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Modem - Page 42

  • Tant pis pour les carottes râpées et la Romaine !

    581821186.6.jpgS'il y a vraiment une personnalité que j'apprécie, au MoDem, c'est Marielle. Je vous livre sa réponse excellente aux propos d'Hortefeux. Ce dernier estimait qu'au gouvernement, elle serait excellente. Ils devaient dîner en compagnie de Jacqueline Gourault mardi prochain. Dîner amical et aucunement politique. Voilà, du coup, la réaction de Marielle de Sarnez :

    « Nous nous connaissons bien, mais je n’ai aucune connivence politique avec Brice, précise-t-elle. Je vais annuler ce dîner amical, qui m’était complètement sorti de l’esprit et que Frédéric Lefebvre  m’a involontairement rappelé, dimanche soir, en marge d’un plateau télé. Je connais trop l’interprétation qui pourrait en être faite. Tant pis pour les carottes râpées ! ». « Ils pensent sans doute que je suis bonne à cueillir comme la romaine et toute cabossée. Mais je ne suis pas ralliable ».

    Merci, Marielle, ça fait du bien. Je l'ai dit ce matin, même en rêve, ce n'est pas la peine pour eux d'y songer. Je sais que toutes les tentatives sont de mise pour abattre le MoDem et Bayrou, mais on ne se laissera pas faire.

    Au passage, je signale que François Bayrou a choisi de répondre aux militants et de s'expliquer dans un entretien vidéo sur le site du Mouvement Démocrate. C'est une bonne chose. Il faut aller jusqu'au bout, maintenant.

    salade-romaine.jpgUne petite précision : je me demandais ce que Marielle voulait dire par "cueillir la romaine". J'ai cherché et...j'ai trouvé ! Figurez-vous, chers lecteurs, que tout comme la Batavia, la Romaine est une salade d'été. On la sème entre mi-avril et mi-mai, et on la récolte de juillet à août. Instructif, non ? Je ne savais pas Marielle experte en jardinage et culture maraîchère. Lui voilà nouveau talent...

    Je voudrais ajouter que quelques maladies peuvent affecter les salades : mildiou (tâches grises au-desus des feuilles), botrytis (pourriture puis dessication de la base), sclérotinia (pourriture humide) et une quatrième connue des spécialistes surtout en dépit de son nom savant : sarcozinia popularis.

    En principe, on prévient ces  champignons en pulvérisant de la bouillie bordelaise et du soufre (enfin, une préparation à base de souffre). Mais, contre la sarcozinia popularis, je me suis entendu dire que la bouillie béarnaise était autrement plus efficace... A voir et à tester, donc...

  • Nous, MoDem, sommes le parti le plus impopulaire de France

    Le titre de mon billet exagère à peine. En fait, seul le FN est plus impopulaire que nous. Tous les autres partis sont devant, même le NPA et le PCF. C'est dire où nous en sommes. Quant à François Bayrou, il est désormais ordinaire parmi les personnalités politiques. C'est le résultat du tout dernier sondage TNS-Soffres. Bayrou peut rebondir dans l'avenir, même si son image a été entâchée (il a à cet égard très bien fait d'assumer ses erreur). Mais pour un parti, c'est beaucoup plus long et difficile. Nous étions devenus le second parti le plus populaire après les Verts, courant février-mars. Pour nous militants et adhérents actifs qui ramons en permanence contre le courant pour redorer le blason du MoDem, le coup est rude. J'ai parfois le sentiment qu'il faut recommencer après chaque élection ratée. Dans la Grèce antique, il y avait comme cela un individu (père d'Ulysse, selon certaines traditions), Sisyphe, dont la punition, pour avoir défié et trompé les dieux, était de devoir faire éternellement rouler une pierre jusqu'au sommet d'une colline. Une fois en haut, le rocher dévalait la pente, et il fallait tout recommencer.

    Eh bien, je me sens une humeur de Sisyphe tentant de porter l'honneur perdu du MoDem... C'est d'autant plus rageant pour le militant ordinaire que je suis, que l'on s'échine à convaincre, trouve les tours les plus astucieux pour circonvenir nos interlocuteurs, porte avec enthousiasme la bonne parole, pour  échouer à quelques encâblures de l'arrivée. Je ne connais pas l'impact de mon blog, mais si j'ai convaincu un seul lecteur, qui ne le faisait pas ou plus, de donner sa voix au MoDem, je suis content.

    Et dans ma vie privée, en dehors de la blogosphère, j'avais réussi à convaincre trois personnes de donner leur suffrage au MoDem, dimanche dernier, et tout cela a été anéanti (elles sont revenues sur leur décision). Et pour remonter la pente, ce sera long, très long. Un an, deux ans, ne seront sans doute pas suffisants.

