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ça prend du temps, les devoirs !

En ce moment, on n'entend guère la classe politique s'exprimer sur l'école. Étonnant, en pleine rentrée. En tout cas, moi, je dois m'occuper des devoirs de ma petite famille, et qu'est-ce que cela peut prendre comme temps. Deux petits à l'école primaire = temps multiplié par deux ou presque. Souvent de l'ordre de deux heures par soir. Alors caler le travail scolaire entre l'activité vespérale et le bain, ce n'est pas toujours aisé. Exit les dessins animés en période scolaire.

J'ai la chance d'avoir deux enseignantes qui ne suivent pas à la lettre les stupides consignes nationales en vigueur depuis une décennie au moins. Les consignes en question consistent à recommander de ne surtout pas donner de travail aux enfants à la maison. Eh oui...il ne faudrait pas favoriser davantage les privilégiés... La logique bien comprise de la chose, c'est que tous les enfants soient "égaux"...Oui, tous analphabètes dans un grand élan citoyen de bonne conscience républicaine. Super, non ?

Heureusement que les enseignants qui ont un minimum de bon sens passent outre en rusant !

Commentaires

  • Ce qui est gonflant avec les leçons c’est que la terminologie évolue et parfois un problème simple pourrait être résolu rapidement si X réformes n’étaient pas passées par la. En fin de compte( et heureusement !) les règles restent toujours les mêmes que ce soit en math ou en français !

    Il est évident qu’il faut des leçons le soir, c’est comme cela que l’on apprend a bosser petit a petit . Il y a un juste milieu à trouver entre la quantité et la qualité des leçons….

    Il est évident que les parents ne peuvent pas tous aider aux leçons, mais c’est la vie….Dans la vie professionnelle tout le monde ne pourra pas être pistonné pour réussir. Le coté égalitaire est stupide car il ne prend pas en compte la vie réelle et c’est a cela qu’il faut préparer les gamins….

  • Une heure par soir pour chaque élève, ça fait un peu beaucoup, non ?

    Mais je suis d'accord sur la necessité de revoir à la maison ce qui a été fait en classe. D'ailleurs, les enseignants ne se rendent pas compte à quel point l'absence de devoirs peut frustrer les élèves : une de mes filles est rentrée en CP cet année et elle se lamente chaque soir de ne pas encore en avoir...

  • @ Oaz
    Pour les rythmes, ça varie d'un enfant à l'autre. Quand je dis une heure, c'est le temps effectif global, c'est à dire celui qui est nécessaire pour capter l'attention du fiston, l'avoir appelé quatre ou cinq fois parce qu'il est en train de faire autre chose, s'être interrompu parce que le premier veut quelque chose, et cetera...
    @ europium
    dans le primaire, ça va encore. Mais dans le secondaire...quelle plaie !

  • @L'Hérétique,

    si tu veux gagner du temps, il y a un truc qui marche bien : apprend leur l'autonomie ! En plus il n'y a que des avantages : tu arrêtes d'emmerder ton gamin dès qu'il rentre de l'école, il apprend à se prendre en charge (avec les risques que cela comporte... mais aussi - surtout ! - les satisfactions que cela apporte), il "optimise" les apprentissages durant le temps scolaires pour éviter d'y passer du temps le soir,... et tout le monde a du temps libre pour faire plein d'autres choses le soir !

    Nous, c'est le principe qu'on a appliqué avec nos filles, dès le CP. Elles sont responsables de leur travail, ce qui veut dire que l'on n'intervient jamais spontannément, sauf bien sûr en cas de demande précise : faire réciter une leçon, contrôler l'orthographe d'un texte écrit, etc... Ce qui arrivait, même l'année de CM2, deux ou trois fois par mois au grand maximum. Nous sommes "disponibles mais non interventionnistes" !

    Par contre, on a constaté qu'elles ont développé très rapidement des "stratégies" d'entraide : elles se faisaient réciter leurs leçons entre elles, et l'ainée aidait la cadette pour l'écrit. Et visiblement, c'est aussi casse pied d'apprendre les conjugaisons avec un "parent" (j'en ai des souvenirs douloureux !) que c'est facile et ludique avec "grand" de deux ou trois ans de plus. Et au fond, c'est assez logique : rien n'est plus emmerdant pour un adulte de faire apprendre les conjugaisons ou tables de multiplication ; et rien n'est plus amusant pour un enfant de 10 ans que de "jouer" à enseigner à un plus petit. Je ne parle même pas de la fierté du plus jeune quand c'est à lui de faire réciter à son aîné...

