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  • Les Verts n'en veulent pas, Corinne, d'une alliance avec le MoDem

    Cela fait plusieurs fois que j'entends Corinne Lepage prôner une alliance du MoDem avec les Verts. L'idée n'est pas stupide en soi, mais, Corinne, il faut se rendre à l'évidence : écoutez ce que disent et écrivent les Verts, bon sang. A la notable exception de Cohn-Bendit, ils n'en veulent pas de l'alliance avec le MoDem. Même pas au second tour.

    La seule chose qu'ils admettraient (et encore, pas toujours) c'est que les verts du MoDem  quittent le MoDem pour les rejoindre sur leurs listes. C'est tout. Dany le Rouge a accompli un exploit en parvenant à fédérer toutes les tendances vertes lors des élections européennes, mais il ne faut pas se leurrer : il ne parviendra pas, en dépit de son succès, à modifier les militants verts, souvent bien plus à gauche que leur électorat.

    C'est sûr qu'intellectuellement, l'idée est séduisante : l'addition Verts-Démocrates pourrait générer une force politique comparable au PS, oscillant entre 15 et 25% au gré des différentes élections. Mais ce n'est qu'une hypothèse d'école, dont, je le répète, les Verts ne veulent pas, même si les militants démocrates en rêvent.

    Vous savez, c'est comme quand on vient draguer une fille (je dis ça, je suis un homme) : quand on s'est pris un méchant râteau dans la tronche, ce n'est pas la peine d'insister...

  • Marielle de Sarnez juge nécessaire une fiscalité écologique

    1844502738.jpgMarielle de Sarnez, première vice-présidente du Mouvement Démocrate et députée européenne, a regretté samedi 5 septembre à la Grande-Motte (Hérault) "le cafouillage du gouvernement" sur la taxe carbone, car elle estime que "l'idée d'une fiscalité écologique est juste et nécessaire". "J'aurais préféré que le gouvernement se mette au clair avant de communiquer", a expliqué la députée européenne jugeant qu'il était "presque anti-civique de ne pas avoir pensé les choses avant de les annoncer".  "On a besoin d'expliquer à nos concitoyens pourquoi il faut changer de comportement. On a besoin de leur laisser du temps pour s'adapter. Au lieu de cela, on a du cafouillage", a-t-elle regretté. Sur le fond du dossier, la responsable du Mouvement démocrate se dit favorable à une fiscalité "progressive" et estime qu'"on aurait intérêt à faire un plan européen". Elle a refusé de se prononcer sur le montant de la taxe: "15 ou 32 euros la tonne, c'est une affaire de spécialistes". "Il faut que cette taxe soit progressive pour que les ménages puissent avoir le temps d'adopter une stratégie, puissent se dire, si je ne change pas de comportement, ça va me coûter plus cher", a-t-elle poursuivi. Marielle de Sarnez souhaite que l'intégralité de la taxe soit compensée pour les foyers modestes et que les pouvoirs publics consacrent le reste à des projets de développement durable. Sur l'usage des recettes, elle met en garde le gouvernement: "il ne faut surtout pas que la taxe carbone vienne compenser la perte de recettes de la taxe professionnelle dans les caisses de Bercy, ce serait le meilleur moyen de mettre en l'air une bonne idée". Marielle de Sarnez se dit également favorable à l'idée du chèque vert pour compenser la taxe: "on en a pas encore discuté au MoDem mais je pense que flécher les dépenses est une bonne idée".

    Par les temps qui courent (les Français sont pour l'instant hostiles à la taxe carbone) la position de vice-présidente du MoDem est courageuse, car elle ne va pas dans le sens du vent. L'idée du chèque vert n'est pas idiote, car la compensation ainsi offerte aux foyers toucherait le but de la taxe-carbone. Cela me paraît même la seule solution acceptable, sachant, toutefois, que l'État n'a guère les moyens de faire des cadeaux par le temps qui courent.

