Polanski, bientôt, ça va être comme la pédophilie dans l'église catholique : le couvercle va se soulever, la chape de plomb descellée et les placards ouverts, on va compter les cadavres. Voilà qu'une actrice britannique accuse le cinéaste de l'avoir abusée sexuellement à 16 ans. J'attends avec impatience les réactions du show-bizz et du star-system, toujours pressé d'excuser tous les forfaits des siens.
Est-ce que Sarkozy va porter en personne une lettre à Obama, désormais, pour plaider le cas Polanski ?
J'ai vu le Macbeth de Polanski il y a plus de 15 ans, et la réalisation de ce film m'avait laissé un goût plus que déplaisant. Devenu roi, Macbeth, dans la pièce de Shakespeare, est soupçonné tour à tour par ses principaux amis. Il réussit à avoir Banquo, mais rate Macduff ; il envoie en fait des assassins au château de ce dernier. Faute de trouver Macduff en fuite, ils liquident le fils, encore bien petit, et l'épouse de ce dernier. Dans la pièce de Shakespeare, la mort de Lady Macduff et de son enfant est très rapide. Un assassin entre, il appelle traître le père de l'enfant, celui-ci réplique, et, en contre-partie, se prend un coup de poignard. Lady Macduff, probablement, dans la scène qui précède, ment à son fils en lui faisant croire que son père est mort et est un traître, mais l'enfant n'est pas dupe, et à l'expression du visage de sa mère, voit bien qu'il n'en est rien.
L'assassin n'est pas davantage dupe : il demande d'emblée à Lady Macduff où se trouve son époux, et devant sa réponse hardie, comprenant qu'elle ne lâchera aucune information, décide de la tuer.
De des assassins, Polanski a décidé, dans son film, interdit au moins de 15 ans en Angleterre, d'en faire des soudards violeurs. Outre qu'on entend les gémissements des servantes violées, on voit bien que l'un des assassins escompte bien abuser l'épouse de Macduff avant de la tuer. Cela m'avait mis mal à l'aise, à l'époque, et je m'étais demandé pourquoi Polanski avait tenu à ajouter des détails sordides qui ne figuraient en aucun cas dans la pièce.
J'avais trouvé qu'il y avait chez lui un goût douteux pour la violence, et en la circonstance, la violence sexuelle. Film sorti en 1971 et...produit par les capitaux de Playboy (le magazine) au fait...
Ah, il faut les entendre, les intellectuels, les artistes, les réalisateurs, de tout poil et de tout bord, dans cet univers corrompu jusqu'à la moëlle par la drogue, le sexe et l'argent facile, plaider pour ce "grand" cinéaste qu'ils jugent à mauvais droit incarcéré.
Oh, Charlotte Lewis n'a pas utilisé le mot "viol" pour qualifier les faits. Mais quand on connaît les moeurs du show-business, on ne s'étonne plus de rien. L'alcool, les pressions, le chantage à la gloire, les égos sont des moteurs puissants qui n'ont pas besoin de beaucoup de carburant pour perdre ceux et celles qui ne savent pas s'en garder. Si Charlotte Lewis dit vrai, j'imagine qu'à 15-16 ans, on ne peut rien refuser au réalisateur qui vient de vous faire connaître et fait de vous une idole.
Il paraît que Frédéric Mitterrand est inquiet pour l'état de santé de Polanski. Et la pétition de Bernard Henri-Levy, elle en est où, au fait ? Qu'est-ce que je peux détester toute cette peopolitude dégénérée et prompte à dégainer la pétition, qui méprise royalement le citoyen ordinaire et se croit autorisée à passer par-dessus les lois !
J'ai eu connaissance d'autres faits de ce type à propos de certains people, y compris parmi les plus célèbres. Malheureusement, faute d'éléments en dur tangibles, je suis obligé de fermer ma g.... Mais il faut bien comprendre que dans ce monde-là qui brasse le fric, l'image et les égos, Polanski n'est pas le seul de ce bois-là...