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  • Trois questions au Président Sarkozy

    TF1 reçoit ce soir le Président Sarkozy pour une séance de questions réponses. Dix citoyens (pris au hasard ?) poseront des questions au Président et il devra leur répondre. Le genre d'exercice auquel il m'aurait plû de participer. Mais...je ne suis pas invité :-)

    Il n'en reste pas moins que je vais lui poser trois questions qui me chagrinent, au Président :

    1. Monsieur le Président, vous avez repris à votre compte, en cours de campagne présidentielle le thème de la dette publique popularisé par François Bayrou : je suis très inquiet, Monsieur le Président ; je vois nos comptes publics se dégrader tous les jours et la charge de la dette s'accroître. Or, je sais tout de même un peu compter, en dépit de mon passage par l'école républicaine, et, comme je sais que le budget de l'État n'est pas extensible à l'infini, le poids des remboursements prend de plus en plus de place dans sa répartition. Monsieur le Président, comment comptez-vous redresser les comptes publics ? Ne pensez-vous pas qu'il faudrait remettre tout à plat, fiscalité, gratuités, ristournes diverses, mais aussi protection sociale afin de déterminer ce que nous devons payer, ce à quoi nous renonçons et quelles priorités nous nous donnons ?

    2. Monsieur le Président, vous avez souvent évoqué, au cours de votre campagne la sécurité des citoyens. La marque Kärcher vous doit un surcroît de notoriété. Pourtant, Monsieur le Président, la délinquance n'est pas jugulée, en dépit de nouvelles lois promulguées, et vous supprimez de nombreux postes dans la gendarmerie et la police. Par ailleurs, Monsieur le Président, je ne comprends pas que la police prenne du temps pour verbaliser et rudoyer un piéton qui a traversé quand le petit bonhomme était rouge, alors qu'au pied même de son appartement, des individus agressifs fument, boivent de l'alcool sans réactions des forces de l'ordre. Certaines lignes de banlieue sont des coup-gorge, Monsieur le Président, et je ne parle même pas des cités où se produisent régulièrement des mini-émeutes communautaires : que comptez-vous faire pour remédier à cet état de fait ?

    3. Ma troisième question, Monsieur le Président, concerne l'industrie. Je vous sais sincère sur le sujet, et très en colère quand des usines sont fermées et que de grandes entreprises choisissent de délocaliser leur production en dépit des promesses et des aides. Néanmoins, ce sont des pans entiers de notre industrie qui déménagent ainsi et des êtres humains qui restent gros Jean comme devant quand leur outil de travail n'est plus qu'une friche. Je ne vous cache pas, Monsieur le Président, que j'appartiens à un mouvement politique, le MoDem, qui a fait de la réindustrialisation de la France le coeur de son programme économique. Que comptez-vous faire, Monsieur le Président, pour remédier sur du long terme à ce désastreux état des choses ?

  • Européennes dans quelques médias

    Je me suis livré à un petit test : j'ai visualisé tous les JT de 20 heures des sept derniers jours écoulés sur France 2 afin de repérer tous les sujets qui évoquaient les Européennes de près ou de loin. Résultat des courses, un sondage, un portrait de Marine Le pen, un reportage sur les dessous du Parlement Européen et une image d'Hervé Morin faisant trempette. Débats ? Zéro. J'en profite toutefois pour adresser mes félicitations au concepteur du site de France 2 pour les JT : très clair, et très pratique. On peut retrouver vite et aisément l'information que l'on recherche.

    Du côté de TF1, deux reportages avec Cohn-Bendit et Villiers et un reportage pas mal fait sur les Coulisses du Parlement Européen. Mais...toujours pas de débat... On ne peut pas franchement jeter la pierre aux grandes chaînes télévisées, je pense qu'elles essaient de bien faire, mais le problème, c'est qu'elles ne savent pas quoi dire, en somme. On n'y voit jamais aucune problématique européenne présentée. Tout juste aborde-t-on un point saillant dans le reportage de TF1 quand Alain Lipietz puis Marielle de Sarnez font observer tour à tour que les directives européennes ont une traduction en droit national à plus de 80%.

    L'ADLE avait publié des Bandes Dessinées en 2006 (d'ailleurs j'en ai une et je l'ai lue, elle est pas mal du tout). Les euro-députés en étaient les héros éponymes. Apparemment, les médias s'en rendent compte trois ans après...Bon...Dans le même ordre d'idées, au festival d'Angoulême, en 2003, il y a eu une BD pas mal du tout qui expliquait le fonctionnement du Parlement Européen dans le cadre d'une aventure, les Eaux blessées.