  • Cauchemar orange

    Ouah, la vache ! y'en a qui font de ces cauchemars...Je viens de lire la relation de Paulo40 sur le blog de Christophe Ginisty (commentaire n°4). Attends, camarade démocrate, je te pince, rassure-toi, tu es réveillé, maintenant... Copie intégrale ici de ce morceau d'anthologie :

    J’ai fait un rêve étrange et pénétrant !!!!!! 
    La Terre était tonde et ORANGE comme une orange !!!! 
    Lors de la session de clôture des U.R ,F.B excédé par les critiques de quelques « ayatollahs » de la démocratie interne, annonce sa DEMISSION du mouvement qu’il a crée et la création avec Dominique de Villepin, Nicolas HULOT et quelques dissidents du PS ,du Parti Centriste Démocrate Humaniste Ecologiste Altermondialiste Indépendant (PCDHEAI) qu’il représentera lors des Présidentielles de 2012. 
    Apres quelques minutes de Standing Ovation , une bagarre générale éclate entre d’une part les tenants du « projet d’abord » emmené par le GRID et quelques grandes gueules provinciales et d’autre part les supporters de « l’organisation d’abord » essentiellement emmenés par les « promoteurs ». 
    A la fin de la castagne les 17 survivants présents nomment à la majorité absolue le nouveau Président : Christophe Ginisty. 
    Celui-ci annonce immédiatement (y avait-il préméditation ????) que le mouvement s’appelle désormais le NMD : Nouveau Mouvement Démocrate fixe la date d’un conclave fondateur de 3 semaines ouvert à toutes et à tous…. 
    Les intervenants plus nombreux que prévus et les discussions plus sauvages, les travaux durèrent 7 longues semaines avant de voir d’élever au dessus de la cheminée une fumée légèrement rosâtre au centre et verdâtre sur les bords. 
    Voici le relevé des décisions votées démocratiquement : 
    Nouveau conseil d’administration du NMSDPE : NOUVEAU MOUVEMENT SOCIAL DEMOCRATE PARTICIPATIF ECOLOGISTE ; 
    Président Porte Parole et Principal Actionnaire : Christophe Ginisty 
    Celui-ci, intelligent, a réussi, dans l’optique de 2012 à imposer la création du poste de Président d’honneur du NMSDPE qui échoit, après une primaire sanglante face à Corinne Lepage, à MdS. 
    Encore plus finaud, et de sensibilité de Gauche (dixit lui –même) il annonce un rapprochement sans concession avec la gôôôche intellectuelle modérée. 
    Lors de la conférence de presse qui a suivi on appris aussi que : 
    -MdS s’était pacsée avec Vincent PEILLON 
    -Corinne Lepage avait eu beaucoup de mal à repousser les avances conjointes et non équivoques de DCB et José Bové (Ah !! Ces quinquas coquins écolos !!!) 
    -l’organisation du Parti serait confiée à Danielle Douet 
    -la veille du respect des valeurs et de l’éthique (inchangées dans l’immédiat) serait dévolue à Fotini (Brandissant sa cravache cloutée dorée, elle est superbe dans son uniforme mauve largement ouvert sur sa gorge et ses cuissardes de cuir) eh oui c'est un rêve!!!!! 
    - la reprise de contact avec les anciens adhérents déserteurs serait assurée par Thierry P et Mirabelle
    - la résolution des problèmes économiques à l’Hérétique. 
    - La cellule Nouvelle Parité (5 femmes pour 1 homme) serait animée par un groupe de blogueuses féministes enragées. (À l’attention de quelques nouveaux adhérents obsédés sexuels qui voudraient participer aux travaux, elles ne couchent pas toutes la première fois …) 
    - Le seul poste non pourvu et dont personne n’a voulu est celui de trésorier et pour cause…. ; 

    Au cours des semaines suivantes on fut informé lors d’une soirée réunissant, 133 bis rue de l’Université, les adhérents et le gratin du tout Paris (1200 personnes environ) que les actions de la boite de Christophe Ginisty, nouvellement introduite en Bourse, avait triplé de valeur en 1 mois et que celui-ci avait pour cette occasion envoyé une gerbe de roses et une invitation à dîner à Quitterie Delmas et à Christelle de Crémiers au cas ,probable,où la première se désisterait. 

    Seule ombre au tableau, on apprenait aussi par une indiscrétion diffusée sur le blog d’un  Fan de François Bayrou, que le Président Délégué régional PACA et PRINCIPAL MECENE du nouveau parti de Christophe Ginisty, avait violé après l’avoir tabassée, une militante qui s’était opposée à sa candidature autoproclamée comme tête de liste aux régionales. 

