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Modem - Page 31

  • Cap21 doit clarifier ses positions en Languedoc-Roussillon

    Cap21 doit être clair en Languedoc-Roussillon : là-bas, au mépris des décisions prises il y a deux ans, la direction régionale a choisi de s'engager au côté des Verts, autrement dit, CONTRE le MODEM.

    Il y a des statuts au MoDem qui doivent être respectés : Cap21 est l'un des partis fondateurs du MoDem avec l'UDF. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire faire élire tranquillement une euro-députée sur le dos du MoDem, puis venir ensuite poignarder son allié parce que l'on est insatisfait de ses résultats aux Européennes.

    J'avais d'ailleurs bien observé que Monsieur Fandos se réjouissait du score d'Europe-écologie (pas un mot pour le MoDem) le 08 juin dernier. Si Monsieur Fandos et ses amis se sentent bien avec les Verts, qu'ils fassent le pas et adhèrent à ce parti, mais qu'ils ne se réclament pas de cap21, ou alors, Cap21 doit prendre les décisions qui s'imposent.

    Par ailleurs, j'estime malhonnête d'intituler la liste "rassemblement des écologistes et des démocrates", alors que de facto, Monsieur Fandos a quitté le MoDem, et agit sournoisement contre le parti des démocrates, dans l'ombre puis au grand jour, depuis un moment.

    J'en appelle donc à Corinne Lepage, jusqu'à nouvel ordre euro-députée MoDem et présidente de Cap21 pour retirer à Monsieur Fandos et ses amis l'imprimatur de Cap21. Je l'engage également vivement à publier une mise au point très claire sur les alliances de Cap21.

    En Languedos-Roussillon, l'une des têtes de file du MoDem, Marc Duffour, est candidat à l'investiture.

  • École : ça va chauffer chez Peillon !

    Hé hé, je viens de lire avec une grande satisfaction la note du 02 novembre 2009 de Brighelli : il va se rendre aux journées de Peillon, chef de file du courant socialiste l'Espoir à Gauche, et ça va chauffer. J'ai également lu son billet chez Marianne2 : il dresse un réquisitoire sans pitié des premières propositions de Peillon et ses amis sur l'éducation. Il faut dire que je me suis fait moi-même l'écho de ces rencontres dans un billet où je canardais à vue Philippe Meirieu, le pape du pédagogisme. C'est assez comique : Peillon a convié la crème de la pédagogolâtrie à son colloque, je l'ai dit dans mon billet précédent, ainsi que le MoDem. Et outre les pédagogos, il a également convié Brighelli : je m'étonnais quelque peu de ce mélange explosif, à vrai dire. Le MoDem va y être aussi en force, avec Marielle de Sarnez, Jean-François Kahn et Nathalie Griesbeck.

    On a une bonne idée de la bonne foi des ayatollahs pédagogos qui ont menacé de se retirer des débats si Brighelli dit le Grand Satan venait. Du coup, Peillon s'est couché devant la clique pédagogolâtre et a retiré son invitation à Brighelli en dépit des objurgations de Marielle de Sarnez. Ça commence bien, le parlement de l'alternance, si les Socialos virent tous ceux qui portent un discours qui les dérangent.

    Du coup, Brighelli a eu un coup de sang et s'est juré de venir aux rencontres de Dijon. Il me semble que l'on a nettement plus de proximité avec Brighelli, au MoDem, qu'avec les pédagogos, encore que...à lire quelques commentaires dans mon dernier billet, je n'en suis plus si sûr. On va bien voir ce qu'il va filtrer de cette rencontre qui pourrait bien commencer à devenir intéressante. Il y a environ 1400 commentaires à la suite du billet de Brighelli, sur son blog...ça promet ! Brighelli envisageait une paix des braves avec Meirieu et la comparait à l'accord Arafat/Rabin. Tiens, ben moi, je préfère encore m'enrôler dans le Hamas... Pas de pax pedagogica avec la pédagogolâtrie !

  • Europe écologie choisit Meirieu, le chantre du pédagogisme !

