouant publiquement son ministre des Finances, Wolfgang Schauble, qui s'opposait à l'intervention du FMI, et en allant même jusqu'à poser le débat de l'exclusion d'un État membre de la zone euro, Angela Merkel a surtout don-né l'impression de dilapider l'héritage européen d'Helmut Kohl.

    - que l'Allemagne est parvenue à imposer ses conditions, c'est-à-dire une intervention du FMI, contre l'avis publiquement affirmé (avant le Sommet des 25 et 26 Mars) du président de la BCE et du président de l'Eurogroupe. Jean-Claude Trichet et Jean-Claude Juncker qui se sont toutefois postérieurement rallié à cette solution. La Grèce a commencé à lever 5 milliards d'euros d'emprunts obligataires. Le taux qui lui est consenti, non seulement n'a pas baissé mais même augmenté à 7% ! Cet accord (qui n'aurait été activé que si la Grèce n'avait pu lever d'argent sur le marché) n'a donc que moyennement rassuré les investisseurs : ils prêtent, mais le différentiel de taux d'intérêt (spread) grignote les efforts très lourds consentis par les Grecs pour réduire leur déficit. Autrement dit, l'austérité imposée ne sert pas entièrement à rétablir l'économie mais à payer pour partie des pénalités d'intérêt que la Grèce n'aurait pas à payer si l'Allemagne avait accepté le système de garantie proposé par Guy Verhofstadt, qui aurait permis d'émettre des euro-obligations à un meilleur taux.

    - qu'Angela Merkel assorti ce plan déjà très restrictif d'une condition de long terme : le durcissement du pacte de stabilité. Le Conseil européen a ainsi appelé à un renforcement de la gouvernance et de la surveillance économique, y compris des sanctions. Celles-ci ne sont pas précisées, mais chacun garde en tête les menaces d'exclusion de certains pays de la zone euro.

    - que la question de la création d'un Fonds monétaire européen est également posée. Herman Van Rompuy devant remettre un rapport d'ici la fin de l'année, qui examinera « toutes les options juridiques possibles ». En filigrane, c'est peut-être la réouverture des traités qui s'annonce.

  • Formation, le mot magique...

    Tiens, encore un truc qui m'agace : j'ai remarqué, dès que l'on aborde un sujet qui fâche, à l'école ou dans la police, on invoque toujours la formation. Par exemple, Châtel explique que face à la violence, il suffit de mieux former les profs. En fait, c'est simple : on va leur apprendre à ne pas énerver les professeurs en ne répondant pas quand ils sont insultés, en s'exerçant à éviter les jets d'objets et cetera...Encore du flan et du bla bla. Châtel se moque doublement du monde : il parle de formation alors que son ministère vient de la sabrer en profondeur en envoyant des mômes complètement débutants devant des classes déchaînées (dans certains endroits). Il ferait mieux de proposer une distribution d'anti-dépresseurs, tiens...

    Même mécanisme dans la police : au moindre incident, on reparle de formation, jamais des effectifs. Ce que je comprends des propositions de Luc Châtel, c'est qu'il est surtout fermement décidé à ne rien faire. Quant à ses équipes mobiles de sécurité, elles me font rire : je ne vois pas ce qu'elles apportent en plus ou en moins à la sécurité des établissements scolaires. Ce n'est pas d'opérations coupde poing, chères à l'omniprésident qu'a besoin l'école, mais d'une présence continue et de choix sur la durée, tout l'inverse de la pratique du pouvoir.

    Le privilégié a eu la flemme d'écrire un billet sur le sujet, mais il signale tout de même une tribune du Monde. Intéressante, évidemment, mais elle se limite à un constat assez largement répandu désormais.

  • Comment font-ils ?

    Il y a des choses de la vie ordinaire qui paraissent toutes simples, mais qui personnellement, m'ont toujours impressionné. La première, c'est la dextérité des conducteurs de bus parisiens. Les mecs (ou les nanas), c'est la folie : ils vous démarrent à 1 cm d'une automobile qu'ils vont frôler au quart de tour et vous prennent des angles impossibles à croire qu'on va se prendre un muret, et pourtant, non, leur bus tourne, fût-il un bus accordéon. Cela me laisse sur le cul à chaque fois.