    Pour faire taire les animatrices de la cellule Nouvelle Parité et effacer l’image néfaste renvoyée par le parti suite à cet incident , Chistophe Ginisty a immediatement envoyé un courrier à la victime pour lui souhaiter un prompt rétablissement. 
    Fotini , quant à elle, a demandé par mail, au coupable de veiller à ce que de tels incidents, contraires aux valeurs et à l’éthique du parti, ne se renouvellent pas dans sa région, sous peine d’une convocation au siège par TER en deuxième classe. 

    Merci à ceux qui m’ont lu jusqu’ici, je suis réveillé , en sueur , effrayé, heureusement nous ne sommes que SAMEDI et François Bayrou n’a pas encore fait son discours de clôture….

  • Croissants et décroissants

    Me voilà à écrire un nouveau billet afin de mettre fin aux nombreuses contre-vérités énoncées dans le dernier billet de Super No. Super No souhaiterait que je l'oublie ; je comprends bien que mon argumentation le dérange puisqu'il se montre incapable d'y faire face ni de dépasser le niveau de la déclaration. Sans doute pris d'hallucinations violentes, il déclare avoir été envahi par des hordes de militants démocrates, plus enragés les uns que les autres sur son blog. Ah ? Je n'ai rien vu (ou si peu : un sympathique blogueur du MoDem, assez critique sur son propre parti, au demeurant, venant simplement signaler son désaccord avec les idées véhiculées par l'article...).

    tapisrouge.jpgPlusieurs de ses commentateurs me demandent plus de respect pour leur idole : bon, si ça peut leur faire plaisir... Il semble que le gigot d'agneau chassé à la lance préhistorique accompagné d'une saine rasade d'eau de pluie soit passé un peu de travers chez les décroissants...

    Ces quelques remarques ne sont évidemment qu'un avant-propos... Au-delà des moqueries réciproques, je suis pour ma part content d'engager le débat avec un blogueur dont les positions politiques sont assez éloignées des miennes. Et ce débat est important, parce qu'il recouvre une véritable ligne de fracture quant à la nature de l'écologie et son insertion dans les programmes politiques et économiques.

    La thèse que défend Super-No a été popularisée ces dernières années et fait fureur au sein d'une partie non-négligeable de l'électorat vert ainsi que dans certains milieux de la gauche de la gauche. A ses yeux, la croissance économique est un miroir aux alouettes non compatible avec la préservation de la planète. Il n'existe aucune position intermédiaire, aucune solution médiane ni compromis, il s'agit bien de deux aspirations frontalement antagonistes.

    En face, ce que nous défendons, au MoDem, c'est qu'il existe une croissance économique soutenable. C'est aussi le point de vue que je défends. Pour calculer cette croissance sur la base de données correctes, nous devons intégrer dans nos calculs toute la part de capital que nous n'avons jamais pris en compte, et qui est collective : le capital environnemental (les ressources, l'équilibre des éco-systèmes qui contribuent à les créer et les régénérer et cetera...). Nous pensons donc, qu'à certaines conditions, le mieux vivre et une consommation raisonnable et raisonnée sont compatibles avec le respect du milieu dans lequel nous vivons.

    J'ai lu le billet auquel notre Super Décroissant invite à se référer. Ce qui me frappe, c'est qu'il revient comme un leitmotiv dans son discours l'idée incessamment martelée que la croissance a une fin et que les marchés sont saturés. Ce que Super Décroissant ignore, manifestement, par ce raisonnement, ce sont les mécanismes mêmes des révolutions industrielles. La situation dont il rend compte n'est pas nouvelle : l'humanité l'a vécue à chaque révolution industrielle. Je doute que cela fasse plaisir à Super Décroissant, mais ses observations pourraient avoir leur place dans quelques pages de Capitalisme, Socialisme et Démocratie de Schumpeter. En effet, nous abordons une phase de stagnation toute comparable à celles qui ont prévalu lors des siècles précédents avant qu'une rupture se produise dans l'univers capitaliste et vienne chambouler la donne.

    Donc, oui, Super Décroissant, la croissance telle que nous l'avons connue n'est plus soutenable, et le monde dans lequel nous vivons ne peut pas subsister longtemps. Voilà ce que je vous concède. Mais justement, comme le dit Corinne Lepage dans son Vivre Autrement, et j'insiste vraiment pour que vous le lisiez, il faut changer de logiciel. Or, vous qui conspuez le capitalisme, vous continuez de raisonner avec les structures de ce que vous décriez. C'est là votre erreur.

