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européennes

  • Chouette, un pote de gauche qui vote UDI-MoDem !

    Savoureuse discussion, ce midi, avec un collègue de travail. Il entreprend d'évoquer les européennes de ce dimanche et ses intentions de vote et me dit tout de go :

    «Tiens, je vais te dire quelque chose qui va te faire plaisir : je vais voter UDI-MoDem à ces élections. Ce sont les seuls qui ont une ligne européenne claire».

    Hop, une voix de plus pour Marielle et les Européens :-)

    C'est intéressant parce qu'on a discuté des postures des différentes listes mais surtout du gouvernement. Comme moi, ce collègue est exaspéré par les doubles discours (qu'il reprochait déjà à Sarkozy et à l'UMP) sur l'Europe, et tout particulièrement l'anecdote que je relevais dans un précédent billet : rien de plus hypocrite et misérable que Moscovici, Ayrault ou Hollande expliquant que le précédent gouvernement allait négocier son déficit à Bruxelles.

    Ça me chauffe quand j'entends ça. Bordel, les commissaires de Bruxelles sont nommés par les États ! Alors pas la peine de venir pleurnicher après alors que l'État ne fait en réalité qu'appliquer ses propres décisions.

    Et d'un.

    Bordel de m...On ne réduit pas notre déficit pour faire plaisir à Bruxelles mais bien plus prosaïquement parce que c'est une obligation économique. Vivre en empruntant indéfiniment et dépenser toujours plus, ça s'appelle du surendettement. Tous les particuliers qui l'ont vécu savent très bien comment cela finit : par une catastrophe personnelle. L'État a beau avoir les épaules plus solides que le particulier, qui peut imaginer un instant qu'il en ira autrement pour lui ? Foutage de gueule.

    Et de deux.

    J'ai vu le Front de Gauche qui distribuait des tracts. On est au moins d'accord sur le premier point, c'est écrit noir sur blanc chez eux : le gouvernement se moque du monde en accusant Bruxelles puisque Bruxelles est une émanation du gouvernement. Content qu'on se retrouve au moins sur ça.

    Ça s'arrête là, toutefois, le copinage avec le Front de Gauche. Il propose de voler tous ceux qui ont prêté de l'argent à la France de deux manières : en ne remboursant plus, purement et simplement, ou alors, plus subtil, en dévaluant tellement l'euro qu'il ne vaudra plus que des clopinettes pour ceux qui ont prêté de l'argent aux États européens. Cet aspect, malheureusement pour le Front de Gauche ne vaut que pour ceux qui ont prêté de l'argent en dollars à la France. Pas de chance, l'essentiel de nos prêteurs sont européens. En somme, le Front de Gauche nous invite à être malhonnête avec tous ceux qui ont été sympas avec nous. J'ajoute qu'une dévaluation aurait comme qui dirait un "léger" impact sur toutes les importations hors zone euro, et il y en a un paquet. Les ménages français se serreraient la ceinture, au sens propre, pas au sens figuré...

    Enfin, le Front de Gauche reste un parti qui propose tout de même un programme européen. Rien de tel avec le FN qui a juré d'avoir la peau de l'euro. Petit problème : 26% des Français y sont favorables contre près de 60% qui sont contre...De toutes façons, le problème n'est pas l'euro mais ce qu'on en fait. Le FN se plante complètement d'analyse (rien de nouveau sous le soleil, d'ailleurs).

  • Et maintenant, l'Europe !

    Municipales terminées. Les Parisiens ont choisi de payer encore plus d'impôts, de vivre dans une ville toujours plus congestionnée, d'emprunter des transports en commun toujours aussi sales, peu efficaces, lents et en proie à l'insécurité sur plusieurs portions, c'est leur choix. Je pense qu'ils n'ont pas encore assez bavé. L'alliance des minorités et des bobos finira bien par éclater tôt ou tard parce qu'au fond, leurs valeurs et leurs aspirations sont antagonistes. Mais bon, passons à autre chose, désormais : l'Europe.