    J'ajoute quelque chose, sur l'affaire Cohn-Bendit : Deux blogueurs s'étaient intéressés à son passé, pendant ces élections. Authueil et...moi-même ! Or, il se trouve qu'Authueil avait tenté d'utiliser cette vieille affaire avec l'intention de comparer le traitement médiatique réservé au Pape comparé aux écrits de Cohn-Bendit ;  et  je lui étais du coup, le 08 avril dernier, tombé dessus à bras raccourcis, jugeant le procédé indigne parce que je soupçonnais une arrière-pensée de sa part. Tout le monde peut imaginer à quel point j'ai du être content en entendant Bayrou verser dans cette facilité... On dit que ce sont deux militantes qui auraient transmis le livre de Cohn-Bendit à Bayrou. Il aurait mieux fait d'être abonné au flux rss de mon blog, au moins pour le temps des européennes...Concernant Authueil, on trouvera d'autant plus sans vergogne son billet je n'ai jamais pu supporter Bayrou...Après avoir été le premier à tenter d'utiliser l'histoire, je pense qu'il est très très mal placé pour donner la moindre leçon de morale dans cette histoire...

    Cela dit, j'entendais sur France Info, que le but de l'UMP et de Sarkozy était désormais d'achever Bayrou pour l'éliminer définitivement, notamment en tentant de débaucher son premier cercle. Il paraît même que Brice Hortefeux voudrait attirer Marielle de Sarnez au gouvernement. On te l'a déjà dit, Sarko, ce n'est même pas la peine d'y songer, même en rêve.

    Au moins avons-nous cette consolation qu'au MoDem, désormais, ceux qui sont encore là ne peuvent être que fiables et loyaux. On les voit mal, désormais, s'éloigner sous d'autres cieux.

    Je voudrais, malgré tout, terminer cette note sur une touche d'optimisme. J'ai une satisfaction qui reste, à la suite de ces européennes, c'est que nous avons aussi élu d'excellents euro-députés. Particulièrement, les présences, nouvelles, de Corine Lepage, de Sylvie Goulard ou encore de Robert Rochefort au Parlement européen sont une excellente chose pour la France. Espérons qu'ils sauront y faire entendre leurs voix particulières. Sylvie Goulard a décidé de mettre fin à ses Chroniques européennes du large. C'est bien dommage. J'escompte avoir des nouvelles d'elle de Bruxelles à intervalles réguliers, et que nous serons informés par nos euro-députés de ce qui se dit à Strasbourg.

  • Reconduction de Barroso, la gauche doit prendre ses responsabilités

    Je lis çà et là, notamment dans le Figaro, que Graham Watson, le leader des libéraux et démocrates (ADLE), groupe auquel appartient le MoDem, pourrait accepter la reconduction de Barroso comme président de la commission européenne. Et j'entends, d'ores et déjà, les braiements et accusations de collusion qui commencent à fuser, non seulement à gauche, mais aussi au sein même du MoDem (ex-adhérents déterminés à casser du sucre sur le dos du MoDem fût-ce au prix de mensonges éhontés).

    Je tiens à rappeler les fondamentaux du Parlement européen : là-bas, comme tout est négociation, faute de majorité absolue pour un groupe ou même une alliance de groupes,on discute et on fait des compromis (pas des compromissions). Or, en décembre 2008, j'avais eu un entretien avec Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem, qui m'avait expliqué que Graham Watson souhaitait la présidence du Parlement Européen (pas celle de la commission, celle du Parlement, suivez-bien, ce n'est pas pareil). En homme d'intelligence et de négociation qu'il est, il s'était alors empressé de prendre contact avec le PSE (socialistes européens) et l'ALE (Verts européens) qui s'étaient à leur tour empressé de l'envoyer chier en bonne et due forme. Faute d'obtenir quelque chose de ce côté-là, Graham Watson, en bon centriste libéral et pragmatique qu'il est, est allé voir du côté du PPE. Là-bas, on ne l'a pas envoyé paître (sans doute attendait-on les résultats des élections) ; on s'est contenté d'un silence-radio.

    Aujourd'hui, une majorité ALE-ADLE-PSE serait possible. Cela suppose que le PSE et l'ALE ne fassent pas la fine bouche. On pourrait par exemple s'entendre sur un président de commission vert ou social-démocrate (modéré, cela va de soi) et en échange, les trois groupes voteraient pour Watson comme président du Parlement. Ce serait un bon compromis, et cela permettrait de black-bouler les conservateurs, fussent-ils europhiles. Sans doute ne seraient-ils pas très contents, mais c'est de bonne guerre...

    J'ai écouté il y a peu une interview de Cohn-Bendit qui parlait de Barroso et résumait très bien l'esprit du personnage : avec Barroso, le dernier qui a parlé a raison. Il dit une chose le jour-même et autre chose le lendemain s'il a vu quelqu'un d'autre entre temps. Théophraste qui inspira notre La Bruyère national avait admirablement établi un tel état dans ses Caractères...Une sorte de croisement fâcheux entre le complaisant et l'empressé...

