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Modem - Page 41

  • MoDem addiction...

    Peste soit des filtres hautetfort : il a suffit que je colle le mot poker dans mon titre pour que leur robot (ou pire, un de leurs administrateurs) s'imagine que j'étais devenu un affreux opérateur de jeux en ligne.Donc, non, Mesdames et Messieurs les administrateurs/administratrices, ou bien tas de feraille de robot incompétent, il ne s'agit pas d'une invitation à venir dépenser son fric sur mon blog à condition de sortir la quinte floche au moment où il le faut, mais bien au contraire, de lutter contre l'addiction générée par les jeux de hasard (et la dette). Et pour ceux qui lisent le titre en se demandant ce que je raconte, oui, je suis addict au MoDem. Et alors ? j'ai le droit, non ?

    Je recopie mon article donc ici :

    About.jpgOn aime les jeux de hasard, dans notre pays. A chacun son pari. Pour certains, c'est la com et l'emprunt y, mais d'autres,  voient en plus petitet  se contentent de machines à sous et de coups de poker.
    Au MoDem, cela inquiète. Les coups de com et les emprunts sans cash flow pour en rembourser un traître centime, Bayrou a mis en garde contre depuis un moment. Mais outre les afficionados de la dette, il y a aussi ceux des jeux de hasard, et leur détresse n'a pas laissé insensible Nicolas About, sénateur MoDem (et actuel candidat à la présidence de l'Union Centriste au Sénat, au fait).

    Mais, le mieux, c'est de le laisser exposer ce qui l'a amené à proposer un projet de loi afin de prévenir l'addiction à la dette aux jeux de hasard.


    Mesdames, Messieurs,

    Dans le débat qui s'est ouvert suite à la décision du Gouvernement français d'ouvrir le marché des jeux de hasard en ligne, la question de l'addiction a été soulevée comme l'un des problèmes majeurs qu'il était nécessaire de traiter en priorité.

    Témoignent de ce souci les nombreuses questions parlementaires sur les intentions du Gouvernement afin de circonscrire le problème dans un contexte de multiplication de l'offre de jeu. Les réponses du Gouvernement expriment l'absence ou la faiblesse de données scientifiques disponibles à ce sujet.

    Cependant, depuis que le débat s'est ouvert, le rapport d'information de la sénatrice Anne-Marie Payet sur le phénomène addictif, ainsi que le rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), « Jeux de hasard et d'argent : contexte et addiction », ont permis une meilleure compréhension du sujet.

    L'INSERM évalue dans son rapport de manière générale le jeu problématique à 1 à 2 % de la population. Ce rapport recommande cependant au Gouvernement l'organisation d'une enquête d'ampleur nationale afin d'obtenir des chiffres exacts.

    En attendant les résultats de cette enquête, il est important d'appliquer un principe de précaution devant la multiplication imminente de l'offre de jeu par tout canal, et de mettre d'ores et déjà en place des mesures permettant non seulement la prévention du jeu pathologique, mais également l'aide aux joueurs dans une situation d'addiction.

    Il est important que ces mesures de prévention et d'aide au joueur deviennent une responsabilité commune pour tous les opérateurs de jeux de hasard, que ceux-ci aient une présence physique ou en ligne, qu'ils soient des monopoles d'État ou des sociétés privées (y compris les casinos, la Française des jeux et le Pari mutuel urbain).

    Il existe quelques dispositions législatives sur la prévention contre le jeu pathologique, qui ne sont pas appliquées de façon systématique à tous les opérateurs, mais aucune ne prévoit de mesures d'aide au joueur. Tous les opérateurs doivent se doter d'un dispositif efficient de prévention et d'aide 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les joueurs dépendants.

    Il doit être imposé à tous les opérateurs de jeux de hasard de prendre des mesures de prévention, mais, surtout, des mesures d'assistance.

    Si le projet de loi sur l'ouverture du marché des jeux en ligne prévoit des mesures de prévention en ses articles 20 et 21, nul dispositif législatif n'impose aux opérateurs de pourvoir aux besoins des joueurs une fois que ceux-ci sont dépendants.

    Ainsi le rapport de l'INSERM prévoit-il qu' «il importe de développer plusieurs lieux de repérage et de prise en charge de joueurs à problème ». Le repérage de ces joueurs à problèmes peut avoir lieu par le biais de plateformes téléphoniques ou de sites web au travers desquels des conseillers sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cette méthode figure dans les recommandations de l'INSERM aux fins de contrôler « les manifestations du jeu pathologique ou au moins du jeu problématique ».

    Cette proposition de loi a pour objet de combler un vide législatif car elle s'inscrit dans un souci de traiter le jeu problématique en aval, une fois le joueur conscient des problèmes que le jeu pourrait provoquer en lui ou même déjà totalement submergé par son addiction.

    Il est urgent d'imposer une obligation qui est jusqu'à présent absente de tout texte de loi ou même de toute recommandation à l'égard des opérateurs. Les opérateurs doivent prendre conscience qu'un joueur n'est pas un consommateur comme les autres et qu'un suivi s'impose pour les plus fragiles d'entre eux.

    Dès lors, un dispositif d'aide en permanence doit être mis en place. Ce dispositif doit être disponible à tout moment pour les joueurs. Cette assistance sera fournie par des équipes de conseillers spécialisés qui peuvent écouter, conseiller et orienter, le cas échéant, le joueur vers des structures médicalisées adaptées. Ces conseillers doivent pouvoir être joignables gratuitement, par tous moyens (téléphone, internet, courrier...). Ce dispositif sera homologué par une autorité composée d'experts en matière d'addiction au jeu. Enfin, tous les opérateurs de jeu de hasard devront recourir à ce service obligatoire, à leurs frais, et en informer les joueurs
    .

