Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Une semaine ordinaire en Sarkozie...

    François Bayrou vient d'accorder un entretien au journal Le Monde. Il fait le point sur la semaine qui vient de s'écouler...

    Voyez ce qui vient de se passer en quelques jours. Dans la même semaine, le gouvernement propose de subventionner les élèves pour qu'ils viennent en classe. Il livre le pactole du marché des jeux sur Internet à des intérêts privés, bookmakers et autres, au mépris des principes que la France respectait depuis 150 ans : le jeu, parce qu'il est dangereux, est organisé par l'Etat. Il annonce que le déficit de l'Etat atteint 50 % de la dépense publique ! Et le fils du président de la République se voit installé (à 23 ans et sans aucune compétence particulière) à la tête de l'établissement public d'aménagement du quartier de La Défense, un des intervenants les plus puissants dans l'aménagement au niveau européen. Tous les piliers solides sur lesquels notre pays s'était construit, en termes de principes, de décence, de raison, chancellent et s'effritent. Cela rappelle l'Empire romain.

    Et encore, il est sympa : il n'a même pas évoqué les frasques de l'actuel ministre de la culture... Panem et circenses, comme disait l'autre, du pain, et des jeux...

  • Mitterrand, le boulet de la France, témoigne pour des violeurs !

    Mais c'est grave ! c'est pire qu'un boulet, ce type ! après avoir accouru au secours de Polanski, accusé de viol sur une jeune fille de 13 ans, j'apprends par Philippe Cohen de Marianne, qu'il s'est fait le témoin de moralité de deux violeurs à la Réunion (l'un des deux est son filleul !)

    Ce n'est pas possible ! Ce mec ne peut pas rester le Ministre de la Culture de la France. Passe qu'il ait eu une mauvaise vie, mais là, ça fait vraiment trop. Merde, Démission ! Démission, bon sang, on n'en peut plus, là. Offrir un stage de réinsertion à la Villa Médicis parce qu'il s'agit de son filleul et d'un de ses amis alors qu'ils sont impliqués dans un viol collectif avec un couteau. C'est insupportable. Insupportable.  En plus, comme l'observe très justement Philippe Cohen, il n' a absolument pas le droit d'impliquer un établissement d'état, la Maison Médicis, pour réinsérer deux petits salopards que je verrais bien mieux à casser des cailloux dans un bagne à Cayenne. Ça suffit, Frédéric Mitterrand, vous déshonorez la France et la fonction de ministre. Partez, nom de D...

  • Privatiser les jeux de hasard ? Quelle erreur !

    Il se discute à l'assemblée nationale actuellement quelque chose de très grave. Le gouvernement veut privatiser les jeux en ligne. Privatiser des jeux qui dépendaient, comme l'observe François Bayrou, sous le contrôle de l'État depuis 150 ans. Mais qu'est-ce qu'il leur passe par la tête ?!!! ça va pas, non ? C'est délirant. Je lis l'exposé des motifs par Woerth, le ministre du budget. Il fait un rappel historique très juste :

    Depuis la fin du XIXe siècle, le système français d’encadrement des jeux s’inscrit dans une double logique de protection de l’ordre public et de l’ordre social. Il repose sur la recherche d’un équilibre entre, d’une part, la nécessité de canaliser la demande de jeu à travers un circuit contrôlé d’offre de jeu, et d’autre part la volonté de limiter le volume global d’offre de jeu dispensée sur le territoire à ce qui est nécessaire à la canalisation de cette demande. C’est la raison pour laquelle la France s’est progressivement dotée des moyens lui permettant d’exercer un contrôle portant sur le volume et la nature des jeux proposés.

    On est bien d'accord. Et qu'est-ce que je lis plus loin ?

    Aujourd’hui, le fort développement du marché des jeux sur Internet en provenance d’opérateurs non autorisés par l’État fragilise l’organisation traditionnelle du secteur des jeux d’argent et de hasard et ce d’autant plus qu’il ignore les frontières nationales et sectorielles. Afin de canaliser la demande de jeux sur Internet, qui se développe actuellement dans un cadre non autorisé et non contrôlé par les pouvoirs publics, le Gouvernement a décidé, lors du conseil des ministres du 11 juin 2008, de procéder à une ouverture à la concurrence maîtrisée de certains secteurs du marché des jeux en ligne.

