Je me suis suffisamment exprimé sur le cas Polanski sur ce blog pour ne pas avoir besoin de redire encore et encore à quel point je suis dégoûté par les protections dont dispose cet infâme individu. Mais le pompon vient d'être atteint avec cette dernière information que presqu'aucun organe de presse n'a repris à l'exception de l'Express. Nicolas Sarkozy vient de jouer le gentil facteur en faveur du cinéaste en transmettant une de ses lettres au Président Obama ; et en mains propres, s'il vous plaît. Typiquement le genre de choses qui m'agacent. Reconnaissons à Sarkozy qu'ils s'occupe généralement sincèrement des Français prisonniers ou condamnés à l'étranger. Le fait est aussi que le système judiciaire américain m'apparaît de moins en moins fiable. Il n'en reste pas moins qu'il y a certainement d'autres prisonniers français pour lesquels il existe des raisons bien plus objectives de dépenser son énergie.
Commentaires
Sans compter que Polanski n'est pas vraiment prisonnier...
Mouais, dans cette affaire, je l'avais dit à l'époque, pourquoi à ce temps donné?
La justice aux US est ce quelle est, mais elle a été constante...La position de la Suisse^^
Cette affaire a suivi de très peu les élections eu. Et un certain "clash" étrangement médiatisé, tant télévisuellement, que dans la presse ;)) et certains blogs par voie de conséquence...
Oui. Je suis sciée de voir que le président de la République française, le président de tous les Français se fait le petit facteur d'un gars qui a abusé d'une gamine de 13 ans, qui s'est mis en fuite de la justice pendant plus de 3 décennies et qui accuse la justice de ce retard qui n'est pourtant dû qu'à sa fuite...
Nicolas Sarkozy ne sait-il donc pas qu'Obama ne peut interférer sur la justice californienne ? Et, quand bien même s'il le pouvait, Sarko le croit donc, à son instar, si enclin à distribuer ses faveurs ? Mais les USA ne sont pas la France où Louis XIV faisait la pluie et le beau temps, comme Sarko aujourd'hui.
Grand seigneur, Polanski estime que les quelques jours effectués en prison aux USA en 1977 et les autres effectués récemment en Suisse sont bien suffisants, de quel droit ? Est-ce l'accusé qui doit fixer lui-même sa peine ?
De plus, il se plaint d'être encore ainsi "jeté en patûre" aux médias... Il aurait dû penser aux conséquences avant de profiter d'une gamine, elle aussi jetée en pâture aux médias, et ce N'EST PAS DE SA FAUTE À ELLE, C'EST LA VÔTRE, M. Polanski.
On doit assumer ses actes, si on ne sait pas les assumer, on ne les commet pas.
J'étais déjà outrée de voir le "sinistre" de la "culture", Frédo Mitterrand, se lancer dans une diatribe terrible contre les "responsables" de l'arrestation de Polanski, comme si ces gens dont le seul tort était de faire leur travail étaient la lie de la Terre.
Mais là, le président de la République française, le président de tous les Français, c'est bien pire...
J'ai honte d'être Française. Habitant à l'étranger, je ne vais pas manquer de subir les interrogations des autotochnes.
Je leur répondrai que je n'ai pas voté pour Sarkozy, que je suis tout à fait révoltée par cette situation.
Je connais déjà leur réponse à eux :
"Mais pourquoi les Français laissent faire ?"
Oui, pourquoi ?
Pourquoi ?
Pfiouou, elle est mignonne mais collante^^!Bouhou...
Te plains pas Martine, je te vois !!! :-))
C'est mon mari qui m'a signalé la nouvelle hier (elle était dans tous les médias belges, d'abord néerlandophones, je l'ai trouvé en français sur le site de l'express et de... pure people).
La presse francophone belge fait ses gorges chaudes de cette nouvelle depuis.
http://www.google.be/search?source=ig&hl=fr&rlz=1G1GGLQ_FRBE274&=&q=sarkozy+obama+polanski&meta=lr%3D&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=
La Honte...
Polanski n'a rien à faire en prison car il ne représente aucun danger pour la société, au contraire. Et que pensez-vous d'un soi-disant pédophile qui raccompagne ensuite gentiment sa «victime» chez elle? C'est ce qu'avait fait à l'époque Polanski. Pourquoi la victime de Polanski réclame avec insistance qu'on arrête les poursuites contre lui?
J'approuve entièrement le geste de Nicolas Sarkozy qui défend les ressortissants français à l'étranger. Sincèrement je souhaite que Polanski puisse enfin à 77 ans circuler partout en homme libre!