    Je souscris à l'exposé des motifs, pour ma part. Bien sûr, il faut reconnaître la dépendance aux jeux de hasard comme une authentique addiction, mais les travaux effectués par l'INSERM et par Véronique Fayet, sénatrice MoDem, vont en ce sens. Du coup, notre aimable sénateur a fait une proposition de loi qui me paraît de bon sens. La voici :

     

    PROPOSITION DE LOI

    Article 1er

    Est un opérateur de jeu de hasard toute personne physique ou morale qui offre au public français un jeu, payant ou gratuit, où le hasard prédomine sur l'habileté et les combinaisons de l'intelligence, à travers un point de vente physique sur le territoire national ou par tout moyen de communication au public français.

    Article 2

    Tout opérateur de jeu doit mettre en place des mesures de prévention des phénomènes d'addiction et d'assistance au joueur.

    Les mesures de prévention se feront par tous moyens adaptés au jeu concerné.

    Tout opérateur met à disposition des joueurs un dispositif d'assistance disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce dispositif est homologué par un comité d'experts, rattaché au ministère chargé de la santé. La composition et le mode de fonctionnement de ce comité seront fixés par décret.

    Le comité d'experts aura également pour mission de formuler des recommandations sur les mesures de prévention des phénomènes d'addiction les mieux adaptées aux différents jeux de hasard offerts au public français.

    Le comité d'experts publiera un rapport d'activité annuel, qui sera remis au ministre chargé de la santé
    .

    Article 3

    Le fait de proposer au public français un jeu de hasard, au sens de l'article 1er, sans mettre à disposition des joueurs des mesures de prévention et d'assistance visées à l'article 2 est puni de 30 000 € d'amende
    .

    Simple, mais efficace...

  • Gadin du MoDem, Home n'y est pour rien.

    Allez, rendons un service à mon mouvement afin qu'il ne s'égare pas. J'entends sur la Toile, mais aussi dans les propos de plusieurs responsables du MoDem, en particulier de Bayrou, que le film Home serait l'un des principaux responsables de notre revers.

    Désolé, mais c'est faux. J'ai lu un petit entrefilet il y a deux semaines, dans le Canard Enchaîné, qui observait qu'un sondage Ipsos nous donnant à 10% à peine avait été réalisé le vendredi soir : un première partie de l'échantillon avait été testée AVANT la projection du film, et la seconde partie, APRES la projection. Résulats des courses ? Sondages IDENTIQUES, avant, et après...

    Les Français ne se sont donc pas décidés sur la seule foi d'un film. En revanche, si nous avions mis en avant nos têtes de liste vertes ainsi que notre programme dont l'une des pierres angulaires est le développement durable, nous aurions certainement convaincu davantage. Corollairement à ce que je viens de dire, le film n'a pas décidé davantage les électeurs des Verts à voter pour eux.

    J'avais observé, plus de trois semaines avant le scrutin, que 50% de nos deux électorats n'était pas sûr de son choix et invité alors à la prudence. Nous étions sur un toboggan. Il fallait y prendre garde.

    Si on veut travailler sérieusement, il faut repartir sur des bases fiables et cesser de trouver des bouc-émissaires toujours à l'extérieur.

  • MoDem : Article Agriculture

    Rien de mieux, pour illustrer une idée, que de passer à la pratique. J'ai donc choisi de traiter l'item agriculture. J'ai comparé attentivement le programme de Bayrou de 2007, ce qui a été dit lors de la convention thématique Europe et le discours de clôture de Bayrou . Je suis allé aussi jeter un oeil sur les propositions de la commission thématique europe sur l'agriculture. Enfin, dernier lieu d'enquête, j'ai visité le blog de Corinne Lepage, tags agro-carburants et agriculture biologique. J'ai parcouru brièvement le forum des commissions démocrates catégorie agriculture pour voir ce qu'il s'y disait. Cet article ne prétend pas à l'exhaustivité et il manque encore beaucoup de sources, mais il a le mérite de faire un point.

    Situation de l'Agriculture

    Chute du revenu, chute du nombre des exploitations, chute de l’image des agriculteurs dans l’opinion, chute de l’image de l’agriculture auprès des agriculteurs eux-mêmes.

    Les agriculteurs se vivaient comme des indépendants, des entrepreneurs, et comme les meilleurs et les plus proches amis de la nature. Ils ont subi, en quelques années, une double dévalorisation : passer du statut d’indépendants au statut de dépendants, en raison de l’obligation dans laquelle ils ont été mis de dépendre des aides publiques ; [...]. Pendant des siècles, c’était les agriculteurs qui, aux yeux de leur entourage, de leurs concitoyens, étaient censés le mieux connaître et le mieux défendre la nature. Aujourd'hui, les agriculteurs ont le sentiment, pas seulement le sentiment d’ailleurs, ils savent qu'ils sont souvent mis en accusation, comme étant ceux qui ne connaîtraient pas et qui ne défendraient pas la nature. Passer du statut de défenseurs de la nature, de l'ordre naturel, au statut d'accusés d’être ceux qui ne respectent pas l'ordre naturel, c'est extrêmement douloureux pour le monde agricole.

    Subventions à l'agriculture

    Les "subventions" sont en réalité des compensations, destinées à offrir artificiellement aux consommateurs les prix de plus en plus bas pour les produits agricoles. D’autre part, les règles de l’agriculture raisonnée ont fait baisser considérablement, par exemple, l’utilisation d’engrais azotés et de produits phytosanitaires.

    Production et producteurs agricoles

    lorsque l'on parle de politique agricole, on ne doit pas se contenter de parler de production agricole. Une politique agricole, c'est une politique qui pose la question de la production et des producteurs. Nous avons à poser la question des productions agricoles et celle des paysans.

    Le but que nous nous fixons, c'est celui d'arrêter de voir le tissu agricole se défaire, se déliter et se dissoudre, pour défendre en effet un nombre de paysans et d'exploitations familiales suffisantes pour que la culture agricole de la France subsiste. Car si on laisse disparaître le nombre suffisant d'exploitations agricoles, alors on va avoir une conséquence, celle de créer de l'irréversible.

