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  • Auto-entrepreneur, la presque bonne réforme de Sarkozy

    Il paraît que l'auto-entreprise vient de dépasser la 100 000ème création. Voilà une réforme dont je me serais presque félicité si elle avait été poussée jusqu'à son terme. Le problème, ce sont ses limitations. A l'heure actuelle, dans les services, le statut ne vaut que jusqu'à 32 000 euros de chiffre d'affaires, primo, ce qui est assez misérable parce que le chiffre d'affaires, ce n'est pas le bénéfice, et surtout, plus grave, c'est qu'il ne faut pas avoir déclaré plus de 25195 euros pour pouvoir bénéficier du statut. Dans la catégorie limitations à la con, en voilà une de taille : elle exclut automatiquement tous les cadres supérieurs , c'est à dire, potentiellement, la catégorie de population qui semble la plus qualifiée pour se lancer dans l'entrepreneuriat. Mieux, elle exclut même une bonne partie des cadres au chômage, au moins dans les débuts de leur indemnisation.

    J'ai lu le rapport Hurel : ce qu'il proposait, en fait, c'est d'affecter à auto-entrepreneur le régime de ma micro-entreprise, ce qui a été fait. Mais ce qui a été oublié, c'est que le même rapport recommandait de relever les plafonds de chiffre d'affaires à respectivement 100 000 euros pour les activités commerciales et 50 000 euros pour les services ce qui est déjà plus sensé. Et cette recommandation, essentielle, n'a pas été suivie d'effets. Résultat, la proposition a été vidée d'une partie de sa substance. Par ailleurs, Hurel proposait aussi d'asseoir le pourcentages de charges non sur le chiffre d'affaires mais sur la valeur ajoutée de l'activité, ce qui est le bon sens même. Pas fait non plus... Résultats, des gars comme moi qui pourraient envisager de se lancer renoncent...

    «Une proposition alternative mais surtout amplificatrice et plus juste permettrait de demander d’adapter le régime micro-social à un relèvement sensible du régime fiscal de la micro-entreprise pour le passer à 100 K€ et 50 K€ selon la nature des activités, mais en le dissociant du bénéfice du hors champ de la TVA. En effet, le régime fiscal de la micro-entreprise est lié de fait, mais non de droit, au bénéfice de placer son activité et donc son revenu hors du champ de la TVA privant justement du bénéfice de la récupération de la TVA. En accroissant le plafond du régime de la micro-entreprise et en replaçant les entrepreneurs, dans le champ de la TVA, on pourrait asseoir le pourcentage de charges sociales non plus sur le chiffre d’affaires réalisé mais sur la valeur ajoutée de l’activité

    Et pour ne pas arranger les choses, la loi a été limitée en excluant toute une catégorie : tous les profesionnels libéraux en activité avant 2009. Bien vu l'artiste.

    Dommage, une belle occasion ratée. Allez, Sarko, allez Novelli, encore un petit effort pour parvenir enfin à faire une réforme qui aille jusqu'au bout...Et si le MoDem reprenait le gant et faisait une proposition via ses députés : ça, ce serait une bonne idée, et une idée utile pour le bon peuple. De plus, il y aurait à mon avis possibilité d'une majorité d'idée là-dessus.

     

  • Comment les pédagogistes ont flingué la pédagogie...

    Dans le domaine de l'éducation, j'ai une rancune, et j'ai souvent l'occasion de l'exprimer ici. Je parle souvent des pédagogolâtres et leurs expériences tordues comme l'une des causes de l'affaiblissement de l'école.

    Je devrais être plus précis, car en réalité, je n'en veux absolument pas à la pédagogie et pas davantage aux recherches en pédagogie. Les travaux d'individus peu communs (bien que très différents) comme Freinet ou Maria Montessori m'intéressent. Je pense même qu'ils ont fait des découvertes très importantes. Ce contre quoi je m'érige, c'est contre la prétention idéologique à faire un modèle pédagogique unique. Si les freinétistes frénétiques m'exaspèrent, c'est en raison de leur idéologisme (pardon pour le néologisme), non en raison des thèses qu'ils défendent. En fait, je rêve d'une école à pédagogies multiples capable d'adapter non pas une pédagogie mais des pédagogies aux personnalités diverses des enfants. Voilà ce dont je rêve, et voilà pourquoi, in fine, je renvoie dos-à-dos Républicains et Pédagogistes. Les premiers ne rêvent que d'autorité du maître et de transmission, les seconds que "d'apprenants" et de "compétences".

