Oui oui, c'est clair maintenant : chassez le naturel, il revient au galop. Polanski a beau eu faire son bobo pendant ses années de cavale le fond restait le même.
Il a violé une jeune fille de treize ans parce qu'au fond, il pense que l'égalité entre hommes et femmes est une chose idiote. Bien sûr pour lui, la femme est inférieure ou, tout du moins, faite pour être dominée et l'homme est supérieur. Il pourra en parler à son copain Ozon qui pense que les femmes aiment se prostituer, particulièrement les adolescentes.
Il y a une sacrée brochette de connards à Cannes en ce moment. De même que les rats quittent le navire, ils sentent l'opinion se tourner vers la réaction et se voient déjà à la pointe de la trangression en jouant les talibans locaux.
Commentaires
Mais quel salaud! Capullo!
Mais quel salaud! Capullo!
Mais quel salaud! Capullo!
@ L'Héré
Je ne sais pas au juste quel est l'événement d'actualité provisoire qui a déclenché ce billet. Je crois comprendre qu'il s'agit d'une déclaration maladroite ou provocatrice de Polanski. Bon... En revanche, pour ce qui est d'Ozon, l'accusation me semble abusive. Il ne faut pas confondre la mise en scène par un auteur d'une situation avec la défense par cet auteur de cette situation. Ozon met en scène une jeune fille qui se prostitue "par plaisir" mais cela ne signifie pas pour autant "qu'il pense que les femmes aiment se prostituer". Pas plus que les réalisateurs américains de "Dexter" ne pensent que les médecins-légistes aiment tuer des prévenus le plus sadiquement possible, ou que Nabokov, lorsqu'il écrit "Lolita", ne pense que les gamines à peine pubères aiment se faire déflorer par des quadras obsédés. Par parenthèse, je vous signale qu'Edouard Molinaro avait déjà mis en scène voilà près de quarante ans une jolie jeune femme qui se prostitue par plaisir ("Le Téléphone rose", 1975, avec Pierre Mondy et Mireille Darc) sans encourir pour autant ce type d'accusation. Toute la difficulté pour l'auteur qui choisit ce genre de sujet est bien sûr de ne pas sembler tomber dans l'apologie de ce qu'il décrit sans forcément le condamner. La frontière est mince.
Bonjour Christian
Ozon s'est fendu d'une déclaration minable. Il mérite bien le retour de bâton qu'il se prend.
Quant à Polanski...
Tous ces gens-là font partie d'une même génération de jouisseurs en mai 68 qui découvrent les joies de la réaction (mais pour les autres seulement, comme du temps où ils étaient gauchistes) 40 ans plus tard.
@ L'Héré
N'exagérons rien : en mai 68, Ozon avait six mois et sa seule jouissance consistait à téter sa mère...
@Christian
soit. Il n'empêche que c'est la même veine idéologique.
@ L'Hérétique
Il me semble que ça se discute. Polanski est né en 1933, a vécu une enfance et une jeunesse passablement difficiles entre le ghetto de Cracovie pendant la guerre et la dictature communiste après, se promène en Europe du nord entre 64 et 67 puis file aux USA en 68 pour y tourner un film d'horreur ("Rosemary's baby") assez éloigné de l'idéologie "Flower Power" ou "Summer of love" du moment. C'est un hétéro, incontestablement torturé par des névroses diverses (voir par exemple "Le Locataire" ou "Répulsion"), mais qui avait déjà 35 en 68, qui ne s'est jamais vraiment impliqué dans la contestation et dont l'assassinat de sa femme en 68 par des drogués vaguement satanistes n'a pas dû beaucoup rapprocher de l'univers "underground".
De son côtté, Ozon offre le profil classique, sinon banal, du fils de famille en rupture violente avec son milieu. Fils d'enseignants catho, né en 1967 (donc, âgé de 6 mois en mai 68...), on peut imaginer que son éducation a pu être assez rigoureuse et que la révélation de son homosexualité n'est sans doute pas passée très facilement. Des films comme "Sitcom" (1998), "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes" (1999) ou "Huit femmes" (2001) traduisent bien son rejet des conventions, sa volonté de dynamiter les apparences bourgeoises et son côté "sale gosse" provocateur - et talentueux.
Ce sont donc des carrières, des trajectoires et des psychologies qui me semblent assez différentes. Et à coup sûr, aucune des deux n'a grand-chose à voir avec Mai 68. ;-)
Mouais
Ça, c'est leur histoire personnelle, mais au final, tous pareils.