    SOS-éducation qui adore caricaturer Philippe Meirieu va avoir du travail et peut songer à ouvrir une antenne en Rhône-Alpes : Philippe Meirieu prend la tête de la liste Verts/Europe-écologie dans cette région. Je m'en étais fait l'écho, le 22 septembre dernier, mais mes inquiétudes se sont hélas réalisées. Antidote, blogueur associé de Marianne2 a écrit un excellent billet à ce sujet. Comme il l'observe avec justesse, c'est cet homme-là et son clan qui inspirent toute la politique éducative française depuis plus de 20 ans. A cet égard, à mes yeux, il est largement comptable de tous ces échecs. C'est en réalité la gauche soixante-huitarde et libertaire, qui s'est généralement rapprochée de la deuxième gauche que l'on verra ainsi revenir aux commandes.

    Elle est certainement plus libérale, économiquement, que la gauche orthodoxe, mais les positions qu'elle défend dans le domaine de l'éducation et de la culture ont le don de me hérisser littéralement. Antidote s'imagine que les départs successifs d'Allègre, Lang puis Meirieu peuvent laisser le champs libre pour une refondation du programme éducatif du PS. Il espère voir les socialistes en finir avec le pédagogisme délirant et proposer enfin une vraie alternative dans le domaine éducatif.

    Pauvre Antidote ! L'Espoir à gauche, le courant de Vincent Peillon, organise des rencontres sur l'Éducation samedi 14 novembre ; qu'Antidote consulte donc la liste des participants du 1er atelier, il va largement déchanter ! Le thème en est «Comment adapter l'enseignement obligatoire à l'hétérogénéité des élèves ?». On a là les principaux acteurs du courant pédagogiste au cours des 20 dernières années, à commencer par Pierre Frackowiak le "monsieur éducation" du parti socialiste.

    Quelques euro-députés MoDem ainsi que Jean-François Kahn vont participer aux autres ateliers et Marielle de Sarnez sera présente pour les synthèses.Le MoDem a intérêt à bien se tenir : l'éducation et la culture sont des casus belli pour moi. J'ai rejoint François Bayrou d'abord pour ce qu'il en disait. Je continue à lui faire confiance, mais j'espère bien que le MoDem ne va pas s'aligner sur les thèses du PS, et tout particulièrement de la deuxième gauche, particulièrement nocive dans ce domaine.

    Je signale tant que j'y suis une intéressante chaîne sur le redoublement : c'est Barrejadis qui s'y colle, pour l'instant, j'ai donné mon avis, et le Privilégié a lancé la chaîne. Synthèse intéressante chez "ce qu'il faudra d'insignifiance"

    En tout cas, il est inimaginable à mes yeux d'envisager une quelconque forme de fusion avec les Verts en Rhône-Alpes après une semblable nomination. Ni au premier, ni au second tour. Comme le dit Antidote, la venue de Darcos au Ministère de l'Éducation Nationale a été un premier pas vers une rupture avec la logique pédagogiste dans l'enseignement, mais dans un contexte de réductions importantes si bien qu'elle n'a pu emporter d'adhésions. En outre, Darcos a continué à travailler avec les cadres de l'administration qui étaient déjà là sous Luc Ferry, donc les changements...pas autant que ne le pense Antidote...

    J'ai essayé de trouver des propositions sur le think tank du Nouveau centre, histoire de voir ce que ce parti proposait sur l'éducation, mais apparemment, cela ne fait pas partie de leurs préoccupations, à l'heure actuelle. A vrai dire, pour l'instant, le think tank en question est un peu un désert : il ne s'y trouve pas dix contributions au total...Et comme il n'y a rien non plus sur leur site...Pour un parti qui revendique 12 000 militants, je suis étonné d'une telle absence.

  • Je soutiens ces possibles candidats du MoDem

    En passant sur le blog de Démocratie sans frontière, puis sur celui du Canard à l'orange des Landes, j'ai constaté que Frédéric et Françoise étaient tous deux candidats à l'investiture démocrate pour les élections régionales.