    Et pourtant, Super Décroissant, vous avez compris que nous vivons la fin d'une ère. Vous dites ainsi :

    De la même manière, les difficultés du secteur automobile ne sont pas entièrement liées à la “crise” : c’est un problème plus vaste, les dirigeants de ces sociétés, aveuglés, contraints ou simplement complices de leurs actionnaires cupides, ont préféré tirer au maximum sur la corde de leur modèle économique sans consacrer le moindre argent à investir dans des voitures sans pétrole. Plus dure sera la chute. Elle a déjà commencé. Et elle sera vertigineuse. Rappelons que sur les 10 plus grosses multinationales du monde (en terme de chiffre d’affaires), 9 sont des compagnies pétrolières ou des constructeurs de bagnoles. Il n’y a pas besoin d’être aussi intelligent et clairvoyant que Sarkozy pour comprendre que les décennies à venir vont voir un bouleversement de l’économie mondiale, et que cela ne se passera pas forcément dans la joie et la sérénité.

    Je vous rejoins à 100%, Super Décroissant, sur ce très juste constat. Et c'est bien pour cela que nous ne pouvons plus attendre, ce que ne semblent pas avoir compris sérieusement ni notre industrie automobile ni notre gouvernement. Quand je lis vos propositions, par la suite, Super-Décroissant, vous n'êtes finalement pas si loin de ce que les salauds de droitiers capitalistes, libéraux et exploiteurs du peuple, que nous sommes au MoDem, proposons. C'est simplement que vous baignez dans un profond scepticisme en imaginant que les technologies vertes ne vont pas évoluer si elles reçoivent des investissements massifs. Oui des éoliennes produisent infiniment moins qu'un EPR, mais c'est que vous persistez dans une logique de distribution d'électricité dépassée avec de grosses centrales. Pourquoi ne pas imaginer (ce que fait Corinne Lepage) de petites unités de production dans chaque maison organisées en réseaux selon les besoins de la consommation, un peu à la manière d'Internet, par exemple.

    Il serait long et fastidieux de reprendre tout le billet que vous invitez à lire, mais, on peut dire, in fine, qu'il repose tout entier sur un profond pessimisme envers la nature humaine et son inventivité, et ce, dans vos deux billets.

    Pour finir sur une touche littéraire, Super Décroissant, je vous renvoie à l'une des plus belles oeuvres que la littérature grecque a produit : Antigone de Sophocle. Ce n'est pas pour Antigone elle-même, qui, je n'en doute pas, est un personnage qui vous plaît probablement, mais pour ce que disent les bons et sages vieillards de la cité de Thèbes dans leur second chant choral à propos de l'Homme :

    Il s’est donné la parole et la pensée rapide et les lois des cités, et il a mis ses demeures à l’abri des gelées et des pluies fâcheuses. Ingénieux en tout, il ne manque jamais de prévoyance en ce qui concerne l’avenir. Il n’y a que le Hadès auquel il ne puisse échapper...

  • Delanoë, Hidalgo et le druide

    Pas vraiment besoin d'écrire d'article , ce matin. je renvoie simplement à l'excellente synthèse d'Hervé Torchet sur les tenants et les aboutissants des plans secrets d'Hidalgo et consorts pour virer les écoles primaires des stades sportifs du XVIème arrondissement de Paris.

    Il faut dire qu'Hervé connaît le sujet, il a été adjoint chargé des sports à la mairie du XVIème dans les années 90. Du temps des Gaulois, la zone que recouvre le Bois de Boulogne et toute la Porte de Saint-Cloud était un bois sacré. Hervé le dit, et il a raison. En sera-t-il le nouveau druide ? Les appétits de Monsieur Delanoë et ses amis ne connaissent plus de limites : ils ont juré d'abattre le stade Jean Bouin dans sa configuration actuelle et le redonner au sport professionnel. Les écoles seront évidemment exclues de cette nouvelle donne. C'est ça la politique de l'enfance de Delanoë et Hidalgo (ils n'en sont pas à leur coup d'essai, songeons au Musée en Herbe viré du Jardin d'Acclimatation et prié de mettre la clé sous la porte, ou encore à la fondation Vuiton bâtie sur 11 000 m2 de verdure...).