    Mais ce n'est même pas la peine de lire la suite ! C'est non, non et non. 1. on perd une manne financière considérable 2. l'État ne va rien contrôler du tout et les jeux vont se disperser partout, favorisant escroquerie et addiction sous toutes leurs formes.

    Ce qui m'a énervé, c'est que le gouvernement a encore tenté de faire passer la chose sur le dos de l'Europe. Heureusement, Bayrou l'a renvoyé dans les cordes, comme toute la suite de l'argumentation, d'ailleurs.

    1. L'Europe n'y est pour rien, c'est un mensonge du gouvernement.

    2. s'il y a accroissement de la demande, l'État dispose de tous les leviers nécessaires pour y répondre.

    3. Il s'agissait de faire reculer l'illégalité : c'est du foutage de gueule ou quoi ? ça va être l'anarchie, oui, avec un ouverture même partielle aux marchés de toute sorte. Cela sera, au mieux, cent fois plus difficileà réguler !!!

    4. Il faut trouver de nouveaux financements pour la filière sportive: foutage de gueule ! ça m'étonnerait qu'elle ne soit pas rentable, et si elle n'est pas rentable, à la limite, il suffit de l'abandonner. Au pire, l'État dispose des outils pour redresser les comptes là-dedans.

    Mais le comble, c'est ce que relève Bayrou !!!

    On annonce que 200 millions d’euros de publicité vont être dégagés pour assurer la promotion de cette filière des jeux en ligne. Il faudrait être bien naïf pour croire que l’on va dépenser 200 millions d’euros uniquement pour sauver la santé psychologique des joueurs, et notamment des jeunes , et que cette publicité n’aura pas pour effet d’accroître le nombre de joueurs, voire leur addiction.

    Il y a 200 millions à foutre en l'air pour promouvoir cette connerie ? Non mais ça pas ? Si vraiment l'État veut dépenser 200 millions qu'il les utilise pour soigner l'addiction aux jeux, au moins, ce sera utile.

    N'importe quoi ! On est vraiment gouverné par des charlots !

  • Jour faste pour mon observatoire des bourdons

    bourdonpierre.jpgLa journée de mercredi a été une belle journée. Je suis revenu dans la grande allée aménagée en square où j'avais observé mes premiers bourdons, aux alentours de 14h00. L'allée est en fait aménagée au-dessus d'une voie ferrée de RER. J'entre donc dans le square avec mon aîné, cette fois muni d'un appareil-photo. Premiers massifs, rien. Soudain, alors que nous scrutons les fleurs sur lesquels nous avions vu nos bourdons des jardins, le dimanche précédent, que vois-je ? Un énorme bombinus, gras à souhait, bombinant et butinant à coeur joie. Alors celui-là, y'a pas de souci, il était bien nourri. Un bon bestiau. Je jette un oeil de près, et là, la joie : une espèce que je n'avais pas encore observée : un bombinus lapidarius de toute beauté (bourdon des pierres) aisément identifiable avec son rouge-orangé à l'arrière de l'abdomen. Y'a un truc qui m'étonne : les reines, est-ce que ça butine ? Parce que vu la taille, il aurait été logique que ce soit une reine, et pas seulement une ouvrière, ce que nous avons vu, mon fiston et moi. Je lis dans wikipedia que la période de vol est d'avril à octobre. Ouf, trois semaines de plus et c'était râpé !

    bourdondesbois.jpgNous continuons donc nos investigations, et là, nouveau coup de pot : un bombus des bois (bombus lucorum). Reconnaissable à ses cercles concentriques blancs. Tiens, il n'est pas commode à distinguer du bombus terrestris. Je me suis posé la question, mais d'après mon pattern, il n'y avait pas de doute, parce que pour autant que je m'en souvienne, le bourdon terrestre est de couleur plus sombre et plus noire.

    Nous avons fini en longeant tout le jardin par croiser en plus de nos neuf bourdons des champs deux bourdons des jardins. Mais, comme nous regardions tout ce qui volait autour de nous, nous avons repéré autre chose de magnifique :

    paondejour.jpgUn paon de jour ! Trop beau ce papillon. Curieux, d'après wikipedia, ils ne sont plus trop actifs à cette période de l'année. On a donc eu de la chance. Nous avons aussi vu un petit papillon jaune, mais je ne suis pas certain de son espèce, en dépit du pattern du Muséum d'histoire naturelle que j'ai consulté après, et je ne m'avance donc pas. Oui, au fait, parce que le Muséum d'histoire naturelle propose aussi d'observer des papillons et fournit une plance très complète.