    Je ne saurais trop recommander ces deux figures du MoDem, parce qu'ils incarnent, à mes yeux, le sel même de l'humanisme, humanisme dont je vois le MoDem comme porte-flambeau.

    Foin des déclarations tonitruantes, des exigences boulimiques, voilà deux militants, modestes et actifs, toujours loyaux, pénétrés de valeurs humanistes et d'honnêteté, qui n'ont pas en vue leur auto-promotion, mais l'unique souci du bien commun.

    Ceux qui restent et n'ont jamais menacé de partir, ne se sont jamais plaints tout en faisant entendre leur voix, ce sont eux les meilleurs. C'est à eux, personnellement, que j'accorde ma confiance, et c'est à eux aussi, auxquels je suis prêt à donner ma voix en tant qu'électeur et en tant que citoyen :

    - parce que s'ils me représentent, ils défendront des idées qui sont proches des miennes, et si je m'adresse à eux, ils tiendront compte des mes opinions.

    - parce qu'ils ne tourneront pas casaques au premier vent contraire ou à la première contrariété.

    - parce qu'ils porteront aussi l'étendard orange et tout ce qu'il représente en termes de projet politique, économique, culturel et social.

    Les Régions sont emblématiques du projet politique du MoDem, tout en refus de la centralisation et de l'absolutisme de l'État tout-puissant ; les Régions sont les lieux de tous les possibles, où de nouvelles formes d'expression démocratique peuvent voir le jour , les régions sont aussi la source du renouveau économique et industriel et rien ne sera possible à cet égard sans elles.

    J'ai une enitère confiance en Frédéric et Françoise pour être d'excellents représentants des citoyens dans leur région respective. J'espère donc voir leur volonté aboutir et les retrouver en très bonne place sur les listes démocrates au printemps prochain.

  • Mon libéralisme expliqué à la gauche

    Il y avait un Kremlin des blogs, hier à la Comète, bar fameux du Kremlin-Bicêtre du côté de la porte d'Italie à Paris. Étaient présents à peu près la liste de blogueurs dressée par Olympe mardi dernier. J'ai donc pu rencontrer Olympe herself, en compagnie de Polluxe et Lucial Mel et nous avons évoqué la parité hommes-femmes dans les Conseil d'Administration des entreprises. Il y a actuellement un rapport sur le sujet, écrit par une Inspectrice Générale des Affaires Sociales. Nous aurons certainement l'occasion d'y revenir dans les prochains jours.

    Dagrouik (intox2007) et Vogelsong (piratages) (qui est venu à l'improviste) ont attaqué fort : comme je me suis proclamé libéral, ils voulaient à tout prix me faire endosser la dictature de Pinochet au Chili et les expériences économiques des Chicago Boys. Soyons clair : une dictature ne peut en aucun cas se réclamer du libéralisme, y compris économique. Il n'y a pas de libéralisme économique sans libéralisme politique. Et pour cause : le libéralisme économique a besoin de transparence, condition sine qua non d'une concurrence libre et non faussée. Comment lutter contre des oligopoles ou des monopoles dans une dictature ? Y imagine-t-on un seul instant une procédure de type class-actions (déjà qu'on a du mal à les faire appliquer dans une démocratie...?

    J'ai eu une discussion fort intéressante avec les concepteurs de pealtrees, deux blogueurs, Cratyle et Wallen. Je connaissais déjà le premier, et j'ai pu du coup lui demander pourquoi il avait choisi Cratyle comme nom de son blog ; pour mémoire, Cratyle est le titre d'un dialogue de Platon où le personnage du même nom soutient que derrière chaque mot il y a une essence. S'appuyant sur la doctrine de Protagoras, il fait valoir que ce qui est faux n'est pas et qu'il est impossible de dire ce qui n'est pas ; le discours rend donc forcément compte de ce qui est. CQFD... Si Cratyle le blogueur rejette les essences, il considère en revanche bien que les mots construisent la réalité et même, l'organisent. Position constructiviste classique, in fine. Pearl trees, sa création, répond à une logique similaire avec la volonté d'organiser les contenus sur la Toile en leur donnant du sens.