    Morceaux choisis de l'article d'Hervé (mais que je recommande vraiment de lire en entier)

    Anne Hidalgo et son adjoint aux sports ont mal défendu, ce soir, un dossier qui n'est pas défendable autrement qu'en exprimant ce qu'ils ont fait : la haine des gens du XVIe, une haine stupide et aveugle, qui ignore complètement la réalité sociologique de l'arrondissement, notamment du sud. Certes, je ne dirai pas que le XVIe soit un quartier déshérité, mais si l'on y voit une population d'environ 150000 habitants, dont environ 20 % votent à gauche, on ne sera pas loin de considérer que les 6000 gamins du secondaire public sont ceux dont les parents votent pour Delanoë, et qui n'ont pas de solution de rechange à la disparition d'un équipement de quartier comme Jean Bouin. Et d'ailleurs, les prof d'EPS (j'ai cru d'abord qu'ils étaient prof de PS et je ne comprenais pas) étaient là, ce soir, fous de rage, véhéments : personne ne les a consultés, ni eux ni les chefs d'établissements. "Nous travaillons avec le rectorat, seul compétent, puisque c'est lui qui attribue les créneaux horaires dans les stades", plaidait Hidalgo. "C'est faux ! hurlaient les prof d'EPS, personne n'est consulté ! Il n'y a rien au rectorat !" [...]

    6000 gamins qu'on va promener en autocar, pendant au moins 3 ans, dans des stades du XVe (l'arrondissement qu'Hidalgo n'a pas gagné en refusant de s'allier avec le MoDem) ou peut-être du XVIIe. À raison de 35 jeunes par autocar, ça fait environ 170 rotations par semaine, 170 allers et 170 retours, dans les embouteillages, dans la pollution, et produisant de la pollution. Une réussite. Et si le champ de courses traîne, ce sera pour des années, des années, des années... des années... des années... 170 allers, 170 retours par semaine, 700 par mois. [...]

    Donc, en résumé, on a un stade un peu vétuste qui mériterait un toilettage (pour pas cher), on a un président de club sportif qui veut faire dépenser au moins 150 millions d'Euros (d'aucuns disent 200 millions) à la Ville de Paris pour un stade où son équipe jouera ... huit ou dix fois par an ... Hein ? 200 millions d'Euros, les scolaires à la rue, pour un stade où on va jouer huit ou dix fois par an ????? Pincez-moi. On a une municipalité de gauche, à Paris ?

  • Audience des blogs (bis)

    J'ai beaucoup hésité avant d'écrire cette note, me demandant s'il valait mieux rééditer la précédente. En effet, d'autres blogueurs ont à leur tour donné leurs chiffres ou des précisions. Il y a d'abord Luc qui a râlé, parce qu'il avait lâché quelques chiffres en commentaires, sans préciser, toutefois, si ce sont des données Google Analytics ou non. S'il avait fait un billet, aussi, ça se serait un peu plus remarqué. Il revendique 16 000 visites pour 11 000 visiteurs uniques ce mois-ci.

    Olympe a apporté des précisions. Elle tourne entre 8000 et 8500 visites ce mois-ci, mais, a priori, très en deçà de ses scores habituels. Les copies d'écran de ses affluents montrent en tout cas que ceux qui la visitent viennent pour elle. Laurent de Boissieu (journaliste à la Croix) m'indique que les données qu'il publie sur son blog ne proviennent pas de hautetfort mais de google analytics. Comme c'est un journaliste spécialiste de la sphère politique, son audience explose lors des élections. Cela n'a pas raté en mai et en juin : 15 000 visiteurs uniques absolus en mai, presque 23 000 en juin. Mais plus qu'entre 1 000 et 2 000 en juillet et août...Ce qui est intéressant, c'est que ses visites et ses visiteurs uniques absolus sont presque identiques. Ceux qui viennent donc sur son blog tendent à n'y venir qu'une fois, pour trouver ce qu'ils cherchent, sans doute...

    La section socialiste de l'île de Ré produit aussi ses statistiques, mais avec un compteur que je ne connais pas et sur une durée étendue (1er janvier au 31 août). Sans éléments de comparaison, difficile de les analyser.

