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  • Gleeden, Eden de l'adultère !

    Y'en a, j'vous jure, s'ils n'existaient pas, faudrait les inventer. Je sais que tout se vend, mais l'idée de mettre en place le premier marché de l'adultère, il fallait y penser. Vous allez me dire que je suis un salaud, mais très franchement, c'est une pensée (celle de monter un site consacré spécifiquement aux rencontres adultères) qui m'a traversé l'esprit par le passé. Mais, faute de temps, de compétences techniques, de fonds et surtout d'audace, l'idée n'a jamais dépassé le stade du songe fugitif. Ce dont l'hérétique rêvait, Gleeden l'a fait. Avec un concept comme le leur, pas besoin de se payer une campagne de pub, elle va se faire toute seule. Même le titre est pensé, bien évidemment : il n'aura échappé à personne qu'il y a Eden dans Gleeden. Un concept religieux, au demeurant et pas vraiment sulfureux.

    J'ai lu la FAQ de Gleeden, et à vrai, dire, il y a tout de même quelques points qui m'interpellent : on y trouve quelques prudes recommandations sur les photos susceptibles d'atterrir sur la plate-forme. Ah... Ah bon ? Mais qu'est-ce qui empêche un conjoint ou une conjointe de s'inscrire faussement, ou même pire, un maître-chanteur, de récupérer l'air de rien des données et des coordonnées sur un usager et de le faire chanter ensuite ? Je suis un tantinet sceptique sur la confidentialité d'une plate-forme qui voudrait s'adresser à ceux qui souhaitent folâtrer en toute quiétude.

    Cela dit, les concepteurs de la palte-forme sont prévoyants, jugez-en plutôt en lisant le point III, 11 :-DDDDDD

    Le bouton STOP ! (en haut à droite de l’interface) permet dans un moment de panique de sortir en vitesse de l’interface du site. Vous pouvez retourner ultérieurement sur le site sans que les crédits aient été comptabilisés si vous aviez démarré un section de chat. Vous pouvez choisir dans quel site web vous voulez être « expédié » quand vous tapez sur STOP! Vous avez la possibilité de choisir la page vers laquelle vous souhaitez être dirigé(e). Dans la section Mon profil – Mon compte.

    Mort de rire quand j'ai lu ça :-DDDDD Tiens, puisque je suis sympa, je suggère également aux utilisateurs de naviguer sur ce site avec le logiciel Chrome et de choisir une fenêtre de navigation privée. Chrome plante rarement, est léger, et avec la fenêtre de navigation privée, pas de traces sur l'ordinateur :-)

    En tout cas, j'attends en la savourant par avance la levée de boucliers qui ne devrait en principe pas tarder :-) C'est curieux, d'ailleurs, ce site me rappelle drôlement faismesdevoirs.com qui a finalement renoncé à ouvrir. Et apparemment, je ne suis pas le seul à m'être fait la réflexion...

     

  • Grand Paris : Marielle de Sarnez renvoie Christian Blanc dans les cordes !

    Marielle de Sarnez, Conseillère de Paris, est intervenue le mardi 29 septembre, dans le cadre du débat sur le projet du Grand Paris.

    «Monsieur le Maire, chers collègues,

    Ce projet de loi est préoccupant sur la forme comme sur le fond.

    Il ne répond pas aux attentes des parisiens et à celles des franciliens. Attentes d'une augmentation de l'offre de logements grâce à la mutualisation ; attentes d'une amélioration qualitative des transports existants ; attentes d'une plus grande solidarité entre les territoires et d'une remise à plat des inégalités sociales et fiscales ; attentes d'une meilleure qualité de vie environnementale, d'un urbanisme plus durable, plus humain ; attentes enfin d'une simplification administrative et institutionnelle, pour qu'enfin nos concitoyens s'y retrouvent et sachent qui fait quoi : rien de tout cela n'est pris en compte. Bien au contraire.

    L’Etat décide, tout seul, d’un projet de métro qui ne répond ni à l’esprit de sobriété ni à l’esprit de proximité que nos concitoyens sont en droit d’attendre des pouvoirs publics.

    L’Etat crée une structure de plus, la Société du Grand Paris, où ses représentants seront majoritaires, et qui héritera des recettes qui auraient dû financer les projets actuels de transports.

    L’Etat emprunte. Plus de 20 milliards d’euros. Un emprunt de plus au moment où les finances publiques sont exsangues. Et qui paiera ? Le contribuable qui verra augmenter le prix du transport, alors que l’ont devrait, au contraire, aller vers des transports propres à tarifs incitatifs.

