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  • Le MoDem et l'Europe vus de Grèce

    Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec i kathimirini :

    i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.

    Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)

    Déjà, je cite l'article en grec moderne.

    Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.

    J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :

    En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.

    Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.

    Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.

    Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.

    Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...

    Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)

    Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.

    Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.

    NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?

    NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec,  et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination :

    Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.

    Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?

    βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)

     

  • Position du MoDem Guadeloupéen

    Pour s'informer de la situatuion en Guadeloupe, je me suis dit que le mieux était d'aller consulter ceux-là mêmen qui se trouvaient sur le terrain. Il se trouve que le MoDem Guadeloupe a un blog et qu'il le tient à jour. On peut ainsi être informé des évènements avec un regard distancié.

    J'ai notamment lu l'article de Nicolas Del Do qui date du 24 février, et beaucoup apprécié sa retenue et sa responsabilité. Avec sa synthèse, je crois que l'on a une bonne idée du déroulé des évènements et de leur cause. J'ai trouvé très courageux de sa part de dire tout haut ce qu'il pense, dénonçant toutes les tentatives locales de court-circuiter l'autorité de la République, y compris celle du syndicat LKP-UGTG mais également les impérities des pouvoirs métropolitains mais aussi les petites magouilles des hommes politiques locaux. Au final, avec beaucoup de courage, il renonce à associer à un mouvement qui dégènère de cette manière et note que la majorité des Guadeloupéens ne s'y reconnaît plus. Il ne désire en aucun cas cautionner un discours démagogique qui essaie d'opposer blancs et noirs en galvaudant les mots (dénoncer un prétendu colonialisme de la Métropole dans cette crise serait ridicule si la situation n'était pas tragique et si les mots n'étaient pas aussi porteurs de violence en Guadeloupe, à l'heure actuelle).Jer recommande d'ailleurs vivement la lecture des commentaires du billet.

    J'ai beaucoup aimé, enfin, sa conclusion :

    «C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte

    Je recopie in extenso son billet.

    Source : MoDem de Guadeloupe

    03073small.jpgDevant l'affluence constatée sur notre blog et des courriels qui nous sont adressés (de félicitations ou d’insultes), je pense qu'il est important de préciser quelle est la position du Mouvement Démocrate de Guadeloupe.

    Le mouvement de protestation contre les profits excessifs a commencé le 20 janvier. Il est issu de la réunion de 43 syndicats, partis politiques locaux, association de consommateurs, etc.

    Ils ont, ensemble, travaillé de concert depuis un an environ pour élaborer un plan comportant 126 points de revendications tant salariales
    qu'environnementales, concernant l'éducation, l'emploi,etc, . Elles sont listées à l'adresse suivante; http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/social/guadeloupe_dom__la_crise/20090219.OBS5488/les_revendications_du_lkp.html

    Le Modem Guadeloupe a, depuis le début, soutenu ce mouvement qu'il considère comme étant légitime. Quand on vit en Guadeloupe, on est tous confrontés à une vie chère, des produits souvent de 1,5 à 2 fois plus chers que dans l'hexagone. Ceci,
    pour partie, à cause de marges abusives et de "pwofitation" qui a fini par exaspérer la population. 
    D'autres points sont remis en cause comme par exemple la préférence d'embauche de Métropolitains par rapport à des "locaux", et ceci à qualification égale.
    Le mouvement a été, dés le départ, ordonné, sage, ouvert aux négociations. C'est après le passage d'Yves Jégo que les choses ont commencées à s’envenimer, la population ressentant comme du mépris le silence assourdissant du gouvernement. De source autorisée, la tactique de l'Elysée était le pourrissement du mouvement.
    C'était, à notre avis, une grave erreur et une preuve de méconnaissance totale du sujet concernant les Doms et en particulier la Guadeloupe qui a des blessures profondes à cicatriser.
    Ajouter à cela le sentiment de se faire "couillonner" en permanence par ceux qui détiennent le monopole de la grande distribution et
    le mépris des autorités, il n'y a qu'un pas à franchir pour se retrouver face aux vieux démons du Colonialisme et de la mainmise des "blancs" sur ce pays. 