    On ne peut plus revenir en arrière lorsque les exploitations ont disparu, parce qu’en même temps que les exploitations disparaissent, ce qui disparaît aussi c’est un savoir-faire, une culture, une présence, des habitudes, des gestes, des savoir-faire, dans la société, la commune dans laquelle on vit
    .

    Régulation et tissu agricole

    Nous avons à défendre les exploitants et les exploitations autant que les productions. C'est la raison pour laquelle l’enjeu mondial est un enjeu de tissu agricole. Alors, nous nous prononçons clairement pour une orientation, la seule défendable :  l'organisation des marchés et non pas l'abandon aux marchés.

    La voie d'avenir, c'est de défendre un grand marché d'agriculteurs avec des prix garantis aux paysans. Pour cela, il faut organiser les marchés en trouvant des débouchés, par exemple pour les céréales.

    Une organisation de la production agricole mondiale et la régulation de l’offre sans chute de prix paraissent désormais possibles : grâce aux biocarburants, à l’utilisation de la biomasse, à l’agrochimie. Bientôt, on pourra produire de l’ énergie, renouvelable et peu polluante, à partir des productions végétales. Dans le même temps, à moyen terme, les besoins alimentaires de la population mondiale seront comblés.

    Les idées que l'on propose très brièvement sont : de promouvoir, à l’image de ce qui avait été constitué dans les années 70 pour la finance avec le système monétaire international, une sorte de fluctuation des prix agricoles que l'on tolère au sein d'un seuil plancher et plafond, défini par consensus international et par grandes zones homogènes.

    Dès que les prix dépassent ces seuils planchers ou plafonds, il y a possibilité de mettre en place des mécanismes de régulation sur les marchés physiques par des opérations de stockage, déstockage, mais également des opérations sur les marchés à terme par justement des actions gouvernementales ou des actions privées et après, mettre en place également un conseil de sécurité alimentaire mondial chargé d'évaluer la nécessité et le moment opportun pour réguler au mieux les marchés agricoles internationaux .

    Bio-carburants

    On peut, on doit  organiser un système mettant en « symétrie » le pollueur-payeur et le protecteur-indemnisé, renforcer la politique de soutien à la production de biocarburants, et fortement impulser les politiques de recherche française et européenne dans le domaine des biomatériaux, des biotechnologies, du génome. »

    Tous les biocarburants ne sont pas à considérer de la même manière. La biomasse d'origine forestière, qui peut être utilisée directement ou transformée en carburant liquide ne présente  pas les inconvénients des agro-carburants qui génèrent de la déforestation et au contraire permet de valoriser les sous-produits d’une gestion durable des forêts. Les biocarburants dits de la deuxième génération qui utilisent la partie non alimentaire de la plante et permettent une double utilisation, alimentaire et énergétique, de la plante sont également intéressants. Dans une moindre mesure, les huiles végétales brutes utilisées directement par leurs producteurs pour des usages agricoles peuvent présenter un intérêt.

    Il est indispensable de trouver de nouveaux modes de rémunération pour les services qui sont rendus par la nature, en particulier en matière de lutte contre le changement climatique. Cela signifie non seulement rémunérer les services rendus par les forêts qu'il s'agisse d'éviter la déforestation ou de reforester, mais également de rémunérer les agriculteurs dont les pratiques permettront de stocker le carbone ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre y compris en réduisant l'usage des phytosanitaires. Alors, les produits issus de l'agriculture ou de la forêt et utilisés comme des carburants pourront vraiment avoir le titre de biocarburants

    PAC

    Nous proposons de conditionner les aides PAC en fonction de critères sociaux et environnementaux : la création d’emploi et la soutenabilité de l’agriculture pratiquée.
    Les propositions d’éco-conditionnalité sont les suivantes :
    - Conditionner les aides PAC en fonction du nombre d’actifs sur l’exploitation : plus il y a d’actifs (salariés ou gérants), plus il y a d’aides. Et réciproquement. Selon un rapport entre le nombre d'actifs sur l'exploitation et la taille de l'exploitation, afin de ne pas pénaliser les petites exploitations.
    - Conditionner les aides PAC à l’effort de diversité de production (de manière à éviter la monoculture des céréaliers annoncée par la réforme Barnier : vu la réduction des aides, la tendance sera de ne produire que la céréale la plus rentable à l’échelle du commerce international, le blé) : plus il y a de rotation de cultures et des productions diversifiées, plus il y a d’aides. L’objectif est d’une part l’autonomie alimentaire, mais aussi la protection des sols, qui sont parfois abîmés par les monocultures intensives, pour un retour « forcé » vers une agriculture agronomique.
    - Conditionner les aides à la moindre utilisation d’intrants : préservation de la santé publique, des sols et des eaux en privilégiant l’utilisation de méthodes agronomiques adaptées. On peut ici aussi appliquer une TVA diversifiée, en fonction du lieu de départ des intrants, de leur nocivité ou non
    .

    Il y a à l'évidence moyen de faire mieux que cette synthèse. Certains points sont sans doute trop précis, d'autres pas assez. Je n'ai pas encore lu le livre de Corinne Lepage, Vivre autrement, pour en intégrer certains aspects à l'article. Mais, il faut bien songer que cet article a vocation à être un article de wiki, donc susceptible d'être modifié et amélioré. Je l'ai écrit juste pour donner une idée de la méthode que j'envisageais. Je n'ai pas encore pioché dans les travaux des sénateurs non plus, mais je compte bien m'y référer par la suite.