    Pour faire une définition un peu exacte de cette affectation que quelques-uns ont de plaire à tout le monde, il faut dire que c'est une manière de vivre où l'on cherche beaucoup moins ce qui est vertueux et honnête que ce qui est agréable. Celui qui a cette passion, d'aussi loin qu'il aperçoit un homme dans la place, le salue en s'écriant: "Voilà ce qu'on appelle un homme de bien!", l'aborde, l'admire sur les moindres choses, le retient avec ses deux mains, de peur qu'il ne lui échappe; et après avoir fait quelques pas avec lui, il lui demande avec empressement quel jour on pourra le voir, et enfin ne s'en sépare qu'en lui donnant mille éloges. Si quelqu'un le choisit pour arbitre dans un procès, il ne doit pas attendre de lui qu'il lui soit plus favorable qu'à son adversaire [...].

    Il semble que le trop grand empressement est une recherche importune, ou une vaine affectation de marquer aux autres de la bienveillance par ses paroles et par toute sa conduite. Les manières d'un homme empressé sont de prendre sur soi l'événement d'une affaire qui est au-dessus de ses forces, et dont il ne saurait sortir avec honneur; et dans une chose que toute une assemblée juge raisonnable, et où il ne se trouve pas la moindre difficulté, d'insister longtemps sur une légère circonstance, pour être ensuite de l'avis des autres; de faire beaucoup plus apporter de vin dans un repas qu'on n'en peut boire; d'entrer dans une querelle où il se trouve présent, d'une manière à l'échauffer davantage. Rien n'est aussi plus ordinaire que de le voir s'offrir à servir de guide dans un chemin détourné qu'il ne connaît pas, et dont il ne peut ensuite trouver l'issue[...].

    Nous voilà bien avancés avec un individu semblable. Bayrou et les euro-députés MoDem ont été clairs : ils sont prêts à étudier toute solution pour éviter Barroso. Graham Watson, de son côté, n'a rien exclu. C'est à la gauche et aux Verts de savoir ce qu'ils veulent. Je crois que Cohn-Bendit est prêt à des compromis. Reste à voir les autres partis verts et socialistes européens...

  • Je te retrouve, mon François...

    A la bonne heure. J'ai écouté François Bayrou sur Europe 1, et je suis satisfait de ses explications. Particulièrement, je suis très sensible à ce qu'il se soit inquiété de tous les Français qui voyaient jusque là en lui un hommme qui ne s'abaissait pas à de basses querelles. Il a manifestement été très touché de cette atteinte à la relation de confiance qui existait entre lui et les hommes et les femmes qui ont de lui cette image. Il a également regretté son altercation avec Cohn-Bendit, jugeant que ce n'était pas le lieu, précisant, ce dont je me doutais, à vrai dire, que c'est le mot "ignoble" utilisé par Cohn-Bendit à son encontre qui lui avait perdre son sang-froid. Il a assuré être prêt à rencontrer Cohn-Bendit pour évoquer l'affaire avec lui, d'homme à homme. Il juge, en revanche, avoir joué collectif : ben mon François, t'as encore des progrès à faire sur ce plan-là :-) Mais pour le reste, je suis content de toi, et je salue ta capacité à admettre tes erreurs. C'est suffisamment rare en politique pour mériter d'être observé. Il ne reste plus qu'à ne pas recommencer les mêmes erreurs, désormais. Je pense qu'il y aura encore pas mal de choses à revoir, mais, désormais, je pense que c'est en interne qu'on va se dire les choses...

  • MoDem, apurons les comptes...

    Je reviens sur la monumentale claque que nous avons pris à l'issue de ces élections européennes avec certaines réflexions supplémentaires :

    a) Bayrou devrait au minimum présenter ses excuses à Cohn-Bendit, comme le pressait de le faire d'ailleurs son état-major. Franchement, sur le moment, je dois faire deux confidences :

    1. J'ai eu honte.

    2. Cela ne m'a traversé l'esprit qu'environ quelques nano-secondes : je me suis demandé si je n'allais pas finalement voter pour Europe-écologie. Puis, très rapidement, je me suis repris. J'ai tout d'abord pensé aux militants démocrates et à tout le travail qu'ils avaient fourni, à nos têtes de liste et à leur engagement sincère pour l'Europe, à Marielle qui n'y était pour rien dans les dérapages de François (à mon avis, elle n'a pas du le féliciter...) et je me suis dit que ç'aurait vraiment été trop injuste pour tous ceux-là. Compte-tenu de mon contentieux avec les Verts en règle générale, pour que j'y songe, c'est que c'était vraiment passé de travers...

    b) Il devrait aussi présenter ses plus plates excuses aux instituts de sondage ; perso, j'en ai ras-le-bol de passer pour un charlot à force de l'entendre énoncer de pseudo-théories du complot sarkozyste et tout le tralala sur la collusion entre les sondages et le pouvoir. Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'à chaque élection, les sondages nous surévaluent largement. Je l'avais dit aussi. J'avais foi en Ipsos, mais là, ils se sont plantés aussi, manifestement...

    c) En parlant de théorie du complot, il devrait désormais balayer de son champ sémantique et lexical toute référence au complot. En particulier pour cette campagne européenne, nous avons été bien servis : un cadeau de suffisamment de sénateurs centristes (mais pas tous attention, c'est passé de justesse, ne nous leurrons pas) pour avoir 20 minutes de temps de passage sur les grandes chaînes au lieu de quelques minutes, un battage médiatique inespéré avec la sortie du livre de François, qui lui a permis de s'exprimer sur de nombreuses chaînes.