    Fred évoque également les siennes dans les commentaires, mais ce n'est pas non plus du google analytics. Je ne peux donc pas en tirer grand chose.

    J'invite en tout cas tous ceux qui ont participé à récidiver fin septembre, afin de faire un bilan un peu plus consistant que cette première tentative. Pour ceux qui le peuvent et qui savent le faire, s'ils utilisaient Google Analytics, cela faciliterait les analyses finales. Sur la durée, de toutes façons, on parviendra bien à croiser peu à peu les données.

  • Audience des blogs, suite de l'opération vérité

    Bon, ça ne s'est pas bousculé au portillon pour relever le gant de l'Opération Vérité. Nicolas et moi en avons été pour nos frais. Il y a tout de même quelques valeureux challengers qui ont rendu publiques leurs statistiques.

    Évidemment, n'est comparable que ce qui peut être comparé. Je me limite donc à la publication d'un memorandum de ceux dont les statistiques proviennent de Google Analytics, non qu'elles soient exactes, mais que l'usage commun d'un même outil permet les comparaisons.

    Honneur au Privilégié (qui publie régulièrement des chiffres). Ensuite, Gaël a répondu en se demandant qui a la plus grosse, à son tour. Il n'est pas le seul : il avait marché dans les traces d'un clavésien. Unhuman donne aussi ses chiffres (au fait, celui qui dit que GA bogue, ce n'est pas Nicolas, c'est moi, et je le prouve !)

    Il y a ceux, ensuite, qui ont répondu, mais dont les chiffres ne s'appuient pas sur du Google Analytics. Claudio, par exemple, avec Xiti, ou encore Laurent de Boissieu (dont je parviens plus aisément à analyser le résultat puisque je suis sur hautetfort, moi aussi). Au fait, il a écrit un article intéressant dans le journal La Croix, sur le MoDem. Démocratix a aussi publié les siennes, mais c'est du overblog.

    Ensuite, il y a ceux qui ont fait semblant de répondre mais qui n'ont donné aucun chiffre : Mon Muhouse, ou Nemo, par exemple :-) Il y a bien une sorte de vague graphique rouge pour le premier, mais franchement, pour savoir ce qu'on peut en tirer...Je me suis bien rendu tout en bas du blog de Mtislav pour consulter les statistiques d'apparition de Bernadette Soubirou, mais je n'ai rien vu. Un coup du Malin ?

    Olympe, dans les commentaires m'a parlé de 2000 visites par jour en moyenne, avec XITI et n'a pas donné d'autres précisions. Il faut dire que les femmes, en avoir une plus grosse que les autres, elles s'en foutent un peu, je crois...Olivier a tout lâché en bloc aussi là-bas, et c'est du pur : c'est du google analytics ! Le Crapaud était tout rouge : on aurait juré que deux sales gosses lui avaient fait fumer un gros cigare, et il m'a menacé de publier ses chiffres :-) On attend toujours de nous prouver qu'il en a une grosse (ou une petite, ce dont personne ne lui tiendra rigueur).

    Au final, puisqu'il s'agissait de comparer audience et influence (selon wikio, du moins) nous sommes cinq du nouveau top 10 politique à avoir répondu (Marc Vasseur a réagi au billet de Nicolas) présents au défi. En élargissant au top 20, il y a également Rimbus et Mon Mulhouse (que j'ai déjà cité).

    Vous pensez bien que j'ai regardé les courbes de près, évidemment : dans ce top 20 là, on peut dire qu'en visites, Marc Vasseur, Nicolas et moi-même jouons à peu près dans le même registre, c'est à dire entre 10 000 et 20 000 visites mensuelles en google analytics.

    Vient après, aux alentours de 6000 visites, Rimbus.

    A pas loin de 4000 visites, il y a le clavésien, mais il n'a donné ses chiffres que sur un mois. Il est suivi à la trace par le privilégié qui oscille aux alentours de 3500 visites depuis quelques mois.

    Gaël est à 3500 visites, mais on ne peut pas l'inclure dans le classement, c'est un "Divers". Pff : ça m'a demandé du boulot, tout ça, alors que ça va intéresser 50 lecteurs au maximum. Mais c'est tout de même intéressant.

  • Délinquance : c'est bientôt fini l'enfumage ?