  • Moi, je prends la défense de Michel Mercier

    Je viens de lire plusieurs billets successifs limite haineux à l'égard de Michel Mercier, l'ex-trésorier du MoDem. Par exemple, Dan le compare à un rat qui quitte le navire, Unhuman estime que c'est un opportuniste, et à gauche, certains y voient la fin du MoDem. C'est là rendre bien mauvaise justice à Michel Mercier. Michel Mercier est un centriste pragmatique, un démocrate-chrétien matois, orienté globalement à droite, mais pas sectaire. Il a divergé de Bayrou à partir du moment où l'opposition de Bayrou à Sarkozy est devenue radicale. Mais, par amitié pour François Bayrou, il est demeuré avec lui, et ce, même après la claque (méritée, il est vrai) de Lyon, par laquelle Bayrou avait désavoué publiquement et sans autre forme de procès ses décisions de responsable régional en termes d'alliances, pour les municipales. Il en a d'ailleurs tiré les conséquences en démissionnant de la présidence départementale du MoDem. Mais, c'est à lui que l'on doit la conservation du groupe centriste et le rattachement de beaucoup de sénateurs au groupe MoDem, nous assurant ainsi des subsides, le soutien ponctuel à certaines prises de position de nos sénateurs et un temps de parole conséquent lors des Européennes.

    Aujourd'hui, il part, et il part dignement, sans insultes, sans injures, sans tambour ni trompettes après s'être mis d'accord avec François pour que tout se passe au mieux. Moi, je trouve que c'est super. J'aime la politique qui se déroule de cette manière et non à coups d'invectives. Je comprends, évidemment, qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps avec nous avec de telles divergences stratégiques. J'espère simplement qu'on se retrouvera ensemble en 2012 si Bayrou se présente aux présidentielles.

    Michel Mercier sera ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire. Je suis sur qu'il sera un très bon ministre. J'ai lu ses rapports sénatoriaux, notamment sur les collectivités territoriales, qui sont souvent empreints de bon sens et de recommandations avisées. J'aurais évidemment préféré qu'il reste avec nous, mais pour moi, je me sépare de lui, et d'autres avec moi, je pense, bons amis. Je lui shouahite, in fine, bien du courage avec Nicolas Sarkozy qu'il va découvrir. Je sais qu'il sait arrondir les angles, notre ex-trésorier, mais je crains qu'il découvre assez vite que certaines lois mathématiques ne sont pas contournables...

    Alors, bonne chance tout de même, Monsieur le Ministre !

  • Travail sur le programme du MoDem

    Faisant suite à ce que je disais dans mon billet sur les Promoteurs, je lance à partir d'aujourd'hui une initiative pour tenter de compiler le programme du MoDem. Évidemment, cela va être difficile :

    1) le MoDem a des idées, mais elles sont éparpillées partout

    2) il faut bien réfléchir à la manière dont le programme sera présenté

    3) je suis un assez bon vulgarisateur, mais je n'ai pas un très bon esprit de synthèse et comme coordinateur, je pense que je suis assez nul...

    Il me semble que l'on peut trouver une grande part du matériau dans :

    a) les propositions de Bayrou lors de la présidentielle

    b) les conventions thématiques et le travail des commissions pour l'Europe

    c) les travaux effectués par les commissions lors des élections municipales dans les grandes villes

    d) les entretiens et les déclarations dans la presse de nos leaders

    e) les livres (projet d'espoir, abus de pouvoir de Bayrou, Vivre Autrement de Corine Lepage, le Petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez, l'échec historique de Nicolas Sarkozy de Jean Peyrelevade par exemple)

    f) les travaux et rapports de nos sénateurs ainsi que leurs interventions

    g) les blogs de nos principaux leaders et élus (Sylvie Goulard, Gilles Artigues, Corine Lepage, Anne Laperouze pour en citer quatre dont les blogs ou sites regorgent de choses intéressantes).

    h) tout le travail militant partout où il se trouve (mais là, c'est un travail de très longue haleine que de le rassembler et de le synthétiser après en avoir extrait la substantifique moëlle)

    i) les compte-rendus de nos universités d'été.

    Très très gros boulot. Pour ma part, je pense que les entrées thématiques, comme celles qui figuraient sur le blog de Bayrou lors des présidentielles, ont le mérite d'être très claires pour quelqu'un qui cherche à se renseigner. Idéalement, pour travailler, il nous faudrait un wiki. Problème, le seul qui existait, c'était celui du forum démocrate, et non seulement cette **$!###censuré de wiki n'a jamais marché, mais en plus, il est inacessible (erreur 404) depuis quelques jours. Objectivement, en termes de projet, c'est le seul qui aurait été conçu pour travailler sur un programme sauf qu'il n'est pas opérationnel. S'il devait y avoir une complémentarité, d'ailleurs, ce serait celle-là : lesdemocrates.fr pour communiquer et discuter, le forum démocrate pour bosser. Il y a bien sûr e-democrates qui fonctionne et qui dispose aussi d'un wiki, mais très il est rigide. On ne peut que modifier des pages existantes, en aucun cas créer une architecture entièrement nouvelle. Demos Web avait aussi un wiki, mais apparemment, ce portail est devenu également inaccessible.

    Il y a peut-être un autre espoir, comme dirait Yoda à Obiwan Kenobi : Open humanity, le projet dont Antonin fait actuellement la promotion. Il y a apparemment une soirée de présentation et de lancement au Dune (un café) dans le 10ème arrondissement de Paris, lundi prochain. Je ne suis pas sûr de pouvoir y être, mais à défaut, je vais lire les compte-rendus, et surtout, me hâter d'exprérimenter la plate-forme pour voir si elle réalise ce qu'elle promet.

    Pour ce qui me concerne, l'architecture, je suis partisan de la faire après les entrées thématiques. Je pense qu'elles sont bien plus lisibles qu'un grand plan organisé, certes, mais abscons pour le pékin lambda qui se promène sur la Toile.

    Il faudrait donc pouvoir créer une page wiki par entrée avec évidemment une zone de modification. Pour définir ces entrées, on peut reprendre celles du site de Bayrou, car elles étaient bien pensées, les améliorer, et, le cas échéant, en ajouter d'autres. Toutefois, il me paraît pertinent de les comparer avec ce que vont être les probables préoccupations des Français dans les années à venir. Par exemple, on sait que les retraites et les déficits publics vont revenir sur le tapis dans pas longtemps. Des entrées sur ces sujets seraient donc pertinentes.

