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  • Frais bancaires indus, ça suffit !

    rochefort1.jpgMeglena Kuneva, commissaire européenne responsable de la Protection des consommateurs, présente mardi 22 septembre 2009 un rapport accablant sur les frais bancaires en Europe qui pointe du doigt certains pays dont La France. Cette présentation est réalisée alors que vient d'être publié l'indicateur semestriel de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF qui indique que les plaintes des consommateurs contre les banques françaises sont en nette augmentation : + 15,1% ).

    Robert Rochefort, député européen du Mouvement Démocrate, s'est entretenu jeudi 17 septembre avec Meglena Kuneva la commissaire européenne en charge du droit de consommateurs. Pour Robert Rochefort : « La France figure en Europe, parmi les pays champions en matière d'opacité des frais bancaires. Non seulement, pour certaines banques, nous sommes en présence de frais couteux et incompréhensibles pour leurs clients mais cela va jusqu'à des frais cachés. » 

    « L'existence de ces frais cachés ou de structures de frais très complexes rend bien évidemment les comparaisons de prix d'une banque à l'autre très difficile pour les citoyens, ce qui explique peut-être que seuls 9% des consommateurs dans l'UE aient transféré leur compte courant vers une autre banque ces deux dernières années. »

    L’ancien directeur du CREDOC a dénoncé la « volonté manifeste pour certaines établissements de compenser une partie de leurs pertes par des hausses globales de tarification bancaire avec notamment la création de nouveaux frais comme ceux pour la mise à disposition de chéquier. Le code de conduite volontaire adopté par le secteur bancaire au niveau européen, et qui devrait entrer en application en novembre prochain, est certes un pas dans la bonne direction, mais il semble d'ores et déjà insuffisant. D'autant que les résultats de l'enquête de la Commission tendent à prouver que la situation actuelle en Europe est contraire à l'application correcte du droit des consommateurs européens, en particulier à la directive sur les pratiques commerciales déloyales. Aussi, un débat ouvert sur un renforcement des règles européennes et de leur mise en œuvre effective par les Etats membres semble plus approprié que la simple mise en place d'un code de conduite volontaire par le secteur. »

    « Les frais bancaires sont malheureusement un problème récurrent en France. Je demande au gouvernement français d’agir avec fermeté et de prendre toutes les mesures nécessaires pour inciter les banques à améliorer le traitement des détenteurs de comptes. » a ajouté Robert Rochefort.

  • Le Dernier Carré du MoDem

    Depuis sa création, le MoDem a été secoué par la création de nombreuses tendances, parfois même dissidences. Il y a eu Construire en Mouvement, les Promoteurs, plus récemment le GRID, bref, ce foisonnement d'initiatives, parfois hasardeuses, m'a donné envie d'en propulser une à mon tour. A l'occasion d'une discussion à tête reposée avec Gilles Artigues, ancien député UDF-MoDem, ce dernier constatait que le MoDem avait tout de même une assez forte propension à ressembler à un village gaulois bien connu (ce qui en faisait d'ailleurs le charme à ses yeux)...

    banquet-gaulois-2.gifIl y a des


    moments vraiment


    sympas au


    MoDem...

    bagarre_village_gaulois.gif

    et d'autres


    beaucoup moins ...

    Alors, comme le dit un jour le Général Cambronne, «la Garde meurt, mais ne se rend pas». j'ai décidé de faire mienne sa devise et d'inviter ceux qui le veulent bien à faire chemin avec moi. Et voici quel sera le serment du Dernier Carré, en forme de commandements :

    François comme messie tu reconnaîtras.

    Le MoDem, tu ne conchieras pas.

    La bonne parole tu propageras.

    La chienlit tu n'organiseras pas.

    Les décisions du parti tu respecteras.

    D'être aigri tu te garderas.

    Dans la folie furieuse tu ne verseras pas.

    Au gauchiste tu ne joueras pas.

    Tranquille, l'UDF, tu laisseras.

    A la soupe tu n'iras pas.