    Il fallait, dès lors, trouver un bouc émissaire sur lequel reporter toute la hargne d’une population légitimement mécontente. 
    Les "Békés" ont donc été jetés en pâture à la vindicte
    populaire. Rajoutez à cela le silence de Nicolas Sarkozy et les SMS assassins qui ont circulé du genre " Les nègres devraient déjà être content d'avoir à manger" signé, soi-disant, par Bernard Hayot, ou un autre "Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail" toujours signé du même grand patron de Guadeloupe d'origine Martiniquaise. 
    C'en était assez pour mettre notre île à feu et à sang. 
    Des éléments "incontrôlés" ont fait le reste,
    barrages, coups de feu, qui se soldent pour le moment par trois morts inutiles.

    On a rendu un hommage à Jacques Bino, syndicaliste, à Petit Canal, hier. Mais les deux autres malheureux, morts depuis le début du mouvement de protestation, personne ne leur a rendu hommage. Une semaine avant Jacques Bino, c’est une femme qui faisait du porte à porte cité Henri IV (Au même endroit que Bino) qui a reçu une balle en pleine tête. Elle est décédée sur le coup. Silence à son sujet. Hier matin, c’est un jeune de 24 ans qui s’est tué en moto sur un barrage qui était en plein virage. Pas d’hommage rendu non plus.

    Les sous-entendus qui attribuent la mort de Jacques Bino à des policiers déguisés en manifestants et présents sur les barricades sont propres à semer le doute et à attiser les tensions.

    La chanson que l’on entend partout  «la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup se pas ta yo… » devient le fer de lance du mouvement et a même été repris lors de l’enterrement à Petit Canal de Jacques Bino, le poing levé par la foule.

    Je reviens sur cette chanson qui devient LE ciment de la révolte. Elle s’infiltre dans l’inconscient de tous, même des enfants qui défilent à l’occasion de Carnaval. Ça laissera des traces dans leur inconscient. Le jour où on leur dira en désignant une catégorie d’individus « eux c’est Yo, » on déclenchera un reflexe de violence qui était « dormant » en eux.

    Rester neutre dans une situation pareille n’est pas chose facile, et pourtant on essaie. En écoutant les uns et les autres (LKP, petits patrons, Medef), on se rend compte que personne ne détient la vérité et c’est pour cette raison que j’écrivais il y a peu « la société est la composante de nous tous ».

    Rester silencieux et se taire ? C’est ce que fait malheureusement la majorité des Guadeloupéens et ils ont peur. Peur de dire qu’ils en ont marre de ce mouvement, peur de dire qu’ils n’approuvent pas les méthodes du LKP- UGTG. Parce que si vous qui lisez ça, dans l’hexagone, (Métropole est un terme colonialiste) vous ne pouvez pas comprendre comment une minorité agissante arrive à prendre le pouvoir et court-circuiter les politiques en place.

    Et je ne parle pas des politiques entre eux qui en profitent pour « faire tomber le président de région » car là, c’est l’hallali à qui politicardisera à qui mieux mieux pour le discréditer. C’est un autre problème…… politique celui-là.

    C’est un cri du cœur, Mais le jour où on ne pourra plus dire ou écrire ce que l'on pense, ce jour-là, la démocratie sera morte.

     

  • François Bayrou, une nouvelle percée dans l'opinion ?

    Je viens de lire avec la plus grande attention le dernier sondage politique d'Opinion Way. François Bayrou est redevenu le leader politique le plus populaire (44% devant Martine Aubry à 43%), le seul à disposer d'un solde positif. Plus intéressant encore, son socle électoral (individus prêts à voter pour lui au premier tour) est désormais supérieur à ceux de Martine Aubry et Ségolène Royal ! Et inversement, c'est aussi celui qui fédère le moins contre lui (14% de très mauvaises opinions seulement contre 17% pour Martine Aubry qui vient juste après lui) , c'est à dire celui pour lequel le moins de sondés sont absolument sûrs de ne pas voter.

