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  • Hidalgo tête de liste à Paris ? Plutôt voter UMP !

    Alors moi, c'est très clair : si Anne Hidalgo est tête de liste à Paris pour les régionales et que le MoDem n'est plus présent, je vote UMP au second tour au minimum je m'abstiens (je me suis raisonné depuis la rédaction initiale de mon billet), cela ne fera pas l'ombre d'un pli. Et pour être très clair, je ne suis pas certain de voter pour une liste MoDem-PS à la tête de laquelle Anne Hidalgo serait. Le plus ironique de l'histoire, c'est que Anne Hidalgo est la dernière candidate socialiste pour laquelle j'ai voté...c'était lors des législatives de 2007.

    Son mépris total de la démocratie locale et des citoyens ordinaires (l'affaire du Stade Jean Bouin en est une illustration éclatante mais j'ai quelques autres éléments sous le coude que je ferai paraître en son temps) est tout à fait rédhibitoire pour moi. C'est clair et net, et je ne changerai pas d'avis. Il y a bien des couleuvres que j'accepte d'avaler, mais pas celle-là.

  • Mieux que Némo : taxons les impôts !

    Némo est un militant astucieux et intelligent ; il a  compris la stratégie de l'UMP et Nicolas Sarkozy : remplacer les impôts par des taxes. Némo observe tout de même que pas moins de 17 taxes ont été crées par le gouvernement depuis sa prise de fonction en juillet 2007. Époustouflant, n'est-il pas ?Je ne suis pas sympa, je ne vous fais pas la liste de toutes les taxes qui existent, mais, pour information, il existait en France, fin 2008, 214 impôts et taxes différents. On ne l'invente pas : imaginez qu'il existe même une taxe sur le ski de fond...

    Mais moi, j'ai un concept encore supérieur (quoique déjà appliqué en France de temps à autre). Pourquoi se casser la tête ? Il suffit tout simplement de taxer les impôts et d'imposer les taxes. Ainsi, il n'y aura pas de jaloux. Brillantissime, non ?

    Demain, si vous le voulez bien, nous pourrons aborder la question des surtaxes. Parce que taxer, c'est bien, mais surtaxer, c'est encore mieux...

  • Le Parlement de Bayrou me plaît bien

    Il ressemble furieusement à un shadow cabinet, le parlement de Bayrou. J'en aime en tout cas bien l'idée. Le concept est simple : il s'agit pour les leaders de l'opposition d'organiser une fois par semaine une sorte de mini-parlement où chacun expose ses solutions et ses préconisations sur les thèmes d'actualités. Ainsi, les Français, en prenant connaissance de ces débats sauront ce que chaque mouvement politique appliquera si ses candidats sont élus et ils trancheront au premier tour. J'aime bien cet état d'esprit car je crois profondément au débat d'idées. Et puis ça nous changera de l'actuel parlement-croupion, au passage.

    Toutes les mouvances de la gauche, mais aussi de la droite qui se sentent dans l'opposition à l'actuel pouvoir devraient participer à ce parlement. Il devrait être possible d'y inviter des UMP critiques comme Mariton, Goulard ou encore Juppé, pour en citer quelques uns, ainsi que Nicolas Dupont Saint-Aignan qui essaie de préserver vivante la flamme du gaullisme comme une vestale le feu sacré de Vesta.

    Je trouve que cette manière de procéder est franche et directe. Pas d'alignement, pas de ralliement, mais du débat et la volonté, pour les conjurés, de mettre fin aux dérives de l'actuel pouvoir, quand bien même ils ont des idées différentes sur les choses.

    Il me semble que nous devrions commencer au plus tôt ces séances parlementaires, certains que nous trouverons des esprits ouverts, comme Vincent Peillon, Manuel Valls, François Rebmasen, Ségolène Royal ou encore Dany Cohn-Bendit pour venir débattre et s'expliquer devant les Français.

    J'apprécie enfin bien l'idée de ne pas inviter seulement des politiques à ces débats, mais de proposer aux associations et aux syndicats d'amener leurs idées et leur vision.