    Wallen, quant à lui, m'a communiqué des informations fort intéressantes sur un produit financier dont j'avais entendu parler mais dont j'ignorais le mécanisme : les futures. Il s'agit d'un produit qui se vend sur les marchés dérivés : c'est un contrat à terme  par lequel on s'engage à acheter des matières premières à un prix fixé au moment de sa conclusion. J'y reviendrai prochainement dans une note.

    Interpelé par Piratages et Intox2007 sur mes préférences entre Peyrelevade et Corinne Lepage, j'ai repris en la simplifiant une note que j'avais déjà écrite : je m'accorde avec Peyrelevade pour penser que la ré-industrialisation de la France est une nécessité absolue et qu'il faut absolument que l'industrie puisse dégager des marges importantes pour investir. Mais je pense que les vieilles industries ne peuvent servir de support à cette ré-industrialisation : ce sont les énergies renouvelables, l'industrie verte de demain qui emporteront l'ancien monde industriel dans l'ouragan capitaliste qu'a parfaitement décrit Schumpeter. Si les glogueurs de gauche ont donc pu constater certaines convergences avec l'aile droite du MoDem, que je représente, il y a eu aussi quelques couacs. Notre protection sociale demeure à financer : c'est inévitable, et si ce n'est pas l'entreprise qui le fait, ce sera forcément les salariés...

    Il y avait deux autres représentants de la sphère démocrate à la Comète : GroDem qui a fermé son blog il y a quelques temps, mais dont l'entité matérielle et physique existe encore et un lecteur de blogs répondant au nom d'Arnaud, manifestement attiré par les sirènes de Terre Démocrate. Nemo était là, bien sûr, avec son style britannique tout en rondeurs ; il a fait sa propre relation de l'évènement. Il n'est pas le seul : l'organisateur avec lequel j'ai échangé quelques mots a fait de même. Il a du boire : il croit que j'étais un jeune mec cordial. Pas du tout : moi, j'étais le moustachu propre sur lui, proche de la soixantaine qui tenait le Figaro sous un bras, et la revue de l'Institut Montaigne sous l'autre et qui venait juste de garer sa BMW en double-file sans warning devant la Comète.

    Entre autres agréables découvertes, j'ai enfin fait la rencontre de la charmante Elsa, qui a quelque chose à dire sur son blog...Son fiston de six ans et demi peut se gratter pour espérer avoir un jour un téléphone portable, en tout cas, à ce que j'ai compris...

    Nous avons tous convenus, en fin de soirée, qu'il était bien triste de voir la droite gouvernementale déserter complètement la blogosphère, à la notable exception d'Authueil et de Koz. Et encore, ils ne revendiquent pas une étiquette politique militante : Nicolas semblait envisager un plan d'action pour faire monter un blog UMP au classement wikio. Encore faudrait-il en trouver un...à suivre, donc...

  • Assises de la consommation : où le MoDem reparle des Class actions

    Corinne Lepage et Robert Rochefort, députés européens du Mouvement Démocrate, ont réagi à la tenue lundi 26 octobre d'Assises de la consommation, organisées à l'initiative du gouvernement.

    Corinne Lepage juge ces assises "très décevantes" alors que Robert Rochefort demande à Hervé Novelli de "revoir sa copie". Les deux députés défendent l'importance de la mise ne place d'actions collectives ou class actions.