    Il réalise également une percé spectaculaire chez les abstentionnistes (mais Martine Aubry aussi) de la dernière élection présidentielle (35% des sondés abstentionnistes prêts à voter pour lui) et conserve globalement son électorat (87%), plus que tous les autres leaders politiques, Nicolas Sarkozy y compris.

    Ce sont de bonnes nouvelles, mais, j'observe que sa côte de popularité est faible à droite (bien que supérieure à celle des leaders de gauche). Il y a donc un travail à réaliser pour démontrer à cet électorat que les propositions du MoDem vont dans le bon sens et que celles de Nicolas Bayrou sont toujours valides. Un effort aussi pour montrer que Bayrou ne cible pas Sarkozy en tant qu'individu mais bien la société qu'il instaure et sa dispersion qui n'aboutit à rien de construit ou presque.

  • Tchernobyl et la crise économique

    Jean-François Kahn, tête de liste du Mouvement Démocrate dans la circonscription Grand Est pour l'élection européenne de juin, a déclaré mercredi à Belfort qu'il fallait arrêter de dire que "la crise va passer à côté de nous, comme le nuage de Tchernobyl". "On vient d'apprendre les chiffres du chômage", en augmentation de 90.200 chômeurs en un mois de janvier à décembre, "ce qui est un record absolu dans notre histoire", a-t-il dit à environ 300 personnes, lors de son premier meeting de campagne pour les européennes....

    "Il faut arrêter de dire que la crise, comme le nuage de Tchernobyl, va passer à côté de nous ou encore, comme l'a déclaré Nicolas Sarkozy il y a 15 jours, que la France est moins touchée que les autres", a déclaré Jean-François Kahn.

    Pour le candidat du MoDem, "une mesure, qui avait été prise avant la crise, devrait être annulée: c'est l'exonération des charges des heures supplémentaires qui décourage la création d'emplois, surtout en temps de crise", a-t-il estimé.  Il a également accusé le président Sarkozy de "lancer des polémiques qui divisent comme l'histoire Pérol, la nomination des présidents de France Télévisions par le président ou la réforme des institutions", alors que l'urgence imposerait au pays de "faire bloc contre le chômage et la crise". "Il est inutile d'ajouter des polémiques aux polémiques, on n'est pas obligés de cliver le pays", s'est-il exclamé.

    Sur le fond, il a reproché au président d'imposer un rapprochement entre la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne et d'y nommer son principal collaborateur politique "comme s'il devenait lui-même directeur par intérim: tout finit par remonter au président". "Je ne suis pas sûr qu'une personne qui a eu en charge un dossier concernant ces deux banques puisse légalement en devenir directeur, il faudrait vérifier", a-t-il noté également.

    NDLR : trop drôle, le coup du nuage de Tchernobyl :-)

  • Les trains circulent dans la Nièvre

    Tiens, c'est très marrant : à la suite de mes deux billets sur la France d'en bas, ceux qui se lèvent tôt, la sncf, les élus de la Nièvre et la ligne Paris-Nevers, figurez-vous qu'elle s'est remise à fonctionner !

    J'avais écrit deux billets, les 14 et 27 janvier dernier, celui du 27 établissant le compte des heures perdues par les usagers. Eh bien comme par hasard, depuis ttrès exactement début février, quasiment plus de retards, à l'exception de 5 à 10 minutes de temps en temps...

    Il faut dire que les usagers avaient eu un RDV avec le député Gaëtan Gorce et le maire de Cosne sur Loire le samedi 31 janvier. Rendez-vous qu'ils demandaient depuis longtemps.