    Comme il le dit si bien, la politique, en parlant du fond, pourrait être alors autre chose que des rivalités. C'est très juste, et c'est ainsi que j'entends la politique au sens noble du terme. Il y a là une nouvelle manière de penser la chose politique, unique et en même temps commune... Elle n'a d'ailleurs pas laissé insensible les blogueurs qui sont à la croisée du centre et de la gauche...

  • Quelle tête de liste et quel programme pour le MoDem en île de France

    Nous allons avoir un gros problème, en île de France. Dans cette région, la figure emblématique du MoDem, c'est Marielle de Sarnez. Sa popularité est très forte (mesurée à 64% en mars dernier et 97% au sein de l'électorat MoDem). Seulement, voilà, Marielle ne souhaite pas se présenter aux élections régionales, même si elle sera évidemment très présente pour soutenir nos futurs candidats.

    Il faut rappeler en outre que pour des élections régionales, il y a une tête de liste par département : il en faudra donc 8 ! Une pour Paris, une pour les Hauts de Seine, une pour la Seine Saint-Denis, une pour le Val de Marne, une pour le Val d'Oise, une pour l'Essone, une pour les Yvelines et une pour la Seine et Marne !

    8, et nous avons grillé nos principales cartouches lors des élections européennes... Nous avons un  défi de taille à relever, désormais...

    En ce qui concerne le programme, les démocrates font déjà depuis quelques temps un certain nombre de propositions au Conseil Régional. J'apprécie particulièrement leur esprit pragmatique. Je prends un exemple qui illustrera bien mon propos : Antoine Dupin, élu démocrate (et président du MoDem 92, au fait) intervenait au conseil régional il y a quelques mois à propos d'un rapport sur l'agriculture péri-urbaine. Il encourageait au développement de cette forme d'agriculture d'une part parce qu'elle joue un rôle dans le maintien d'une ceinture verte en île de France et d'autre part parce qu'elle répond à de nouvelles formes de consommation, plus respectueuses de l'environnement, et qu'en outre elle s'intègre aussi dans des échanges économiques (les Parisiens et les Franciliens peuvent s'approvisionner en produits frais).

    Mais il mettait en garde l'exécutif de la région. La Région avait bien prévu un plan régional, mais une part du budget allait à l'écriture de chartes et à la subvention d'associations. Or, les associations, c'est bien sympathique, mais ce n'est pas cela qui plante et cultive le potager local. Le groupe démocrate a donc déposé un amendement, ce jour-là, pour recentrer les dépenses non vers des subventions à une adhésion mais bien vers la réalisation de projets concrets.

    C'est le genre de choses que j'attends d'un élu. J'avais ciblé il y a trois à quatre mois les enjeux des régionales. Nous avons du travail en perspective.

  • ça prend du temps, les devoirs !

    En ce moment, on n'entend guère la classe politique s'exprimer sur l'école. Étonnant, en pleine rentrée. En tout cas, moi, je dois m'occuper des devoirs de ma petite famille, et qu'est-ce que cela peut prendre comme temps. Deux petits à l'école primaire = temps multiplié par deux ou presque. Souvent de l'ordre de deux heures par soir. Alors caler le travail scolaire entre l'activité vespérale et le bain, ce n'est pas toujours aisé. Exit les dessins animés en période scolaire.

    J'ai la chance d'avoir deux enseignantes qui ne suivent pas à la lettre les stupides consignes nationales en vigueur depuis une décennie au moins. Les consignes en question consistent à recommander de ne surtout pas donner de travail aux enfants à la maison. Eh oui...il ne faudrait pas favoriser davantage les privilégiés... La logique bien comprise de la chose, c'est que tous les enfants soient "égaux"...Oui, tous analphabètes dans un grand élan citoyen de bonne conscience républicaine. Super, non ?

    Heureusement que les enseignants qui ont un minimum de bon sens passent outre en rusant !