    Là, on va avoir du boulot : l'information est passé inaperçue mais sur France 2, en début de soirée, il y a eu une estimation et une première petite passe d'armes.  Nous sommes, MoDem et UDI réunis, à 8% d'intentions de vote dans un sondage Ipsos.

    Marielle de Sarnez était sur le plateau ce soir et elle a réagi au sondage et aux propos des journalistes et personnalités politiques présents : il n'y a pas une mesure à l'échelle européenne qui ne soit validée par l'autorité nationale. Ainsi, tous les politiques qui accusent l'Europe mentent comme des arracheurs de dents.

    Ce qui n'est pas satisfaisant, en revanche, c'est ce que les chefs d'État européens laissent négocier par la Commission Européenne avec d'autres institutions, telles que l'OMC, par exemple.

    De même, les accords et règles qui régissent les relations des pays européens entre eux sont à reconsidérer à plus d'un égard.

    Nous, Européens, devons en faire une liste claire et prendre des engagements transparents quant à ce que nous attendons de l'Europe.

    Ce serait une erreur de s'engager dans la campagne européenne en sautant comme des cabris au son du tocsin Europe ! Europe ! Une erreur monumentale qui nous vaudrait de prendre une claque du même acabit.

    Nous devons dire avec la plus grande clarté quelle Europe nous attendons et quelles réformes nous engagerons ou nous essaierons de promouvoir. Nous devons dire aussi ce que nous refuserons catégoriquement, au risque de briser l'accord qui lie tous les pays européens entre eux.

    Nous allons avoir les adversaires suivants :

    L'UMP et le PS qui mentent et font voter d'une main ce qu'ils dénigrent de l'autre. Leurs discours sont creux et ils portent des propositions dont ils savent qu'elles ne peuvent aboutir.

    Le Front de Gauche et les Verts qui sont encore pires car bien qu'ils soient  incapables de dire comment ils financeraient leurs projets, ils sont convaincus de leur pertinence et nous engageraient dans une voie sans retour. Un petit bémol, cependant, du côté des Verts, avec lesquels nous pouvons avoir des convergences sur la démocratie et sur l'écologie.

    Le Front National, plus redoutable encore que les autres car il va puiser sa matière dans leurs mensonges. Il faudra démonter point par point tout leur projet de démantèlement de l'Europe sans pour autant verser dans un européisme béat en mode Coué. Un exercice périlleux qui exigera d'avoir pensé et pesé tout ce que nous dirons et proposerons en ayant bien à l'esprit que l'Europe a vocation à être l'Europe de tous. L'Europe de tous, cela suppose des réponses pour tous.

     

  • Bonne réaction, François !

    "Le résultat d'aujourd'hui est une déception. (...) De ce résultat, je prends ma part de responsabilité. Dans une campagne très dure, je ne suis pas parvenu à faire passer le message auquel j'étais attaché" "J'ai pensé que l'on ne pouvait pas séparer les enjeux nationaux des enjeux européens, je n'ai pas réussi à faire partager ce sentiment, et je me suis laissé entraîner dans une polémique excessive qui a troublé". "La vie c'est comme ça, ce sont des succès et des revers. Des revers il faut tirer les leçons, je le ferai", a poursuivi François Bayrou. "Nous avons maintenant deux impératifs : proposer une autre vision de l'avenir et un autre chemin pour les problèmes concrets de la vie des gens et adopter, trouver, une autre approche dans nos comportements politiques". "Si cette élection européenne nous oblige aux deux, elle n'aura pas été inutile ni pour nous ni pour les Français".

    François Bayrou a rappelé également la prégnance de la crise. Bon, François a fait une auto-critique. Ouf. Il reconnaît qu'il a eu tort et qu'il a parlé de ce dont les Français ne voulaient pas entendre parler. Une réaction intelligente. Il a été digne.

    Bon, maintenant, on est avec toi pour construire et améliorer notre message et nos propositions.

  • Europe, ce que veulent les électeurs français...

    Très très intéressant, ce document dont j'avais eu connaissance mais que je n'avais pas examiné en détail. J'avoue qu'il y a un truc qui m'échappe : 54% des Français se déclarent intéressés par les élections européennes. Comment pourrions-nous dans ces conditions avoir une abstention supérieure à 50% ?