    Une réunion avait eu aussi lieu avec le directeur SNCF de Corail Inter-cités début février : la semaine précédente, des agents avaient vérifié les heures d'arrivée à Paris-Bercy pendant toute la semaine. Toujours cette même semaine, un tract des syndicats de cheminots avait été distribué pour dénoncer le vieillissement du matériel et la mauvaise gestion des rotations.

    Dans ce genre de mobilisation, la réussite n'est pas à attribuer à un seul mais à une mobilisation générale. Je n'en suis pas moins satisfait d'avoir contribué au rétablissement d'un service à peu près correct, et note avec non moins de satsifaction la concomittance avec la publication de lmes deux billets. Plus de problèmes, depuis : étonnant, non ?

     

  • Médecins libéraux, affichez vos tarifs !

    Dans la plupart des commerces et services, les prix sont affichés : commerces de détail, artisans (du moins une partie, l'autre devrait en faire autant !) hôpitaux, banques, écoles privées, et cetera.

    Mais les médecins libéraux , spécialistes inclus, s'exonèrent quasiment tous de cette obligation. Je trouve très désagréable de devoir demander à chaque médecin quand on appelle ses tarifs et ne pas pouvoir faire autrement, sinon, que de tenter à l'aveugle.

    Dans certains quartiers, les dépassements de tarifs atteignent des montants faramineux : 60 à 100 euros pour certains pédiatres, autant pour des ORL, 40 à 50 euros pour des généralistes, 150 euros pour un SOS pédiatre un dimanche dans les 7ème et   16ème arrondissement de Paris, par exemple. Pour 5 à 10 minutes de consultation la plupart du temps !

    Dans les quartiers misérables, il ne reste presque plus de professions médicales, soit en raison de l'insécurité prégnante, soit en raison de la multiplicité des CMU, mais dans les quartiers riches, il existe aussi des foyers très modestes qui sont assommés littéralement par les tarifs monstrueux des médecins des beaux quartiers.

    Ce serait une opération de salubrité publique pour les porte-feuilles de mettre en place une règle contraignant les champions du dépassement d'honoraires à afficher leurs tarifs, et sur leur porte, et sur internet via un site centralisant leurs coordonnées professionnelles.

  • Bûcher des vanités, sagesse MoDem, sagesse de C.Ginisty

    Splendeurs et misères de la blogosphère

    Au temps des Grecs et des Romains, à l'heure où brillaient les maîtres de rhétorique et les génies de l'art oratoire, il était un lieu commun d'effectuer nombre d'exercices rhétoriques variés. L'éloge n'était pas le plus simple d'entre eux, tant il fallait éviter le piège de la vile flagornerie. On appelait logographes ces hommes ces hommes connus de leurs contemporains mais fameusement anonymes de nos jours qui composaient de tels discours. Suis-je un logographe moderne ? Même pas : je ne suis pas connu de mon vivant.

    Il en va ainsi de nos blogs, nous nous livrons à des exercices de style répétés jusqu'à l'écoeurement, et nos écrits ne franchiront sans doute jamais ne serait-ce que le seuil de la célébrité immédiate. La France m'intéresse en particulier puisqu'elle occupe le premier rang dans le monde par le nombre de blogs.

    On moque souvent le coq, l'animal emblématique de la France, en raison de sa propension à chanter les deux ergots dressés sur son tas de fumier. Cette saillie me semble souvent correspondre assez bien à ce que sont nos blogs, particulièrement nos blogs politiques.

    Autant de petits roitelets maîtres en leur blog dont les ego surdimensionnés clament à qui leur désarroi, à qui leur rage, à qui leur gloriole, s'évertuant à caqueter et à s'ébourrifer pour paraître plus gros. Menaçant, s'affrontant, se raccommodant, commentant l'actualité sans la faire, ils sont comme la grenouille des fables d'Ésope et de Jean de la Fontaine, enflant jusqu'à l'envie. Nietzsche a écrit dans le Gai-Savoir «ne t'enfle pas autrement ; la moindre piqûre te fera crever». Aujourd'hui, on parlerait d'exploser en vol...