  • Nicolas Sarkozy et les idées de gauche

    Ce n'est que petit à petit que je découvre le discours de clotûre de François Bayrou, à l'issue de l'Université d'été du MoDem, mais j'avoue que je me régale au fil de la lecture. Particulièrement, le morceau de bravoure suivant mérite que j'en donne copie ici :

    C’est peu de dire que notre vie politique apparaît, souvent, bourbeuse et brouillardeuse. Que plus personne n’y retrouve ses repères. En peu de mois, crise aidant, les libéraux, même les plus ultras sont devenus étatistes. Les étatistes sont devenus muets. Le déficit écrasant et l’Himalaya de dettes ne suscitent plus aucun débat. Le président du think tank du PS devient rapporteur de la commission du grand emprunt, sur lequel je croyais le PS au moins réservé… Le procureur le plus important de France donne une conférence de presse pour affirmer avant le procès la culpabilité d’un ancien premier ministre dans un procès où le chef de l’État, d’une certaine manière son supérieur hiérarchique, est partie civile, et personne ne s’en étonne. Le président de la République fait dire qu’il a capté les idées de gauche, tout en intronisant Philippe de Villiers dans la majorité. Le même président de la République préside en personne à l’Élysée, le comité de liaison des appareils, groupes et groupuscules, de la majorité, sans que nul ne s’en émeuve

    Très fort, en effet, les idées de gauche et le Villiers dans la majorité...

  • Je ne sais quoi penser de Karzaï

    Je viens de lire avec beaucoup d'attention l'entretien d'Hamid Karzaï avec Renaud Girard dans le Figaro. A vrai dire, je ne sais plus trop quoi penser. Je suis très choqué de la voir s'allier avec d'authentiques criminels comme Dostom et  Sayyaf qui ont commis les pires atrocités, j'ai été exaspéré par son intertie contre la loi qui est passée sur les femmes hazaras refusant des faveurs sexuelles à leurs maris, mais, quand je consulte son bilan tel qu'il le présente, je me demande parfois s'il y avait moyen de faire mieux que ce qu'il a fait.

    Son bilan économique est en effet assez bon, compte-tenu de la situation de départ, puisqu'il parvient, désormais, à attirer de gros investisseurs. En revanche, sur l'agriculture, c'est un échec total : le pays aurait les moyens d'être auto-suffisant si le blé remplaçait les cultures illicites. Le problème, comme l'observe Karzaï avec bon sens, c'est que l'on ne peut pas détruire toutes les cultures de pavot d'un coup sans risquer de provoquer des révoltes paysannes monumentales.

    En fait, je crois que sur la drogue, il n'y a aucune solution si une alternative rentable n'est pas proposée aux paysans afghans. Le gouvernement afghan devrait obtenir le droit de la part de l'OMC d'hyper-protéger son agriculture en taxant toutes les importations. Européens et Américains pourraient s'entendre afin de mettre en place un plan pour l'agriculture afghane. Je crois que cela nous coûterait moins cher que de devoir lutter constamment contre le traffic de drogue qui gangrène tout le pays.

    A mon avis, rien n'est possible dans ce pays sans commencer avant toutes choses par s'occuper de ce secteur.

    Il existe en Afghanistan d'exceptionnels gisements de métaux ; mais l'Afghanistan devrait prendre garde aux multinationales rapaces qui pourraient venir assécher les ressources de ce pays sans qu'une once de profit n'en revienne à ses habitants.

    La situation est difficile : même en Amérique, la population est majoritairement hostile à la poursuite de la guerre. Obama a fait le bon choix en faisant de la protection de la population afghane une priorité. Mais il faut la mettre en oeuvre, maintenant.

    Karzaï est prêt à conclure des accords avec les Talibans parce que pour lui, la priorité absolue, c'est la paix. La paix, parce que la paix, pour son projet politique et économique, c'est du temps supplémentaire.

    Enfin, Karzaï ne conteste pas les fraudes mais il dit qu'il ne peut pas les contrôler. Il a déclaré donner tout pouvoir à la commission électorale. S'il le fait vraiment, ce sera tout à son honneur. A vrai dire, la commission électorale met largement en cause ses partisans, ce matin...

    A vrai dire, j'apprécie  Abdullah Abdullah, l'ancien aide de camp de Massoud. Un type bien, honnête et correct. Mais...peut-on diriger l'Afghanistan quand on est un tadjik ?...Sacrée difficulté dans un pays perclus de luttes intestines et tribales.