    Soyons concis : l'omnilégislateur me les brise menu. Nicolas Sarkozy a trouvé une solution universelle aux problèmes de tous les Français. Dès que l'actualité se nourrit d'un sujet brûlant, il pond une loi. Ras le bol des lois. La délinquance est emblématique : toujours plus de voyous impunis. Le sentiment d'impunité et le laxisme sont généraux.

    Ne sont emm... que les automobilistes qui sont mal garés et les immigrés bien intégrés mais ayant le malheur de ne pas disposer de papiers en règle. Pour ceux-là, tolérance zéro. Pour les Français ordinaires, en revanche, avisez-vous de ne pas payer un PV de stationnement, et vous allez voir ce qu'il va vous en coûter...

    Ce n'est pas compliqué : il faut des juges, du personnel judiciaire et des policiers (et plus de places dans les prisons avec du personnel pénitientiaire). Et pour les policiers qui travaillent dans les quartiers et se font caillasser tous les jours, ils ne devraient jamais toucher moins de 2000 euros par mois, et cela, dès le début de leur carrière. Pour les motiver, c'est la base.

    Il faut rétablir la police de proximité (une bonne idée de la gauche) et appliquer une tolérance zéro envers la délinquance, particulièrement violente, avec des sanctions immédiates. Cela coûte de l'argent ? Eh bien il faut le retirer ailleurs, dans ces conditions. J'ai quelques idées sur le sujet. Le droit à la sécurité n'est pas négociable. Il n'est pas acceptable que le taux d'élucidation soit si bas, sauf dans les affaires criminelles.

    Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, nous les Français, on s'en fout de vos lois et de vos discours. Ce qu'on veut, c'est des résultats.

  • MoDem : Super Yes (l'hérétique) se paie Super No

    J'ai vu, via Marianne2, que le blogueur Super No, avait décidé de se payer la tête du MoDem en laissant entendre que l'on n'aurait pas de programme. Il s'en prend particulièrement à un entretien de Corinne Lepage sur RFI.

    Super No reprend quelques unes de nos valeurs avec l'intention manifeste d'en tirer les conclusions qui l'arrangent. Tout d'abord, une petite remarque préalable : les programmes de Bayrou et de Corinne Lepage (Cap21) lors de l'élection présidentielle demeurent globalement valides à l'heure actuelle. On peut donc encore largement s'y référer pour savoir ce que pense le MoDem. Les principaux thèmes de ces programmes ont d'ailleurs été repris dans des déclarations de François Bayrou, Marielle de Sarnez et Corinne Lepage tout au long de ces deux dernières années. Corinne Lepage a même publié un véritable livre programme pour une reconversion industrielle verte et un changement de société. J'ai assez largement repris son raisonnement sur la définition du capital et le coût des externalités dans un billet récent sur le MoDem face au chômage et à la désindustrialisation.

    SuperNo se gausse manifestement de l'économie de croissance, fût-elle verte. Je pourrais lui rétorquer via le concept que développe Corinne Lepage dans Vivre Autrement : l'économie circulaire. Le principe de l'économie circulaire, c'est qu'elle ne consomme pas de ressources. Elle s'alimente du recyclage. Autrement dit, l'industrie continue à proposer des modèles de machine sans absorber de nouvelles matières premières mais en recyclant celles des anciennes machines. S'il n'y avait pas le problème de l'énergie, l'industrie automobile commencerait à  se débrouiller assez bien dans ce domaine avec presque 90% de matériaux recyclés pour construire les nouveaux modèles.

    Je suppose que Super No préfère vivre comme un préhistorique et laper l'eau de pluie sur une pierre plate (où aurait pissé un mouton revenu à l'état sauvage), à la manière des primitifs. Très peu pour moi, non merci. La croissance n'est pas un problème si c'est une vraie croissance. Si elle génère des coûts que l'on n'intègre pas dans le prix du produit final, c'est alors une croissance fallacieuse qui nous réserve de véritables bombes à retardement dont il faudra régler la facture tôt ou tard. C'est bien pour cela que Corinne Lepage estime que les ressources naturelles ne doivent plus être gratuites et taillables à merci, mais considérées comme un capital collectif que l'on ne peut plus se permettre d'entamer sans se poser la question de son renouvellement. Comme une tire-lire, en somme : quand tu on l'a vidée, il n'y a plus rien. Sauf que ce plus rien, concernant le capital écologique, serait fatal à toute l'humanité...