    Il va de soi qu'il faut pouvoir montrer à chaque fois les propositions du MoDem et de ses dirigeants. Il ne s'agit pas de se contenter d'exposer des analyses.

    Enfin, ce projet n'aurait pas un caractère nécessairement officiel, mais il permettrait aux militants, aux sympathisants et aux curieux, s'il avance sérieusement, de se référer à quelque chose de précis.

    Personnellement, je veux bien m'y coller, mais il me faut un outil qui fonctionne et qui soit très souple et puis il faut qu'on soit une équipe (même petite) pour y travailler.

  • Je ne me joindrai pas aux Promoteurs

    Malgré toute l'estime et le respect que j'ai pour Christophe Ginisty, blogueur émérite et militant du MoDem fiable et engagé, je ne rejoindrai pas ses Promoteurs Démocrates. J'ai pour habitude, quand j'envisage d'engager la construction d'une demeure, de me préoccuper des fondations avant toutes choses. Or, il me semble que les Promoteurs Démocrates mettent largement la charrue avant les boeufs. Oh, bien sûr, il y a quelques suggestions que je rejoins, les ayant faites moi-même pas le passé : le shadow cabinet, pourquoi pas. Je l'ai déjà proposé il y a un certain temps. La nécessité d'un porte-parole, soit, à condition d'avoir quelque chose à dire.

    Mais, dans l'immédiat, l'essentiel n'est pas là, à mes yeux. L'essentiel, c'est le corpus programmatique. Or, dans le flux de nouvelles affligeantes qui frappent notre mouvement à la suite des élections européennes, j'ai une bonne nouvelle à annoncer aux militants et sympathisants du MoDem. Nous avons désormais tout le matériau nécessaire pour bâtir notre corpus programmatique. Notre mouvement existe depuis deux années, désormais, et, avec les interventions de nos têtes de file, à commencer par Bayrou lui-même, mais surtout le formidable travail accompli lors de nos conventions thématiques, nous disposons à l'heure actuelle de quoi constituer ce corpus avec un nombre suffisant d'entrées thématiques. De ce point de vue, ceux qui ont coordonné la campagne européenne ont abattu un très gros travail.

    Je n'ai pas fini de les éplucher, mais quelle richesse dans le propos et quel dommage de ne pas avoir su mettre en valeur les interventions et les propositions qui en ont surgi. Les discours de clotûre de Bayrou lors de ces conventions étaient excellents : quel dommage qu'il ne s'en soit pas inspiré lors de ses interventions pendant la campagne des européennes.

    A titre d'exemple, il a suffi que je publie une seule fois sur le Post un extrait d'un de ses discours sur le monde rural et les paysans pour qu'il soit aussitôt repris en une et lu de nombreuses fois. Voilà quelle était la voie à suivre.

    Ce dont nous avons besoin, à l'heure actuelle, c'est d'individus capables de relire tout ce matériau considérable, de le synthétiser et le présenter par entrée logique. Voilà ce dont nous avons besoin. Le site de campagne du candidat Bayrou lors des présidentielles était extraordinairement clair grâce à cette présentation. Le modèle existe, nous n'avons plus qu'à le répliquer en l'améliorant : le wiki semble tout à fait l'outil adapté pour cela, à condition qu'il soit simple d'utilisation. Des amateurs et des bénévoles feront dans plus de 90% des cas, toujours moins bien que des professionnels, même si parmi ces bénévoles et ces amateurs, on peut en trouver, de temps à autre, qui travaillent comme des professionnels.

    Il y a une propension fâcheuse, au sein de l'appareil militant du MoDem à vouloir sans cesse réinventer la roue. On y parle toujours de grands projets, on évoque de grandes idées, mais c'est presque toujours dans la réalisation que le bât blesse. Nous nous vantons de nos CSP++, mais la réalité c'est que la compétence professionnelle n'est pas aussi aisément transférable dans le travail programmatique et l'organisation d'un mouvement politique. Qui a coordonné des commissions ou un groupe sait combien il est difficile d'obtenir une réalisation approfondie en temps voulu.

    Je crois qu'il faut faire preuve de réalisme : quelle que soit la bonne volonté de sympathisants et de militants, elle ne suffira pas. J'observe les initiatives qui foisonnent, et ce qui me frappe, c'est de constater l'important taux d'échecs de ces initiatves. Forums, wikis, plate-formes, blogs collectifs, magazines "démocrates", réseaux "en mouvement"  se sont multipliés au fil de ces deux annés, mais aucun n'a abouti à quelque chose de construit. Parce que lorsque l'on demande un travail de longue haleine aux militants, même s'ils sont bien intentionnés, au bout d'un moment, ils finissent par rechigner, et encore davantage si leur travail est critiqué ou trié (ce qui est pourtant nécessaire pour parvenir à une production de qualité).

    Pour être direct, il suffit de comparer les plate-formes lesdemocrates.fr et forumdemocrate.fr pour mieux comprendre mon propos. Je ne désire pas vexer l'équipe qui a travaillé sur la seconde, car je sais qu'elle y a mis beaucoup de son coeur, mais ce n'est pas un hasard si la première plate-forme a été préférée à la seconde. leforumdemocrate n'était objectivement pas opérationnelle (pas de forums, pas de blogs, accès au wiki aussi mystérieux qu'abscons) et ne l'est toujours pas. lesdemocrates.fr n'était pas aboutie (pas de forums, pas de compteurs statistiques pour les blogs, pas de wiki) et ne l'est toujours pas d'ailleurs,  mais elle était suffisamment avancée pour pouvoir être mise en route. Après quelques cahots initiaux, elle a assez vite trouvé son rythme de croisière, sanctionné tout récemment par un référencement dans google actualités. lesdemocrates.fr est une plate-forme qui a été réalisée par des professionnels. Les miracles n'existent pas, il n'y a pas de secret. Quand Christophe, qui s'était beaucoup investi dans ce projet avec toute une équipe de développeurs, de militants et de blogueurs a évoqué ce sujet avec moi, je n'ai pas eu le coeur de le vexer et de lui dire tout de go le fond de ma pensée car je savais que ce projet lui avait été cher. Le réel est inflexible, il finit toujours par nous rattraper. Si Bayrou et toute l'équipe du MoDem n'avaient pas eu la prudence de s'adresser à un professionnel en parallèle de la demande faite à Christophe, le MoDem n'aurait pas disposé d'un site à peu près opérationnel pour les élections européennes.