    J'aime beaucoup Maria Montessori et la méthode Montessori pour l'humanisme professé. En même temps, je ne voudrais pas que cela soit le modèle dominant de l'Éducation Nationale, mais je m'étonne tout de même de ce que pas une école publique n'ait adopté cette méthode autrement qu'à doses homéopathiques. Résultats, les écoles Montessori sont toutes hors contrat, parce qu'elles bâtissent des progressions très différentes des écoles publiques habituelles, et donc très chères. Parce que l'Éducation Nationale n'aime pas la diversité, elle est infoutue de sortir des sentiers battues pour tenter une expérience originale et, pour les résultats qui s'en dégagent dans le privé, globalement salutaire.

    Peut-être est-ce le fait que la méthode soit issue d'une sensibilité catholique relativement traditionnelle qui gêne certains de nos beaux esprits "laïcs" et autres catho de gauche reconvertis à l'idéologie laïcarde...

    Peut-être est-ce aussi que ces méthodes concurrencent les méthodes préférées de nos pédagogistes patentés...une concurrence de plus à laquelle il convient de ne pas faire de place. Il me semble pourtant qu'aucune autre pédagogie que la pédagogie Montessori n'a à ce point tâché de placer l'être humain, l'enfant, au coeur même de l'éducation, en faisant de ce dernier son acteur principal. Je me suis promis d'acheter et de lire le Pouvoir absorbant. Dès que cela sera fait, j'en ferai un compte-rendu sur ce blog. Ou plutôt, j'écrirai des billets au fil de ma lecture.

    J'ajoute qu'il ne faut pas succomber au leurre de la participation des "Montessori" au mouvement "Éducation Nouvelle" et notamment de leur implication dans les méthodes actives. Les pré-supposés idéologiques et/ou philosophiques sont très différents d'une mouvance à l'autre. J'y reviendrai dans un autre billet dans quelques temps.

  • Désir d'Europe

    Nelly m'interroge sur mes diverses représentations de l'Europe.

    575221335.jpgPar exemple, si c'était une personne, je me retrouverais certainement dans la proposition de François Hinard : ce serait pour moi la délicieuse et charmante Christelle.

    Je sais, à l'instar d'un blogueur désormais célèbre avec une autre jeune femme (quesiton à 1000 euros, devinez qui), on va m'accuser de prendre la tête de file de l'aile oréade du MoDem :-) Mais que voulez-vous, elle est si belle, dans son drapeau de l'Europe... ;-)

    Comme Christelle, je tendrais à faire de Rome, la ville éternelle, l'emblème de l'Europe, en raison de toute la charge culturelle et historique dont elle est dotée pour l'Europe.

    Si ce devait être une plante, ce serait le saule pleureur à l'ombre duquel j'aime bien m'allonger dans une méridienne, une fois les fortes chaleurs de l'été venues.

    J'hésiterai entre l'Allegretto de la Sonate 17 (la Tempête) de Beethoven et l'Hymne à la joie si l'Europe devait être une musique.

    L'Europe, enfin, ne serait pas une peinture mais une sculpture pour moi, et certainement une sculpture d'Antonio Canova, mon sculpteur favori. Peut-être les Trois Grâces, à moins que ce soit la nymphe endormie...

    Miam miam, quand je pense aux modèles qui ont permis ces magnifiques sculptures :-) Je suis sûr que Christelle serait un magnifique modèle...

    Et si cela devait être un animal...Peut-être une chouette, comme l'animal emblématique de la déesse Athéna, divinité tutélaire de la sagesse chez les Grecs.