    d) Je suis d'accord pour m'opposer au projet de société que Sarkozy conduit. Mais cette opposition ne doit pas prendre le forme de critiques systématiques, primo, et secondo, il faut aussi lancer à intervalles réguliers de propositions, afin d'être soi-même crédible. A cet égard, Bayrou n'a pas eu tort de ne pas dissocier les problématiques de la France et celles de l'Europe : l'idée était bonne. Encore ne fallait-il pas transformer le croisement de ces problématiques en campagne pour ou contre Sarkozy.

    e) Cela fait un moment que j'explique qu'il faut propulser d'autres têtes au MoDem. Pourquoi Marielle ou Sylvie Goulard ou Corine Lepage ne sont-ils pas venus sur France 2 ? Je ne dis pas que nous aurions fait alors des miracles, il y avait une tendance de fond, mais on n'en serait pas là aujourd'hui.

    f) On est à ces élections, strictement sur notre socle électoral. Socle électoral qui était d'ailleurs à peu près celui de l'UDF, même s'il n'avait pas la même composition sociologique. François doit apprendre à lire les sondages :

    Ipsos établissait que seuls 50% de nos électeurs potentiels étaient susceptibles de voter sans hésitation pour nous. Il en allait de même pour les Verts. L'abstention allait être forte. On pouvait donc en déduire deux choses : d'une part que ce serait surtout l'électorat pro-européen qui voterait, d'autre part qu'il faudrait un élément décisif pour les faire pencher d'un côté ou de l'autre. On savait aussi que les Verts et nous avions pour partie des électorats proches : ce n'était dans ces conditions certainement pas astucieux de se friter violemment avec les Verts. Les positions de Jean-Luc Benhamias qui avait parlé très tôt d'un groupe écolo-démocrate ou encore de Corine Lepage qui voulait axer la campagne sur le développement durable étaient sages et bien pensées. On pouvait attaquer les Verts, mais sur les failles de leur programme et sur nos différences avec eux (ce que le Crapaud et moi avions commencé à faire mais que nous n'avons pas eu le temps de développer davantage). Ces différences, Bayrou ne les a jamais évoquées. Sur ce point, je ne lui jette pas la pierre à lui seul. Je n'ai pas beaucoup entendu nos "verts" en parler...Silence radio côté Behnamias et Corine Lepage, alors que c'eût été à eux d'assumer ce rôle-là...

    Bref, François doit comprendre que c'est biern gentil d'espérer 14% ou 15% mais que la confiance des électeurs, ça se mérite, ça se gagne, et que c'est un effort de tous les instants pour la conserver. Même les Socialistes qui tablaient sur un électorat bien plus fidèle que le nôtre s'en sont mordus les doigts eux aussi. Notre socle, je le redis, c'est 8% environ. Tout le reste, ce sont des électeurs que nous gagnons et qu'il faut fidéliser. Alors avant de viser la lune, faudrait peut-être consolider de ce côté-là en étant crédibles.

    J'espère que François ne se vexera pas de toutes ces critiques. Ce n'est pas mon genre de tirer sur l'ambulance, mais là, il y a de sérieuses remises en question à opérer dans la démarche. Notamment, il doit enregistrer une dernière chose : il n'a pas seulement une responsabilité individuelle. Il a aussi une responsabilité collective. Quand Bayrou parle, l'opinion estime qu'il parle pour le MoDem. Tout ce qu'il dit est identifié au MoDem. Il doit garder en permanence cela présent à l'esprit, particulièrement lors des campagnes qui impliquent son parti. Je lui rappelle qu'il avait fait tout de même un coup similaire aux députés UDF lors de la présidentielle en précisant sans les avertir ni les consulter qu'il ne voterait pas pour Sarkozy. Je ne dis pas que les députés ne seraient pas partis, mais, au moins, cela se serait peut-être fait dans une atmosphère plus sereine s'ils en avaient été avisés auparavant...

    Qu'on se le dise, ça va être ma semaine de déballage, alors je ne garantis pas que cela soit le dernier billet de ce type...

     

  • Bonne réaction, François !

    "Le résultat d'aujourd'hui est une déception. (...) De ce résultat, je prends ma part de responsabilité. Dans une campagne très dure, je ne suis pas parvenu à faire passer le message auquel j'étais attaché" "J'ai pensé que l'on ne pouvait pas séparer les enjeux nationaux des enjeux européens, je n'ai pas réussi à faire partager ce sentiment, et je me suis laissé entraîner dans une polémique excessive qui a troublé". "La vie c'est comme ça, ce sont des succès et des revers. Des revers il faut tirer les leçons, je le ferai", a poursuivi François Bayrou. "Nous avons maintenant deux impératifs : proposer une autre vision de l'avenir et un autre chemin pour les problèmes concrets de la vie des gens et adopter, trouver, une autre approche dans nos comportements politiques". "Si cette élection européenne nous oblige aux deux, elle n'aura pas été inutile ni pour nous ni pour les Français".