    Je vois plein de bonnes intentions dans les propositions des Promoteurs, mais pour moi, elles prennent le même chemin que toutes celles qui les ont précédées : celui des oubliettes, faute de vouloir s'attacher à l'esentiel, et pour vouloir privilégier le superflu au nécessaire. C'est regrettable, parce l'oubli engendre la rancoeur et le découragement.

    Il vaudrait mieux avoir le courage de dire clairement aux militants que l'on n'attend plus d'eux de nouvelles idées, désormais, mais qu'ils mettent en forme l'existant. Voilà qui serait précieux et autrement plus utile...

     

     

  • Dettes du foot, pires que les États !

    Le mercato a commencé dans le monde du football et les transferts aux montants faramineux défraient la chronique. La véritable injustice, à mes yeux, ce n'est pas la concurrence, mais plutôt que les mêmes règles de saine gestion ne soient pas appliquées sur tout le continent européen. En mai 2008, Chelsea et Manchester United cumulaient à eux deux 1.9 milliards d'euros de dettes. Le Real Madrid pour réaliser ses acquisitions cette année va voir sa dette plonger à 600 millions d'euros. Certes, ce club fait des bénéfices, mais il dépense plus qu'il ne gagne en transferts et seul le service de sa dette est considéré dans son bilan comptable pour juger de la qualité de son rapport. Liverpool doit plus de 750 millions de dollars à ses créanciers. Tous ces clubs qui gagnent des coupes d'Europe le font à crédit et tuent la compétition en se permettant des écarts comptables que seuls les États s'autorisent à ma connaissance. El Païs titrait il y a trois semaines sur le fait que le football espagnol totalisait une dette de 3.44 milliards d'euros ! Côté anglais, la dette totale s'élève à 3.6 milliards d'euros uniquement pour la Premier League. La dette de l'Inter de Milan avoisine les 420 millions d'euros. La plupart des gros clubs européens ont une dette supérieure à une année de budget. Même notre hyper-endetté État français n'en est pas à ce point.

    En France, la DNCG interdit tout transfert aux clubs en difficultés financières. Je ne dis pas qu'il faut interdire radicalement aux clubs de s'endetter, quand, par exemple, ils 'agit de dépenses de structures et d'investissement (centres de formation, stades) mais il faudrait tout de même légiférer un minimum. On aboutit à des disparités qui ne reposent pas sur la seule valeur sportive ni même sur la richesse des clubs mais simplement sur leur propension à s'endetter plus que leurs semblables. Un club comme Valence a une dette de 500 millions d'euros. A côté, l'Olympique Lyonnais a un budget de 120 millions d'euros, et c'est l'un des trois clubs les plus riches de France.

    Le Real Madrid, il y a àpeu près 10 ans s'est vu effacer (par le roi d'Espagne) une dette de 1 milliard de Francs(150 000 millions d'Euros). Deux à trois années après,   la ville de Madrid a racheté ses terrains d'entrainement contre une somme identique. La même ville  "loue"  le centre d'entrainement au club pour un montant négligeable.

    Zut alors, les européennes sont finies, mais on aurait du aussi évoquer la question pendant la campagne. Il faut une DNCG européenne (une DECG, en somme). Le MoDem avait pourtant une position sur ces questions spécifiques. Je l'ai trouvée en parcourant les synthèses de ses groupes de travail. La voici :

    Il est indispensable que les Etats membres reconnaissent la spécificité du sport, comme il y a une spécificité de la culture, permettant ainsi à l’Union européenne de se doter d’une politique européenne sportive ambitieuse. Dès lors, il faut revoir le mode de gouvernance et instaurer une véritable solidarité, à travers une redistribution des moyens financiers, entre grands et petits clubs. Seules les fédérations sportives peuvent assurer cette solidarité, contrairement au modèle américain de ligues professionnelles fermées et très puissantes. L’Union européenne doit aussi se doter d’une direction européenne de contrôle de la gestion des clubs professionnels. C’est seulement au niveau européenne que l’on pourra contrôler efficacement les opérations de transferts et la provenance des fonds, en totale indépendance avec les autorités locales et les clubs professionnels. Egalement, l’Union européenne, à travers une directive, doit mieux encadrer la profession d’agent de sportifs. Et bien entendu, la gouvernance européenne du sport professionnel nécessite une régulation des paris sportifs et une véritable politique anti-dopage dans tous les sports.

    Paf, z'avez vu et lu ? J'ajoute qu'une partie des dettes des clubs est également fortement liée aux montants de salaires. Bref, il y a là toute une réflexion à mener et des décisions à prendre. Hop, je passe la balle à mon pote blogueur Falcon Hill, lui qui s'intéresse au football a certainement un avis là-dessus.

    Et puisqu'il paraît qu'il ouvre un blog collectif sur le football avec quelques autres blogueurs politiques, je leur propose déjà ce premier sujet.

  • MoDem versus Verts, l'enjeu des transports en région

    J'ai quelques mois d'avance, très certainement, sur les élections régionales, mais je crois que les défis qui attendent le MoDem sont si lourds à relever que nous avons tout intérêt à nous pencher d'ores et déjà dessus. Pour moi, il ne fait pas l'ombre d'un doute que l'enjeu majeur et prioritaire des prochaines élections régionales, c'est le transport. Une problématique que l'on peut d'ailleurs lier avec le temps de travail, tant elles sont éminemment associées.