    J'en appelle donc aux bonnes volontés et à ceux dont les serments sont trempés dans l'acier afin de ne pas lâcher Bayrou et le MoDem au moment où ils ont le plus besoin d'être soutenus, encouragés et aidés. Ce n'est pas dans les victoires, mais dans l'adversité que l'on reconnaît ses amis. Ne nous leurrons pas : le sort du MoDem est incertain. Beaucoup ont fui un navire qu'ils jugent en perdition, d'autres s'échinent à créer des voies d'eau supplémentaires. Alors, amis du MoDem, prêtons serment et battons-nous jusqu'au dernier pour nos idéaux sans faillir, que l'on puisse lire un jour en passant devant nos tombes :

    «Passant, va dire au MoDem à Sparte qu'ici nous gisons dociles à ses ordres.»

  • Stade Jean Bouin, le MoDem parisien communique !

    En avant-première chez l'hérétique, le communiqué du MoDem parisien à propos du stade Jean Bouin...

    Le Mouvement Démocrate de Paris s'indigne de ce que la municipalité de Paris, en dépit des promesses de Bertrand Delanoë et Pascal Cherki en décembre 2008, entame la reconstruction du stade Jean Bouin sans avoir pris la peine d'aménager au préalable la pelouse d'Auteuil, comme ils s'y étaient engagés. Les élus démocrates avaient fait pourtant de ce préalable une condition sine qua non de leur vote positif. Le Mouvement Démocrate de Paris dénonce la situation indigne faite aux écoles qui utilisaient jusque là le stade Jean Bouin et vont se retrouver déversées dans des conditions intenables pour les enseignants et leurs élèves dans les équipements des 15ème et 17ème arrondissements.
    Dans ces conditions, le Mouvement Démocrate de Paris réclame une remise à plat complète du projet, devenu, entre-temps, excessivement coûteux. En temps de crise, il convient de faire preuve de modestie et de pragmatisme.

    Le Mouvement Démocrate de Paris s'inquiète de la place que la municipalité accorde à la jeunesse à Paris, puisque progressivement, des espaces de loisirs et de détente lui sont retirés. Il rappelle à cet effet qu'il demeure attaché à la préservation du Musée en Herbe, et s'étonne de la suppression de 11 000 m2 au Jardin d'Acclimatation, en plein Bois de Boulogne, prélevés sur une zone de jeux jusque là consacrée aux enfants.

    Pour le Mouvement Démocrate, Marielle de Sarnez, Conseillère de Paris, Béatrice Lecouturier (conseillère du 16ème arrondissement), Armand Hennon,Président du Mouvement Démocrate de Paris.
  • Heures de cours perdues, le double tranchant

    J'ai appris que la FCPE avait ouvert un site pour repérer les endroits où les enseignants ne sont pas remplacés quand ils sont absents. En dépit des dénégations des représentants de cette organisation, il est difficile de ne pas soupçonner une certaine duplicité de leur part. On peut toujours déclarer qu'il ne s'agit que de montrer les conséquences des suppressions de postes, in fine, cela revient à pointer du doigt les absences des enseignants, quelle qu'en soit la cause. Le Figaro, tout en écrivant un article en apparence neutre, a insidieusement mis les pieds dans le plat. Observons bien le bas de l'article et que trouvons-nous ? le titre suivant, renvoyant évidemment vers un autre article : « 45% des instituteurs ont posé un congé maladie l'an dernier». Astucieux, non ? On pointe ainsi innocemment du doigt et l'air de rien toute une profession, sans en avoir l'air.

    Ceci ne signifie pas qu'il n'y a pas d'abus et que la question des remplacements ne mérite pas un traitement sérieux. Mais il y a des manières de le faire, et j'avoue que je n'aime pas trop celle-là...

    Tiens, tout de même, c'est marrant les différences de titres, dans la presse. Le Monde, par exemple, a écrit «un site pour remplacer les enseignants non-remplacés». Il n'y a pas besoin d'être grand clerc en sémantique pour comprendre que la signification n'est pas tout à fait la même...Notez que la plupart des journaux utilisent bien le terme "absence ou absents", ce qui en dit long sur ce que pensent leurs journalistes, sur le fond, des enseignants. Même titre chez Vousnousils. C'est plus fort que soi, on ne se refait pas : quand on pense quelque chose, ça sort malgré soi...