    Et quand je vois les résultats de l'ainée qui est désormais au collège en section bilingue - résultats que j'aurais rêvé d'obtenir au même âge - je crois que cela a été assez efficace.

  • On assiste à un nivellement par le bas depuis très longtemps.
    Pour ma part, enfant, je n'ai jamais aimé l'école, j'ai appris à lire avec ma mère qui n'était pas rassurée par la méthode globale qui arrivait ...et franchement j'aurai préféré très nettement rester à la maison et bosser chez moi que de subir l'école avec ses rythmes qui ne me convenaient pas.
    j'ai commencé à m'éclater en fac, car là, finalement on s'organise un peu comme on veut et on a le choix de ses matières.
    Ne pas faire travailler les enfants à la sortie de l'école est un choix, mais il faut en contre partie un enseignement de grande qualité et des classes de peu d'effectif. En Allemagne, les enfants ont beaucoup moins d'heure de cours.
    On ferait mieux de respecter certains rythmes et biorythmes, ce n'est pas la quantité qui compte, c'est la qualité.
    En france le problème est qu'on veut réduire la quantité sans donner la qualité !

  • je précise qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre les enseignants mais contre l'organisation ( encore elle !) et les sureffectifs

  • @ L'Hérétique : de quel type de devoirs s'agit-il ?

    Normalement, les devoirs écrits sont interdits en primaire. Deux heures par jour, cela me semble considérable.

  • @ Bertrand
    Mais c'est eux qui viennent me chercher ! Mon aîné est autonome, mais, si tu veux voir d'éventuelles fautes et les corriger, il faut être là, sinon les choses peuvent se déliter à ton insu.
    Moi, j'essaie d'être aussi vigilant que possible (en dépit de mon blog, et d'ailleurs, il va en souffrir).
    Sinon, content de te revoir ici, parce que tu n'avais plus commenté depuis plusieurs mois !!!
    @ Mirabelle
    L'inconvénient, avec l'école, c'est qu'elle peut offrir le pire et le meilleur. Quand c'est le meilleur, on est content, mais quand c'est le pire...

  • @ Mathieu
    J'ai deux petits (cela multiplie). Ce ne sont pas vraiment des devoirs à proprement parler, mais plutôt de la relecture de leur cours. Il n'empêche que si tu veux que les fistons le connaissent, appliquent les règles ou identifient des lettres, il est nécessaire de revoir les choses avec eux, et cela prend du temps.
    Bâcler le travail pour se donner bonne conscience, très peu pour moi...
    Ce ne sont pas les devoirs écrits qui prennent du temps, ce sont les révisions orales !!!

  • Pour moi, un bon prof du primaire, c'est celui qui a fait travailler les enfants durant les heures de classe de manière à ce que les meilleurs élèves partent de l'école en sachant déjà leurs leçons.

    Les élèves moins forts ont besoin d'une courte révision.

    Qaund il n'y a pas trop de travail, on peut s'occuper de ceux qui ont des lacunes pour leur redonner un bon départ.

    Certains travailleront 10 minutes, d'autres 40. Au-delà : c'est difficile pour les enfants d'avoir une attention soutenue.

    Après avoir été assis toute une journée en classe, pourquoi les enfants devraient-ils être encore scotchés à leur bureau et encore obligés d'écrire ? Les devoirs écrits sont interdits et c'est une bonne chose, malheureusement les parents en réclament... !!! et les enseigants en donnent quand même (... et les enfants qui ont été aidés à la maison perdent leur temps quan on corrige les devoirs le lendemain en classe).
    Pour l'équilibre des enfants, les parents feraient mieux de jouer et de bavarder avec eux le soir, quand ils le peuvent, plutôt que les faire bosser. Et bien sûr, si les enfants sont couchés tôt et ne regardent pas n'importe quoi à la télévison , ils suivent mieux en classe.

  • @ Géraldine
    corollairement, si je suis bien ce que vous dites, dès lors que les enfants ne connaissent pas leurs leçons en sortant de l'école on a forcément affaire à un mauvais instit, alors ?

  • Si vous relisez ce que j'ai écrit, vous verrez que je décris 3 types d'élèves différents.
    (Tout les enfants n'ont pas la chance d'être dans le premier quart de la classe et de ne pas avoir besoin de travailler le soir en rentrant de classe.)

