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Modem - Page 28

  • Les enfants de nos enfants

    «Nous croyons que l’assainissement de nos finances n’est pas une option parmi d’autres. C’est une nécessité qui s’imposera à tout le monde. La garantie que nous apportons, c’est que cela sera fait de façon juste, sans favoritisme, et en assurant les principes de solidarité qui ont fait la France.
    En défendant ce projet de société, nous parlons au nom d’une catégorie que l’on sacrifie : les plus jeunes des Français, les enfants, et même les enfants qui ne sont pas encore nés, ceux qui viendront au monde dans les années qui viennent. Ceux-là n’ont pas de défenseurs. La politique à courte vue, la politique au sondage, les sacrifie. Personne ne parle en leur nom. On compromet leur avenir, on hypothèque leur futur, et comme ils ne peuvent pas se faire entendre, comme ils ne manifestent pas, on ne les prend pas en compte. Nous avons choisi d’être leurs défenseurs
    ».

    Ce n'est pas de moi, c'est de Robert Rochefort, euro-député et vice-président du MoDem. C'est lui qui anime les commissions thématiques de ce parti. Et comme il a très bien parlé, je n'ai rien à ajouter...

     

  • Humanisme

    «Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la personne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement, constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine, quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect. Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en conscience

    C'est ainsi que le MoDem définit l'humanisme dans son projet. Ce qui me frappe, c'est qu'en dehors de l'attachement à la démocratie, le MoDem n'exprime aucune préférence pour un système politique, ni rejet. Tout juste est-il réaffirmé la prééminence de l'économie de marché, et encore, ce n'est pas explicite dans la charte des valeurs introductive.

  • Quels impôts après les régionales ?

    J'aimerais bien qu'à l'approche des régionales, on évoque la question de la fiscalité. On le sait, notre État est déjà endetté jusqu'à la moëlle. Certains sonnent l'alarme en vain depuis longtemps. Ce que je crains, c'est que les Régions se transforment en autant de mini-États, eux-mêmes à leur tour endettés avec un service de la dette croissant. On aurait alors tous les ingrédients réunis pour une explosion fiscale, budgétaire puis économique sans précédent.

    Les citoyens doivent pouvoir choisir ce qu'ils paient. Tout doit être mis sur la table : pas question de se retrouver avec des hausses d'impôts monumentales après les élections. Tout a un coût, et nous, citoyens, devons pouvoir choisir. Les partis politiques doivent jouer cartes sur table et préciser clairement ce qu'ils comptent financer, avec quel argent, et s'ils voteront ou non des hausses d'impôts.

    D'ailleurs, tout programme qui ne donnera pas de chiffres précis sera à mes yeux fallacieux. Je crois qu'il faut par-delà les partis s'unir pour exiger la vérité et le débat. Par exemple, en île de France, Huchon vient de voter un budget qui provoquera une hausse de 28% de la dette de l'île de France, soit une hausse sans précédent. C'est d'ailleurs bien pour cela que le MoDem en île de France a refusé de voter la partie dépenses. Et encore, à ce que je comprends, ils n'ont pas voté contre parce que ce nouveau budget réduisait de 21 millions d'euros l'enveloppe d'emprunt. Dans le budget 2009, la charge de la dette représentait déjà un peu plus de 395 millions d'euros, soit 9% du budget total.

    La communication, les aides diverses et variées, les fêtes, le soutien à la culture, tout cela coûte de l'argent. Et même quand l'on parle de transports, ce n'est pas la même chose que d'accroître l'offre de transports et de réaménager les stations du forum des halles, par exemple. Le projet va coûter 130 millions d'euros. S'il me paraît légitime d'aménager des accès pour les personnes handicapées, en termes de priorité, je préfère qu'on crée un service qui supplée aux grévistes du RER A plutôt que l'on dépense des sommes faramineuses pour améliorer les marquages au sol ou que l'on agrandisse la salle réservée aux voyageurs et cetera. Pourquoi les voyageurs sont compressés, à certaines heures à Châtelet ? Ce n'est pas que la salle n'est pas assez grande, mais plutôt qu'il n'y a pas assez de transports pour les Franciliens.