    En fait, voilà, c'est ça qu'il faudrait faire : une série genre XIII ou Largo Winch avec comme cadre le Parlement Européen. Un truc du genre, et ensuite, une adaptation à la télévision. Une "Urgences" Européennes, quelque chose dans le genre, quoi...Ça, ça populariserait de manière évidente le Parlement et cela permettrait de distiller au fil du temps le fonctionnement et les problématiques du Parlement. L'inconvénient, c'est que cela se prévoit à l'avance, pas deux semaines avant une élection. Pour la prochaine mandature, il faudrait y songer, et je pense que le Parlement aurait alors tout intérêt à faire appel à des experts qui ont réussi dans leur domaine, même si cela coûte cher.

    Finalement, on en revient à un problème plus large qui est celui de la civilisation et de la culture. L'Amérique n'a aucune difficulté à concevoir des tonnes de séries en tout genre qui popularisent leur mode de vie. Mais nous, en Europe, on est incapable d'en faire autant. Il faudrait vraiment que le Parlement Européen y réfléchisse et consacre un véritable budget à la communication, car cela devient essentiel dans les temps où nous vivons.

  • TF1 censure Bayrou...

    Tiens, Bayrou devait intervenir au JT de 20 heures sur TF1 et le voilà étrangement déprogrammé. Il est gonflé, le père Dassier, de dire qu'il ne veut pas que des politiques viennent "vendre" leur livre sous prétexte que Bayrou publie un brûlot intitulé Abus de pouvoir le 30 avril prochain. Je trouve cette décision très louche, d'autant que TF1 ne me paraît pas exactement un exemple d'objectivité dans le traitement de l'information.

    Il y a autre chose qui m'intrigue : j'ai fait une petite revue du web via google actualités, et oh, surprise, pas un grand média n'en parlait en dehors de l'Express. Et pour le reste, quelques magazines TV, c'est à dire Tv-magazine et TV loisirs et c'est tout ! silence-radio ailleurs...étonnant, non ? Je n'aime pas les théories du complot, elles m'agacent, et d'ailleurs, franchement, je ne crois pas qu'il y ait complot en la matière, mais je m'étonne du silence généralisé dans la presse sur cet incident. A vrai dire, j'ai en mémoire le dernier ou avant-dernier numéro du Canard Enchaîné précisant que Sarkozy avait décidé de s'occuper de Bayrou, désormais. Coïncidence ? J'ai un peu de mal à la le croire.

  • TF1 va s'occuper des cerveaux à la place de l'école

    Morceaux choisis : j'ai pris un extrait de l'intervention de François Bayrou hier sur TV5...

    François Bayrou a contesté en particulier la suppression annoncée de la publicité sur les chaînes publiques. "Cette année, simplement parce que Nicolas Sarkozy a prononcé une phrase mal réfléchie, mal pensée, dont il n'a pas vu les perspectives, ça va nous coûter 150 millions d'euros, cette plaisanterie", a-t-il accusé. Et "en année pleine, ça va coûter un milliard ou 1,2 milliard d'euros".

    Ainsi, ce "qu'on va mettre en année pleine pour arranger les affaires des grandes chaînes privées (...) ça va coûter au pays 1,2 milliard, c'est-à-dire six fois plus que les postes qu'on va détruire à l'Education nationale".

    "C'est déraisonnable. C'est gaspiller de l'argent", a estimé le président du MoDem. "On gaspille l'argent pour arranger les affaires de quelques-uns".

    J'espère que tout le monde se rappelle de ce que Le Lay, l'ex PDG de TF1 écrivait en 2004 dans un livre Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour) :

    " Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).

    Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).

    Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. "

    Voilà, on y arrive, et sans coup férir, en plus... Je suis écoeuré... Pour le MoDem qui a mis l'éducation au coeur de son programme politique, cela a du mal à passer...

     

     

     

  • La Starnaque

    Belle arnaque pour la Star Ac la semaine dernière : en effet, le jury après avoir appelé à la rescousse le public habituel pour sauver un brave gars ou une brave fille parmi les nominés a une une idée tout à fait géniale d'escroquerie à l'état pur : il n'a éliminé personne et a reporté le vote à la semaine suivante. Et alors, me direz-vous ? C'est mal connaître l'astucieuse société Endemol productrice de la Star Academy, et TF1. Je mets le lecteur sur la piste : plus de 200 000 appels sur-taxés pour rien (puisque c'était une bonne blague du jury !), à votre avis, cela rapporte combien ? En effet, le brave public s'est hâté d'appeler à qui mieux qui peut, qui pour sauver son poulain, qui pour sauver sa pouliche...Bravo, Nikos, bien joué ! Quels abrutis, aussi, ces téléspectateurs, qui ont cru bravement que la règle allait être respectée...

    Ah, au fait : l'une des pauses publicitaires était très très courte, ce soir-là...On se demande pourquoi... 

  • François Bayrou censuré ! ça commence bien...