    L’Etat décrète.

    Le tracé du réseau du Grand Paris, l’emprise du projet « transports », le périmètre autour des gares, autant de questions fondamentales, qui feront l’objet de décrets en Conseil d’Etat.

    Et enfin l’Etat préempte. Il exercera son droit de préemption sur environ 35 000 hectares. Les ressources émanant de ces zones seront affectées à la Société du Grand Paris et échapperont donc complètement aux communes, ce qui, je pense, porte atteinte au principe constitutionnel de libre administration et d’autonomie financière des collectivités locales.

    Ce n’est pas seulement une recentralisation. C’est la négation d’une société dans laquelle élus, associations, citoyens, sont là pour exercer leurs responsabilité, aidés et soutenus en cela par l’Etat. Un Etat respectueux de tous ceux qui le constituent.»

  • Et les bourdons ?

    800px-Apinae_Bombus_pascuorum.jpgDepuis quelque temps, on parle des abeilles (et tant mieux !) car leur effectif s'effondre dans les campagnes. Mais il y a un autre pollinisateur que l'on oublie, et pourtant il accomplit le même travail que l'abeille, c'est le bourdon ! J'ai découvert grâce à l'observatoire des bourdons qu'il existait bien plus d'espèces que je ne l'imaginais en France et en Europe. L'observatoire des bourdons organise pour l'année à venir une session d'observation et de décompte des bourdons. Tout le monde peut y participer à condition de respecter un protocole et de remplir des fiches (disponibles sur le site). Le moindre espace fleuri est une opportunité de compter ces sympathiques insectes. Un bac à fleur en ville suffit, dès lors qu'ils y viennent butiner. En naviguant sur le site, j'ai appris plein de choses sur ces petites bêtes : il existe par exemple un bourdon coucou ! Oui, il vient tuer la reine bourdon, et prend sa place, où il pond ses oeufs et les larves qui naissent quelque temps après, bâffrent toutes les provisions. Un détail, au fait sur les bourdons : même s'il faut vraiment les chercher pour qu'ils le fassent, si ce sont des femelles, ils peuvent piquer. Mais bon, globalement, ce sont des insectes tranquilles au possible.

    En tout cas, la proposition du Museum d'histoire naturelle est alléchante : c'est une occasion d'être utile, d'amuser ses petits et de découvrir la bio-diversité. Quelle bestiole rigolote, tout de même quand j'y pense : même son nom latin me fait rire. Ils appartiennent à la grande famille des «Bombi» qui regroupent aussi les abeilles, et à la sous-catégorie des «Bombini» de la tribu Bombinae. Ça, c'est clair, il y a une relation entre le nom de la bestiole et le bruit qu'elle produit :-D

  • Souviens-toi du Titanic !

    J'ai déjà appelé sur ce blog à bien distinguer banques de dépôts et banques d'affaires. Rien d'original, d'autres l'ont fait avant moi, et, sous l'influence de Jean Peyrelevade, c'est une position maintes fois exprimées par le MoDem, désormais. Mais  François Bayrou, qui la sens de le formule et de l'image, m'a tout récemment fait rire :

    Concernant le sommet du G20 et les volontés exprimées de moraliser le capitalisme, le député des Pyrénées-Atlantiques a affirmé : "l'essence du capitalisme est d'être amoral. Je ne dis même pas immoral : amoral". "C'est fait pour faire de l'argent pour ceux qui ont de l'argent. La morale a peu de choses à voir", pour François Bayrou. "Le combat qu'on est en train de livrer, puisqu'on parle du G20, sur les bonus des traders, est un combat largement de diversion. Le problème du capitalisme, c'est pas les traders, c'est le système qui fait que ce qui devrait être protégé --les dépôts des épargnants-- est mis dans des risques excessifs", a-t-il ajouté. "Il faut séparer les activités de banque de dépôt, de protection des épargnants, de financement de l'économie, du risque insensé de jeu, de casino", a-t-il poursuivi. "Si vous faites ça, vous avez un système de cloisons étanches", a rappelé le Président du Mouvement Démocrate, en relevant que le naufrage du Titanic était dû à la non-étanchéité de ses différentes parties.