    Pour Robert Rochefort, député européen et rapporteur pour l'ADLE dans le cadre de la discussion du projet de directive sur les droits des consommateurs : "Ces assises ont été une vaste mascarade que ce soit en terme d’organisation, de participation des associations de protection des consommateurs (absence de l'UFC-Que Choisir et non caution de la CLCV) ainsi qu’en matière de propositions émises. Le gouvernement nous avait dit qu’il voulait aider les consommateurs, ill a fait deux erreurs majeures :

    La première, c’est qu’il entérine une fois de plus le report des class actions sous l’influence du MEDEF en restant au niveau de la médiation. Oui, il faut privilégier la médiation quand c’est possible mais c’est loin d’être suffisant, on ne peut pas régler tous les problèmes comme cela. On a d’un côte des marchés où l’on a uniquement 2 ou 3 opérateurs et en face des millions de personnes. Les citoyens-consommateurs doivent disposer d’une arme pour se défendre et cette arme s’appelle les actions de groupe.

    La seconde réside dans cette proposition de « super agrément » nécessitant pour les associations de gagner des « unités de reconnaissance ». Mais depuis quand est-ce à l’Etat de décider quelle association doit exister ou non ?

    Je demande donc à Mr Novelli de revoir sa copie, de supprimer ce « super agrément » et  de mettre en place rapidement le principe des class actions en France, comme Nicolas Sarkozy s’y était engagé. A partir du moment où cela sera fait, les associations se regrouperont d’elles-mêmes pour peser d’avantage."


    Corinne Lepage : des Assises de la consommation "très décevantes alors que le sujet est majeur"

    Pour Corinne Lepage, députée européenne, les Assises de la Consommation, qui se tenaient aujourd’hui à l’initiative du gouvernement, « sont très décevantes, alors que le sujet est majeur. La montée en puissance du pouvoir des consommateurs, qui constitue en réalité le contre-pouvoir le plus puissant pour protéger la santé publique et assurer la protection du cadre de vie et des ressources naturelles, est une nécessité politique autant qu'économique » a-t-elle déclaré.
    « Nous avons besoin d’un mouvement consumériste fort en France. 17 ou 19 associations de consommateurs c’est évidemment le bon moyen de diviser tout le monde et de n’avoir aucun pouvoir du consommateur face au producteur. Je suis donc favorable à tout ce qui peut renforcer le mouvement consumériste y compris en essayant de favoriser de très grandes associations comme c’est le cas dans d’autres pays. Renforcer les associations de consommateurs, oui mais ça veut dire dans le même temps leur donner d’avantage de droit et d’avantage de moyen au niveau de la justice. C’est la raison pour laquelle je défends le principe des class actions. Seule l'action de groupes, ouverte largement - sous réserve d'un encadrement très strict des avocats - peut permettre de rétablir un équilibre entre les producteurs qui veulent plus de liberté et des consommateurs qui veulent plus de sécurité et de juste prix. » a-t-elle ajouté.

    « À moyen terme, bien loin d'être une menace pour l'activité économique nationale ou européenne, l'action de classe constitue au contraire un outil de moralisation des choix, d’allégement de la charge publique (qui en cas contraire est contrainte de payer pour les vrais responsables comme dans le cas de l'amiante ou du sang contaminé) et de pérennité des entreprises qui ont fait le seul choix qui vaille : celui de la soutenabilité », a-t-elle conclu.

  • Bayrou, l'espoir.

    C'est à la mode de taper sur Bayrou, j'ai observé, depuis quelque temps, sur un certain nombre de blogues, qu'il s'agisse d'adversaires politiques, d'ex-MoDem ou de MoDem critiques. J'avoue que cela m'agace pas mal. Pour moi, Bayrou incarne un espoir qu'aucune autre personnalité politique n'incarne en France, et ce, pour au moins trois raisons (il y en a d'autres mais ce sont les principales) :

    1.Parce qu'il a fait de la dette le centre de ses préoccupations : son programme présidentiel était le seul à ne pas verser dans la démagogie. Je l'ai écrit, je suis effrayé par la tournure que prennent les choses. J'ai en mémoire la crise argentine : ce que l'article de Wikipedia omet de détailler, c'est ce qu'il s'est produit dans le secteur public : suppressions massives de postes (ce que l'on vit actuellement en France, c'est de la vaste fumisterie à côté), licenciements dans la fonction publique, réduction du pouvoir d'achat sans précédent et stagnation des salaires. Je suis absolument certain que la France (l'Europe ?) va en arriver là, en dépit de la protection que nous accorde l'euro. Nos partenaires nous mettront au pied du mur, de toutes façons : soit nous mettrons en place un plan d'économies drastiques, soit ceux qui paient pour tous cesseront de soutenir l'euro et ce dernier s'effondrera.