    François Bayrou a rappelé également la prégnance de la crise. Bon, François a fait une auto-critique. Ouf. Il reconnaît qu'il a eu tort et qu'il a parlé de ce dont les Français ne voulaient pas entendre parler. Une réaction intelligente. Il a été digne.

    Bon, maintenant, on est avec toi pour construire et améliorer notre message et nos propositions.

  • Crash du MoDem, bravo François...

    Bon, la campagne européenne étant finie et n'étant plus tenu à un devoir absolu de solidarité, je sens que je vais pouvoir dire ce que j'ai sur l'estomac, maintenant. François, si tu ne sais pas tenir tes nerfs, envoie quelqu'un de calme dans les débats. Je sais que ta sortie contre Cohn-Bendit n'était pas préméditée, que cela a été sous le coup de la colère. Je sais aussi qu'il y avait une tendance favorable aux Verts, mais là, tu as aggravé les choses. Nous autres blogueurs, nous avons vu immédiatement les dégâts sur la Toile. On pouvait craindre que cela soit amplifié dans l'opinion. Personnellement, je m'attendais à ce que nous tombions entre 10 et 11. Ben non, ça a été pire. Quand tu sens que tu es à cran, dans un débat, demande à Marielle d'y aller ! Elle, je sais qu'elle reste d'un calme olympien en toutes circonstances. De plus, elle sait très bien débattre. T'as vu le résultat de ta sortie à la c... ? Cohn-Bendit était un peu pénible, ok, mais il y a eu clairement une disproportion entre ta réaction et ses exagérations.

    On fait quoi, maintenant ? On fusionne avec le PS au point où l'on en est ?

    Autre remarque : jusqu'à Abus de pouvoir, ok, tout allait bien. Excellent bouquin. Ensuite, tu m'as semblé prendre un virage en disant que nous avions un programme et que nous allions le montrer à tout le monde. Je m'attendais à une offensive généralisée sur le thème de l'Europe de la part du MoDem. A la place, j'ai eu droit à un pitoyable appel à un vote-sanction contre Sarkozy. Ok, lâche l'affaire avec Sarko ! le MoDem, je le conçois comme une force de proposition, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on y est pas.

    Nous avions de bonnes têtes de liste, un programme pas mal, des conventions thématiques extra qu'aucun parti n'avait, et où tu avais dit des choses très intéressantes, au demeurant. Eh bien tu as torpillé tout cela.

    Il fallait se concentrer sur l'Europe, comme l'ont fait avec intelligence les Verts depuis le début (et ils n'ont pas volé leur très remarquable score, je les félicite).

    Lâche également les médias, on va finir par se couvrir de ridicule si on continue. Ok, de temps à autre, il y a des écarts envers nous, mais ce n'est pas systématique et tu as eu ton temps de parole avec Abus de pouvoir. Il aurait d'ailleurs fallu lancer vraiment l'Europe dans les débats à ce moment, ce que tu n'as pas su faire.

    Je te soutiens et je continuerai à te soutenir, mais, nom de D..., change de disque, reprends ce qui a fait ta force pendant les élections présidentielles. Reprends l'initiative, fais des propositions et cessons de passer pour des râleurs invétérés sans génie ni propositions.7

    Ras-le-bol !

    Les prochaines élections, ce sont les régionales. Il ne va pas falloir les rater celles-là. Parce que là, tu commences à sérieusement hypothéquer tes chances pour les élections présidentielles, à force de te polariser sur Sarko, sans jamais rien proposer (ou presque) en alternative.

    Ah, et scrute et écoute aussi avec plus d'attention la Toile (blogosphère y compris) tu pourras y voir des tendances très intéressantes se dessiner.

    Je vais t'en donner au moins une : prends le classement politique des blogs par wikio : nous avions autrefois de nombreux blogs dans les 50 premiers. Aujourd'hui, nous n'en avons pas 5 qui se réclament ouvertement du MoDem. Dans les 20 premiers, il n'y a plus que moi. Et dans les 50 premiers, il reste Luc Mandret, Nelly et Ginisty. Et encore : Luc, cela fait deux fois qu'il n'est pas clair à la veille d'une élection...(Note, ce coup-là, je peux comprendre qu'il ait été agacé : il attendait une campagne européenne du MoDem, et à la place, il a eu une pré-campagne présidentielle mal faite de surcroît...). En somme, si je fais le compte, de blogs fiables clairement assumés MoDem, on n'est plus que 3. Trois sur cinquante...Après on on peut avoir quelques blogs et sites qui nous sont de temps à autre favorables, mais c'est de temps à autre seulement, et ils ont une forte propension à ne pas trop aimer les dérapages...

    Bref, François, reprends-toi un peu, et cette fois, pour la prochaine élection, travaillons  notre communication avec de bonnes propositions et des thèmes sur lesquels nous aurons travaillé avec efficacité. Laissons les autres partis et leur leaders en paix sauf pour attaquer leurs propres propositions si nous estimons que nous en avons de meilleures.