    En ce qui concerne les moyens d'être informés, les Français mettent en tête des débats télévisés entre des candidats de divers pays (41%) mais en second un site sur Internet qui récapitulerait tous les programmes (36%). Des débats entre candidats des partis français ne viennent qu'en troisième (31%). Un certain Maxime m'a contacté récemment pour participer à un site qui aurait cette ambition-là. Je vais peut-être y venir, alors ; j'étais sceptique en me disant que c'était trop tard et sans doute foutu, mais, en mettant les bouchées doubles... Y'a juste un petit truc qui me gêne : le site s'appelle eManifesto.fr, et je trouve que cela ressemble beaucoup à Il Manifesto, le programme du PS...

    Ce que je trouve bizarre, c'est qu'en France, ils sont 65% à penser que la meilleure manière de faire entendre son opinion, c'est de voter ! Ben alors les gars et les filles ??! Pourquoi vous voulez vous abstenir, alors ??!? On est à plus de 20 points au dessus de l'opinion européenne moyenne sur le sujet !!!Sinon, ils placent en second, mais à 23% seulement, les débats directs avec les responsables politiques, c'est une bonne manière de faire entendre leurs préoccupations.

    Alors ce qu'ils veulent les Français, c'est la garantie des candidats qu'ils s'occuperont à plein temps de leur rôle d'euro-députés (42%) et qu'ils soient en contact avec leurs électeurs (29%). Les deux choses les plus importantes pour accorder leur voix.

    Je ne comprends pas que si peu de médias aient prêté attention à ce sondage, alors qu'il apporte des informations très éclairantes ! Il y a bien eu le Figaro en partenariat avec la Fondation pour l'Innovation Politique (des libéraux), mais il traité le sentiment des Européens et non celui des Français en particulier. En tout cas, merci la FIP ! L'initiative est la leur, et elle est très précieuse !

    Les Français, leurs priorités, en termes de dépenses de l'Europe, c'est l'Éducation, les Affaires sociales et l'emploi (pas surprenant, sur le fond).

    Ce qui me fait marrer, c'est qu'on a longtemps considéré la France comme un pays qui n'était pas pro-entreprise. Ben attendez un peu : savez-vous ce qu'ils ont répondu à la question s'ils préféraient que l'Europe consacre davantage de moyens plutôt à aider les Européens ou plutôt à favoriser la création d'entreprises ? 74% pour la création d'entreprises ! le score le plus haut d'Europe !!! Après cela, qu'on ne me dise pas que les Français n'aiment pas l'entreprise ! Ça en bouche un coin, et cela permet de remettre à leur place pas mal d'idées reçues, non ?

    Bonne nouvelle pour le MoDem et les Verts : ils estiment à 78% qu'il ne faut pas hésiter à imposer des contraintes de pauvreté à 'l'industrie automobile. Ils ont l'air de penser que cela ne constituera pas une menace pour ce secteur et pour l'emploi. Je rappelle que les Verts, toutefois, eux, suggèrent purement et simplement de faire disparaître l'automobile...pas tout à fait pareil que le MoDem qui souhaite des transports propres, automobiles incluses.

    Pour l'élargissement et l'aide aux voisins de l'Europe, en revanche, les Français sont pragmatiques : ils sont 42% à penser que ce n'est pas une priorité dans les dépenses de l'Europe. Et encore plus (46%) à penser de même pour la Défense et la Sécurité.

    Bon, au final, je suis le premier à commenter les voeux des électeurs français : ils ne lisent pas les sondages ou quoi, les autres ? Moi, je trouve que c'est très intéressant, et cela répond à pas mal de mes questions, même si j'aurais aimé avoir le détail par âge pas seulement à l'échelle européenne mais à l'échelle nationale.