  • L'alternance de Bayrou me plaît

    Je n'ai pas encore pu écouter la totalité du discours de cloture de François Bayrou, mais, d'ores et déjà, les premiers échos que j'en reçois me plaisent. Il a écarté clairement tout alignement sur la gauche, et j'ai bien aimé l'idée de proposer de préparer non un programme commun, mais l'alternance au régime actuel. Le MoDem et le PS ont des idées différentes, il l'a bien souligné, et le MoDem n'est pas non plus un parti de gauche. Ce ne peut être qu'à travers un premier tour que les Français trancheront entre les diverses forces d'alternance sur la pertinence ou non des idées et des solutions portées.

    Après, lorsqu'on saura clairement où sont les convergences et les différences, et même les divergences. Et quand il y aura divergence, sur un grand sujet, qui tranchera ? Ce sont les Français, et c'est à cela que sert le premier tour d'une grande élection.

    Chacun défend sa vision, son identité, son autonomie. Pas de ralliements ! Pas d'alignement !

    En revanche, comme aucune des forces de l'alternance ne peut l'emporter seule, il faudra s'entendre sur un modus vivendi afin de venir à bout du pire régime de la France depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

    Aujourd'hui, François a été bon. Tant mieux. Il ne nous reste plus, désormais, qu'à travailler d'arrache-pied pour proposer des solutions aux maux qui assaillent nos concitoyens et réparer les brèches considérables occasionnées par la politique désastreuse de Nicolas Sarkozy, de l'UMP et de ses alliés.

  • Une voix plus une voix ne font pas deux voix...

    On discute beaucoup alliances, ces derniers temps, au MoDem et au PS. Mais moi, je mets en garde très sérieusement : les alliances sur le papier, c'est bien joli, mais les électeurs, in fine, font bien ce qu'ils veulent. Et le récent échec d'un front anti-UMP à Aix-Marseille l'a clairement montré. Comme le dit très justement François Rugy dans un entretrien avec Sylvain Lapoix sur Marianne2, on ferait bien de commencer d'abord par discuter de nos programmes économiques afin de savoir si on peut se mettre d'accord ou non. Il y pose de très bonnes questions auxquelles nous ne devrions en aucun cas faire l'économie de répondre. Parce que, comme il le dit, après, il y a des votes sur les budgets et il faudra affronter l'opinion. J'ai observé un point positif, c'est que sur la taxe carbone, nous sommes d'accord puisque Marielle de Sarnez et Cécile Duflot en ont courageusement approuvé le principe, et que Corine Lepage est partisane de la durcir. On devrait suivre la fine proposition de Marielle de Sarnez sur le sujet qui est, en cas de redistribution vers les plus modestes, de la flécher en la convertissant en chèque écologique. Ce ne serait qu'à cette condition qu'une éventuelle redistribution aurait un sens.

    Mais sur d'autres sujets, je sens que ça va clasher...enfin, je dis ça...Moi (moi personnellement, pas le MoDem au nom duquel je ne peux me prononcer), en tout cas, c'est sûr, ça va clasher...

     

  • Mediapart en version papier ? J'achète !

    C'est amusant, je n'ai jamais été très convaincu par la formule payante de Mediapart sur la Toile, parce que je n'aime pas lire longuement des articles sur la Toile. Je préfère de loin un bon vieux journal en papier. Du coup, je n'ai jamais pris l'abonnement payant à MediaPart tout en le regrettant parce que je trouve que son équipe de rédacteurs fait du bon boulot. Mais si Edwy Plenel en distribue une version papier en kiosque (il est à la recherche de financements), nul doute que je l'achèterai régulièrement. Si un premier numéro devait venir rapidement, ce serait sympa de glisser dedans l'article sur la relance verte de la Corée du Sud que j'aimerais bien me procurer.

    Voilà, c'est un avis de blogueur qui vaut ce qu'il vaut, c'est à dire ni plus ni moins, mais je le donne tout de même. Et tant que j'y suis, bakchich s'apprête aussi à distribuer en kiosque une version papier, à partir du 23 septembre. Je ferai l'achat du premier numéro.