  • Iran, qu'Israël ne commette pas cette folie !

    J'entends et je lis dans la presse spécialisée et informée qu'Israël songe à attaquer les installations nucléaires de l'Iran si Européens et Américains n'obtiennent rien de cette nation d'ici la fin de l'année 2010.

    Israël ne pourrait pas commettre une erreur plus grave que celle-là. Tous les Iraniens se retrouveraient soudés derrière le bouffon Ahmadinejad au moment même où la contestation ne désarme pas en Iran. Cela hypothèquerait durablement toute perspective de libéralisation de ce régime pour longtemps.

    Ensuite, il ne faut pas imaginer que l'Iran ne réagisse pas. Il y aurait au minimum un échange de missiles, et cette attaque convaincrait définitivement le régime iranien de l'absolue nécessité de se doter de l'arme atomique.

    Les pays Arabes avoisinant voient d'un très mauvais oeil l'ennemi  héréditaire perse posséder la bombe et pas eux. Nul doute que plusieurs d'entre eux sont très tentés de franchir le pas. Il pourrait y avoir alors une course à l'armement nucléaire, dans la zone la plus explosive de la planète.

    Une guerre des six jours n'est plus possible : les temps ont changé, le monde n'est plus bipolaire. Il n'y a plus deux blocs pour pouvoir retenir de part et d'autre les impulsions guerrières. La donne stratégique a changé, Israël doit revoir sa politique de défense et de sécurité. Il existe désormais d'autres grands, et l'un d'entre eux, au moins, ne s'assume pas comme grand et encore moins comme gendarme du monde : la Chine. Elle dissémine à tout va la technologie nucléaire, et peu importe si la bombe éclot aux quatre coins de la planète.

    La seule option qui peut faire plier l'Iran, ce ne sont ni les menaces, ni l'agitation médiatique, ni une attaque éclair, mais les sanctions économiques, bien plus efficaces. Les Persans sont des commerçants, sur le fond, et même de bons commerçants : le Bazar verrait d'un très mauvais oeil tous les marchés se fermer et les affaires péricliter à cause du jusqu'au-boutisme de quelques énervés.

    En réalité, la vraie difficulté, aujourd'hui, c'est de convaincre la Russie et la Chine de rejoindre l'Europe et l'Amérique dans une politique de sanctions économiques. Il faut donner des gages à la Russie, ce qu'Obama a commencé à faire avec l'abandon du bouclier anti-missiles de Bush, et pour la Chine, il n'y a rien à espérer sans contreparties : les Chinois ne donnent rien pour rien.

    Ce sont ces voies qu'il faut explorer. Si l'actuel gouvernement fait la sottise de s'enferrer dans le plus néfaste et pernicieux des scenarii, ce pourrait bien être tout le peuple israélien qui en paie à court terme la facture.

    Israël doit sortir sa politique étrangère de la mythologie dans laquelle elle baigne depuis la création de l'État en 1948 pour rentrer dans l'ère du réalisme et du pragmatisme. Se défendre, c'est une chose, mener une attaque préventive contre un état, qui, après tout, ne l'a jamais attaqué, en dépit des discours bellicistes tenus, c'est une autre histoire.

    Un dernier détail : l'Iran finance le Herzbollah et le Hamas se tiennent relativement tranquilles depuis quelques temps. Il est évident qu'en cas d'attaque de l'Iran, ils s'empresseraient de déclencher à nouveau les hostilités, notamment à partir du Liban.

    Cela ferait beaucoup en même temps pour Israël. Son armée est une armée puissante en entraînée, mais ses effectifs sont limités et elle n'est pas invulnérable, comme l'ont montré ses échecs relatifs face au Hezbollah (et le Hezbollah, aussi organisé soit-il, n'est qu'une guérilla !!!).

    In fine, même si l'Iran se dotait de l'arme nucléaire, cela ne changerait pas fondamentalement la donne stratégique dans la région : il s'y substituerait simplement un équilibre de la terreur bien inquiétant qu'Européens et Américains, (mais aussi Russes et Chinois !!!) ont tout intérêt à éviter.