  • Européennes dans quelques médias

    Je me suis livré à un petit test : j'ai visualisé tous les JT de 20 heures des sept derniers jours écoulés sur France 2 afin de repérer tous les sujets qui évoquaient les Européennes de près ou de loin. Résultat des courses, un sondage, un portrait de Marine Le pen, un reportage sur les dessous du Parlement Européen et une image d'Hervé Morin faisant trempette. Débats ? Zéro. J'en profite toutefois pour adresser mes félicitations au concepteur du site de France 2 pour les JT : très clair, et très pratique. On peut retrouver vite et aisément l'information que l'on recherche.

    Du côté de TF1, deux reportages avec Cohn-Bendit et Villiers et un reportage pas mal fait sur les Coulisses du Parlement Européen. Mais...toujours pas de débat... On ne peut pas franchement jeter la pierre aux grandes chaînes télévisées, je pense qu'elles essaient de bien faire, mais le problème, c'est qu'elles ne savent pas quoi dire, en somme. On n'y voit jamais aucune problématique européenne présentée. Tout juste aborde-t-on un point saillant dans le reportage de TF1 quand Alain Lipietz puis Marielle de Sarnez font observer tour à tour que les directives européennes ont une traduction en droit national à plus de 80%.

    L'ADLE avait publié des Bandes Dessinées en 2006 (d'ailleurs j'en ai une et je l'ai lue, elle est pas mal du tout). Les euro-députés en étaient les héros éponymes. Apparemment, les médias s'en rendent compte trois ans après...Bon...Dans le même ordre d'idées, au festival d'Angoulême, en 2003, il y a eu une BD pas mal du tout qui expliquait le fonctionnement du Parlement Européen dans le cadre d'une aventure, les Eaux blessées.

    En fait, voilà, c'est ça qu'il faudrait faire : une série genre XIII ou Largo Winch avec comme cadre le Parlement Européen. Un truc du genre, et ensuite, une adaptation à la télévision. Une "Urgences" Européennes, quelque chose dans le genre, quoi...Ça, ça populariserait de manière évidente le Parlement et cela permettrait de distiller au fil du temps le fonctionnement et les problématiques du Parlement. L'inconvénient, c'est que cela se prévoit à l'avance, pas deux semaines avant une élection. Pour la prochaine mandature, il faudrait y songer, et je pense que le Parlement aurait alors tout intérêt à faire appel à des experts qui ont réussi dans leur domaine, même si cela coûte cher.

    Finalement, on en revient à un problème plus large qui est celui de la civilisation et de la culture. L'Amérique n'a aucune difficulté à concevoir des tonnes de séries en tout genre qui popularisent leur mode de vie. Mais nous, en Europe, on est incapable d'en faire autant. Il faudrait vraiment que le Parlement Européen y réfléchisse et consacre un véritable budget à la communication, car cela devient essentiel dans les temps où nous vivons.

  • Ne chantons pas victoire, au MoDem

    Tiens, Nicolas fait retentir un appeau à troll, avec une certaine réussite, au demeurant. Cela dit, son questionnement est intéressant : il est récurrent de constater les divergences qui opposent les blogueurs, mais sans doute aussi des militants, de gauche à propos de Bayrou. A droite ? pas à droite ? à gauche ? En réalité, je pense que c'est le caractère multiple et profondément inclassable de Bayrou qui attire des individus de divers horizons. On ne peut pas dire qu'il soit de gauche, en effet. Mais on ne peut plus dire non plus qu'il est de droite. Son positionnement politique est en fait très atypique. A certains égards, occuper le centre et se révéler un opposant très rigoureux, c'est très inhabituel quelque soit le pays choisi dans le monde.

    Cela dit, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le PS est très loin d'être mort. Le PS a deux problèmes : l'absence de chef charismatique unificateur (c'eût pu être Ségolène Royal, mais elle a eu trop de bâtons dans les roues) et de véritables dichotomies programmatiques. L'existence de ces deux problèmes n'empêche pas que le PS demeure une force électorale très puissante. La deuxième de France nationalement, et la première localement. Et les électeurs de gauche ne vont pas se mettre à changer du jour au lendemain.