    Alors voilà, j'espère pouvoir fouiller exactement ce que comportent les différents budgets pour m'assurer que l'on va bien à l'essentiel et que l'argent de NOS impôts n'est pas gaspillé en paillettes et aménagements inutiles.

    J'espère bien que le MoDem va s'engouffrer dans cette opération-vérité là...

  • Mon observatoire de la parité au MoDem

    Je vais constituer mon propre observatoire de la parité, au MoDem (mais je compte bien examiner aussi ce que feront les autres partis) en vue des élections régionales. Pour l'instant, j'ai été déçu par la part réduite donnée aux femmes pour le choix des têtes de file au niveau régional. En revanche, au niveau départemental, j'ai pour l'instant de bons échos. Dans les Alpes, par exemple :  la vice-présidente du MoDem sera 1ère de liste dans les Hautes-Alpes,  Marie Leprevost et en Haute-Provence, ce sera la présidente du Modem, Isabelle Vershueren.

    Wait and see, mais j'escompte bien voir nos plus talentueuses figures porter le flambeau de nos couleurs.

  • Le MoDem a bien géré son scrutin interne

    Le MoDem a achevé sa consultation pour déterminer ses futures têtes de file aux élections régionales prochaines. Globalement, les choix opérés par les Unions régionales ont été les bons, puisque les candidats proposés ont obtenu de bons scores. Ils ne sont toutefois pas staliniens, et, dans certaines régions, l'existence d'un vote négatif non-néligeable montre que les choix n'ont pas toujours remporté une adhésion totale. Cette remarque demeure toutefois à relativiser : la tête de liste la plus "mal élue" obtient toutefois à peu près 65% des voix.

    Le MoDem avait choisi pour ce scrutin une procédure de type référendaire, le but étant évidemment de viser le plébiscite. Cela n'a pas trop mal réussi, globalement, mais dans deux régions, il n'a pas même été possible de mettre en place le scrutin, les têtes de liste se défilant les unes après les autres...

    Évidemment, plusieurs militants auraient aimé être associés aux choix des Unions Régionales (je n'en fait pas partie) mais globalement, il faut admettre qu'elles ont plutôt bien fait leur boulot. On trouvera comme d'habitude quelques voix pour expliquer qu'il ne s'agissait que d'un simulacre de scrutin, que les dés étaient pipés, que la participation est peut-être faible et j'en passe. Oui, on les trouvera, ces voix-là, et elles crieront d'autant plus fort qu'elles sont minoritaires, et largement minoritaires, même, le scrutin l'a montré nettement.

    Il n'en reste pas moins qu'aucun autre parti n'a pris le risque d'une semblable consultation sur tout le territoire français. Les têtes de listes retenues par le suffrage universel auront une légitimité indiscutable. Ce n'est pas la garantie de bons scores électoraux, mais au moins l'assurance de pouvoir compter sur les adhérents et les militants.

    Une mention particulière pour Danielle Jeanne, en Haute-Normandie, qui obtient une unanimité rare avec 95.28% des suffrages exprimés. Chapeau aussi à Marc Fesneau, dans la région Centre qui dépasse les 90%. En île de France, en dépit de l'appel à voter contre lui de blogueurs influents, Alain Dolium récolte un peu plus de 75% des voix. Un score plus qu'honorable qui lui assure de disposer du soutien de la base pour sa campagne.

  • Marielle de Sarnez déplore le gâchis de Copenhague

     

    581821186.6.jpg"Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis. 

    Sans engagements contraignants pour les pays industrialisés, sans garanties de ces mêmes pays à l'égard des pays les plus pauvres qui sont ceux qui subissent en première ligne le réchauffement climatique, et sans système fiable de mesure des efforts entrepris, le texte adopté par certains à Copenhague apparaît plus que jamais comme un accord a minima, largement insuffisant, et de surcroît non légitime et non consensuel. 

    Les ONG ont été laissées de côté, ignorées. Or, rien ne peut se faire de durable sans mobilisation citoyenne.