  • Action de groupe, Ayrault et les Socialistes loupent le coche

    J'ai eu une fausse joie, ce matin. Je visite comme je le fais assez souvent le site de l'Assemblée nationale pour repérer les nouvelles propositions de lois et prendre connaissance des débats en cours, quand je tombe soudainement sur une proposition de Jean Marc Ayrault et  des députés socialistes. Et là, l'espace d'un instant, je ne me tiens plus de joie : je parcours l'exposé des motifs, et voilà que j'y lis tout un paragraphe sur la nécessité de relancer l'action de groupe en France, récemment enterrée par Novelli (comme quoi, il ne suffit pas de se décréter libéral pour l'être...)

    Je me hâte donc de voir concrètement quelle est la proposition de loi, et voilà ce que je trouve à l'article 28 :

    Article 28

    Est introduit dans le code civil, après le titre XVI du livre III, le titre suivant :

    « TITRE XVII

    « DE L’ACTION DE GROUPE

    « Art. 2062. – L’action de groupe est celle par laquelle une association saisit un juge pour le compte d’un ensemble de personnes, physiques ou morales, agissant dans un cadre non professionnel, et ayant subi un préjudice similaire du fait d’un même professionnel.

    « Art. 2063. – L’action de groupe peut être engagée à l’occasion de tout préjudice civil, de nature contractuelle ou délictuelle, en matière de consommation, de santé, d’environnement ou de concurrence.

    « Art. 2064. – L’action de groupe peut être engagée à l’initiative de toute association de consommateurs faisant la preuve de son existence réelle et sérieuse depuis cinq années.

    Bon, évidemment, c'est toujours mieux que rien, mais je vois qu'il faut passer par une association, existant depuis 5 ans de surcroît. Un mécanisme très lourd, bien loin de la simplicité avec laquelle les pays de common law traitent la question. Le recours collectif n'est donc pas encore pour demain en France. Et c'est bien dommage.

  • Bayrou s'insurge à raison contre l'injustice fiscale

    Le gouvernement est aux abois : il sait que les caisses sont vides et qu'il faut les remplir à tout prix. Tous les moyens sont bons ! C'est tout de même invraisemblable : Nicolas Sarkozy, avec obstination, refuse de revoir bouclier et niches fiscales alors que cela devient clairement nécessaire. Ceci ne signifie pas qu'il faut toutes les supprimer ni pratiquer la politique de la terre brûlée fiscale à la mode gauchiste, mais réexaminer calmement ce qui est utile ou non.

    La nouvelle idée, c'est de taxer l'indemnité des accidentés du travail et les handicapés ! François Bayrou déclarait ce matin sur RTL : « Il me semble que [ces personnes] ne devraient pas être la cible d'un impôt nouveau. Tout se passe comme si en France c'était toujours les plus fragiles qu'on ciblait, les accidentés du travail, les mères de famille».

    On a beau vouloir être ouvert et positif et proposer des solutions, comment voulez-vous ne pas faire un bond quand vous apprenez ce genre de décisions ?

    Bon sang, il y a tout de même une tradition sociale forte, à droite, et au sein du libéralisme on trouve gravée dans le marbre l'idée de l'équité. J'admets, à titre personnel, une contribution quand tous contribuent à mesure de ses moyens. Mais là...les handicapés !... on va taxer les handicapés et les accidentés du travail... Comment peut-on encore soutenir un gouvernement qui promeut de telles mesures ? Comme le dit Bayrou, «pour les forts, il y a bouclier fiscal, parachute, ceinture, bretelles»...

    On pourrait aussi taxer les agonisants, tant qu'on y est, et puis aussi les myopathes, les autistes, les paralytiques, les hémiplégiques et les paraplégiques. Allons, plus de tabous, enfants de l'UMP ! Et puis taxons les naissances, et les portes et les fenêtres, comme au moyen-âge : pourquoi les gueux auraient-ils le droit d'avoir autant de lumière naturelle que les puissants ?

  • J'ai payé mon premier bakchich

    Bon, bon, Bakchich.info devait sortir son premier numéro en version papier aujourd'hui. C'est chose faite, et je l'ai acheté. Je suis désolé, mais alors que j'attendais ce numéro avec impatience, je vais être désagréable...