    Ensuite, ce qui me fascine, ce sont les bouchers : les gars, ils vous tranchent en cinq coup de cuiller à pot n'importe quel morceau de viande en lamelle fine, tout en se rasant le doigt. Si je devais faire la même chose, je serais multi-amputé, à l'heure actuelle, et quelqu'un aurait retrouvé un ou plusieurs doigts dans une entrecôte.

    Mais le plus fort, c'est l'architecte du Parthénon, et là, vous allez être soufflés. J'ai trouvé l'explication sur le site d'un professeur d'histoire de collège passionné de sa discipline.

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    Regardez bien sa page thématique sur le Parthénon, les amis, et le schéma que j'affiche de son site.

    En 1, c'est le Parthénon tel qu'il vous apparaît.

    En 2, c'est le Parthénon tel qu'il nous apparaîtrait s'il était construit avec des lignes droites.

    Et en 3, c'est le Parthénon tel qu'il est vraiment construit.

    Une sacrée illusion d'optique ! ce machin-là est courbe de partout, mais comme l'esprit et les sens humains (la vue en fait) déforment la réalité, les concepteurs de l'édifice ont anticipé la déformation sensorielle. Fortiche de fortiche.

    Les Grecs se sont construits ça en 15 ans alors que ça fait 30 ans qu'on essaie de le restaurer, et cela se passait il y a 2500 ans environ. Une pure merveille de la technologie et du savoir-faire antique.

    Tout ce que je sais c'est que toutes les proportions sont fixées par le Nombre d'Or, une valeur magique, omniprésente, tant dans la nature que dans les réalisations humaines les plus fameuses.

  • Violence scolaire, 75% des Français adhèrent à la proposition de François Bayrou !

    Il y a quelque chose qui m'échappe. Partout on parle de violence scolaire, à juste titre, d'ailleurs, car elle s'accroît. Luc Châtel convoque des états généraux. Le gouvernement envisage d'augmenter le nombre de patrouilles mobiles de sécurité, tandis que la gauche appelle à accroître les moyens (parfois à raison, au demeurant) ou au moins à revenir sur ceux qui ont été supprimés.

    Ce qui m'étonne, c'est que dans toutes les solutions évoquées pour parer à la violence, jamais ne vient sur le tapis celle que François Bayrou a proposé de longue date. Elle dérange ou quoi ? Le climat de violence, c'est le fait de 20 à 40 individus par établissement, c'est nettement établi. François Bayrou propose (d'ailleurs, qu'est-ce qu'il attend pour communiquer, puisqu'on en parle ?) depuis longtemps de retirer les élèves à problèmes des établissements scolaires et de les placer dans des structures à moyens éducatifs spécifiques. C'est pourtant très simple à faire ! Et en plus un sondage tout récent montre que 75% des Français sont favorables à la proposition de François Bayrou ! Ils sont même 78% à gauche et 90% à droite à penser que le fonctionnement des collèges et lycées s'en trouverait grandement amélioré. Mieux, ils sont encore 80% à droite et plus des deux tiers à gauche à juger que le placement en établissement adapté profiterait à son public spécifique.

    C'est tout de même très étonnant, alors que la violence scolaire fait l'actualité, que quasiment personne, ni média ni politique, n'ait commenté ce sondage qui date pourtant du 02 avril dernier, donc tout récent. C'est parce que l'idée qui recueille le plus d'assentiment est une idée de Bayrou et que cela dérange ? Bref, quand une idée est bonne, j'aimerais bien qu'elle soit un minimum considérée ! Bon, je me répète, mais ce n'est pas grave, martelons, martelons, il finira bien par en rester quelque chose...

    La violence s’aggrave à l’école comme dans l’ensemble de la société. Je pense qu’il faut dire des choses simples. Les élèves violents n’ont pas leur place dans les établissements scolaires. On ne peut pas se contenter, comme c’est le cas actuellement, de les réinscrire dans d’autres établissements. Toute violence doit être fermement sanctionnée par une exclusion. Il faut mettre en place une scolarisation particulière pour les élèves violents, qui représentent à peine entre 1 et 3 % des effectifs. Une scolarisation qui implique non seulement des enseignants, mais aussi des éducateurs. J’ai toujours plaidé pour une sanctuarisation de l’école. Cela passe par des décisions qui protègent les élèves contre toute forme de violence et qui les protège parfois contre eux-mêmes. Je souhaite que l’on cesse de faire tourner les élèves les plus déstabilisés de collège en collège comme si cela résolvait le problème.