  • Il faut rallumer les lumières de l'école

    Communiqué de la Commission Éducation Nationale du MoDem en avant-première chez l'hérétique...


    Après la cagnotte à 10 000 € pour récompenser l’assiduité des élèves, c’est maintenant le thème de la sécurité qui devient prétexte à une mesure choc.
    La Commission Nationale Education et le Mouvement Démocrate dénoncent cette nouvelle dérive qu’on inflige aux valeurs de l’école de la république.
    En instaurant des brigades d’intervention dites « équipe mobile de sécurité » ou en envisageant le développement de la vidéosurveillance, c’est une vision sécuritaire de l’école qui domine.
    Le problème de la violence à l’école ne se résoudra pas en ajoutant des vigiles.
    Quelle société promet-on à nos jeunes quand la violence et ses attributs prennent le dessus ?
    La violence et la délinquance, prétextes malsains aux mesures gouvernementales, doivent être exclues de l’enceinte scolaire.
    Mais la solution présentée est tout autant porteuse de violence : démonstration en uniforme, externe à l’équipe éducative, elle valorise une agressivité institutionnalisée qui ne saurait résoudre les problèmes.
    Ce n’est pas la bonne façon de parler aux jeunes. Ce n’est pas le bon niveau de réponse.
    S’il est un espace à préserver c’est l’enceinte scolaire, lieu d’apprentissage des savoirs et compétences autant que du vivre ensemble.
    L’école a besoin d’enseignants, d’éducateurs, d’assistants d’éducation et d’aides à la gestion des conflits au cœur des équipes éducatives. Le surveillant de vie scolaire remplissait ce rôle avec une relation aux élèves bien meilleure que celle qu'on nous propose. L’embauche de 500 personnes devant constituer des brigades d’intervention mobiles allant de collèges en lycées, est un gadget ; pire une illusion sécuritaire néfaste pour nos écoles ; voire une provocation : quand les enseignants dénoncent les suppressions de poste et l’affaiblissement des moyens éducatifs, on peut s’étonner et dénoncer un projet répressif plus qu’éducatif.
    Hormis les problèmes de délinquance qui sont du ressort de la police et pour lesquels les chefs d’établissement connaissent les procédures à suivre, l’expérience montre que la solution aux problèmes de violence à l’école (comme l’amélioration des relations enseignants/élèves) se construit au sein des établissements, en équipe, avec la communauté éducative, avec les parents, par l’instauration d’un climat propice aux apprentissages. Celui-ci dépend de l’offre éducative et culturelle et des moyens que notre institution met en place pour soutenir la seule autorité qui vaille: celle des professeurs et du personnel de direction.
    Brigades, vidéosurveillance, portiques de sécurité,…, sont autant de façon de "regarder ailleurs" : une vraie politique de sécurité s'attaque à la source de la violence et aux conditions de vie dans les quartiers. Ghettoïsation, manque de lien social, sentiment de non-reconnaissance, politique d'urbanisme… sont les vrais défis. Plutôt que se refermer sur elle-même, l'école doit pouvoir rayonner et diffuser du savoir et de la culture ; gagner la jeunesse !
    C’est aussi par les signes qu’une société et ses décideurs donnent à ses jeunes, qu’on valorise ou non un espace qui leur est dédié et dans lequel on souhaite les voir s’épanouir.
    Il n’est pas bon de brouiller le message de la mission de l’école par de telles solutions qui désaxent le propos de l’éducation nationale et de ses établissements.

  • Le mauvais procès fait à Frédéric Mitterrand

    Je n'ai aucune forme de sympathie pour Frédéric Mitterrand, et son soutien imbécile et déshonorant à Polanski m'a par exemple révulsé. En revanche, il ne faut pas faire de faux procès pour autant à ce dernier. Son livre est très clair : ce qu'il appelle "garçons", ce sont de jeunes hommes, pas de jeunes garçons. Il évoque d'ailleurs les maquereaux qui tentent de l'aiguiller vers de jeunes garçons et qui se heurtent à un refus systématique de sa part. Il ne fait pas davantage l'apologie du tourisme sexuel, contrairement à ce qu'on a pu lire sur la Toile, mais soulage plutôt sa conscience de tous les vices qui l'ont souillée. La vérité tient en ces quelques mots :

    Je m'arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, je casse le marché pour étouffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets du sentiment partout, je n'arrête pas d'y penser mais cela ne m'empêche pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément.