    Symptômatique de ces querelles est la bataille des roitelets et de leurs vassaux à coups de ligues (réseaux divers et variés) pour l'influence. Elle prend le visage de classements (le plus célèbre est celui de wikio), de citations dans la presse, d'invitations à des rendez-vous prestigieux, et, enfin, de citations chez les roitelets les plus «influents», en somme tout ce qui peut satisfaire les assoifés de reconnaissance sociale que sont les blogueurs.

    Vanitas Vanitatum et omnia Vanitas disait l'Écclésiaste...

    Pourtant, tous les individus ne cèdent pas à l'orgueil, comme le fit naguère un certain Sha'itan...Certains échappent à la spirale infernale et mordante des vanités.  On le sait, le MoDem vient tout récemment de mettre en ligne deux grandes plate-formes destinées au grand public mais aussi à ses adhérents et sympathisants. La première, lesdemocrates.fr est essentiellement informative, et a été conçue par Nicolas Voisin, la seconde, forumdemocrate.fr, réalisée par une équipe que Christophe Ginisty a coordonnée, a une portée nettement plus programmatique et est davantage pensée comme un outil de travail (wiki,groupes, agenda,forum, bureau virtuel,messagerie instantanée).

    J'ai été frappé de la manière dont plusieurs blogueurs et internautes ont vu dans ces projets pourtant complémentaires une lutte d'influence entre Christophe Ginisty et Nicolas Voisin. Comme si la soif de pouvoir et de reconnaissance était un horizon indépassable.

    C'est vrai, le MoDem a propulsé deux groupes de travail sur un projet aux objectifs proches, mais, doit-on lui reprocher de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier ?

    J'ai d'ailleurs un petit scoop à propos de la conception des trois plate-formes qui viennent de s'ouvrir (car le blog participatif du projet Europe du MoDem, leseuropens.fr, devrait entrer en service aujourd'hui).

    Le blog Europe doit beaucoup à la manière dont Marielle de Sarnez se représente la blogosphère, internet, ainsi que leur fonctionnement. Le forum démocrate de Christophe Ginisty correspond plutôt à l'usage d'Internet dont François Bayrou se fait une représentation (il avait insisté tout particulièrement sur le wiki, à l'origine). lesdemocrates.fr sont, quant à eux, probablement une synthèse de vues diverses (je n'ai pas été directement dans le secret pour cette dernière plate-forme, alors que j'ai été consulté pour les deux premières, mais j'avais donné quelques avis à propos de la communication du MoDem sur la Toile).

    Je voudrais saluer l'élégance et la tempérance avec lesquelles Christophe Ginisty a accueilli la mise en avant de la plate-forme de Nicolas Voisin. Comme une membre de son groupe, déçue de ne pas voir retenus une partie de leurs propositions, s'indignait en privé d'apprendre par la presse la venue de la plate-forme de N.Voisin, C.Ginisty a très simplement répondu que c'était compliqué mais que c'était la vie.

    Pas de jalousie, pas de cris d'orfraie, pas de menaces de tout quitter, pas d'invectives contre le MoDem et ses dirigeants, contre leur «duplicité» mais des considérations tranquilles sur le cours des fleuves qui n'est pas toujours tranquille, à la manière d'un Sénèque dans son De vita beata. Pas de surdimensionnement de l'égo chez Christophe Ginisty, juste le sentiment du devoir accompli.

    C'est cela à mon sens, la vraie générosité, le vrai sens d'un engagement ; donner pour donner, et non criaillier pour faire valoir son point de vue à coups de ratiocinnations sans fin, comme on a pu le voir pendant les élections municipales ou lors de la conception du règlement intérieur du MoDem.