    Excuse-moi, mais il fallait que ça sorte.

  • Je voterai pour le MoDem et Marielle de Sarnez

    Cela va sans dire, je voterai pour le MoDem et Marielle en île de France. Je salue le travail extraordinaire des groupes de réflexion sur l'Europe ainsi que leur coordination exemplaire par Marielle. La synthèse du programme du MoDem est disponible sur son site. Mais, le mieux, ce sont tous les échanges qui ont eu lieu pendant les conventions thématiques sur l'Europe.

    Je déplore que nombre de médias aient sans cesse ramené François Bayrou à l'élection présidentielle pendant cette campagne européenne. Pour le compte, je pense qu'il est le seul à ne pas avoir parlé des présidentielles, dans cette histoire. Exaspéré aussi de constater que la même sphère médiatique n'a jamais relevé tout ce qu'il avait dit sur l'Europe, notamment en clotûre des conventions, mais toujours les petites phrases soigneusement coupées et sélectionnées. Il faut dire que la sphère en question a de toutes façons été incapable d'assurer un suivi de qualité sur cette campagne. L'exemple le plus triste, c'est celui d'A vous de juger, puisque la Toile et les médias se sont polarisés d'un seul bloc sur un échange de moins de 3 minutes. Or, pendant ce débat, des positions divergentes ont été présentées, sur l'Europe, mais Arlette Chabot a été incapable de les mettre en évidence.

    J'aurais voulu moi-même écrire plus, comparer les programmes des différents partis, mais je n'en ai humainement pas eu le temps. Trop long. Il aurait fallu que nous soyions plusieurs pour nous ateler à cette tâche.

    Je salue à cet égard le long et minutieux travail de Laurent de Boissieu et du Journal La Croix qui ont vraiment essayé d'analyser les principales problématiques européennes dans les derniers jours de campagne. Son blog a le mérite d'avoir comparé les réponses apportées par les différents partis à ces problématiques dans les derniers jours de la campagne. J'en recommande vivement la lecture pour s'en faire une idée objective.

  • Bayrou/Cohn-Bendit

    Aïe aïe aïe...ça a pété entre les deux. Bon, genèse : Bayrou et Cohn-Bendit étaient amis jusqu'à peu. Seulement voilà, il y a un mois, je ne sais pas quelle mouche a piqué Cohn-Bendit, voilà qu'il déclare que Bayrou a vu la vierge et ne pense qu'aux présidentielles. Le MoDem et Bayrou ne s'étaient attaqués à aucun moment ni aux Verts, ni à Cohn-Bendit. Ces deux dernières semaines, le MoDem est devenu la cible préférentielle de l'UMP, du PS et des Verts. Dans le même temps l'UMP vante les Verts et Michel Barnier et Xavier Bertrand déclarent que Cohn-Bendit est le seul vrai européen de gauche. Dans le même temps, on entend au Nouveau Centre et à l'UMP que Bayrou serait un Le pen light. Je ne m'imaginais pas Cohn-Bendit se mêler un jour à la curée. De plus, Cohn-Bendit a toujours admis certaines affinités avec Sarkozy. Soyons juste, ce ne sont pas des affinités politiques, ou du moins, pas seulement. Ils ont simplement en commun d'aimer les transgressions, aussi bien l'un que l'autre. Et comme Sarko se targue de faire bouger certaines lignes, cela plaît à Dany le Rouge. Par ailleurs, comme Sarko, Dany est un libéral [EDIT : il faut que je corrige. En fait, ils ne sont libéraux ni l'un ni l'autre. DCB est un social-démocrate libertaire, et Sarko une sorte de Colbertiste napoléonien mâtiné de néolibéralisme (sorte de fusion entre une école du libéralisme économique et le darwinisme social). Je précise, d'ailleurs, que pour ma part, je me réclame ouvertement du libéralisme : un libéralisme pragmatique et modéré. Merci à Criticus et LomIG de leurs remarques et corrections en commentaires], même si je préfère évidemment le libéralisme de Dany à celui de Sarko (plutôt du néo-libéralisme).

    Alors, c'est vrai, Bayrou a dérapé pendant l'émission A vous de juger. Mais Cohn-Bendit le cherche tout de même depuis un moment. Quand Bayrou dit que Cohn-Bendit est reçu à l'Élysée, c'est vrai, même si je doute que ce soit pour une alliance politique. Répliquer à Bayrou qu'il est minable parce qu'il le dit, je peux comprendre que cela l'ait passablement énervé, d'autant que Verts et UMP sont tout de même non moins passablement complices, dans cette campagne, contre le MoDem et Bayrou.

    Tout de même, je suis étonné : je me serais attendu à ce que l'opposition s'oppose. Pas du tout à ce que l'opposition s'oppose à l'opposition. Bref, Socialistes et Verts tirent à vue sur le MoDem et Bayrou depuis un moment. Ne serait-il pas logique qu'ils se concentrent contre le projet qu'il estiment le plus opposé aux leurs, c'est à dire celui de l'UMP ? C'est bête. Et puis quand on voit le sirupeux Xavier Bertrand en rajouter une louche après en dénonçant Bayrou, la décence eût été plutôt se s'abstenir de commentaires sur un épisode qui n'était pas fameux, c'est tout...