    J'aimerais bien avoir l'avis de Christophe, s'il le veut bien, celui de Rubin, j'aimerais aussi voir les gueules des trois bills si je leur pose la question, l'avis, également, de LOmiG , celui de Vincent et celui de l'irrité Irritant...Ah, et puis aussi celui de mon crapouillot favori (mais qui n'aime pas les chaînes, en règle générale).

    En tout cas, excellente initiative que cette chaîne pour démarrer un peu les européennes sur la blogosphère.

  • Faites le Kiwitest

    Cela va faire du boulot pour Toréador, mais je recommande vivement son kiwitest ; en principe, c'est prévu pour les Kiwis (un réseau dont les objectifs sont assez proches de l'Échiquier) mais apparemment, des non-kiwis peuvent y participer.

    Pour ma part, cela donne cela : 1 C 2 A 3 C 4 B 5 D 6 B 7 C 8 C 9 B 10 B 11 B 12 A . Mais j'ai été 'achement tenté par une autre catégorie de réponses :-D

    Toréador a publié des résultats. Je ne sais pas comment il les établit, même si j'ai quelques soupçons sur la signification des réponses :-D

    C'est fou ce qu'on aime les classements et les catégorisations, nous autres Français...

    EDIT : et voilà mon portrait par les bons soins du Toréador :

    « Je suis relativement optimiste sur l’homme et sur le progrès. Il y a des marges de bonheur, mais il faut veiller cependant à réguler les imperfections de la nature humaine, tout en lui conservant une grande marge de liberté. La liberté pour la grande masse et la matraque pour les salauds.
    Je crois dans les vertus de l’intégration économique et en l’Europe, tout en désirant un Etat fort investi dans le champ social.

    Sur l’échelle politique, je serais un modéré. Sur l’échelle économique, je serais un libéral-étatiste. Je suis au centre-droit

  • Sécurité : le PS n'a rien compris. Sarkozy non plus, d'ailleurs...

    S'il y a bien eu un écho pitoyable, dans la sphère politique, ces derniers jours, c'est bien celui du pseudo printemps des libertés qu'a fêté le Parti Socialiste. Les Socialistes sont décidément incorrigibles, voire incurables à la notable exception de quelques esprits critiques isolés (Manuel Valls, par exemple). Ils s'obstinent à mélanger dans une même salade la défense des libertés individuelles (à laquelle je pourrais m'associer) et la dénonciation de la lutte contre la délinquance. Comme d'habitude, les Socialistes nient les phénomènes de délinquance et prennent le parti des agresseurs contre les agressés. Crier haro sur le Sarkozy et dénoncer toutes ses mesures, voilà à quoi se limitent les Socialistes. Dénoncer "la folie sécuritaire" du pouvoir, c'est ridicule et démago au possible. Les Socialistes n'ont décidément toujours pas tiré les leçons de 2002. En réalité, c'est l'inefficacité sécuritaire du pouvoir que je dénonce, moi, pas sa folie...Bref, les socialos nous font encore le coup des soixante-huitards attardés beuglant contre la répression. La répression de la délinquance, moi, je suis pour. Créons le Matraque Club des Hérétique, cela ne me pose pas plus de problèmes que cela (un widget qui s'appellerait La Matraque, ce serait pas mal, non ?) . Le vrai problème, ce n'est pas le coup de matraque, le vrai problème, c'est plutôt sur qui tombe le coup de matraque.  Parce qu'au lieu d'interpeller des philosophes ou des syndicalistes, on préférerait voir les forces de police et de gendarmerie s'occuper une bonne fois pour toutes des bandes de délinquants. Mais ce sont plutôt les lycéens, les collégiens, même, les syndicalistes, voire de simples passants, qui les prennent les coups de matraque, pour l'instant. Comme d'habitude, Sarkozy brasse beaucoup de vent et agit peu.