     

    Et l’Europe apparaît comme plus marginalisée que jamais. L’absence totale de l’Union européenne dans la dernière ligne droite, laissant en tête à tête la Chine et les Etats-Unis, aura pesé lourd. Les chefs d’États et de gouvernement européens ont dans cet échec une part de responsabilité. A force de jouer chacun pour soi, au lieu de jouer collectif, l’Europe a été dramatiquement absente, incapable de s’exprimer d’une seule voix, de peser, et donc de changer le cours des choses.

    Malgré toutes les bonnes intentions affichées, malgré toutes les mesures que peut prendre l’Union, et j’espère qu’en tout état de cause  elle s’engagera clairement pour une réduction de ses émissions de gaz à effets de serre de 30% et non de 20% comme elle l’avait prématurément indiqué, politiquement l’Europe ne s’est pas révélé un acteur majeur.

    Je forme le vœu que de cet échec surgisse enfin une volonté européenne, seule à même de faire contrepoids dans l’avenir aux deux grandes puissances que sont les USA et la Chine, et seule à même, je l’espère, de se montrer exigeante et exemplaire quand l’avenir des générations futures est en jeu."

     

  • Quoi voter au second tour des Régionales ?

    Bien sûr, lors des élections régionales de mars 2010, j'aimerais bien être en situation de voter pour une liste MoDem. Toutefois, je ne me fais pas d'illusions : nous ne sommes pas dans une dynamique positive à l'heure actuelle, et le cas le plus probable, c'est que nous serons éliminés ou nous fusionnerons à l'issue du premier tour.

    Le MoDem IDF multiplie les gestes de bonne volonté à l'égard de la majorité de gauche actuelle. Je n'ai pas d'a priori particulièrement négatif vis à vis d'Huchon et des Socialistes, mais j'observe, toutefois, qu'en matière de transports, là où les besoins sont les plus criants, qu'il ne s'est pas produit grand chose. J'imagine aussi qu'une large part de la paralysie a été générée par la Mairie de Paris et notamment les Verts.

    A Paris, où je vote, c'est Anne Hidalgo qui sera tête de liste : par une ironie du sort, c'est la dernière socialiste pour laquelle j'ai votée (c'était en juin 2007, au second tour des législatives). C'est aussi la dauphine de Delanoë dont elle appuie inconditionnellement tous les projets.

    Elle s'est à mes yeux manifestée à plusieurs reprises par son double-langage et par son mépris des corps intermédiaires, à commencer par les expressions de la démocratie locale (sauf quand il s'agit d'associations de gauche...).

    Je n'ai pas envie de voter pour elle. Même si le MoDem fusionnait avec elle au second tour. En même temps, je suis pragmatique.

    Je suis aussi sensible à la voix particulière des néo-centristes. Je ne parle pas des archéo-giscardiens de l'espèce la plus réactionnaire qui soit, qui n'ont jamais eu et n'auront jamais ma voix, mais des ex-UDF de la Nouvelle UDF de 2002 à 2007, qui constituent encore une proportion non-négligeable des néo-centristes.

    Je n'ai pas d'a priori négatif vis-à-vis de Chantal Jouanno, bien que je la juge bien trop inféodée à Nicolas Sarkozy.

    Au conseil municipal de Paris, j'entends et j'écoute avec attention ce que disent les néo-centristes. J'apprécie particulièrement les positions de Valérie Sachs, une centriste avec laquelle j'ai beaucoup de points communs.

    J'en viens simplement à cette conclusion : je regarderai avec la plus grande attention la composition des listes de second tour, la place qui y est faite aux centristes en règle générale et qui, précisément, sur les deux listes, figurera en position éligible.

    Quelle que soit la consigne du MoDem, et même si des candidats MoDem devaient figurer sur la liste PS, si la liste UMP, avec des représentants centristes qui me conviennent, me plaît davantage, je dois d'ores et déjà avertir que je n'hésiterai pas à voter pour la liste UMP-Nouveau Centre si je le juge bon.

