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polanski

  • On a compris pourquoi Polanski a violé une mineure

    Oui oui, c'est clair maintenant : chassez le naturel, il revient au galop. Polanski a beau eu faire son bobo pendant ses années de cavale le fond restait le même.

    Il a violé une jeune fille de treize ans parce qu'au fond, il pense que l'égalité entre hommes et femmes est une chose idiote. Bien sûr pour lui, la femme est inférieure ou, tout du moins, faite pour être dominée et l'homme est supérieur. Il pourra en parler à son copain Ozon qui pense que les femmes aiment se prostituer, particulièrement les adolescentes.

    Il y a une sacrée brochette de connards à Cannes en ce moment. De même que les rats quittent le navire, ils sentent l'opinion se tourner vers la réaction et se voient déjà à la pointe de la trangression en jouant les talibans locaux.

  • Moi j'aime bien Gloria Allred

    J'ai lu quelques articles de presse sur la nouvelle affaire  Polanski. Je suis frappé de la manière dont l'avocate de Charlotte Lewis, Gloria Allred, est présentée. On la représente en spécialiste de l'action judiciaire et de la procédure, experte en dommages et intérêts contre les célébrités. En réalité, Gloria Allred est une spécialiste du droit de la famille et des femmes. Partout où elle intervient, c'est là où des femmes qui semblent victimes, et elle ne défend pas que des people ou des victimes de people. Quand j'entends les Kouchner et Lang exprimer leur peine devant les "souffrances" de Polanski, les BHL traiter d'emblée Charlotte Lewis de menteuse, ou de simples commentateurs sur la Toile y voir une opportuniste vénale, j'ai juste envie de gerber.

    Est-ce qu'ils savent, tous ces bien-pensants, ce que c'est que la souffrance d'une femme rongée par la culpabilité après avoir subi un viol. Tiens, cela me rappelle un témoignage d'une amie beaucoup plus jeune que moi : elle m'a rapporté qu'à 15 ans, elle avait été agressée par le garçon avec lequel elle sortait. Pendant des années, elle s'était interrogée en s'imaginant que c'était sa faute si elle avait été agressée. J'invite à la lecture de l'excellent billet de Sandrine sur le blog A dire d'elles , tant elle me semble avoir fait de très pertinentes réflexions sur cette affaire.

    Non, ils sont bien plus soucieux des psychothérapies pour people, nos artistes et politiques engagés, ou encore des vices de procédure qui permettraient d'échapper à un juste châtiment.

    Je suis d'accord pour estimer que Polanski est un grand artiste. Et alors ? Céline écrivait très bien, il n'en aurait pas moins mérité la corde, à mes yeux. Brasillach était un helléniste et traducteur hors pair, riche écho de la poétesse Sapphô, mais c'est à bon droit qu'il a été fusillé à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale. L'art ne doit pas constituer un échappatoire à la responsabilité pénale.

    L'impression ignoble que donne tout ce beau monde grouillant, c'est celle d'uns société fermée sur elle-même de gens qui se connaissent, se couvrent et se protègent.

    Ce que fait quelqu'un comme Gloria Allred, aux USA, c'est de taper un grand coup dans la fourmilière, notamment contre tous ces hommes du show-bizz et du sport, qui se croient autorisés à humilier et traiter mal les femmes qu'ils croisent. C'est d'une mahonnêteté insigne de la présenter comme la candidate des scandales.

  • Vont-ils continuer à soutenir Polanski ?

    Polanski, bientôt, ça va être comme la pédophilie dans l'église catholique : le couvercle va se soulever, la chape de plomb descellée et les placards ouverts, on va compter les cadavres. Voilà qu'une actrice britannique accuse le cinéaste de l'avoir abusée sexuellement à 16 ans. J'attends avec impatience les réactions du show-bizz et du star-system, toujours pressé d'excuser tous les forfaits des siens.

    Est-ce que Sarkozy va porter en personne une lettre à Obama, désormais, pour plaider le cas Polanski ?