    Le fichage des bandes ? Mais qu'il le fasse, bon sang, et qu'il s'en serve. A condition que l'on ne glisse pas d'un délit de voyou à un délit politique au fil du temps. A condition qu'une bande d'écolos ne soit pas confondue avec de l'authentique racaille. Ah oui, la racaille : dès que l'on utilise ce mot, les bobos et autres bien-pensants tombent en pâmoison et hurlent en choeur à l'atteinte à la dignité humaine. On les entend moins quand il s 'agit de dénoncer les tournantes, les viols collectifs, les agressions de personnes seules, faibles et isolées. Tiens, je trouve l'article de wikipedia très clair, sur ce qu'il faut entendre par le mot racaille.

    Le problème de Sarko, c'est qu'il nous bourre le mou, et qu'en 7 ans, comme le dit Bayrou, la sécurité ne s'est absolument pas améliorée. Il va bientôt avoir un bilan pire que les Socialistes, s'il continue. Je l'ai souvent dit ici : on ne peut pas rétablir la sécurité à moyens constants : il faut recruter des policiers supplémentaires, rétablir la police de proximité, construire des prisons, les rendre décentes et augmenter les moyens de la justice. Plus que sur la sévérité des peines, il faut travailler sur la résolution des délits ainsi que la certitude et l'immédiateté des peines. Il faut distinguer les crimes graves et les petits délits : sévérité accrue pour les crimes graves, clémence pour les petits délits (délits sans violence).

    Bref, il y a du boulot, il faut agir au lieu de parler.

  • Le Printemps de Bourges s'apprête à accueillir un salopard de la pire espèce...

    Il y a des choses qui méritent d'être relayées le plus largement possible. Je viens de lire l'information sur le blog "le féminin l'emporte".

    Le printemps de Bourges invite un connard de rappeur de merde dont l'idée géniale consiste à beugler toutes les violences qu'un mec fait subir à sa "meuf" parce qu'il l'a surpris avec un autre.

    Extrait :

    [...]
    J'déteste les petites putes genre Paris Hilton les meufs qui sucent des queues de la taille de celle de ''Lexington''
    T'es juste bonne à te faire péter le rectum même si tu disais des trucs intelligents t'aurais l'air conne
    J'te déteste j'veux que tu crèves lentement
    J'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l'enfant
    [...]
    On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée
    On verra comment tu suces quand j'te déboiterais la mâchoire
    T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir

    [...]

    Je t'emmènerai à l'hôtel je te ferai tourner dans ma villa romaine
    Tu suces pour du liquide tu te casses à marrée basse
    Pétasse tu mériterais seulement d'attraper le DAS
    Le seul liquide que je t'ai donné c'est mon sperme
    Si j'te casse un bras considère qu'on s'est quittés en bons termes

    [...]

    J'étais trop fidèle (sale pute)
    J'ai les nerfs en pelote (sale pute)
    J'vais te mettre en cloque (sale pute)
    Et t'avorter à l'opinel [...]

    Voilà le formulaire de contact des organisateurs du Printemps de Bourges pour les incendier. On regarde à qui on a affaire avant d'envoyer des invitations. C'est peut-être une infraction...Procédure à suivre...

    Ah, et puis quelques adresses supplémentaires, au cas où :

    >>> au Printemps de Bourges,
    courrier à Monsieur Daniel Colling, directeur du Printemps de Bourges, 22 rue Henri Sellier, 18000 Bourges ou par mail ici

    >>> copie à la Halde : 11 rue Saint Georges 75009 Paris ou par mail ici

    >>> copie à Mme Valérie Letard, Secrétaire d'État à la Solidarité, 55, rue Saint-Dominique 75007 Paris

    >>> copie à ECVF (Elu-es contre les violences faites aux femmes) - Tour Mantoue - 9, villa d’Este 75013 Paris ou par mail ecvf@ouvaton.org

    Et puis pour conclure, j'ai trouvé le nom de "l'artiste" et son blog. Clip ici. Silence radio du côté des médias. D'une certaine manière, ce n'est peut-être pas plus mal, car il faut éviter de faire de la pub à ce sale connard de rappeur de merde. Donc, ne relayez pas aux médias (aucune intérêt, hors de question de lui faire la moindre pub) mais seulement aux organisateurs et à la justice.