    1ère remarque, la typographie et l'absence de sommaire. Si en visuel, à distance, le numéro présente bien, à la lecture, il est pénible à lire, car, même si les caractères sont assez gros, ils sont bien trop resserrés, y compris d'une ligne sur l'autre. Il faut donc écarquiller les yeux pour parvenir à lire tout l'article sans sauter d'une ligne à l'autre. Ensuite, il n'y a pas de sommaire, ni de page de garde d'accroche pour annoncer ce qui va être traité.

    En termes d'information, rien qui ne casse des briques. Les articles ne me font même pas rire. Comme j'avais acheté en même temps le Canard, j'ai pu constater que Bakchich ne soutenait à aucun niveau la comparaison. Les articles sont très convenus et ne contiennent rien que l'on ne sache déjà. Pas de révélations fracassantes (ni amusantes, au demeurant). Clearstream, le G20, Trichet, Obama, Désirs d'avenir, les sujets d'actualité que j'ai pu lire sur la Toile cette semaine, sans aucun apport nouveau. Quant à l'article sur France Telecom, bah, oui, tous les forfaits proposent des options. C'est tout docteur ?

    Pire, voilà que Bakchich nous ressert l'habituelle sélection de blogs de Vendredi.info (une expérience qui a fait plouf). C'est assez fastidieux, car on y retrouve toujours les mêmes blogs, pour dire la même chose, avec comme seul fil directeur l'anti-sarkozysme (j'ai définitivement cessé d'acheter vendredi.info en mars dernier, pour cette raison). Je dois admettre toutefois que cette sélection de sélection présentait un intérêt relatif, le seul, d'ailleurs, de tout le numéro.

    Bref, comme je suis persévérant, j'achèterai le 2nd numéro, mais il va valloir faire nettement mieux pour que j'achète le 3ème. Je ne comprends pas que le site soit si bon et la version papier si nulle...

    En attendant, j'espère toujours une version papier de Mediapart...

  • La France au service de la répression à l'UNESCO ?

    Je voudrais revenir sur la récente élection d'Irina Gueorguieva Bokova à la tête de l'UNESCO. C'est un vrai miracle, en fait, si l'on considère le vote de plusieurs pays européens dont la France aux tours précédents. En effet, France, Espagne, Italie et Grèce ont vraisemblablement soutenu Farouk Hosni pendant longtemps, y compris par leurs votes. Autrement dit, nous aurions pu avoir aujourd'hui un individu qui a réprimé à tour de bras les intellectuels en Égypte, qui a trempé dans la répression policière et dont les excuses hypocrites ne parviennent pas à masquer les propos antisémites les plus idiots que j'ai jamais entendus, à la tête de l'UNESCO. Avec l'aval de la France. Parce que Nicolas Sarkozy a promis à son ami Moubarak d'appuyer l'Égypte. Si l'Égypte voulait obtenir un soutien franc de l'Europe, il lui revenait de proposer une candidature recommandable.

    Si l'histoire finit bien, je suis écoeuré. Écoeuré de l'absence morale et de scrupules de notre gouvernement et de notre président. Oh, certes, il n'est ni pire ni meilleur que ceux qui l'ont précédé. Chirac, Mitterrand, VGE, tous en ont largement fait autant, et sans doute Pompidou aussi et même de Gaulle.

    Compte-tenu de la mission la plus connue de l'UNESCO, le répertoire des patrimoines classés, on pouvait comprendre que l'Égypte, qui fait tant pour son patrimoine national, fut aux premières loges. Mais pas en proposant n'importe qui ! Il serait revenu aux pouvoirs publics français de dire très tôt et amicalement aux Égyptiens : "d'accord, on vous soutient, mais, on vous prévient, il nous faut une candidature sans tâches. A vous de trouver la perle rare, et en Égypte, elle existe certainement".

    A titre personnel, j'étais favorable à l'Égypte, mais très défavorable à Farouk Hosni. Et je trouve que les raisons pour lesquelles la France a soutenu l'Égypte sont mauvaises. Nicolas Sarkozy a voulu ainsi remercier Hosni Moubarak pour son adhésion à l'UPM (Union pour la Méditerranée). Le grand chantier du Grand Phare d'Alexandrie et la perspective alléchante de redresser l'une des sept merveilles du monde antique, voilà quelle raison objective l'on pouvait trouver pour soutenir l'Égypte.