    François Bayrou, le 04 février 2010

    Pas mieux...

  • Hamon annonce la réouverture de la chasse aux Koulaks !

    Benoît Hamon vient de l'annoncer, la chasse aux Koulaks est ouverte.

    Koulak (russe : « poing » (кулак), c'est-à-dire « tenu fermement dans la main ») désignait, de façon péjorative, dans la Russie tsariste, un paysan qui possédait sur ses terres de grandes fermes dans lesquelles il faisait travailler des ouvriers agricoles salariés.

    Après la révolution de 1917, la situation des koulaks change dramatiquement. Les bolcheviks au pouvoir assimilent au koulak tout paysan mécontent de leur politique. Grigori Zinoviev déclarait en 1924 : « On aime parfois chez nous qualifier de koulak tout paysan qui a de quoi manger ». (Source : wikipedia)

    Vous vous souvenez du «Moi, je n'aime pas les riches» de notre assujetti à l'ISF François Hollande de la campagne présidentielle de 2007 ? 90 ans après la Révolution bolchevik dont on a pu mesurer les "réussites" tout au long du XXème siècle, 2010 odyssée du socialisme, voilà dans le rôle de Hal Benoît Hamon :

    « Je vais rassurer les gens qui gagnent beaucoup d’argent : si nous revenons au pouvoir, nous allons en prendre un peu plus, voire même beaucoup plus, que ce que la droite leur prend aujourd’hui. »

    Ah, et la presse de droite croit que même la gauche du PS s'est rangée à l'idée de la suppression de l'ISF ; que nenni, écoutons plutôt le propos de Hamon s'exprimant sur l'opinion de Manuel Valls :

    «Si ça doit passer par la fusion de l'ISF dans un impôt plus large qui serait un impôt sur le patrimoine, pourquoi pas ?»

    Vous avez compris, bobos qui votez socialiste à chaque élection en pensant préserver vos intérêts ? im-pôt sur le pa-tri-moi-ne, il vous dit le Hamon. Et ça va concerner évidemment tout le monde. En fait, la nouvelle fiscalité socialiste, ce n'est pas d'en finir avec les impôts débiles mais de taxer encore plus et plus largement, d'autant qu'ils veulent ajouter une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu.

    Bref, chez les socialistes, c'est travailler plus pour être taxé plus...Conclusion de Hamon : «problème" du parti socialiste, c'est que les gens qui s'enrichissent payent plus d'impôts ». Corollaire, comme le dit h16, appauvrissez-vous, les amis...Hollande, Hamon, ça me fait rigoler, ces mecs qui vivent aux frais de l'État, dont les indemnités ne sont pas taxées, et qui doivent bien gagner, avec tous les dividendes de leurs divers cumuls quatre à cinq fois ce que je gagne chaque mois. A votre avis, c'est moi qui gagne très peu ou eux qui touchent beaucoup ?

  • Bayrou le franc-tireur

    Qu'est-ce qu'il peut en prendre pour son grade, ce pauvre François Bayrou, tout de même, depuis l'échec des Régionales...On le voit comme mort, de même que son parti. L'une des critiques les plus récurrentes, c'est son incapacité à gérer un parti.

    Soyons honnête : ce n'est pas tout à fait faux. Mais cela a aussi une explication assez simple : François Bayrou n'est pas un homme de parti. En politique, c'est un OVNI. Il a essayé de ressusciter une famille politique qui avait disparu de la vie politique française : la famille démocrate, dont le MRP a été le plus illustre représentant en son temps. A côté de cela, l'individu est incapable de se plier à une discipline et une logique de parti, parce qu'il est bien trop épris de liberté pour cela. D'ailleurs, seul le MoDem a inscrit dans ses statuts la liberté de vote de ses élus. De la même manière, du temps de l'UDF, le groupe, vers la fin de la précédente législature, a pris l'habitude de voter parfois en ordre dispersé.

    Je suis souvent étonné que l'on considère Marielle comme son conseiller occulte. En réalité, au niveau des idées, ils ont au contraire des vues différentes, voire même éloignées, parfois. En revanche, ils ont exactement le même tempérament, très indépendant et n'aiment pas plus l'un que l'autre se sentir liés par une consigne partisane.