  • Nucléaire, l'Iran n'est pas un danger

    Bien que l'on désigne l'Iran comme un danger potentiel assez régulièrement, je pense, sur le fond que c'est une erreur d'appréciation stratégique que de considérer ce pays comme dangereux pour l'Europe. Et ce, même s'il détenait la bombe nucléaire. Les Iraniens ne sont pas fous et ne sont pas gouvernés par des fous, voilà un élément décisif pour déterminer la dangerosité d'une nation. En réalité, la théocratie persane est avant tout une oligarchie, et, de surcroît, une oligarchie plutôt structurée puisque l'Islam chiite est organisée de manière assez comparable à l'Église catholique. Un ayatollah ne peut pas dire n'importe quoi non plus qu'un mollah, car il doit en répondre devant une autorité politico-religieuse.

    On imagine donc mal l'Iran, y compris vis-à-vis d'Israël, se lancer dans des opérations dont les conséquences pourraient être dévastatrices pour son territoire et sa population. Bien plus dangereux est un pays comme la Corée du Nord : d'une part, elle dissémine à n'importe qui la technologie nucléaire et d'autre part elle est dirigée par un tyran. Or, on ne sait jamais ce qui peut passer par la tête d'un tyran, ces derniers étant fortement sujets à des psychopathologies aussi variées que dangereuses.

    L'oligarchie n'est pas une garantie de bon sens : la Chine, pendant longtemps, n'a pas hésité à transmettre sa technologie nucléaire. Mais ce faisant, par exemple avec le Pakistan qu'elle a soutenu pour emm.... l'Inde, elle a joué à l'apprenti-sorcier.

    Le Pakistan est la paradis du fondamentalisme, et les insurrections ouïgours pourraient trouver à Karachi des soutiens aussi discrets qu'efficaces et meurtriers, jusqu'au jour où une bombe radio-active et sale (comprenez une bombe de terroriste) pètera à la gueule des Chinois, de préférence dans une grande ville. Il sera alors bien temps de reconsidérer la dissémination de la technologie nucléaire.

    Le Pakistan, lui est dangereux en raison de l'éparpillement et la semi-vacance du pouvoir. Le PPP ne contrôle que partiellement l'État, et armée et services secrets jouent un jeu trouble sans que l'on sache qui est qui. Les liens du Pakistan avec les Talibans afghans sont anciens. Et les Talibans Afghans sont ceux-là même qui ont hébergé les fanatiques les plus tarés de l'Islam. Ceux qui rêvent tous les jours d'un  holocauste rédempteur.

    En réalité, on est bien plus à l'aise pour négocier avec une partie adverse que l'on connaît et dont le pouvoir est structuré et hiérachisé. En ce sens, mieux vaut, par exemple, un Irak ou même un Afghanistan sous contrôle iranien que ces deux pays livrés au chaos. C'est géo-stratégiquement bien moins dangereux. Ce constat n'est pas un plaidoyer pour une telle solution mais simplement un constat.

    Pour finir, sur l'Irak comparé à l'Iran : l'Irak avec un tyran et son clan à sa tête était en réalité bien plus dangereux que l'Iran. Parce qu'un tyran est incontrôlable. Il me semble donc que c'est à, l'aune de chaque type de régime qu'il convient d'adapter sa diplomatie et d'estimer le danger. Et je ne m'étonne pas d'y retrouver les considérations de bon sens de Montesquieu, particulièrement sur le despotisme.

  • Peintres de droite: Caravage contre les Maniéristes

    Unhuman semble convaincu que les peintres sont nécessairement de gauche. Je lui ai promis de lui en trouver quelques uns de droite...Enfin, je vais plutôt donner un exemple.