    Ce n'est certes pas glorieux, mais pas plus qu'un homme qui fréquenterait des prostituées de nos lattitudes. Bref, je n'aime pas les procès en sorcellerie quand ils ne sont pas justifiés. Et là, très clairement, il y en a un. Voilà, pas de quoi casser trois pattes à un canard. J'ai vu et lu des choses bien pires chez des auteurs qui légitimaient des choses bien plus graves. Marine Le pen qui était sans doute à l'affût d'un "coup médiatique" serait bien inspirée de lire ce dont elle parle avant de balancer des insinuations tordues.

    Ce que l'on peut dire, en revanche, c'est qu'il est difficile d'avoir nommé au Ministère de la Culture un homme qui s'est essayé au tourisme sexuel en Thaïlande alors que la France est censée lutter au plus haut niveau contre ce fléau. Rien, néanmoins, ne laisse penser dans le roman de Mitterrand qu'il approuve le tourisme sexuel. Il expose simplement ce qu'il a ressenti. C'est un témoignage cru des vices d'un people. Voilà ce que je retiens de son ouvrage. Je ne dis pas que cela ne me choque pas, mais de là à en faire un pataquès...

  • L'homme de la rue

    Je suis avec attention la législative partielle des Yvelines dont le premier tour aura lieu dimanche prochain. J'ai trouvé sur le site de Richard Bertrand, le candidat du MoDem, cette phrase très juste à propos de la peopolisation de la politique, et notamment la venue de David Douillet dans la circonscription :

    Douillet, Aubry, Pecresse, Badinter, Joly, Lipietz, Hamon, Melenchon .... Dans quel film jouent l'UMP, le PS, EUROPE ECOLOGIE et LE FRONT DE GAUCHE ? Pourquoi ont-ils besoin de parachuter des candidats venus d'ailleurs et de demander des soutiens de personnalités politiques nationales ? N'ont ils pas un ancrage local suffisamment fort pour avoir besoin d'être en permanence soutenus par d'autres ? Je pourrais demander à "Bayrou, Lepage, Kahn, Benhamias ou De Sarnez" de venir me soutenir mais les électeurs ne sont pas dupes. Ils ont besoin d'être en contact avec des élus de terrain qui sont là avant, pendant et après les élections. Le meilleur des soutiens pour un candidat c'est celui de l'homme de la rue. Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des "gogos" incapables de voter sans le label "vu à la télé".

    Rien à ajouter. C'est totalement vrai, et j'aime bien cette indépendance d'esprit.

  • Et les TPE, Sarko ?

    Il y a parfois des témoignages pour lesquels tout commentaire serait inutile. Christophe Ginisty remarquait avec justesse, tout récemment, que le plan de Nicolas Sarkozy pour les PME passait à côté de l'essentiel : il observait, notamment, que l'on associe presque mécaniquement (Pavlov ?) PME, innovation et financement de l'innovation. S'il s'agit d'aider les entreprises en difficulté, il est évident que sélectionner celles qui sont éligibles par leur propension à innover, revient à laisser de côté toutes les petites entreprises ordinaires qui ont un problème, in fine, assez simple : la trésorerie.

    Il y a dans les commentaires, un témoignage édifiant d'une militante MoDem qui est chef d'entreprise d'une TPE, juju41. Je le reproduis intégralement ici :

    et les TPE? tout le monde s'en fout...
    j'en sais quelque chose, puisque de 8 salariés, nous sommes passés à 5, avec les ennuis financiers qui vont avec... parce que lorsqu'on licencie pour raison économique, 3 personnes , c'est un licenciement collectif, donc convention de reconversion, départ immédiat des salariés sans effectuer leur préavis, et les 2 mois correspondant au préavis, payés charges comprises au Pôle Emploi.. je vous laisse imaginer ce que ça représente pour une TPE artisanale qui doit sortir l'équivalent de 20 000 euros pour 3 salariés, sans avoir facturé quoique ce soit qui corresponde à ce travail... et que le carnet de commande est bien bas.. La trésorerie étant forcément limitée, on n'a plus qu'à renflouer la boite avec nos biens propres..pour éviter de couler, et d'envoyer 5 autres personnes au chomage, et nous au RMI à 55 ans...voilà ce que c'est que la réalité des TPE, dont sarko se fout comme de sa première rollex...quand à la banque elle nous tolère un découvert de 30 000 euros.. et faut se démerder avec ça... ça en fait des nuits de cauchemards..et on ne voit pas le bout.. on renfoue encore et encore avec nos économies, on finira sur la paille , si ça continue..au bout de 35 ans de travail acharné et passionnant, on a quelques envies de meurtres, et le dégout au bord des lèvres...

    il y en a combien comme nous qui ont fait marcher la machine économique durant des années, honnêtement, en payant bien leurs salariés, en payant des impots assez consistants,sans rechigner et sans en mettre à gauche à l'étranger,et qui aujourd'hui crèvent en silence...