    Quel gâchis ! Mais aussi, quelle absence de morale que de confier à un individu aussi peu scrupuleux les clefs d'un organisme aussi prestigieux et louable que l'UNESCO, dont l'une des missions fondamentales est de garantir l'éducation aux enfants.

    Je déplore hautement que sur une telle question, ce soit un seul homme, le président, qui décrète unilatéralement et sans la moindre consultation quel doit être le vote de la France. Un tel enjeu aurait du arriver jusqu'à la représentation nationale.

    Le MoDem a sur les relations internationales et leur traitement par les pouvoirs publics une position claire :

    De nouvelles institutions doivent offrir le droit et le devoir de participer à la réflexion sur la politique étrangère du pays. 1ère conséquence formelle : le Président de la République, doit assumer un grand rapport annuel devant le Congrès - qui rassemble l’ensemble du Parlement français, un discours sur l'état du monde, et le Parlement doit retrouver le droit à écrire des résolutions - qui ne s'imposent pas au Président de la République.

    C'est une première rupture qui ne fait que retrouver le cadre d'une démocratie de plein exercice. 2ème inflexion, qui tient à la philosophie de la politique étrangère de la France. La démocratie n'est pas un luxe de pays riche, elle n'est pas le fruit du développement. La démocratie c'est le développement, et même dans un grand nombre de cas, la condition du développement. Tous les hommes y ont droit, pas seulement ceux qui ont la chance d'appartenir à un pays riche, et cela doit devenir la ligne principale de la politique étrangère française. Cela tourne la page sur ce qu'on a appelé ce matin le "relativisme intéressé" - on accepte les dictatures si elles contribuent à un ordre international qui nous arrange. Ce qui veut dire : soutien actif aux opposants qui portent le poids, lourd, rude, des dictatures.

    Ras le bol du domaine réservé. La politique étrangère m'appartient autant qu'à mon président, et je veux pouvoir interpeler députés et sénateurs quand la France agit mal à mes yeux. Évidemment, toutes les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy se sont évaporées.

    Quant à la position du MoDem, je précise qu'elle est exactement celle de François Bayrou lors des présidentielles...

  • Et l'autre jungle, M'sieur Besson ?

    Il y a un gros battage médiatique sur la Jungle de Calais, aujourd'hui. 276 arrestations, des passeurs attrapés, ok, très bien, tout cela ne pouvait perdurer. Je n'aime pas l'argumentation de la gauche qui réplique que cela ne revient qu'à déplacer le problème et qu'il y en aura d'autres. Cet endroit était d'ailleurs dangereux, et une journaliste canadienne y avait été victime d'un viol. Inutile, donc, de marcher dans les traces de la gauche en faisant les bonnes âmes. Cette jungle-là n'est plus, très bien.

    Mais il y en a une autre, qui à vrai dire, me préoccupait autrement plus que celle de Calais. Je parle de celle de Gonesse, aux alentours du lycée René Cassin. Des gamins s'y font agresser à tour de bras, certains à coups de barre de fer, sans aucune réaction des pouvoirs publics. La racaille y pavoise et se vante devant les caméras. Quand va-t-on leur envoyer des unités de police armées de matraques et de flash-ball, avec ordre de taper la racaille à vue et de la coffrer une bonne fois pour toutes ? Il n'y a qu'une solution qui fonctionne, avec ces bandes, c'est la répression sans états d'âme aucun, suivie de sanctions exemplaires et immédiates.

    Alors, Nicolas Sarkozy, on l'attend toujours, le coup de kärcher, dans ces zones qui craignent où des familles apeurées doivent se terrer et osent à peine témoigner. Je le dis et je le redis, je suis un adepte de la matraque (à volonté) et du gnouf pour ceux qui le méritent, particulièrement les bandes de salopards qui se croient forts. La peur doit changer de camp, une bonne fois pour toutes.

    Mais passé les mots et les grandes déclarations, ce n'est manifestement pas une priorité de l'actuel gouvernement...