    Il faut donc un homme politique qui ait le courage le plus tôt possible de lutter contre la dette et d'engager un débat sérieux sur nos priorités budgétaires ; une chose est certaine, nous ne pourrons pas tout garder.

    2.De ce point de vue, Bayrou a annoncé clairement les choses : on sait qu'il fera de l'éducation un sanctuaire budgétaire. Ceci ne me convaincrait pas en soi si ses vues dans le domaine n'épousaient pas les miennes. Bayrou est le seul à défendre une conception de l'école qui marie excellence et remédiation. Son idée principale est que dans tout établissement scolaire, des élèves puissent à la fois trouver des classes d'excellence et en même temps des classes passerelle afin de pouvoir se développer à leur rythme. Les conservateurs de l'UMP ne songent qu'à introduire la compétition entre établissements (ce qui n'est pas leur vocation) et les socialistes du PS (sociaux-démocrates et gauche libérale inclus) portent un projet d'abrasion générale de tout ce qui dépasse en instrumentalisant pour ce faire la recherche pédagogique (en soi pas inutile mais désastreuse dès qu'elle est politisée). S'associe à ces vues une vision de la culture et de la société que j'épouse parfaitement : en particulier, Bayrou respecte un équilibre fin et subtil entre tradition et modernité (par exemple sa conviction de l'absolu intérêt de maintenir l'enseignement des humanités à l'école) que gauche et droite sont déterminées à casser : coalisées dans un même mépris de la tradition, l'une et l'autre ne jurent que par le progrès et la modernité, ces derniers prenant évidemment des formes diverses en fonction de la coloration politique. Personnellement, ce boy-scoutisme du progrès a le don de me hérisser plus que tout.

    3.Bayrou avait dit pendant la campagne de 2007 qu'il voulait faire de la France un pays pro-entreprise. Je pense que c'est une idée à laquelle il tient. Les contacts avec Cap21 ont je crois favorisé un mûrissement de sa pensée à cet égard ; Corinne Lepage a sur l'industrie une vision plus développée, plus audacieuse et plus avancée que François Bayrou. Ses réflexions irriguent, je le crois, de plus en plus largement le programme du MoDem. Les commissions du MoDem travaillent d'arrache-pied, à l'heure actuelle : de nombreuses synthèses arrivent dans ma boîte aux lettres, mais nous avons pour consigne de ne pas les rendre publiques. Il faut savoir (ça, je peux le dire) qu'est arrivé le 24 octobre dans ma BAL une synthèse préparatoire au Congrès d'Arras de 66 pages ! Allez, je pense que je ne me ferai pas taper sur les doigts si j'annonce simplement les objectifs du document de travail que j'ai reçu :

    un pays équilibré dans ses finances publiques,   une société à haut niveau d’emploi,  aucun élève illettré à la sortie de l’école primaire,  la démocratie garantie par une authentique séparation des pouvoirs,  la recherche grande cause nationale,  le pays d’Europe le plus sobre en carbone,  la culture comme indice du développement de la nation,  le pays du monde au meilleur niveau de santé, notamment par la prévention.

    Bayrou et le MoDem sont les seuls à prêter une attention particulière aux TPE et PME et pas seulement les PME et TPE innovantes ou écolo (c'est très à la mode, mais les autres, on fait quoi pour elles ?). J'apprécie particulièrement le concept d'environnement amical, la volonté de simplifier l'univers juridique et fiscal auquel elles sont confrontées et le principe de deux emplois francs par entreprise. Le programme actuel du MoDem (qui sera bientôt public) précisera un certain nombre d'autres aspects.