    Il en va de même, à mon sens, quand on participe à un groupe de réflexion. C'est même là un point de méthode essentiel. Il ne s'agit pas mettre en avant des idées à tout prix, mais de mener un travail d'analyse et de synthèse, et de faire des propositions en admettant qu'elles puissent pas être reprises. Les meilleurs groupes d'experts ne travaillent pas autrement et le bénévolat ne saurait être un prétexte à la modification de telles règles de fonctionnement.

    Je le dis souvent en plagiant partiellement Zarathoustra (celui de Nietzsche), je ne souhaite pas être le surhomme mais simplement une petite pierre du pont qui y mène...

  • Désengagement militaire, Bayrou l'avait dit...

    Je viens de lire à quelques heures d'intervalle l'entretien d'Hervé Morin (Ministre de la Défense) dans l'Itinérant n°472. Il y annonce clairement l'objectif de passer de 13 000 hommes à 10 000 hommes en opérations extérieures et d'économiser ainsi jusqu'à 150 millions d'euros. Tiens, amusant, cela me rappelle exactement ce que Bayrou a dit en avril 2008. Je le cite :

    «Dans les circonstances budgétaires que l’on nous annonce, et auxquelles les décisions de gestion du gouvernement prises dès le début de son mandat, nous contraignent plus que jamais, il ne sera pas possible de maintenir des hommes sur des théâtres d’opération aussi divers que le Kosovo (2000 femmes et hommes), la Côte d’Ivoire (2400), le Liban (1500), le Tchad (1100), bientôt le Darfour (2000), le détroit d’Ormuz (au moins 500), et l’Afghanistan (2900) ! Un homme sur le terrain en raison de la règle des trois tiers, service, préparation, repos, oblige à la mobilisation de trois hommes. Ce sont donc si je compte bien presque 40 000 personnels de nos armées qui sont ainsi requis, avec les questions de logistique, d’équipement, d’armement qui se posent et qui suscitent vous le savez, dans leurs rangs, bien des débats. La multiplication de ces interventions n’a jamais été à portée des armes de la France, et en tout cas ne le sera pas dans l’avenir. Il y a comme un divorce entre ces interventions tous azimuts et les moyens qui sont ceux de notre armée. Ce divorce posera des problèmes considérables.»

    Il y eu un débat à l'Assemblée Nationale le 28 janvier dernier, à propos des Opex. Or, j'y ai lu avec attention l'intervention de Philippe Folliot au nom du Nouveau Centre. Il conclut en annonçant le soutien du Nouveau Centre à «la prolongation de l’intervention des forces armées en Côte d’Ivoire, au Liban, au Tchad et en République centrafricaine». Il a précisé qu'il était favorable aux réductions d'effectifs là-bas.

    En Côte d'Ivoire, Hervé Morin, dans son entretien avec l'Itinérant déclare qu'il ne juge pas utile de «maintenir un tel niveau». Au Tchad, il annonce un toilettage des effectifs.

    Ce que je retiens des débats, finalement, c'est que sur le fond, la France n'a plus les moyens de se maintenir en Afrique, mais qu'elle le fait tout de même pour sécuriser les zones du continent, du moins, là où elle est présente. Ce qui est fâcheux, c'est que sa présence ne se fait presque jamais avec l'aval des institutions internationales. Pour certains députés (essentiellement ceux de la majorité) la lenteur de l'ONU dans les situations d'urgence en est la cause.

    Pour ma part, je pense qu'il faut en finir avec la Françafrique, que rien n'a remplacé actuellement, faute de mieux, mais qu'il ne faut pas prendre le risque de laisser un vide à la place. C'est d'ailleurs sans doute ce qu'ont craint non seulement les Français mais plusieurs autres États Africains jusqu'ici.