    Je vais commencer par un peintre de gauche de l'époque pour mieux faire ressortir ceux de droite. Il s'agit de Caravage. PourquoiCaravage à gauche ? Parce que c'est le premier (ou en tout cas, l'un des tous premiers) à refuser de donner le beau rôle uniquement aux chefs politiques et religieux dans ses tableaux, particulièrement dans l'histoire sacrée ; en effet, ce sont les gens du peuple qui jouent l'histoire sacrée chez Caravage et non les leaders politico-religieux. Il choisit d'ailleurs ses modèles parmi eux, et ne respectent pas les conventions iconographiques de l'art religieux en vigueur. De fait, il n'hésite pas à peindre la Vierge Marie avec les traits tirés, les jambes enflées, bref, tous les traits caractéristisques des gens du peuple et non de la noblesse. En agissant ainsi, il attaque toute une conception du beau qui participait à l'ordre ancien des hiérarchies sociales en vigueur. Il heurta frontalement toute la tradition maniériste, dont les codes subtils, inter-picturaux (on parlerait d'inter-textualité pour des écrits) s'adressait aux gens de cour, aux individus cultivés et aux lettrés. En tout cas, certainement pas au petit peuple.

    Des peintres aussi fameux que Le Gréco, Véronèse ou Le Tintoret appartenait au courant maniériste (même si le vocable vint plus tard) et on retrouve dans leurs peintures les codes qui caractérisent le maniérisme. Le maniérisme préfigure d'ailleurs le classicisme. Les maniéristes ne seraient peut-être pas tous à droite, mais leurs positions esthétiques les rapprochaient certainement plus de la droite de l'époque que d'une peinture sociale. Véronèse, à Venise, était le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques. S'il se heurta à l'Inquisition pour avoir pris quelques libertés avec une représentation de la Cène, il ne prenait pas pour autant la source de son inspiration dans l'imagerie populaire.

    Un Titien, de dehors des scènes mythologiques, n'a représenté que des gens de pouvoir (famille de Charles Quint en particulier, Philippe II le roi d'Espagne et cetera...). On pourrait multiplier ces exemples. Bref, il me semble que la peinture de cette époque penche plus vers les valeurs de droite que les valeurs de gauche. Ce n'est que lorsqu'elle va devenir abstraite et conceptuelle vraiment, donc qu'elle va cesser de s'intéresser aux individus pour pouvoir se consacrer aux masses qu'elle prendra un véritable virage idéologique.

  • L'hérétique, début de la consécration...

    L'hérétique (si vous cliquez sur le lien, vous découvrirez une mise en abyme d'un nouveau type ; si vous ne savez pas ce qu'est une mise en abyme, cliquez sur le premier lien de la page qui va apparaître ) fait des émules, et pas n'importe lesquels. On connaît la célèbre émission les Guignols de l'info. On attend désormais, enfin on l'espère,  les Guignols de la Blogosphère, animé par le futur blog célèbre l'Irritant, Monocratie et Orthodoxie politique. D'ores et déjà, l'Irritant a adopté l'une de mes dernières propositions politiques qui consiste à sanctionner très durement (j'envisage un rétablissement de la peine de mort) le délit de désorganisation en bandes.

    L'hérétique se fait donc une joie de saluer la mutation d'un blog frère à l'avenir vraisemblablement prometteur, et pour fêter dignement ce moment fort de l'histoire de la globosphère, il revendique d'avoir été le premier à cérer le tag l'irritant sur la globosphère...(dans son extrême bonté, l'hérétique n'a pas jugé utile, toutefois, de déposer un blogoright.

  • MoDem, libéral ou pas libéral ?

    Une mise au point avant ma réponse : libéral n'est pas à mes yeux un gros mot. Je pense même que ce n'est pas un gros mot en soi. Je discutais récemment avec un journaliste (qui se reconnaîtra puisque c'est aussi pour lui répondre que j'écris l'article), et ce dernier déclarait déplorer les options néolibérales du MoDem dans le domaine économique. Soyons clair : l'axe économique directeur des libéraux et des néo-libéraux, c'est de limiter au maximum les interventions de l'État et peser le moins possible sur les individus et la libre-entreprise. De ce fait, leur priorité, c'est de réduire les dépenses des États, préférentiellement en économisant sur les services publics. Les néo-libéraux souhaitent également l'équilibre des dépenses publiques.