    Je ne trace pas de ligne rouge. J'examinerai juste la place du centre sur les deux listes, ce que chacun propose, et comment chaque liste intègre les propositions des deux courants centristes. J'opérerai alors mon choix en âme et conscience. Il se peut, d'ailleurs, que mon vote soit au final blanc. Oui, parce que si c'est Santini qui se représente pour le Nouveau Centre, je risque de ne pas vraiment avoir envie de voter non plus pour lui...

  • Les arnaques du Grand Emprunt

    Intéressant, le commentaire de Robert Rochefort sur le Grand Emprunt lancé par Nicolas Sarkozy. Il y a dénonce quelques tartufferies : par exemple, l'argent consacré aux campus n'est en fait que l'exécution d'une promesse ancienne et faite sans financement. Ou encore : l'installation d'un centre de recherche sur les énergies nouvelles au coeur même du CEA.

    J'ai trouvé, par ailleurs, le commentaire d'un lecteur-auditeur de l'article (coolfifi), sur le site du MoDem, particulièrement pertinent. J'en rends donc compte ici :


    «Je pense que sur 10 projets innovants, 1 seul au final sera le projet du futur et rapportera de l'argent. On ne peut donc absolument pas être certain que cet emprunt, un jour, rapportera de l'argent. Est-ce qu'il appartient bien à l'Etat de faire le choix sur quels projets industriels investir? Est-il en quoi que ce soit compétent pour le faire, alors que les spécialistes de l'industrie ont eux-mêmes tant de mal à le faire? Je crains que non. Que l'Etat mette en place toutes les facilités administratives et fiscales pour encourager les entreprises quelle que soit leur taille, quelle que soit leur domaine, pour investir dans la recherche et l'innovation: je pense que c'est bien son rôle. Mais d'être celui qui décide quel domaine sera demain celui qui devrait être rentable, c'est ne rien connaître à l'histoire des sciences et techniques, et à la vie des projets industriels. Que l'Etat investisse dans la recherche fondamentale, oui, car il est le seul à pouvoir porter des recherches à long terme mais qu'il vienne au secours de marchés déjà porteurs comme les nanotechnologies, c'est juste une manière de fausser le marché, alors qu'il faudrait au contraire pousser les recherches qui s'interrogent sur les dangers (ou l'inocuité éventuelle) de propagation de ces micros particules, recherche qui par essence n'est pas économiquement rentable et que les industriels ne feront pas, alors que ça pourrait coûter très cher à la solidarité nationale, si comme l'amiante, dans 20 ans on réalise que ces nanoparticules sont dangereuses. J'aurais compris qu'on utilise cet emprunt pour de grandes infrastructures qui donneraient un avantage pour le développement économique et écologique du pays (ferroutage, canaux, etc). Peut-être le prêt aux universités est-il justifié et un bon investissement pour l'avenir. Mais faire un grand campus à Saclay, je m'interroge. Si c'est un investissement, ce campus va également entraîner des frais de fonctionnement qui vont chaque année, venir alourdir le budget. Dans le même ordre d'idée, il était peut-être plus urgent de construire rapidement des logements sociaux et très sociaux pour loger tous ces travailleurs pauvres qui sont trés mal logés dans des hôtels hors de prix, au frais de l'Etat. Au final, cela allègerait largement le budget social de l'Etat ou de le redéployer autrement. Tout autant que proposer un plan d'isolation des bâtiments publics, de façon à réduire les dépenses énergétiques et donc les frais de fonctionnement. Dans ce que j'ai pu entendre du saupoudrage proposé, je suis assez sceptique et sur l'efficacité des investissements, et sur la rentabilité à moyen ou long terme des investissements proposés par ce grand emprunt. Il me semble que pour l'essentiel, il n'est qu'un emprunt supplémentaire pour le fonctionnement global de l'Etat, avec quelques cadeaux supplémentaires à quelques domaines économiques déjà largement favorisés par la fiscalité et les allègements de charges. Bref, je suis peut-être pessimiste, mais je n'ai pas une claire visibilité de tous ces milliards déjà dépensés pour la relance...Peut-être l'idée de ce prêt aux universités, est-il interessant, sauf que si je comprends bien elles ne pourront pas le dépenser mais devront l'utiliser dans les réseaux financiers pour rembourser à l'Etat des intérêts, donc cet argent va profiter aux réseaux financiers, immédiatement sans pouvoir réellement profiter aux étudiants ou aux professeurs, ou chercheurs...c'est assez étrange.»