    J'ai noté dans ce débat parlementaire deux observations qui me paraissent essentielles. La première d'Axel Poniatowski qui s'interroge sur l'implication des États Européens dans leur défense :

    «La France, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni consacrent chaque année environ 2 % de leur PIB à la défense, alors que les autres pays de l’Union européenne restent tous en dessous de la barre de 1 %. Il faudra engager tous nos partenaires européens dans une réflexion approfondie, sans tabou, pour examiner quelles ressources supplémentaires ils sont prêts à accorder à la défense des intérêts européens, qui sont les leurs

    Et puis celle de Jacques Myard, bien que je ne partage pas ses conclusions :

    «Pour paraphraser Churchill, l’Afrique est malheureusement devenu le « ventre mou » de l’Europe et de la France, qui subiraient directement les conséquences d’une déstabilisation de ce continent. En effet, comment maîtriser les flux migratoires si les pays d’émigration connaissent des troubles incessants ?»

    Je ne suis pas du tout convaincu que la France prenne un grand plaisir à être présente en Afrique. Je pense que c'est une charge à tous points de vue pour elle. Il est grand temps que l'Europe s'empare de la question et remplace la France. Nous ne pouvons plus, surtout avec la crise, supporter indéfiniment de tels coûts  seuls. Et puis cela ne peut plus être de la responsabilité exclusive de la France, a fortiori quand c'est à demi-décidé par la seule présidence de la République (il y avait certes un débat en assemblée, mais avec bien trop peu d'éléments et dans la hâte, et puis il ne s'agit que de débattre de la prolongation d'opérations militaires déjà en cours).

    Il y a un pas qui n'est pas facile à franchir et que j'aurais aimé voir abordé lors de la présidence de l'Europe par la France, c'est la passation de pouvoirs entre la France et l'Europe. Et il faudra bien un jour parler également du siège français au Conseil de sécurité et de la dissuasion nucléaire. Il faut tenir le temps que l'Europe soit prête à les récupérer, mais je crois qu'à terme, nous n'avons plus la puissance nécessaire pour tout cela. Nous avons trop de  problèmes, trop de difficultés à régler dans notre propre pays.

    Il me semble qu'il faudrait se concentrer sur les points les plus chauds et les plus importants pour la sécurité du monde : frontière Pakistan-Afghanistan en priorité et Darfour où personne ne fait rien et où les morts s'accumulent par centaines de milliers. Je ne dis pas, bien sûr, que le reste n'est pas important, mais soyons réalistes : le matériel militaire est en mauvais état, nos dettes s'accroissent, notre industrie est en plein marasme. Nous n'avons plus les moyens d'être présents partout. Pas à ce coût-là, en tout cas.

    J'ajoute une dernière chose à propos de l'OTAN : ce n'est pas la France qui doit la réintégrer, quand bien même les Russes considéreraient la France comme un contre-poids à l'Amérique, mais l'Europe comme bloc cohérent. L'OTAN ne devrait pas être une alliance des USA et de divers pays Européens, mais une alliance à deux têtes, l'une Américaine, l'autre Européenne. Une telle alliance n'est pas possible tant qu'une défense européenne n'est pas construite. Le chemin sera long...beaucoup de pays européens se satisfont très bien de la situation et regardent d'un sale oeil un éventuel accroissement de leurs dépenses militaires pour assurer leur sécurité. Et même quand ce n'est pas le cas, un certain nombre d'entre eux ne croient qu'au leadership américain, tout simplement parce qu'il s'est montré efficace pendant un demi-siècle en Europe...

    La quasi-invisibilité européenne en Bosnie dans les années 90 n'a pas amélioré les choses...

     

  • Google brûlera-t-il comme Alexandrie ?

    on le sait désormais, Gmail a été victime d'une gigantesque panne à cause d'un serveur européen saturé par un nouvel algorythme.

    Il se trouve que j'ai failli écrire un billet il y a une bonne dizaine de jours après la lecture d'un article qui mettait en garde contre les dangers de la centralisation sur Internet.