    Tout en étant d'accord sur le principe, je demeure prudent sur l'application : les mouvements boursiers ne se limitent pas à des tours de roulette russe, et il y a une imbrication plus forte qu'on le pense entre les dépôts, pour les banques d'affaires, et leurs prises de risque. On peut le déplorer, mais ce sont aussi les confortables matelas que constituent les dépôts qui leur permettent de financer de temps à autre des activités risquées. Le tout est de définir des normes prudentielles. Une séparation radicale pourrait aboutir à une chute non moins radicale de leur activité et entraîner par ricochets successifs de fortes contractions de la croissance économique.

  • Kouchner, Mitterrand, démissions !

    Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand couvrent d'opprobre la France en demandant la libération de Roman Polanski. Que cela signifie-t-il ? Cela veut dire qu'on dispose d'une immunité quand on est oscarisé jusqu'à la moëlle ? Cela veut dire qu'on est au-dessus des lois quand on est le pote du landernau politico-médiatique ? Et quel silence de nos élites ! Il y a eu enfin une réaction en provenance de Daniel Cohn-Bendit, qui a estimé, à raison, qu'il y avait tout de même un problème de justice dans cette affaire.

    Sur le fond, d'ailleurs, le plus logique serait que le monde politique ne s'en mêle pas et laisse la justice suivre son cours. Mais il est vrai qu'en France, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant, et qu'on a l'habitude de révoquer à volonté les magistrats. Pas en Amérique. S'il y a bien un pays où la justice est indépendante, c'est bien ce pays. Alors, certes, elle y fait souvent mal son boulot, je ne compte pas le nombre d'enquêtes bâclées et d'erreurs judiciaires, mais elle a ce mérite de considérer que tout citoyen est égal devant la loi. Et ça, je peux vous garantir que les Américains, ils y tiennent : vous pouvez vous appeler Monsieur Star-system, là-bas, ils s'en foutent : si vous devez faire 350 ans de prison parce que vous êtes coupable, vous les ferez.

    Je trouve encore plus incroyable et grotesque que le parti majoritaire en France, l'UMP, se permette un communiqué officiel sur ce sujet. Mais on vit où, là ? Je ne parle même pas de la définition de l'inacceptable de Costa Gavras, jugeant plus inacceptable l'arrestation d'un Polanski en fuite et accusé de viol que les faits eux-mêmes. Pas grave : elle avait l'air d'avoir 25 ans, selon Gavras. Bien sûr. Bien sûr, cela justifie la drogue, le champagne et l'abus sexuel...

    Le show biz et les people ne se sentent plus dans le monde entier : ils se croient tout permis, à l'abri des lois et du commun des mortels. Et Sarkozy qui suit "attentivement" ce dossier. Mais il n'a rien à suivre, nom de D... cela ne le regarde pas. Pas son job. Il ferait mieux de s'occuper des problèmes des gens, pas des petits soucis des people épinglés par la justice américaine pour leur forfait. J'hallucine quand j'entends de la bouche de Harvey Weinstein, grand producteur à Hollywood, les propos suivants :

    « Avec le directeur du festival de Cannes, nous appelons tous les cinéastes américains à faire du lobbying contre cette décision. Polanski a payé, il a fait son temps. Un contrat a été passé, et le juge a outrepassé ce contrat. Moi même j’enverrai un mail a chaque personne que je connais. Et nous avons le soutien de Nicolas Sarkozy ». J'espère bien qu'il va démentir !

    Aujourd'hui, franchement, j'ai la haine. Une vraie haine. Si je pouvais beugler "pendons-les, pendons-les tous", je le ferai. A la far west, tiens...

  • La BNP rembourse, l'État va se faire du pognon !

    Et paf ! Tiens, qu'est-ce que j'ai dit et défendu à longueur de jours, sur ce blog, à propos des emprunts des grandes banques à l'État ? J'ai toujours dit que c'était une bonne affaire pour l'État et absolument pas un don comme le laissaient supposer divers responsables politiques (dont ceux du MoDem, malheureusement, qui dans cette histoire ont manqué de hauteur de vue).

    Donc, la BNP va rembourser en octobre à l'État les 5.1 milliards d'euros que le gouvernement avait souscrit sous forme de préférences. Avec les intérêts calculés sur 7 mois, s'il vous plaît, soit un bonus de 226 millions d'euros. Et encore, c'est du remboursement anticipé, donc le bénéfice final est moindre qu'attendu. Les autres banques vont payer plus, comparativement, si elles attendent. D'après Baudoin Prot, le PDG de la BNP, le contexte pour rembourser est favorable. De toutes façons, plus les banques tardent, plus elles paient. Ce n'est donc pas de leur intérêt.