    Nous ne sommes pas ennemis. Benhamias a même dit des choses intéressantes en imaginant un axe Verts/Démocrates au Parlement européen. Bon, évidemment, avec les décroissants, cela ne va pas être possible, mais avec les autres, des majorités d'idées peuvent parfois être possibles.

    Je pense que nous, militants, nous ne devrions pas nous mêler de la querelle entre Cohn-Bendit et Bayrou. Je regrette qu'elle ait eu lieu, d'autant qu'ils étaient jusque là amis. Là, hélas, je crois qu'il y a un fossé irréversible qui est désormais creusé entre les deux. C'est dommage.

    De notre côté, essayons de garder raison et de débattre calmement. C'est, je crois, ce que j'ai commencé à faire aujourd'hui sur l'énergie et l'agriculture.

    Je déplore également que les médias sur Internet n'aient retenu que ces échanges vifs de l'émission A vous de juger, alors que le débat entre tous ces leaders politiques a été objectivement intéressant.

    [EDIT]J'ajoute quelque chose, je viens de voir la fin de l'émission: c'est tout de même inadmissible qu'une émission de service public finisse  sur un gros plan sur un titre dénigrant un des partis présents à la table ronde : Cohn Bendit devant Bayrou. Voilà ce qu'on pouvait lire en gros sur l'écran.[/EDIT]

  • MoDem/Verts, convergences et divergences

    Le MoDem et les Verts ont la particularité, dans ces élections européennes, de partager en partie un électorat commun et d'avoir mis au point des programmes dont les objectifs sont parfois convergents.

    J'ai lu avec attention le programme des Verts, tout comme celui du MoDem, évidemment. Ce qui me frappe, et je l'avais déjà constaté en Europe avec certains votes communs entre les groupes ADLE et ALE, c'est la présence de certaines convergences. Quand Cohn-Bendit assure avoir un plan pour créer 10 millions d'emplois en Europe par une relance de l'investissement et de l'industrie verte, c'est exactement ce que propose Corinne Lepage depuis un bon moment. Dommage, d'ailleurs,qu'un classement thématique ne figure pas sur son blog, cela apparaitraît très nettement. On trouve la même proposition de la part de l'ADLE dans sa feuille de route et ses priorités pour 2010.

    C'est sur l'énergie, toutefois, que les différences les plus sensibles sont manifestes : le programme des Verts est davantage basée sur la contrainte que l'innovation. Je lis dans le pilier énergie que les Verts proposent surtout de taxer lourdement les énergies non renouvelables. Ils combattent le nucléaire et les agro-carburants dont ils souhaitent l'interdiction.

    Il y a sur le nucléaire une différence majeure entre les Verts et le MoDem. Les premiers veulent l'interdire, les seconds le limiter, et ce pour une raison que l'on comprendra si on lit ou écoute attentivement une intervention d'Anne Laperouze, euro-députée et spécialiste MoDem de l'énergie. Le MoDem ne perd en effet pas espoir de parvenir à un nucléaire propre. C'est ce qu'Anne Laperouze appelle la fusion (sans préciser nucléaire, mais c'est bien à cela qu'elle pense). Elle a vraisemblablement en tête la fusion par confinement magnétique, qui offre l'avantage de ne générer une radio-activité que très limitée dans le temps (qu'on appelle radio-activité à vie courte, c'est à dire inférieure à 30 ans). En outre Le combustible utilisé est le deuterium ou le tritium deux isotopes de l'hydrogène. Ils sont très aisés à produire et pas radio-actifs (ils ne le deviennent qu'après transformation par le réacteur).Le réacteur peut de plus auto-produire une partie du combustible qu'il utilisera. Enfin, le risque d'accident nucléaire est très faible, car le moindre incident provoque l'arrêt immédiat des réactions.

    Si je comprends les buts des Verts, et que j'en partage quelques uns, ce qui me frappe, c'est la faiblesse des solutions qu'ils mettent en oeuvre, leur programme se limitant en règle générale à la déclaration d'intention.

    Pour vraiment comprendre les différences entre les Verts et le MoDem, il faut écouter ou lire les compte-rendus de débats dans leurs conventions respectives.

    Ainsi, sur le nucléaire, les Verts refusent toute expérimentation, quand bien même on parviendrait à une énergie atomique propre et sans danger. Ils refusent, en fait, d'en étudier l'hypothèse. C'est pourtant tout l'objet du projet de recherche ITER et du réacteur qui est en construction à Cadarache.

    Cette différence n'est pas la seule. Les Verts, par rapport au secteur agricole, sont essentiellement dans la conservation et la promotion de l'agriculture biologique. Là s'arrête leur programme pour les campagnes et le monde rural en règle générale. Pas un mot ou presque pour les agriculteurs qui resteront sur la touche. Autant dire que ça n'est pas bien exaltant. Si le MoDem s'accorde sur ces deux objectifs, il propose tout de même un programme autrement plus complet pour l'économie du monde rural, particulièrement le développement de l'agro-industrie et des activités issues du végétal.