    D'emblée, les trois grandes chaînes télévisées ont purement et simplement censuré François Bayrou ! C'est insupportable. Non seulement son discours n'a pas été prononcé en direct, mais de surcroît, il a ensuite été considérablement tronqué ne rendant en aucun cas sa substance.

    Un procédé malhonnête inqualifiable. Nous autres Démocrates, nous ne nous laisserons pas faire.

     

    Voici sa déclaration :  


     

    "Nicolas Sarkozy est élu président de la République. La campagne électorale nous a souvent opposés. Mais je veux lui adresser mes félicitations et mes vœux de citoyen pour son mandat. Et ces vœux sont en même temps des vœux pour la France.

    Je pense à ceux, autour de lui, qui se réjouissent ce soir, en pensant qu’un grand pas a été fait pour eux et pour leur pays. Je souhaite de toutes mes forces qu’ils aient raison.

    Mais nombreux aussi sont ceux qui sont déçus et inquiets et ceux-là je ne les oublie pas.

    La campagne électorale a été le temps des promesses. Mais la situation du pays est telle que les réalités vont reprendre le dessus. C’est un pays fragile, c’est un pays fracturé, c’est un pays endetté.

    Pour se réparer, notre pays a besoin d’être considéré. La France a besoin de redevenir une démocratie, où tout le monde est entendu et où tout le monde est respecté. C’est à ce prix qu’est notre unité nationale.

    Et la première loi de la démocratie, c’est que tout pouvoir doit avoir son contre-pouvoir. Personne ne doit avoir le pouvoir tout seul. Je ne ménagerai aucun effort pour faire naître des contre-pouvoirs libres, indépendants, constructifs.

    Trop de choses vont se jouer pour l’avenir, qui touchent au social, qui touchent à l’économie, qui touchent à l’unité nationale, pour que le même pouvoir ait tous les leviers de commande entre les mains.

    Je le dis à Nicolas Sarkozy : le pouvoir absolu, cela paraît être un confort, on peut décider ce qu’on veut, il n’y a personne pour s’y opposer, mais cela c’est l’apparence. Car il n’y a personne pour vous empêcher de vous tromper. C’est pourquoi quand le pouvoir absolu se trompe il se trompe absolument, et c’est tout le pays, toutes les familles, qui paient l’addition.

    Il faut équilibrer le pouvoir. C’est cela l’enjeu des élections législatives. La France donne le pouvoir, oui, elle le donne nettement, mais elle ne doit pas donner tout entier sans aucun équilibre.

    En même temps, la démarche de ces contre-pouvoirs doit être constructive.

    Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons. Dans ces circonstances, nous voterons oui et nous nous engagerons. Nous serons constructifs et positifs.

    Mais nous serons vigilants. Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons de la même manière et nous exercerons ainsi un devoir d’alerte.

    Cela exige, pour le bien de la France, de sortir du camp contre camp. On ne peut pas faire la politique de l’avenir en étant pour les uns toujours pour et pour les autres toujours contre. Je suis persuadé qu’il y a des gens de qualité d’un côté et de l’autre et qu’il faut en tenir compte pour une nouvelle approche républicaine.

    Dans notre vie politique, toutes les forces politiques de gauche, de droite et du centre vont devoir bouger, vont devoir changer, et apprendre à travailler ensemble plus souvent que les unes contre les autres. Pour ma part, je ne cesserai de travailler à ce changement.

    Dès cette semaine, je proposerai de lancer un nouveau mouvement, le mouvement démocrate, qui permettra à tous ceux qui veulent renouveler ainsi la politique, ses mœurs et ses pratiques, la reconstruire et la rénover, de se retrouver et d’agir ensemble.

    Les démocrates défendront les libertés publiques. Ils exigeront que l’on dise la vérité aux Français. Ils défendront du même mouvement la modernisation de l’économie, son énergie créatrice, et la justice sociale. Les démocrates défendront l’éducation et la recherche. Ils garantiront la défense de notre patrimoine écologique et climatique. Ils se comporteront en constructeurs d’Europe. Les démocrates seront des novateurs et des rassembleurs.

    Je ne veux pas finir sans avoir un mot pour Ségolène Royal, et les autres candidats malchanceux, et tous ceux qui se sont battus pour elles et pour eux. Je connais l’amertume des soirs d’insuccès. Mais je veux leur dire ceci : la démocratie, ce n’est pas seulement l’affaire des vainqueurs ; ceux qui n’ont pas gagné ont aussi leur rôle à jouer dans la modernisation et dans l’équilibre de la France.

    En vérité celui qui a gagné, et ceux qui n’ont pas gagné, même s’ils ne le savent pas, ils sont coresponsables de l’avenir du pays.

    Nous avons un grand pays en charge, une grande histoire, un grand peuple. Nous devons à ce peuple de conjuguer nos forces pour préparer son avenir.

    Je vous remercie."