    Le transport, dans nos sociétés modernes, représente un temps considérable, et, à certains égards, à la fois une perte en termes économiques et un problème de santé publique puisqu'il épuise les Français et impacte lourdement leur vie de famille ou leurs réseaux de relations.

    En île de France, par exemple, ce doit être à mon avis la pierre angulaire de toute réflexion économique et sociale. Évidemment, les transports ont également un rapport direct avec la qualité de l'environnement, et toute la difficulté, cela sera de résoudre des équations en apparence impossibles. On peut deviner ce que seront les positions de quelques partis d'après leurs programmes municipaux en 2008. On sait, par exemple, que les Verts sont prêts à paralyser tout le trafic en île de France ou, à défaut, à doubler les temps de transport des Franciliens pour améliorer la qualité de l'air. C'est leur priorité absolue. L'amélioration des transports publics ne vient qu'en second.

    Las des bonnes paroles, les Franciliens pourraient bien se révolter. La situation n'a cessé de s'aggraver cette dernière décennie, et les mesures des municipalités, prises souvent sans concertation avec le voisinage, tout particulièrement à la Mairie de Paris, ont créé parfois des situations inextricables.

    J'entends depuis un moment parler du Grand Paris. Mais le Grand Paris, les Franciliens, ils s'en foutent. Pas la peine de sauter comme des cabris en criant Grand Paris, Grand Paris ! Ce qu'ils veulent, les Franciliens, c'est circuler vite, en île de France. Peu importe que cela soit en automobile ou en transports en commun. Ils veulent simplement pouvoir aller vite d'un point à un autre. Or, actuellement, même pour de courtes distances, les transports en commun prennent un temps considérable.

    Les seules mesures imaginées par les Verts et les Socialistes ont consisté, pour l'instant, à accroître les temps de parcours des automobiles. La Région île de France a pris un retard, en matière de transports publics, tel qu'elle va finir par en crever. Ils sont sales, ils sont vieillis, ils sont dangereux dans certains secteurs en raison de la délinquance et ils sont lents. Voilà quel portrait on peut dresser de nos transports.

    Le métrophérique est une arlésienne. On en parle beaucoup, et même depuis longtemps, mais on ne le voit jamais.

    La question du transport ne devrait pas seulement se décliner à l'aune des noeuds de communication mais aussi de l'organisation du travail. Ainsi, favoriser le travail à distance, c'est aussi limiter le transports. Le MoDem ne devra pas faire l'économie d'une réflexion de fond sur le sujet en se gardant bien, là aussi, de sauter comme un cabri, à l'instar des autres formations politiques, en clamant "haut débit, haut-débit !". Pas plus que le Grand Paris, le haut-débit n'est la solution universelle à tous les maux de l'île de France. Il faudra plutôt enquêter auprès des entreprises ou des administrations qui utilisent le télétravail et pour lesquelles ça marche.

    A en lire les épanchements de mon crapouillot favori, je vois bien que le problème des transports se décline également en province. Il est évident que le maillage du territoire par des transports publics de qualité et rapides va représenter un enjeu de première importance pour conserver une certaine qualité de vie et assurer un développement harmonieux du territoire. Pour des questions de commodités, nous allons vers des mégalopoles monstrueuses dont les problématiques ne se liront plus à l'échelle de la municipalité mais, au-delà du département encore, à celle de la région. Je ne suis pas certain que ce soit ce développement-là que je souhaite pour mon pays. Le problème, c'est que les très grandes villes aspirent à absorber toujours plus de communes autour d'elles.

    En île de France, la position traditionnelle des centristes (UDF, puis MoDem et Nouveau Centre) c'est  l'extension de la municipalité parisienne. Sa taille actuelle tend à l'affaiblir économiquement face aux autres capitales mondiales. Valérie Sachs, ex-candidate UDF-MoDem aux législatives, devenue par la suite Centriste indépendante aux élections municipales avait établi clairement, fin 2007, les insuffisances de la mandature et les défis à relever afin de faire de Paris une capitale de premier ordre. Le Grand Paris apparaît régulièrement comme objectif prioritaire et solution dans ce rapport. Mais jamais il n'est concrètement évoqué. Il se trouve que ce sujet est le sujet qui fâche par excellence, et qu'aux Régionales en île de France, on va certainement en entendre parler. Christian Blanc (Nouveau Centre) est demeuré transparent pour ne pas dire diaphane pendant plusieurs mois sur le sujet, en dépit de sa mission, et on sait l'acromonie qui existe entre Huchon, l'actuel président de la région IdF et Delanoë le maire de Paris, sur ce thème. Et pour cause : il y a là une situation particulière puisque communes, départements et région se télescopent frontalement.

    Nicolas Sarkozy a mis son grain de sel là-dedans depuis quelques mois, évidemment. Sur le papier, son Grand Paris vert est séduisant. En apparence du moins... Moi, ce qui me frappe, c'est le chapitre "transports", je reviens à mon sujet. On parle de transports doux, de métros, tramways et tutti quanti. La Région s'apprête à investir des milliards d'euros pour favoriser les déplacements en île de France.

    Moi, je m'en fous de leurs tramways, de leurs prolongations de métro et tutti quanti. Je m'en tape. Je n'en ai rien à carrer. Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, comme dirait l'Chichi...

    Comme le Crapaud en son temps, je souhaite aussi lever le voile sur certaines impostures , mais, pour la circonstance, il ne s'agit pas des impostures politiques mais des contradictions des Verts dans le domaine économique. Ça va chauffer, parce que je compte bien leur mettre le nez dedans et il faudra que les Verts choisissent entre leur fibre verte et leur fibre sociale, compte-tenu de leurs orientations économiques, toute entière tournées vers la décroissance et l'arrêt du développement. Mais il n'y a pas que les Verts : il y a aussi les socialistes qui parlent d'écologie et détruisent dans le même temps une large part d'espace vert au Jardin d'Acclimatation à Paris et sont déterminés à édifier des tours monumentales. Et ils n'en sont pas à leur coup d'essai : Sainte-Perrine a failli se faire amputer également d'une bonne partie de ses arbres, avec l'aval de la majorité socialiste en dépit des dénégations d'un de ses élus...