    J'ajoute à ce commentaire les recommandations de Jean-Paul Karsenty, adhérent du MoDem, dans le commentaire suivant, qui tient par ailleurs un blog sur médiapart.

    Je partage l'esprit et la lettre des deux commentaires précédents. J'y ajouterais volontiers ceci. La décision, parmi les plus importantes, qui a été prise à Arras a consisté à vouloir donner de la force politique au "droit des nouvelles générations". Cela, me semble-t-il, implique deux attitudes contradictoires et indissociables: - la réduction de nos dépenses doit être notre guide sans faille - toute nouvelle dépense relative à des productions probables de richesses économiques et sociales à venir à moyen ou à long terme devrait être favorisée mais gagée par une réduction équivalente et immédiate de dépenses actuelles (de façon à préserver la capacité des générations futures à engager leurs propres choix). Le Grand Emprunt relève incontestablement de cette seconde attitude et catégorie, et je pense qu'il faudrait l'affirmer ainsi. Enfin, je proposerais volontiers que notre Mouvement insiste pour que l'un de nos quelques parlementaires puisse participer au Comité de surveillance de l'Emprunt national qui va incessamment se mettre en place de façon que vigilance et transparence puissent présider aux choix concrets qui seront finalement effectués.
  • J'espère voter trois fois pour Alain Dolium

    Dolium2.jpgAlain Dolium est l'un des candidats à la candidature pour représenter le MoDem aux régionales en île de France. Il a défrayé la chronique, tout récemment. Christelle, pour ceux qui ignorent encore qui il est en fait un portrait sommaire sur son blog.

    Je vais voter pour Alain Dolium une première fois lors de la consultation interne des adhérents franciliens qui aura lieu du 18 au 21 décembre prochain. Cette consultation, organisée par le MoDem est confiée à une société indépendante. J'aime bien la démarche d'Alain Dolium à plus d'un titre : voilà quelqu'un qui se présente et choisit de faire le tour des fédérations d'île de France pour se faire connaître et répondre aux questions (légitimes) des militants. Serge semble choqué des propos d'Alain Dolium (je rappelle que c'est un entrepreneur) qui souhaite voir émerger un capitalisme social. Personnellement, le concept me plaît beaucoup, et cela recoupe exactement l'idée que je me fais du capitalisme à travers le décryptage qu'en donne Schumpeter. Le capitalisme a longtemps permis une accumulation impressionnante de richesses dont les peuples ont profité, tout du moins, jusqu'à ce que des théoriciens, au début des années 90, se réclamant (illégitimement) du libéralisme théorisent la nécessité d'une société d'inégalités croissantes qu'ils appelèrent alors "progrès". Bayrou a largement et clairement évoqué ce sujet dans son Abus de pouvoir. J'apprécie les déclarations d'Alain Dolium sur la liberté d'entreprendre, pierre angulaire de tout programme politique pour moi. Je m'étonne de ce qu'il ait pu voter à gauche, en particulier pour les Socialistes qui ne me paraissent guère enclins à favoriser cette liberté. A vrai dire, je peux aussi le comprendre en songeant que ce n'est pas mieux (pour des raisons différentes) du côté de l'UMP. Voilà qui répond peut-être aux interrogations de Serge...

    Orange pressé a, dans un billet par ailleurs bien écrit, donné tout un tas de mauvaises raisons pour ne pas voter pour Alain Dolium. Orange Pressé veut «récompenser» le militantisme en attribuant à des militants les têtes de liste. Qui lui dit que c'est ce que souhaitent les militants ? Je crois qu'ils agissent avec leur coeur et leurs convictions et que la plupart d'entre eux souhaitent simplement voir émerger leur projet et leurs idées dans la sphère politique. Ensuite, être un militant de qualité ne signifie pas pour autant être un bon candidat. Ce sont des qualités différentes, et, en invoquant «l'expérience», Orange pressé me semble allègrement confondre les deux.