    C'est à mes yeux la marque d'hommes et de femmes d'État. Mauvais politicards, grandes figures politiques au sens noble. L'inconvénient, c'est que des individus de ce calibre, finalement bien moins calculateurs que l'homme politique ordinaire, ont quelques difficultés à percer : il suffit de considérer les destins des Mendès-France, Seguin ou Rocard pour s'en rendre compte.

    La presse lui tombe dessus à bras raccourcis, et les sondages ne le créditent pas d'une grande côte d'amour ni d'espoir à l'heure actuelle. Pourtant, à mes yeux, et à ceux d'autres sans doute, Bayrou a les qualités indispensables pour sortir notre pays de la nasse. Il ne doit rien à personne et ne dépend d'aucun réseau. S'il arrive aux plus hautes responsabilités, il n'aura aucun compte à rendre aux lobbies de toute obédience qui font le jour et la nuit à l'heure actuelle en France.

    Je ne dirais pas qu'il y a un complot contre Bayrou, je ne suis pas un adepte des théories du complot et autre bilevisées. En revanche, je pense que Bayrou est victime d'une logique de réseaux qui est contre lui. Il ne figure pas dans les clubs très select des élites, n'a pas d'accointances avec des banquiers, des imprimeurs, des journalistes, des stars et plus généralement tous ceux qui font l'opinion. S'il a bénéficié un temps de nombreux soutiens sur la Toile, cette époque est révolue, parce que fondamentalement, la Toile qui aspire à devenir une alternative au tout médiatique, ne fonctionne pas autrement. La Toile n'est pas une autre voie, quelle que soit la confiance que Bayrou ait pu lui accorder, au demeurant, mais une voie parallèle. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles de ce côté-là.

    Il reste à espérer que des esprits forts se lèveront pour soutenir et aider un homme aux défauts bien utiles à notre pays en temps de crise. Ceci suppose une certaine abnégation, d'une part, et une vraie souplesse d'autre part. L'homme a ses travers. Il est fait ainsi et on ne peut le changer. On peut en revanche l'infléchir en lui parlant. Il faut, désormais, le remettre en selle, c'est l'une des dernières voix libres et indépendantes dans un paysage politique de plus en plus terne.

  • Bien fait pour les petits c...

    Tiens, encore un fait divers :  trois merdeux s'en sont pris à une gamine dans un lycée de Marseille. Trois garçons contre une fille, courageux «jeunes déçus» (©h16) qu'ils sont, la gamine ne s'est pas laissée faire et s'est plainte à sa mère. Pas de pot pour les petits cons, la mère en question était officier de police. Moyennant quoi les pandores ont débarqué en uniforme dans le lycée et, au bout du compte, huit heures de garde à vue. Seulement, voilà, la presse hurle au scandale, et le ban et l'arrière-ban des fédérations de parents, d'élèves, et des syndicats enseignants hurlent à l'état fasciste. Et pendant ce temps, les agressions croîssent de mois en mois dans les établissements scolaires. On entend de ci de là que le proviseur aurait pu régler cela en interne. La vérité, c'est que si la gamine s'en était remise à l'administration, il ne se serait strictement rien passé, et elle aurait pu faire l'objet de brimades, voire de menaces par la suite.

    Moi, ce que je pense, c'est qu'à un moment donné, il va bien falloir commencer à les poser, les limites. C'est bien fait pour leurs gueules à ces petits cons*. Ça va leur apprendre la vie en société. Ce qui m'étonne, c'est de voir un journal de droite comme Le Figaro quasi-emboiter le pas à la presse de gauche sur un incident de ce type. Moi, en fait, le seul truc qui me choque vraiment, c'est que je me demande comment peuvent faire ceux dont les parents n'exercent pas une profession à responsabilité dans la police. C'est plutôt cela qui est troublant, que tout le monde ne soit pas protégé également. Mais que les petits cons en aient pris plein la gueule et aient peut-être chié dans leur froc en pleurnichant pour leur connerie et leur lâcheté, je m'en réjouis haut et fort. Il paraît que la gamine s'est prise un bouchon de champagne au visage. Ah bon ? Champagne pour vos gueules, les merdeux, j'ouvre la bouteille : le prochain coup, vous vous la péterez moins...

    *NDLR : je sais, je suis réac et alors ? J'assume.