    Un très bon élève qui s'est couché assez tôt la veille et qui a correctement travaillé durant la journée ne devrait pas avoir besoin de travailler après la classe si le prof est bon.
    Malheureusement, les profs qui donnent des règles claires et exactes et qui savent capter l'intérêt les enfants tout en leur faisant apprendre l'essentiel des leçons, deviennent de plus en plus rares.

    On peut avoir un enfant surdoué qui a un bon prof mais qui ne sait pas ses leçons en sortant de classe parce qu'il n'a RIEN écouté de la journée, mais si c'est le cas (et qu'il est vraiment surdoué... !)il n'a besoin de personne pour apprendre seul et très vite ses leçons.

    Moins les profs donnent de travail, plus les parents ont du temps pour faire bosser ceux qui ont accumulé des lacunes les années précédentes pour différentes raisons, ceux qui sont dyslexiques etc.

  • pour info:
    Législation sur les devoirs à la maison:

    "L'arrêté du 23 novembre 1956 aménage les horaires des écoles primaires et inscrit les devoirs pendant le temps scolaire. En application de l'arrêté, la circulaire du 23 novembre 1956 supprime sans équivoque les devoirs à la maison.

    L'application de la circulaire n'est pas satisfaisante, plusieurs textes doivent rappeler l'interdiction : en 1962, 1964, 1971, 1986, 1990. La circulaire du 17 décembre 1964 ajoute même une précision et porte l'interdiction aux "écrits à exécuter hors de la classe", puisque certains enseignants interprètent les textes en déclarant ne pas donner des devoirs mais des exercices écrits.

    Les études dirigées sont installées par la circulaire du 6 septembre 1994 pendant le temps scolaire, pour apporter une aide personnalisée et méthodologique à chaque élève afin "de prévenir les risques d'échec et de réduire les difficultés provenant des inégalités des situations
    familiales". L'interdiction des devoirs à la maison demeure : "Dans ces conditions, les élèves n'ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire. A la sortie de l'école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou à des leçons à apprendre."

    L'arrêté du 25 janvier 2002 promulgue les horaires et les nouveaux programmes. Les études dirigées n'apparaissent plus dans un horaire spécifique. Elles ne disparaissent pas pour autant,
    mais le choix de leur introduction est laissé aux maîtres "en fonction des besoins particuliers d'une classe tout au long de l'année ou pendant une période déterminée". Aujourd'hui, les devoirs à la maison restent interdits ; le travail oral, les leçons sont autorisés. Il est à noter qu'aucun texte ne demande aux enseignants de prescrire un travail aux élèves après la journée de classe."

  • et en fait, ce texte est totalement pernicieux. Il empêche les enfants de s'exercer à l'écrit, or, la relation entre l'intelligence et la main qui agit est établie, et ensuite, ce qui prend justement beaucoup de temps, c'est le travail à l'oral. Comme quoi, l'enfer pédagogolâtre est pavé de bonnes (mauvaises ?) intentions...

  • Je vous rappelle que les élèves du primaire passent 6 heures en classe chaque jour et que pendant ces 6 heures, "on peut" les faire écrire...

    Si le prof n'impose pas de travail écrit le soir, vous avez plus de temps pour faire écrire vos enfants de la manière qui vous semble la plus utile.

    Il y a certaines bases indispensables à acquérir pendant le primaire : tables, conjugaisons etc... Si les enfants n'ont pas de problèmes particuliers et que les parents s'y prennent intelligemmment, les enfants ne devraient pas passer beaucop de temps à leur apprendre les leçons indispensables.

  • @l'Hérétique
    Vous parlez de "l'enfer pédagolâtre".
    Je vous signale que la circulaire du 6 septembre 1994, date d'un moment où FB était ministre de l'éducation nationale.

  • "les enfants ne devraient pas passer beaucoup de temps à leur apprendre les leçons indispensables."
    le "leur " est à supprimer !

  • @ Géraldine
    Oui, heureusement on peut les faire écrire...
    Je suis d'accord avec tout ce que vous faites remarquer dans votre premier commentaire.
    Pour la circulaire, en temps que ministre, Bayrou a plutôt été bon, mais cela ne signifie pas que cela a été un dieu sur terre non plus...
    De toutes façons, la technostructure de l'EN gouverne toute seule depuis un bon moment, s'adaptant seulement aux moyens qu'on lui donne...
    c'est une coquille, pour la faute (troisième commentaire), je tape trop vite.

  • au fait, dans un tout autre ordre d'idées, vous n'auriez pas fait partie de la liste de Quitterie, aux élections des conseillers nationaux du MoDem, par hasard ?

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