    Ras le bol
    !!!!

    L'État a bien consenti des prêts aux banques : pourquoi ce plan de permettrait-il pas de garantir des facilités de trésorerie aux PME tant que les temps sont durs ? Voilà qui serait bien plus utile. Je pense que le gouvernement et Nicolas Sarkozy devraient être davantage à l'écoute du tissu entrepreneurial, si cher au MoDem, au demeurant. Il y a avec le billet de Christophe Ginisty et le témoignage de juju41 l'avis de deux chefs d'entreprise. Cela vaut le coup qu'on les écoute, non ? Ensuite, il ne faut pas oublier l'autre côté de la chaîne, à preuve, cette fois, un autre témoignage d'un militant MoDem, Fred LN (qui tient un blog) qui déclare : Je crois lire ce qui arrive a mon principal client (et débiteur...).

    Et moi, je m'arrête évidemment sur le mot "débiteur". Il est symptômatique du cercle vicieux dans lequel toute une branche de l'activité économique risque de rentrer en plongeant dans le marasme.

    Des solutions existent, et Démocratix (blogueur lui aussi) en propose une qui me semble censée : une société d'affacturage sur le modèle de la COFACE !

    Et pourquoi ne pas imaginer en temps de crise, un cautionnement de certaines sociétés d'affacturage par l'Etat? Pour couvrir le rachat de certaines créances à un niveau de risque un peu plus élevé (sans aller trop loin toutefois) que ce que des institutions privées sont prêtes à faire. Après tout, c'est déjà ce qui se passe avec la Coface pour l'export, et l'Etat n'a aucun intérêt à voir des entreprises chuter les unes après les autres par effet de "dominos"...

    Il est loin, désormais, le temps où François Bayrou voulait faire de la France un pays pro-entreprise. Il ne reste de cette période qu'un essartz de Small Business Act à l'européenne toujours pas appliqué. Il y a eu pourtant des propositions du MoDem sur l'entreprise. J'essaierai d'en faire une synthèse très prochainement.

  • Quelques bourdons, enfin !

    bourdonjardin.jpgAh ! enfin des bourdons. Après avoir découvert l'Observatoire des Bourdons, je me suis inscrit sur le site du Muséum d'histoire naturelle, côté Observatoire de la biodiversité des jardins, et j'ai enregistré d'abord la cour de ma copropriété.  Après trois jours de patientes observations, échec total : pas un bourdon, pas une abeille, pas un papillon, nada. C'est tout juste, en fait de volants, si j'ai vu un moucheron, et encore. De désespoir, je me précipite vers le square le plus proche, l'enregistre illico presto et commence de nouvelles observations. Bilan : trois mouches, et bien sûr, pas un bourdon...Désespoir. Il me vient alors soudainement à l'esprit qu'il y a une sorte de longue allée truffée de massifs de fleurs à proximité de ma rue. J'y retourne donc avec mes fistons, et là, le bonheur : on a vu trois bourdons des jardins (y'a plus qu'à planter des haricots !) et deux bourdons des champs (après un certain temps). Eh bien sûr, une bonne trentaine d'abeilles au moins sinon plus. D'ailleurs, là où il y a des abeilles qui butinent, vous avez de bonnes chances de trouver des bourdons. Pas évident de les identifier avec le pattern, d'autant que je ne suis pas très observateur, mais, a priori, on ne s'est pas trompé. Le bonheur de voir bombiner et butiner nos sympathiques Bombini...est-ce que ce n'est pas simple, le bonheur, parfois ? C'est marrant, dans mon souvenir, c'était beaucoup plus gros, les bourdons. Ce n'est pas facile à identifier ces bestioles.

    bourdonchamps.jpgPar exemple, pour mon bourdon des champs, je me suis demandé si ce n'était pas plutôt un coucou des champs, mais après réflexion et concertation avec mes fistons, il n'était pas exclusivement jaune, et j'ai donc tranché pour un bourdon des champs. Oh, mais au fait, tilt : je sais pourquoi je n'aurais jamais du hésiter ! Ça ne peut pas être un coucou ! les bourdons que j'ai vus butinaient, or, le coucou des champs ne butine pas ! Ben voilà, je viens de trouver ma preuve définitive en écrivant mon billet.