    Super No s'offusque que le MoDem prône la liberté de tous les acteurs de la société, acteurs économiques compris : qu'il sache que la liberté ne se partage pas. C'est une conviction profonde au MoDem et rien ne pourra nous y faire renoncer. C'est pour cela qu'il y a une véritable parenté avec les libéraux, et que certains libéraux se retrouvent au MoDem, précisément parce qu'ils refusent de voir accordé à la liberté d'une main ce qu'elle perdra de l'autre.

    Je ne sais plus comment Schopenauer appelle la suite dans son Art d'avoir toujours raison, mais c'est un procédé rhétorique vieux comme le monde : il consiste à prêter des travers les plus loufoques à l'objet dont on veut s'assurer la définition la plus fallacieuse possible.

    Voici donc la manière dont Super No donne une définition toute personnelle du libéralisme : (suppression des fonctionnaires, casse des services publics, diminution de toute forme d’aides sociales (sécu, retraites) et des “charges” sur les entreprises…), à ses moyens (les traités européens, la pub, la propagande), et à ses fins (la croissance perpétuelle, le gavage des actionnaires…)

    Qu'il suffise de dire plutôt que de consulter des définitions compliquées, que le libéralisme met tout simplement la liberté et la responsabilité au coeur de l'action humaine. Quant au rôle de l'État, il existe plusieurs courants au sein de la sphère libérale, mais voici ce qu'en dit Adam Smith, le père de cette philosophie politique dans la Richesse des Nations :

    « Le troisième et dernier devoir du souverain est d’entretenir ces ouvrages ou ces établissements publics dont une grande société retire d’immenses avantages, mais sont néanmoins de nature à ne pouvoir être entrepris ou entretenus par un ou plusieurs particuliers, attendu que, pour ceux-ci, le profit ne saurait jamais leur en rembourser la dépense »

    Si Adam Smith ne reconnaît pas l'État le rôle de réguler l'économie, estimant même que ce serait contre-productif, on comprend bien à la lecture de cette citation qu'il n'aurait pas d'hostilité de principe envers le service public.

    Super No croit que le MoDem est nouvellement converti à la taxe Tobin, à écouter Corinne Lepage et Marielle de Sarnez évoquer leur intérêt pour cette dernière. S'il s'était donné la peine de consulter le programme de Bayrou en 2007 (mais qui avait été élaboré au sein de l'UDF en 2006), il aurait pu constater cette taxe y était nommément citée dans l'article "impôts".

    La fin du billet renvoie à nouveau aux considérations de Super No sur la croissance. Il n'aime décidément pas ce mot. Au moins est-il clair qu'il y a de claires divergences de fond entre cette gauche de la gauche qui appelle à la révolte, donne des leçons de morale, mais n'est pas près d'aider les Conti et autres à retrouver un emploi.

    Non, décidément, Super No n'a rien compris. Rien de plus que les autres...

  • Est-ce la fin de Microsoft Word ?

    J'utilise Open office depuis pas mal de temps déjà, mais, ce qui a changé depuis la dernière version de microsoft word, c'est que je ne n'utilise plus ce programme. Microsoft a fait à mon avis une lourde erreur en choisissant de vendre un traitement de texte dont le produit fini est désormais 100% propriétaire et donc...incompatible avec d'autres traitements de texte.

    Si Excel demeure plus puissant que Calc, son équivalent sous Open Office, l'écart se réduit de plus en plus. Progressivement, la suite open office s'implante dans les administrations. La fin de haricots pour Microsoft viendra au moment où les sociétés de service, à commencer par celles du secteur bancaire, abandonneront à leur tour ses produits pour tenter le libre.

    Microsoft se trompe en adoptant la stratégie de se tenir à l'écart des grands canaux de communication dont l'essence est le partage. Google l'a bien compris, avec son service google docs qui permet d'importer et de transformer les formats les plus connus.

    Microsoft Office n'est donc plus un logiciel d'avenir, sauf changement de cap rapide. En tant qu'utilisateur, j'ajoute que la publication de documents au format Word illisible sur la Toile me pousse à consulter d'autres sites que ceux où ils figurent.