@Béeatice,
Bah vouais, l'affaire remonte à combien d'années? Je comprends la position de la "victime". Mouais, la notion temporelle...^^^
@Béatrice : la victime réclame qu'on arrête les poursuites parce que sa vie à elle est un enfer. Aujourd'hui mariée, mère de grands enfants, à nouveau les médias la harcèlent, tout le monde sait à présent qui elle est, ses collègues de travail, ses voisins, l'horreur.
Et ce n'est tout de même pas elle qui a violé Polanski.
La victime a été (et est encore) certainement largement indemnisée financièrement par le détraqué sexuel Polanski. En contrepartie, elle "pardonne" et demande que l'on arrête les poursuites.
Je ne lui lance pas la pierre, dans sa situation je ferais sans doute la même chose. Après tout, en faire cracher le maximum à Polanski n'est pas condamnable, ni judiciairement, ni moralement.
Par contre, la justice n'a strictement rien à faire d'arrangements entre privés, elle doit suivre son cours. Son cours a été interrompu par la fuite de Polanski, maintenant, il peut reprendre, alors qu'il reprenne.
Spartacus, comment pouvez-vous affirmer que la "victime" ne chercherait qu'à profiter de la situation ?! Comme le dit Luciole, n'a-t-elle pas suffisamment souffert pour mériter maintenant enfin un peu plus de sérénité dans sa vie et celle de ses enfants ?!
Parce que je n'aimerais absolument pas être à la place de la mère de la victime mineure dont la faute a été d'oser laisser sa fille seule aux mains de Polanski. N'a-t-elle pas eu en réalité l'attitude parfaitement perverse de pousser sa fille dans les bras d'une célébrité, essayant de récolter "par procuration" un avantage quelconque. N'ayons pas peur des mots, c'est ni plus ni moins du "proxénétisme" !
Il y a deux coupables ici : deux adultes. Inutile d'en rajouter pour cette pauvre fille qui sest trouvée en face de deux personnes lâches !
@Françoise et Spartacus : En effet, certains parents - je pense aussi à ceux qui laissaient leur petit garçon dormir chez M. Jackson pour leur faire un procès ensuite - devraient être poursuivis pour proxénétisme en cas de rapports avérés (pour le cas Jackson, il n'y aurait eu que du chantage, puisque les "victimes" elles-mêmes disent maintenant que ce n'était qu'un coup monté, mais le chantage tombe aussi sous le coup de la loi). Et puis, en tant que parent, quand on a des doutes, on s'abstient de prendre ce genre babysitter, mais là c'était justement dans l'espoir de gagner de l'argent en attaquant... peu importait si l'enfant était victime de sévices ou pas, et même si, en sachant pertinemment que l'option négative était la bonne, utiliser son enfant à cet escient... Quelle abjection !
Je ne pense pas toutefois que Spartacus reprochait à la victime sa compensation : certainement, le traumatisme a entraîné une perte financière (ne serait-ce que par l'impossibilité de poursuivre une carrière de mannequinat, l'intéressée est maintenant employée comptable, plus les frais que cette affaire a dû engendrer : traitements psycho-médicaux, déménagement(s), protection...)
Donc, c'est un préjudice chiffrable, et c'est la moindre des choses que de l'accorder.
Elle n'a pas le choix autre qu'une compensation pour elle-même, ne pouvant revenir en arrière.
Que la justice fasse son travail de manière générale est autre chose : il ne s'agit plus d'indemniser la victime, mais de poser des règles dans la société. Pas de faire un exemple, mais protéger d'éventuelles victimes futures, de Polanski ou plutôt dans ce cas d'imitateurs.
Oui, Luciole, je pensais moi aussi aux parents des enfants laissés en compagnie potentiellement dangereuse comme dans l'affaire Jackson...
Je ne disais pas que la victime devait refuser toute compensation financière bien entendu mais une souffrance, quelle qu'elle soit, est délicate, voire impossible à chiffrer ! Dans la plupart des procès de ce style, une victime ne demande que la reconnaissance du préjudice subi et rien d'autre. C'est l'impunité -ou l'indifférence ou le déni- qui est considérée par une victime comme une double peine. Une seconde souffrance injustement infligée par la société. Et donc totalement insupportable !
Oui, le préjudice moral est inestimable.
Et re-oui, la peine est doublée de voir la culpabilité de l'agresseur passée sous le tapis, faisant que la victime est désignée coupable d'avoir été une tentation...
Fardeau insupportable.