    Pourquoi la destruction par le feu de la Grande bibliothèque d'Alexandrie fut-elle une catastrophe ? Parce qu'elle centralisait en un seul lieu une somme monumentale de connaissances ! Peu importe, in fine, que ce fut la guerre civile entre César et Pompée, le christianisme naissant ou la conquête arabe qui en vinrent à bout, le fait est qu'il n'en resta absolument aucune trace. Aucune.

    L'auteur de l'article que je cite en lien relève un passage du film Rollerball qui l'a marqué ; un scientifique peste contre son ordinateur qui vient de cramer : «cette saloperie m'a perdu tout le XIIIème siècle». La force d'Internet était , à ses débuts, d'être décentralisé, avec une très grande multiplicité de serveurs, or, le sens dans lequel nous allons, c'est une concentration de la connaissance et de  l'information sur de très gros serveurs entre les mains de quelques grosses entités. Je ne doute pas des bonnes intentions de google, mais, il n'en demeure pas moins qu'il concentre toujours plus d'informations, de circuits d'informations et de données tant électroniquement que matériellement, puisque tout ceci est stocké sur ses propres serveurs.

    Comme le relève Astrid Girardeau, tout est fait actuellement, y compris dans le domaine technologique, pour empêcher l'individu lambda de détenir son propre réseau de distribution d'informations. Limitation des copies privées, technologies OGM (comme les semenciers, les majors d'Internet et de l'informatique mettent au point des formats non reproductibles et non échangeables, si bien que des données se perdent définitivement avec l'évolution des technologies : les semenciers font courir le même risque à la diversité végétale et biologique), centralisation sur de gros serveurs, blocage des réseaux (voir l'explication d'Astrid Girardeau sur l'ADSL).

    Il y a là un danger sur les libertés et pour la connaissance que nous ne devrions pas négliger. Les deux récentes pannes de google en sont à mon sens un signe précurseur et avant-coureur...La loi Hadopi, par exemple,  mérite d'être reconsidérée à cette aune.

    Il me semble qu'il y a là un vaste champ dont nous, au MoDem, qui nous battons tant pour les libertés, avons vocation à nous emparer et que nous devrions examiner de près.

  • Violence conjugale...

    Transmis via Ouktiasma, message d'espoir.

    u24707916.jpgJ'ai reçu des fleurs aujourd'hui. Ce n'était pas mon anniversaire ni un autre jour spécial. Nous avons eu notre première dispute hier dans la nuit et il m'a dit beaucoup de choses cruelles qui m'ont vraiment blessées.
    Je sais qu'il est désolé et qu'il n'a pas voulu dire les choses qu'il a dites, parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd'hui.76173.jpg

     

     

     

     

     

     

    012327BL.jpgJ'ai reçu des fleurs aujourd'hui.. Ce n'était pas notre anniversaire, ni un autre jour spécial. Hier, dans la nuit, il m'a poussé contre un mur et a commencé à m'étrangler. Ça ressemblait à un cauchemar, je ne pouvais croire que c'était réel. Je me suis réveillée ce matin le corps douloureux et meurtri. Je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd'hui.200122235-001.jpg

    J'ai reçu des fleurs aujourd'hui et ce n'était pas la fête des mères  ni un autre jour spécial.  Hier, dans la nuit, il m'a de nouveau battu, c'était beaucoup plus violent que les autres fois. Si je le quitte, que deviendrais-je? Comment prendre soin de mes enfants? Et les problèmes financiers? J'ai peur de lui mais je suis effrayée de partir. Mais je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd'hui.200181844-001.jpg

    200337360-001.jpgAujourd'hui c'était un jour très spécial, c'était le jour de mes funérailles... Hier dans la nuit, il m'a finalement tué. Il m'a battu à mort.
    Si seulement j'avais trouvé assez de courage pour le quitter, je n'aurais pas reçu de fleurs aujourd'hui...

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