    Pour information, l'observatoire des jardins étudie aussi les papillons et les escargots. Pour les bourdons, cela finit à la fin du mois d'octobre. Pour les escargots, en revanche, je crois que c'est en cours de comptage. Bon, moi, tant que l'on ne me demande pas de compter les cloportes ou les cafards (ou les frelons => à ce sujet, attention, le frelon asiatique vient d'arriver en île de France !!!), tout m'intéresse. Accessoirement, pour ceux que la pédagogie Montessori intéresserait, elle recommande, entre 7 et 12 ans, d'observer la nature pour développer l'esprit des enfants. Moi, je trouve que ces observations sont sympas en soi, mais si vous avez des enfants, ou que vous êtes instituteur et que vous cherchez une activité qui passionnera les petits, qui sera utile, et le tour pour pas un kopeck, le décompte des bourdons, des escargots ou des papillons est pour vous. On peut même en profiter pour faire des mathématiques ensuite en additionnant les bourdons de chaque espèce.

    Si j'en revois des bourdons, avec l'hiver qui approche, cela n'a rien d'une évidence, cette fois, je me munis de mon appareil-photo et je prends des photos.

     

  • ça chauffe en Égypte pour le voile intégral !

    J'ai bien l'impression que le voile intégral, le fameux niqab, commence à énerver même les musulmans les plus traditionnalistes. Je viens de trouver l'info (explosive !) sur le blog du journaliste Patrice de Plunkett et j'ai vu en effet la dépêche afp. Je cite un extrait des plus significatifs :

    Le cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui effectuait samedi une tournée dans des lycées dépendant d'Al-Azhar, pour s'assurer de l'application des mesures anti-grippe H1N1. Dans un lycée pour jeunes filles de Madinet Nasr, en banlieue du Caire, le cheikh "a été surpris (...) de voir l'une des collégiennes en niqab alors qu'elle était en cours", selon le journal. Il s'est alors "emporté" et lui a demandé d'enlever son voile, affirmant: "le niqab n'est qu'une tradition, il n'a pas de lien avec la religion ni de près ni de loin". L'adolescente a dû ôter le voile cachant son visage, même si l'une des enseignantes présentes a pris sa défense en affirmant que la jeune fille enlevait d'ordinaire son voile au sein de cet établissement non mixte et ne l'avait remis qu'en voyant arriver le cheikh. L'imam a réagi en demandant à la collégienne de ne plus jamais porter le niqab, affirmant en outre être déterminé à interdire officiellement à toute personne portant le niqab d'entrer dans les lycées dépendant d'Al-Azhar, d'après Al-Masri Al-Yom. Par ailleurs, toujours selon le journal, le ministre de l'Enseignement supérieur Hani Helal a décidé d'interdire l'accès des cités universitaires aux étudiantes portant le niqab.

    Il faut bien comprendre que l'Université Al-Azhar, c'est le Vatican pour l'Islam sunnite, ou, au moins, l'équivalent de la Sorbonne en théologie au Moyen-âge ! L'information est énorme ! C'est une institution hyper-traditionnaliste, en principe. Franchement, je n'en reviens pas. En tout cas, c'est une bonne nouvelle pour l'Islam modéré en France, car il pourra désormais s'appuyer sur un édit d'une autorité religieuse reconnue en terre d'Islam. Bien sûr, là-bas, les fondamentalistes ont beuglé, mais ils ne peuvent pas l'ouvrir trop fort, vu l'origine de l'interdiction. Al-Azhar a été construite un peu avant l'an mil, c'est vraiment la plus prestigieuse. Et le Cheikh qui s'est énervé, ce n'est pas n'importe qui : c'est le Recteur de l'Université en personne, Mohamed Tantawi.

    L'ouverture de l'individu a ses limites assez vite trouvées : il a édicté une fatwa de mort contre un Égyptien musulman qui avait eu le tort à ses yeux de se convertir au christianisme. Ne soyons ni dupes et ne bêlons pas en coeur. Ce n'est qu'un petit pas, au regard des défaillances du droit en Égypte...