    BNP s'apprête à vendre des actions à 40 euros (30% de décote) pour son augmentation de capital. Y'a bon l'action à 40 euros, j'achète, moi !!! Il y en a pour tout le monde, si j'ai bien lu, BNP émet 497.284 actions !

    Bon, il faut aussi dire qu'il y a une relation avec les décisions du G20 qui a décidé que les banques devaient augmenter leurs fonds propres...

  • L'absurde management de France Telecom

    Je viens de prendre connaissance de la manière dont France Telecom gère la carrière de ses cadres grâce à un article du Parisien. Mutation forcée tous les trois ans. Je commence à comprendre pourquoi c'est le bordell, là-bas, quand on essaie de faire appel aux différents services.

    Il y a un truc de base que France Telecom (mais ce n'est dans doute pas la seule entreprise dans ce cas) semble tout à fait ignorer : je n'en connais pas le terme technique, mais moi, je l'appelle "mémoire de l'entreprise". L'esprit d'une entreprise se constitue en partie par l'image qu'elle renvoie, en externe, mais aussi, par les souvenirs qu'en ont ceux qui y travaillent et par la somme d'information qu'ils détiennent. Une gestion intelligente de cette mémoire diverse et divisée, c'est de faire en sorte qu'elle soit efficiente là où est affectée. Ainsi, dans chaque service, quelques personnes établies peuvent apporter un soutien précieux aux débutants ou débloquer une situation grippée grâce à l'expérience et aux connaissances accumulées. C'est particulièrement le rôle des cadres. Ceci ne signifie pas qu'il faut les laisser à vie dans leur poste, car le danger qui guette, alors, c'est l'ennui (mais pas nécessairement la routine), mais qu'il faut au moins leur laisser le temps de constituer cette mémoire efficace et bien considérer l'impact d'un changement de poste, comparable à un effacement de données sur un disque dur, ou du moins, à une réallocation complètement ubuesque.

    Et ce qui me frappe, dans tous les cas de suicide qui se sont produits à France Telecom, c'est justement l'écart grandissant entre  les compétences des cadres mutés et ce qui en était attendu dans un métier parfois complètement différent.

    Pour finir, tout n'est pas non plus à jeter dans les méthodes de France Telecom : l'entreprise a parallèlement une gestion de l'intéressement plutôt généreuse, mais l'argent ne peut être le seul moteur d'une organisation efficace. Olivier Barberot, le Directeur des ressources humaines du groupe, a du pain sur la planche, je crois...Il veut former les 20 000 managers du groupe, paraît-il : et si France Telecom lui assignait un "objectif sur le plateau" ?

    Cela dit, sans vouloir soulever à nouveau un lièvre, je me demande parfois dans quelle mesure l'application des 35 heures dans les entreprises n'a pas généré un surcroît de travail et surtout de demande de productivité. Je relisais le compte-rendu d'une table ronde à laquelle Olivier Barberot avait justement participé en 2001, alors qu'il était DRH de Thomson et voici ce qu'il disait :

    Nous avons cinq centres de recherche dans le monde, les deux plus importants sont situés à Rennes, où les chercheurs sont aux 35 heures, et à Indianapolis, où l'on travaille 40 heures. Donc, un chercheur français doit produire plus et plus vite qu'un chercheur américain. Il y arrive souvent. C'est dire l'exigence posée par les 35 heures. Il en va de même dans nos usines, l'une étant située en Pologne et l'autre à Angers.

    Je ne cherche pas à faire porter le chapeau aux 35 heures dans ces cas de suicide (le déplacement triennal est une aberration) mais je trouve ce propos, datant de 2001, symptômatique. On a pris alors l'habitude de pressuriser les cadres au-delà de ce que permettait le sens commun. Au passage, Barberot observait lors de cette même table ronde, contrairement à une idée reçue, que le dialogue social existait en France et que les conflits sociaux étaient bien plus durs aux USA.

     

     

  • L'étrange victoire d'Angela Merkel

    Je suis étonné des titres que je lis : j'apprends qu'Angela Merkel a remporté les élections en Allemagne, mais que la CDU, son parti, réalise son pire score depuis 60 ans, c'est à dire la création de l'Allemagne moderne, en somme... Il me semble que la vraie victoire, là-bas, ce serait plutôt celle des libéraux-démocrates du FDP, qui réalisent avec 14.6% un score historique. Florian Chiron, MoDem en France, mais Grünen en Allemagne, a évoqué à plusieurs reprises ce parti sur son blog. Et il n'est pas tendre avec.