    Mais de telles vues découlent logiquement des perspectives des deux mouvements : les Verts veulent limiter la croissance, voire décroître quand cela est possible. Le MoDem se propose de récupérer les surplus afin de les affecter à d'autres utilisations. Dans le domaine agricole, par exemple, François Bayrou observait que l'on ne peut pas produire 100 pour nourrir 100. Pour nourrir 100, compte-tenu des aléas (climatiques et économiques), on ne peut pas faire autrement que de produire 130.  Le MoDem propose donc de gérer les surplus sans devoir, comme le dit Bayrou,  les déverser dans les rivières :

    Depuis quelques années, à mon sens, cette question ne se pose plus car on a découvert qu'un certain nombre de productions agricoles pouvaient être utilisées, pour les surplus et pour les quantités que l'on voulait, de manière industrielle : agro-carburant, agro-industrie, demain biomasse comme vous l'avez très justement évoqué. On a devant nous, pour la première fois de l'histoire de l’humanité, la possibilité de gérer sans drame la question des surplus, notamment en matière céréalières, sans avoir à jeter, sans avoir à basculer des bennes dans les rivières. On a le moyen d'utiliser, pour le bénéfice de l’humanité, les surplus agricoles qui sont naturels, quand on veut garantir la sécurité alimentaire, d'une partie de l’humanité, en tout cas de notre partie de l’humanité.

    De manière générale, les différences entre MoDem et Verts se lisent à travers une divergence fondamentale dans la méthode. Au pragmatisme des premiers répond l'idéologie brute des seconds. Les Verts n'hésiteraient pas un seul instant à casser la machine économique pour changer de monde. Nous aussi, au MoDem, nous voulons changer de monde, mais nous ne pouvons adhérer à des méthodes aussi brutales. C'est donc dans un souci de transition que le MoDem a organisé ses propositions dans ce domaine :

    - Repenser nos modes de transports, de production et de logement. La mise aux normes durables des bâtiments et le développement des transports propres permettra d’importantes économies d’énergie.
    - Recourir massivement aux énergies renouvelables pour diversifier nos ressources énergétiques.
    - Mener un grand programme de recherche européen pour développer les énergies du futur.
    - Développer les activités économiques issues du végétal (agro-industries).
    - Orienter les financements des fonds sociaux européens vers la formation aux nouveaux métiers du développement durable.
    - Imposer une notation sociale et environnementale européenne aux grandes entreprises et renforcer leurs obligations en termes de responsabilité sociale et environnementale.
    - Instaurer une taxe carbone européenne qui pénalisera les énergies fossiles les plus polluantes.
    - Taxer les pollueurs pour qu’ils soient incités à modifier leur comportement.
    - Instaurer un moratoire sur les OGM tant qu’un organisme de recherche indépendant n’aura pas évalué tous leurs effets.
    - Créer un corps de garde-côtes européen pour lutter contre les pollutions maritimes.
    - Construire une solidarité énergétique européenne en coordonnant la gestion de nos stocks et en créant des infrastructures d’acheminement vers les pays menacés de pénurie.

    Tous ces points sont développés par les différents intervenants lors de la convention thématique du MoDem sur le développement durable. J'invite tous mes lecteurs à en prendre connaissance. J'aurais bien aimé mettre en lien une éventuelle convention des Verts sur le sujet, mais le fait est qu'il n'y en a aucune trace sur le site d'Europe-écologie...Y-en-a-t-il eu seulement une ?...

    Luc Mandret me demandait récemment d'écrire un billet où je devais expliquer pourquoi j'allais voter aux élections Européennes. Je lui ai ici répondu en lui précisant pour qui...C'est très long d'écrire des billets pour comparer les programmes dans le détail, et c'est très long aussi de les éplucher. Pourtant, ce travail, je l'ai fait. Et je trouve très injuste de déclarer que le MoDem n'a pas de programme, alors qu'au contraire, la perspective du MoDem est tout à fait particulière en France, contrairement aux réductions qu'en donnent les médias, et que de plus, énormément de choses très intéressantes ont été dites lors des Conventions. Pour savoir ce que compte faire le MoDem, c'e sont d'ailleurs ces dernières qu'il faut visualiser ou lire. S'il y a eu une très grosse erreur de stratégie du MoDem lors de ces élections, c'est de ne pas les mettre bien plus en avant, et de ne pas insister sur sa particularité. Bayrou a déclaré à la presse que le programme du MoDem serait envoyé à tout le monde. Cela a été fait, puis, après, psssscchhht...plus rien. On n'en a plus parlé ou presque ! Il fallait embrayer là-dessus, bon sang, et parler de ce que nous avons dit, analysé et proposé lors de nos conventions !

    Il me reste peu de temps, mais je vais essayer d'écrire quelques autres billets comparatifs sur le fond : c'est à dire, non en comparant les slogans, ou même les synthèses de programme (les tracts, en somme) mais vraiment les propositions et les analyses.