    J'ai vu le Macbeth de Polanski il y a plus de 15 ans, et la réalisation de ce film m'avait laissé un goût plus que déplaisant. Devenu roi, Macbeth, dans la pièce de Shakespeare, est soupçonné tour à tour par ses principaux amis. Il réussit à avoir Banquo, mais rate Macduff ; il envoie en fait des assassins au château de ce dernier. Faute de trouver Macduff en fuite, ils liquident le fils, encore bien petit, et l'épouse de ce dernier. Dans la pièce de Shakespeare, la mort de Lady Macduff et de son enfant est très rapide. Un assassin entre, il appelle traître le père de l'enfant, celui-ci réplique, et, en contre-partie, se prend un coup de poignard. Lady Macduff, probablement, dans la scène qui précède, ment à son fils en lui faisant croire que son père est mort et est un traître, mais l'enfant n'est pas dupe, et à l'expression du visage de sa mère, voit bien qu'il n'en est rien.

    L'assassin n'est pas davantage dupe : il demande d'emblée à Lady Macduff où se trouve son époux, et devant sa réponse hardie, comprenant qu'elle ne lâchera aucune information, décide de la tuer.

    De des assassins, Polanski a décidé, dans son film, interdit au moins de 15 ans en Angleterre, d'en faire des soudards violeurs. Outre qu'on entend les gémissements des servantes violées, on voit bien que l'un des assassins escompte bien abuser l'épouse de Macduff avant de la tuer. Cela m'avait mis mal à l'aise, à l'époque, et je m'étais demandé pourquoi Polanski avait tenu à ajouter des détails sordides qui ne figuraient en aucun cas dans la pièce.

    J'avais trouvé qu'il y avait chez lui un goût douteux pour la violence, et en la circonstance, la violence sexuelle. Film sorti en 1971 et...produit par les capitaux de Playboy (le magazine) au fait...

    Ah, il faut les entendre, les intellectuels, les artistes, les réalisateurs, de tout poil et de tout bord, dans cet univers corrompu jusqu'à la moëlle par la drogue, le sexe et l'argent facile, plaider pour ce "grand" cinéaste qu'ils jugent à mauvais droit incarcéré.

    Oh, Charlotte Lewis n'a pas utilisé le mot "viol" pour qualifier les faits. Mais quand on connaît les moeurs du show-business, on ne s'étonne plus de rien. L'alcool, les pressions, le chantage à la gloire, les égos sont des moteurs puissants qui n'ont pas besoin de beaucoup de carburant pour perdre ceux et celles qui ne savent pas s'en garder. Si Charlotte Lewis dit vrai, j'imagine qu'à 15-16 ans, on ne peut rien refuser au réalisateur qui vient de vous faire connaître et fait de vous une idole.

    Il paraît que Frédéric Mitterrand est inquiet pour l'état de santé de Polanski. Et la pétition de Bernard Henri-Levy, elle en est où, au fait ? Qu'est-ce que je peux détester toute cette peopolitude dégénérée et prompte à dégainer la pétition,  qui méprise royalement le citoyen ordinaire et se croit autorisée à passer par-dessus les lois !

    J'ai eu connaissance d'autres faits de ce type à propos de certains people, y compris parmi les plus célèbres. Malheureusement, faute d'éléments en dur tangibles, je suis obligé de fermer ma g.... Mais il faut bien comprendre que dans ce monde-là qui brasse le fric, l'image et les égos, Polanski n'est pas le seul de ce bois-là...

  • Encore un traitement de faveur pour Polanski

    Je me suis suffisamment exprimé sur le cas Polanski sur ce blog pour ne pas avoir besoin de redire encore et encore à quel point je suis dégoûté par les protections dont dispose cet infâme individu. Mais le pompon vient d'être atteint avec cette dernière information que presqu'aucun organe de presse n'a repris à l'exception de l'Express. Nicolas Sarkozy vient de jouer le gentil facteur en faveur du cinéaste en transmettant une de ses lettres au Président Obama ; et en mains propres, s'il vous plaît. Typiquement le genre de choses qui m'agacent. Reconnaissons à Sarkozy qu'ils s'occupe généralement sincèrement des Français prisonniers ou condamnés à l'étranger. Le fait est aussi que le système judiciaire américain m'apparaît de moins en moins fiable. Il n'en reste pas moins qu'il y a certainement d'autres prisonniers français pour lesquels il existe des raisons bien plus objectives de dépenser son énergie.

  • Kouchner, Mitterrand, démissions !

    Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand couvrent d'opprobre la France en demandant la libération de Roman Polanski. Que cela signifie-t-il ? Cela veut dire qu'on dispose d'une immunité quand on est oscarisé jusqu'à la moëlle ? Cela veut dire qu'on est au-dessus des lois quand on est le pote du landernau politico-médiatique ? Et quel silence de nos élites ! Il y a eu enfin une réaction en provenance de Daniel Cohn-Bendit, qui a estimé, à raison, qu'il y avait tout de même un problème de justice dans cette affaire.

    Sur le fond, d'ailleurs, le plus logique serait que le monde politique ne s'en mêle pas et laisse la justice suivre son cours. Mais il est vrai qu'en France, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant, et qu'on a l'habitude de révoquer à volonté les magistrats. Pas en Amérique. S'il y a bien un pays où la justice est indépendante, c'est bien ce pays. Alors, certes, elle y fait souvent mal son boulot, je ne compte pas le nombre d'enquêtes bâclées et d'erreurs judiciaires, mais elle a ce mérite de considérer que tout citoyen est égal devant la loi. Et ça, je peux vous garantir que les Américains, ils y tiennent : vous pouvez vous appeler Monsieur Star-system, là-bas, ils s'en foutent : si vous devez faire 350 ans de prison parce que vous êtes coupable, vous les ferez.

    Je trouve encore plus incroyable et grotesque que le parti majoritaire en France, l'UMP, se permette un communiqué officiel sur ce sujet. Mais on vit où, là ? Je ne parle même pas de la définition de l'inacceptable de Costa Gavras, jugeant plus inacceptable l'arrestation d'un Polanski en fuite et accusé de viol que les faits eux-mêmes. Pas grave : elle avait l'air d'avoir 25 ans, selon Gavras. Bien sûr. Bien sûr, cela justifie la drogue, le champagne et l'abus sexuel...

    Le show biz et les people ne se sentent plus dans le monde entier : ils se croient tout permis, à l'abri des lois et du commun des mortels. Et Sarkozy qui suit "attentivement" ce dossier. Mais il n'a rien à suivre, nom de D... cela ne le regarde pas. Pas son job. Il ferait mieux de s'occuper des problèmes des gens, pas des petits soucis des people épinglés par la justice américaine pour leur forfait. J'hallucine quand j'entends de la bouche de Harvey Weinstein, grand producteur à Hollywood, les propos suivants :

    « Avec le directeur du festival de Cannes, nous appelons tous les cinéastes américains à faire du lobbying contre cette décision. Polanski a payé, il a fait son temps. Un contrat a été passé, et le juge a outrepassé ce contrat. Moi même j’enverrai un mail a chaque personne que je connais. Et nous avons le soutien de Nicolas Sarkozy ». J'espère bien qu'il va démentir !

    Aujourd'hui, franchement, j'ai la haine. Une vraie haine. Si je pouvais beugler "pendons-les, pendons-les tous", je le ferai. A la far west, tiens...

  • Polanski ? il doit payer son forfait.

    Je ne connaissais pas jusqu'ici les tenants de l'affaire Polanski. Notamment, je pensais qu'il était poursuivi pour détournement de mineure requalifié par la justice en viol. Or, il s'agit bien d'un authentique viol. J'ai pris connaissance du témoignage de Samantha Geimer. Ce salaud lui a fait boire du champagne et l'a droguée. Évidemment, mère de plusieurs enfants et ayant refait sa vie, la victime aimerait bien avoir la paix et vivre normalement. On la comprend. Mais il faut aussi que justice soit rendue. La manière dont toute l'élite soutient et protège Polanski est inadmissible, ignoble et écoeurante. Je rejoins complètement Unhuman, qui a tout de suite réagi avec vigueur. Je m'étais montré circonspect en commentaires chez lui parce que j'ignorais une bonne part de l'affaire. Mais là, aucune hésitation : que justice soit rendue. Les malheurs qu'a connu Polanski ne sont pas une objection recevable dans cette affaire.  Il revient à la justice américaine d'infliger un châtiment qu'elle jugera raisonnable dans cette histoire, mais il n'est pas acceptable que Polanski puisse s'y soustraire du fait du temps qui passe, de sa célébrité et de ses amitiés avec les puissants. J'estime également indigne que le Ministre de la Culture de la France, Frédéric Mitterrand se compromette par des déclarations intempestives dans cette affaire. Les élites devraient prendre le temps de la réflexion : c'est le mépris répété du petit peuple qui finit par produire des fractures irréversibles dans le corps social.