    Ensuite, concernant les sondages pour le MoDem : prudence ! Prudence. Nous avons presque toujours été surévalués dans les sondages. On nous prédisait entre 10 et 15% aux législatives, nous avons fait 7.5 ! Aux municipales, dans beaucoup de villes, nous nous sommes retrouvés à quelque 5 à 8% quand on nous voyait à 10. J'observe, pour ma part, que le seul sondeur qui ne s'est jamais trompé, sur nous, c'est IPSOS. Quand Ipsos commencera à nous placer à plus de 12%, je commencerai à y croire un peu, pas avant. Au 02 mai nous étions d'ailleurs à 11%, l'UMP à 27% et le PS à 23%. Pour moi, c'est là le rapport de force que je retiens jusqu'à nouvel ordre. Pour ma part, j'estime qu'entre 10 et 12% notre score est correct (surtout s'il est à 12, à vrai dire). Mais si nous dépassons 12, nous aurons bien fait valoir nos propositions et bien réussi notre campagne.

  • Le Parlement Européen se met au Gore !

    J'aurais pu intituler mon billet "bien rigoler avec le Parlement Européen". Dernière trouvaille des euro-députés qui s'inquiètent du risque d'une forte abstention : produire des clips atypiques et gore au lieu des traditionnels appels à voter. Histoire de montrer qu'on peut voter en toutes circonstances. Je ne sais pas si cela suffira à convaincre de faire le déplacement, mais au moins, franche rigolade générale garantie :-)

    En voilà un :

    Il est plutôt pas mal dans l'idée, le Parlement l'avait d'ailleurs "annoncé", mais la (jolie) blonde n'est pas assez convaincante en fille hystérique. Il faudrait évoquer plus clairement l'Europe avec notamment les symboles européens. Moi, j'aurais mis Barroso en porteur de hache, mais, évidemment, c'est un avis personnel :-) Globalement, je trouve le principe plutôt bien, mais il faut l'améliorer et être plus incisif dans la réalisation.

    En revanche, ce spot-là, me fait davantage rigoler. Il n'est pas gore, mais je l'aurais bien mis en illustration à côté de déclarations de Libertas, des socialistes (directive services, par exemple) ou encore du NPA.

  • Européennes, la non-campagne

    eu_flag.jpgNous sommes désormais à moins d'un mois des élections européennes, et j'avoue que je suis consterné. En fait nous ne nous acheminons pas vers une campagne courte voire très courte. Non, c'est pire que cela. Nous allons droit vers pas de campagne du tout, purement et simplement. Les initiatives se multiplient en vain. Une journée consacrée à l'Europe sur France-Info, des articles plus nombreux sur Internet à propos de l'Europe, des conventions thématiques et des cafés politiques organisés par quelques partis, mais rien n'y fait. C'est l'apathie générale. Sur nos blogs, nous ne pouvons rien faire de plus que de tenter d'appâter les médias traditionnels en buzzant, mais c'est vain. Le public de la blogosphère, tout du moins politique, est globalement acquis au principe du vote. Donc, ce n'est pas même la peine de tenter de nous convaincre entre nous. Ce qu'il faudrait, c'est aller voir tous ceux qui se désintéressent de la chose.

    A quoi en sommes-nous réduits ?! :-( à attendre que le Président de la République lance la campagne au nom d'un parti ! à appeler à le sanctionner dans l'espoir d'émouvoir les foules ! Des militants, des responsables, ont travaillé dans nombre de commissions, çà et là, dans divers partis, mais en vain. Je ne sais pas comment cela se passe dans les autres partis, mais pour le MoDem, Marielle de Sarnez a écrit un dictionnaire sur l'Europe, mais à ma connaissance, c'est la seule personnalité politique à avoir écrit tout récemment sur l'Europe. L'Atlas de Michel Barnier date de septembre 2008.