    Côté UMP, on a déjà une approche de ses priorités en île de France avec le programme européen de Michel Barnier, tout entier tourné vers la région. Un catalogue de bonnes intentions dont on attend de voir les premiers prémices...

    Moi, in fine, ce que je veux savoir, c'est si je peux me rendre sur mon lieu de travail en un temps décent. Et ce que je veux aussi, c'est respirer dans ma région et aller facilement d'un point à un autre. Je ne veux pas mettre 3/4 d'heures à passer d'un endroit à un autre quand je mets 10 minutes en automobile. Et je ne veux pas, comme les Verts le souhaitent, que l'on congestionne la circulation afin que je mette 3/4h également en voiture pour faire mon trajet. Bref, je voterai pour le parti qui me proposera une solution réaliste en la matière et qui saura articuler ces deux exigences. Et j'espère bien que ce parti, ce sera le MoDem.

     

  • Le MoDem n'a pas de prix

    charlotte-aux-fraises.jpgC'est une obsession, de la part de Nicolas Sarkozy, que de vouloir acheter ses adversaires. J'évoquais Marielle hier, mais j'en sais un peu plus grâce à un témoignage de Jacqueline Gourault dans la Nouvelle République.

    « Il est très ennuyé. Il vient de découvrir que j'étais invitée en regardant le plan de table où j'étais prévue en face de lui… alors qu'il s'agit d'un dîner avec les élus du Nouveau Centre pour préparer les Européennes. Il me dit que… si je veux venir, je peux toujours. Évidemment, je refuse ! Et je lui lance alors une boutade : qu'il m'invite avec Marielle de Sarnez quand il veut ! »

    En fait, Jacqueline Gourault a été relancée trois fois. A la troisième fois, intriguée, elle a accepté l'invitation. Mais lorsque Hortefeux réalise sa bévue, il décide de trouver une issue en invitant Jacqueline Gourault en même temps que Marielle de Sarnez.

    Prévu le 16 juin, le dîner tombe à pic. Flairant le piège, Marielle de Sarnez et Jacqueline Gourault ont finalement décidé d'annuler le rendez-vous. La Nouvelle République doit disposer d'un autre scoop : je titrais hier sur les carottes râpées, mais apparemment, il y aurait eu au dessert une charlotte aux fraises. Carottes râpées, romaine, charlotte aux fraises, on sait recevoir chez les Hortefeux :-)

    J'ai trouvé la recette de la charlotte aux fraises sur la Toile. Le croiriez-vous ? Il y a des oranges dedans :-)

    Ingrédient pour 4 personnes :

    500 g de fraises (parfumés genre gariguette)

    2 oranges

    1 citron fleche 30 biscuits à la cuillère

    30 cl de crème fleurette ou creme fraîche liquide

    100 g de sucre glace fleche extrait de vanille

  • A qui s'allier en Europe ?

    Bon, Quattremer l'avait annoncé, et LCI le confirme : les Italiens se barrent du PDE et de l'ADLE. Ça va faire mal, et à l'un et à l'autre. L'ADLE sera considérablement fragilisée avec une telle saignée. De notre côté, nous nous retrouvons empêtré avec un Meciar aux choix douteux par le passé. Mais bon, on ne devrait plus à avoir trop de questions à se poser, apparemment, il n'y a plus de députés européens du parti de Meciar.

    La question, finalement, c'est qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? On reste avec l'ADLE ? On va à l'ALE, avec les Verts ? Bof, cette dernière solution ne m'enchante guère. Comme je l'ai dit, je n'ai pas très envie de faire cause commune avec les décroissants, d'autant que l'ADLE a mis au premier rang de ses priorités la croissance verte. Le PSE, si l'information de LCI est fiable, changerait alors de nom pour s'appeler l'Alliance des Socialistes et des Démocrates. Se fondre là-dedans ne m'enthousiasme pas davantage. Une chose est certaine : il faut absolument s'affilier à un groupe. Seul, le MoDem ne disposerait d'aucune logistique et serait sans pouvoirs ou presque.

    Cela dit, est-ce que l'info de LCI est fiable ? Ils parlent de 21 députés italiens ? Pas crédible ! Il n'y en a que 7 (à la suite des dernières élections) !!! Et sur la carte du Figaro, ils sont toujours comptabilisés à l'ADLE. L'information de LCI est d'autant plus ridicule que cette chaîne sans nommer l'ADLE parle d'ultra-libéraux alors que l'ADLE est en réalité un groupe centriste (d'ailleurs, la plupart des formations qui le composent sont au centre de l'échiquier politique dans leurs pays respectifs). C'est un certain Hugues Baudoin qui serait le correspondant de LCI à Bruxelles. Si toutes les informations internationales sont du même tonneau sur cette chaîne, on a du souci à se faire... Je n'aime pas verser dans le complotisme, mais ça ressemble drôlement à une info conçue pour discréditer Bayrou...Ou alors, faut changer de métier, sinon, quand on n'est pas capable de l'exercer convenablement...

    Je salue avec joie l'arrivée des premiers libéraux Grecs au sein de l'ADLE :-) Mais je déplore leur disparition à Chypre :-(

    Bon, si Fotini passe par là, elle devrait être en mesure de me dire de quel parti politique grec il s'agit, que je l'ajoute à ma liste.

    Bref, je demeure avec des questions un peu sans réponses. Peut-être y aura-t-il des recompositions. Après tout, ce qui serait sympa, c'est que les décroissants rejoignent les Verts nordiques, et que le reste de l'ALE fusionne avec l'ADLE. Cela ferait un très beau groupe vert, libéral et démocrate. Ça, ce serait drôlement bien, et ça nous permettrait de peser tous ensemble...