    Si le MoDem considère la réduction du déficit comme un objectif prioritaire et se montre également très favorable à l'initiative privée, il a tout de même des divergences nettes avec les néo-libéraux ou même les libéraux. Par exemple, réduire les déficits publics, cela peut aussi se faire par l'impôt. Le MoDem ne l'exclue pas, et c'est même ce que propose, par exemple, un Jean Peyrelevade, tout du moins, jusqu'à ce le déficit soit suffisamment résorbé. Après, seulement, on peut commencer à envisager de les réduire. Le MoDem est favorable à l'esprit d'entreprise mais pas forcément à l'individualisme contractuel. Ainsi, réduire les charges sur les entreprises, c'est leur permettre de dégager des marges suffisantes pour pouvoir investir (il faut savoir que les entreprises françaises ont les marges les plus basses d'Europe). Il va de soi qu'il est aussi nécessaire de rétribuer ceux qui prennent des risques en investissant dans les entreprises. En ce sens, le MoDem n'a pas d'hostilité de principe à l'actionnariat. En revanche, le MoDem se défie des prédations et tendra à proposer des mécanismes qui n'en favorisent pas la multiplication (instruments de régulation financière, par exemple).

    Ce qui cractérise en fait le MoDem, c'est le pragmatisme : pas d'idéologie dans le domaine économique. Intervention de l'État quand cela marche, libération des initiatives privées quand c'est efficace.

    Une certitude anime le MoDem : les politiques nationales sont désormais de peu de poids et d'efficacité quand il y a des turbulences. La crise que nous vivons aurait été dix fois pire sans l'euro et le pacte qui nous lie à nos partenaires et amis européens. Il faut donc aller le plus possible vers une convergence des économies européennes. En ce sens, l'Europe est constitutive de l'identité du MoDem. Une telle convergence suppose des instruments budgétaires et fiscaux communs au fil du temps. Il ne s'agit pas de construire l'Europe contre les États nationaux, mais, il est évident qu'au fil du temps, ils vont avoir à déléguer des compétences économiques.

    On n'entend plus tellement les anti-européens, d'ailleurs par les temps qui courent. Et on ne les entend surtout pas décrier l'euro dont ils disaient pis que pendre par le passé. L'Europe économique montrée du doigt par les euro-sceptiques est celle-là même qui nous sauve aujourd'hui. Difficile à admettre pour ceux qui se sont trompés...

    In fine, les Démocrates sont plus proches des Libéraux que des Socialistes (sociaux-démocrates et réformistes mis à part) mais ils ne sont pas exactement des Libéraux pour autant. Cette proximité explique qu'ils siègent avec les Libéraux au Parlement Européen. Sachant que les Libéraux du parlement européen sont en fait bien plus modérés que le PPE. Leur souci principal, c'est l'équité : ainsi, quand ils font d'une concurrence libre et non faussée l'une de leurs principales revendications, c'est bien pour que l'équité soit respectée en Europe et entre les entreprises et entre les consommateurs. Nul doute que ce souci d'équité ait également, à terme, sa traduction dans le domaine social, avec un alignement progressif des législations afin de limiter le dumping social. En somme, ce que veut l'ADLE, c'est que les règles soient les mêmes pour tous. Le MoDem et le PDE ont ensuite des particularités, notamment le désir de sortir du champ marchand, et donc de ces règles strictes, les biens considérés comme supérieurs, c'est à dire l'éducation, la santé et la culture. Si le MoDem n'ajoute pas par exemple l'alimentation dans ce champ, c'est que tout simplement l'économie de marché a prouvé son efficacité en Europe sur ce point, et qu'ensuite, il existe, rappelons-le, une politique commune de l'agriculture, la PAC, qui sort déjà l'alimentation du champ marchand.

    Si des voix s'élèvent aujourd'hui, ce n'est pas pour supprimer la PAC mais pour la réformer d'afin de favoriser désormpais le développement durable et doànc plutôt l'agriculture biologique.

    Voilà, j'espère, des mises au point qui permettront de mieux faire comprendre où va le MoDem et le projet qu'il se propose de présenter aux Français.