    La non-campagne européenne, que je propose d'appeler désormais ainsi, consacre l'échec de la Toile, d'Internet, des blogs, à mobiliser l'opinion. Pas de buzz choc porteur qui eût pu soulever les passions. Quand je pense à l'émotion de la présidentielle qui a duré presque 9 mois et nous a tous tenus en haleine avec des rebondissements dignes des meilleurs polars ! Aujourd'hui, c'est le néant ou presque. Coup de blues. Je ne sais plus quoi faire, personnellement. Le Parlement européen semble sans doute trop lointain à nos concitoyens. Il est vrai que l'on n'entend presque jamais parler entre deux élections européennes. Sans doute est-ce cela que cette élection paye. Aussi, parce qu'on n'évoque l'Europe, dans les médias, rarement autrement que via les accords passés entre les États. Le citoyen européen a donc du mal à s'imaginer que l'Europe, c'est aussi un Parlement, et pas que pour faire de la figuration. Il le voit quasi-exclusivement comme un concert des nations. Parlement et Conseil de l'UE co-dirigent pourtant l'Europe (le dictionnaire de Marielle de Sarnez explique très bien cela).

    Bref, coup de déprime. Je ne sais pas quoi faire. Tenez, jetons un oeil sur le classement wikio des blogs politiques : il n'y a que Quatremer comme blog européen. Il doit être bien seul dans ses coulisses, le pauvre, à Bruxelles. Regardez à la page d'accueil de wikio : vous voyez le tag Europe apparaître ? moi non. Et dans les tags qui font l'actualité ? Pas davantage. Allez si, dans la première catégorie, il y a élections européennes en petit, à minuit le 07 mai 2009. C'est tout. Nada dans les hot tags de hautetfort non plus, la plate-forme de blogues la plus importante de France. Décourageant...

  • Deux sondages placent le MoDem à 14% et plus aux Européennes

    Tout le monde a eu vent du sondage qui donne le MoDem à 14% et un front de la gauche de la gauche à 14.5%

    Mais ce que le lectorat de la Toile ignore c'est qu'il y en a eu un second, non publié, donnant le MoDem à 14.5%. Initialement, j'avais lu l'info dans un commentaire du site Bellaciao. Mais j'avais pensé alors à une élucubration d'internaute. Or, je viens d'en avoir confirmation sur le blog du très sérieux Laurent de Boissieu, journaliste politique à la Croix... L'inconvénient, c'est que dans ce sondage, l'addition des intentions de vote pour la gauche de la gauche donnait 19% soit presqu'autant que le PS avec ses 19.5% dans le même sondage.

    20% pour l'extrême-gauche en France, cela me paraît énorme. Pas du tout en phase avec tout ce que l'extrême-gauche a pu réaliser jusque là en France. Si ces sondages devaient se confirmer, cela signifierait que l'heure est grave, d'autant que la droite extrême (Villiers) et l'extrême-droite (le FN) totalisent 13% des voix dans ces deux sondages.

    L'heure est grave...

  • Le MoDem à 8% aux Européennes ?

    Je ne sais pas d'où Christophe Barbier, journaliste à l'Express tient exactement son information, mais le fait est qu'il la tient : d'après des sondages que Nicolas Sarkozy aurait montré à Hervé Morin pour le dissuader de créer des listes Nouveau Centre aux Européennes, le MoDem serait aux alentours de 8% dans les intentions de vote, et le Nouveau Centre à 2-3% environ. En fait, en additionnant les deux, on retrouve la base électorale de l'UDF aux européennes précédentes, soit environ 12%.

    8%, c'est le score auquel nous semblons désespérément scotchés, au MoDem. Il nous faudra donc faire un gros effort pour convaincre plus largement, au-delà de notre base électorale.

    L'addition de ces deux scores me fait à nouveau regretter la funeste scission de l'UDF. Si ce parti n'avait pas éclaté en blocs distincts, et était parvenu à conserver son autonomie, de quel poids ne jouirait-il pas aujourd'hui !

    Le défi des démocrates, désormais, sera de populariser les problématiques qu'ils veulent amener dans la campagne et convaincre le grand public du bien-fondé des réponses qu'il leur apporte.

    A vrai dire, de source très bien informée, je sais que d'imminents évènement se préparent au MoDem sur le thème de l'Europe, et que la réflexion y est déjà bien avancé, mais...chhhhttt : je laisse le secret en suspens jusqu'à très bientôt...