    Je suis vraiment très impressionné par ce document : je ne peux pas révéler pour l'instant ce que l'on y lit sur la liberté d'entreprendre, mais je peux dire que cela rejoint complètement ce que je clame ici depuis longtemps. Les commissions ont mené en un temps record vraiment un travail programmatique hors du commun. Je suis vraiment fier d'appartenir au MoDem quand je lis le résultat. Croyez-moi, quand il viendra dans le domaine public, plus personne en France ne pourra dire que le MoDem n'a pas de programme. Nous allons créer un évènement sans précédent...

     

  • Priorité du MoDem au prochain Conseil de l'Europe

     

    Intervenant ce mercredi 21 octobre au Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, lors du débat consacré à la préparation du Conseil européen des 29 et 30 octobre, Marielle de Sarnez, députée européenne et première vice-présidente du Mouvement Démocrate, a mis en exergue trois priorités :

    "D'abord la question du changement climatique. Tout le monde le voit bien, l'Union a une responsabilité particulière pour entraîner à Copenhague les nations du monde. Pour cela nous devons être exigeants et ambitieux sur les objectifs à atteindre. Mais il nous faut aussi être à la hauteur de la dette que nous avons vis-à-vis des pays en voie de développement. Chacun devra consentir un effort financier à sa mesure. Si nous ne sommes pas capables de nous montrer solidaires, et bien, ça ne marchera pas !"

    "Deuxième point, la question des migrations. C'est bien, évidemment, d'agir mieux avec FRONTEX. Mais si nous voulons vraiment aider les pays du Sud de l'Europe, alors il nous faut aller vers une harmonisation du droit d'asile, revenir sur la convention de Dublin, et plus encore élaborer, enfin, une vraie politique en matière d'immigration. Je crois que c'est la seule façon de traiter de cette question de manière sereine et responsable".

    "Troisième question enfin, la politique étrangère. Le Conseil va avancer sur la question du Service d'Actions Extérieures, tant mieux ! Nous allons probablement avoir un Haut-Représentant, tant mieux ! Mais ce qui serait mieux encore, c'est de parler d'une seule voix, au moins sur les conflits qui agitent le monde. Et je pense en particulier à l'Afghanistan, où je veux rappeler que le nombre de soldats européens engagés est presque le même que celui des soldats américains. Il va y avoir un Sommet UE-Etats-Unis le 3 novembre prochain. Les Européens ont une responsabilité particulière : ils doivent proposer une stratégie qui ne soit pas exclusivement militaire. S'ils ne le font pas, personne d'autre ne le fera."

  • Qui compensera la taxe professionnelle ?...

    Olivier Henno, Maire de Saint-André-lez-Lille et Conseiller général du Nord MoDem, s'exprime sur la suppression de la taxe professionnelle, ainsi que sur la réforme des collectivités territoriales. Olivier Henno juge notamment l'annonce par le président de la République de la suppression de la taxe professionnelle comme une véritable "irresponsabilité publique".

  • Quel rôle pour le futur président du Conseil européen

    Alors qu'à la veille du Sommet européen fin octobre à Bruxelles  des noms circulent avec insistance dans les médias pour occuper la fonction de Président stable du Conseil européen, les démocrates et les libéraux (dont est membre le MoDem) ont demandé à ce que se tienne un débat parlementaire afin de mieux définir le rôle et les responsabilités de cette future Institution avant d'en déterminer le titulaire. La Conférence des présidents des groupes parlementaires a soutenu ce matin cette demande et ce débat aura lieu lors de la mini-session de Bruxelles les 11-12 novembre.

    Le Traité de Lisbonne, qui attend toujours la signature du président tchèque, n'est pas explicite pour décrire les fonctions du futur Président de Conseil européen, ce qui donne une occasion au Parlement européen de donner son propre avis sur le sujet.

    Le groupe ADLE estime également nécessaire un débat parlementaire sur la restructuration du collège des commissaires afin de tenir compte tant de la nomination du Haut représentant comme vice-Président de la Commission que des nouvelles responsabilités législatives et budgétaires du Parlement européen.