    Les libéraux-démocrates ont un électorat assez proche de celui du MoDem. Il a oscillé entre le centre-gauche et le centre-droit, au fil de son histoire, mais semble désormais, avoir clairement basculé du côté droit. C'est un parti nettement plus libéral que le MoDem. Il y a des libéraux au MoDem, mais le MoDem n'est pas un parti libéral. Il y a des Démocrates au FDP, mais le FDP est d'abord un parti libéral. C'est dans le domaine de l'éducation qu'il partage, je le crois, le plus de points communs avec le MoDem. C'est le seul parti à disposer d'un véritable programme pour la scolarisation de la petite enfance. Il est également très proche du MoDem pour tout ce qui touche les libertés civiles.

    En revanche, dans le domaine économique, et notamment ce qui concerne la conception du service public, de sérieuses divergences existent. Le FDP est favorable à la privatisation d'une grande partie des services publics, à une protection sociale constituée partiellement par capitalisation et à de fortes limitations de la fiscalité tout en faisant de la réduction de la dette un enjeu prioritaire. Son alliance avec la CDU dans de telles circonstances consacre une victoire historique pour ce parti. En effet, les précédentes coalitions n'en avaient fait qu'un partenaire mineur, rarement indispensable. Avec un tiers des voix du bloc majoritaire, ils vont désormais pouvoir peser sur la politique allemande. A suivre, donc...

  • Polanski ? il doit payer son forfait.

    Je ne connaissais pas jusqu'ici les tenants de l'affaire Polanski. Notamment, je pensais qu'il était poursuivi pour détournement de mineure requalifié par la justice en viol. Or, il s'agit bien d'un authentique viol. J'ai pris connaissance du témoignage de Samantha Geimer. Ce salaud lui a fait boire du champagne et l'a droguée. Évidemment, mère de plusieurs enfants et ayant refait sa vie, la victime aimerait bien avoir la paix et vivre normalement. On la comprend. Mais il faut aussi que justice soit rendue. La manière dont toute l'élite soutient et protège Polanski est inadmissible, ignoble et écoeurante. Je rejoins complètement Unhuman, qui a tout de suite réagi avec vigueur. Je m'étais montré circonspect en commentaires chez lui parce que j'ignorais une bonne part de l'affaire. Mais là, aucune hésitation : que justice soit rendue. Les malheurs qu'a connu Polanski ne sont pas une objection recevable dans cette affaire.  Il revient à la justice américaine d'infliger un châtiment qu'elle jugera raisonnable dans cette histoire, mais il n'est pas acceptable que Polanski puisse s'y soustraire du fait du temps qui passe, de sa célébrité et de ses amitiés avec les puissants. J'estime également indigne que le Ministre de la Culture de la France, Frédéric Mitterrand se compromette par des déclarations intempestives dans cette affaire. Les élites devraient prendre le temps de la réflexion : c'est le mépris répété du petit peuple qui finit par produire des fractures irréversibles dans le corps social.

  • Diogène, les Athéniens et le MoDem

    Tiens, entre deux lectures instructives, je feuillette de temps à autre une vie de Diogène, ce philosophe d'Athènes célèbre qui passait le plus clair de son temps dans un tonneau (la légende a un peu exagéré, d'ailleurs, à ce sujet). C'est fou ce que sa vie regorge d'anecdotes plus amusantes les unes que les autres.

    Un jour, il décide d'évoque les choses les plus sérieuses sur la place publique d'Athènes et évoque les sujets les plus sérieux. Constatant que personne ne l'écoute, il change son fusil d'épaule et se met à roucouler et imiter les cris d'oiseaux les plus incongrus. Surpris, les passants s'arrêtent, lui prêtent leur attention, et voilà bientôt un attroupement autour de notre homme. Il apostropha alors les badauds en termes assez peu fleuris, leur reprochant de se presser pour des sottises plutôt que d'écouter des propos sensés.

    Ainsi va l'humanité, s'écharpant pour les choses de peu, mais peu soucieuse des choses sérieuses. Qu'en pensez-vous, amis du MoDem ?

    A défaut, pour recouvrer la bonne humeur et le rire qu'on dit sains pour l'homme, je vous recommande vivement, amis, les Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres par Diogène Laërce, et précisément la vie de Diogène. Il existe une édition à un prix abordable chez Garnier-Flammarion.