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riches

  • Les riches, le fantasme de la gauche

    Le saviez-vous ? 75% des nouveaux impôts ont été financés par les deux derniers déciles parmi les foyers imposables. De ces 75%, la moitié est réglée par 2% des contribuables. A Paris, le 16ème arrondissement finance à lui seul 50% des impôts parisiens.

    Hollande s'est cru très astucieux d'annoncer sur un ton menaçant aux "riches" que la gauche allait leur faire rendre gorge ("nous arrivons") en 2011, sans oublier son "moi j'aime pas les riches".

    Sapin joue quant à lui au père fouettard avec les exilés fiscaux ou encore les fonds discrètement délocalisés ailleurs.

    Et pendant ce temps, les créateurs, les entrepreneurs, au lieu de délocaliser leurs revenus finissent par se délocaliser eux-mêmes.

    Depuis 2012, la gauche ne cesse de faire payer les mêmes personnes au lieu de revenir sur ses dispendieuses promesses et de revoir le train de vie de l'État.

    Les mots magiques, c'est "solidarité" et "égalité". Des super baguettes magiques pour exproprier et spolier nombre de Français des biens que leurs ancêtres ou eux ont acquis grâce à leur audace ou plus prosaïquement par leur sueur.

    La quintessence du riche, c'est le banquier, la banque, le mal absolu, accusé de se "goinfrer", avec ses obligées, les grandes entreprises. Que la banque prête trop et la voilà cupide et imprudente par cupidité. Qu'elle ne prête pas assez et la voilà avare. En somme, on lui reproche de ne pas être gérée aussi mal que les États.

    Dernier avatar de la lutte des classes, le discours tout en nuance du gouvernement pour mettre à contribution des riches déjà hyper-taxés : leur réduire les allocations familiales. Soyons honnêtes : pour plusieurs foyers aisés, cela ne représente pas grand chose quand l'allocation est de l'ordre d'une centaine d'euros par mois. On aurait pu invoquer ce motif, mais la gauche préfère tenir le discours idéologique qui lui permettra de continuer à taper les mêmes. On peut légitimement supposer que les déremboursements viendront ou encore la hausse de tous les tarifs des services publics, municipaux ou nationaux.

  • Riches et pauvres, idées reçues...

    Très intéressantes analyses des chiffres de l'INSEE sur les pauvres et les riches par l'IFRAP, une officine spécialisée dans l'analyse de la dépense publique. Le fait est que lorsqu'on parle de deniers du contribuable devant eux, leurs réactions sont aussi subtiles que la charge d'un grand auroch sauvage  devant lequel on agiterait le drapeau rouge bolchevique, mais, nonobstant ces traits de caractère amusants, cet institut est d'une efficacité redoutable quand il s'empare des chiffres pour en extirper la substantifique moëlle.

    Or, que constate l'IFRAP, d'après les chiffres de l'INSEE ? Primo, que l'INSEE opère toujours ses calculs en ne tenant compte que du revenu imposable, or, le revenu véritable, c'est ce qu'il reste au final, impôts déduits et/ou prestations sociales touchées.

    Secondo, que parfois, l'écart entre les 10% les plus riches et a contrario les candidats au passage en-dessous du seuil de pauvreté ne tient pas même dans un rapport du simple au double :

    On entre dans la catégorie des 10% les plus riches avec 35 000 euros par an de revenu net avant impôt, soit à partir de 3000 euros par mois. Et… une famille avec deux enfants gagnant 2.200 euros par mois se trouve sous le seuil de pauvreté.

    Tertio, si les «riches ne paient que 25% d'impôts au lieu de 36%, les foyers imposables ne paient en moyenne que 8.2% de leur revenu, puisque seule une moitié d'entre eux paie l'impôt sur le revenu. Notons qu'il ne s'agit pas de chiffres IFRAP, mais bien de chiffres INSEE. Simplement, ils n'avaient pas été commentés sous cet angle jusque là.

    Ensuite, les fameuses niches fiscales profitent à toutes les classes sociales, contrairement, là encore, à une idée reçue ; par exemple, la prime pour l'emploi (3.2 milliards d'euros, six fois plus que le bouclier fiscal !) ne profite à l'évidence pas aux revenus élevés, et c'est une niche fiscale. Il y en a d'autres, évidemment.

    Enfin, dernière remarque, tandis que les revenus des plus riches chutaient sévèrement à l'issue de la crise (or, les calculs de l'INSEE ont été opérés jusqu'à 2006, c'est à dire avant l'effondrement boursier) parallèlement, avec le RSA, les revenus d'un grand nombre de plus pauvres devraient croître significativement. A vrai dire, depuis l'an 2000, l'écart de revenus (après transfert) entre les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches, n'a quasiment pas bougé (de 4.4% à 4.6%). La crise n'est pas propice à un accroissement de cet écart, comme je l'ai fait remarquer plus haut.

    Très souvent, en matière de richesses et de pauvreté, on se laisse facilement aveugler par le ressentiment, l'envie ou encore quelques réussites insolentes autant qu'apparentes qui masquent généralement des réalités bien plus prosaïques.

    Ces documents, signalés par l'excellent Didier Goux permettront certainement à mon Zinoviev favori du Kremlin de revenir à des considérations plus sensées sur la pauvreté et la richesse. Cela lui évitera un Grand Procès avec confession publique pour crimes contre la mère patrie du Socialisme...