    Il veut également «punir» Alain Dolium de ce que les militants soient mis devant le fait accompli de sa candidature. Quel fait accompli ? Il va y avoir un vote ! Par ailleurs, si quelques personnes ont fait connaître leur intérêt pour les Régionales, aucun militant n'a fait état, à l'heure actuelle, de son désir de figurer comme tête de liste du MoDem en île de France. Orange Pressé voit encore dans un vote négatif l'occasion d'une vengeance contre François Bayrou et Marielle de Sarnez. Étrange conception bien éloignée des préoccupations des régionales que celle qui voit un adhérent souhaiter voir perdre le candidat mis en avant par le Président et une vice-présidente de son parti...!

    Orange pressé reproche à Alain Dolium des prestations maladroites. Primo, ce n'est pas mon avis, et secondo, on comprend aisément la réserve d'Alain Dolium : il attend de disposer d'une investiture officielle et dûment reconnue par l'imprimatur démocratique que constitue le vote des militants. C'est tout à son honneur.

    Enfin, Orange Pressé juge outrecuidant la prétention de l'homme neuf qu'est Alain Dolium, sans expérience politique, comme le juge Orange pressé, à vouloir représenter un parti dans une élection majeure comme les Régionales. Ne pas avoir milité activement dans le parti ne signifie pas ne pas avoir d'expérience de la région ; particulièrement, on peut imaginer que l'homme d'affaires et l'entrepreneur qu'est Alain Dolium a de bonnes raisons de mieux connaître l'île de France que des individus dont la préoccupation essentielle est de disserter de la démocratie interne d'un parti depuis des mois.

    Pour finir, je renvoie Orange Pressé  l'excellent et très juste commentaire de Zénon qui répond sur son blog à son billet :

    Je constate, qu'une fois de plus vous faites preuve de beaucoup de mauvaise foi et d'arrogance dans vos écrits :

    Concernant tout d'abord le mode de désignation des candidats :
    - le mode de désignation des candidats est conforme aux statuts de notre Mouvement, statuts qui, faut-il vous le rappeler, ont été votés par les adhérents .
    - les candidatures sont examinées par une commission, elles ne sont pas le simple "fait du prince" .
    - les candidatures doivent-être validées par les adhérents, qui ont donc la possibilité de les rejeter, encore faudrait-il proposer une solution alternative crédible .

    Concernant la candidature d'Alain Dolium :
    - il me semble particulièrement malhonnête d'affirmer qu'il ne doit sa candidature qu'à un "physique se rapprochant de celui d'un dirigeant en exercice", c'est réduire un homme à la seule couleur de sa peau .
    - A. Dolium s'est élevé socialement par le travail et les études, j'imagine qu'il est plus difficile pour un jeune antillais vivant à Malakoff de sortir diplomé de Sup de Co et d'HEC, que pour un jeune bourgeois de Neuilly .
    -il a créé son entreprise, ce qui constitue une expérience non négligeable .
    - il est certes intimidé lors de ses interventions publiques, mais avec un peu d'expérience il fera preuve de plus d'aisance . D'ailleurs les beaux parleurs ne sont pas toujours les plus efficaces dans l'action .
    - vous lui reprochez de ne pas avoir milité sur le terrain, je pourrais vous citer nombre de candidats dans le même cas (ex : C. Lepage, J-F Kahn, aux européennes) leur candidature était-elle pour autant illégitime ?
    -enfin, dans un de vos commentaires vous le comparez à A. Legrand, dont la candidature serait plus porteuse, d'après vous, auprès de l'électorat populaire . J'apprécie son engagement associatif associatif, mais j'avoue avoir du mal à percevoir comment un fils d'employé ou d'ouvrier peut se reconnaître en lui : il a fait de études secondaires dans un pensionnat privé réputé, le collège des Oratoriens de Juilly (les frais de scolarité sont dans cet établissement de 7500 à 8000 euros par an), puis il a préparé une maîtrise de droit, tout en voyageant beaucoup à l'étranger, enfin il s'est inscrit au cours Florent et a débuté une carrière de comédien à 27 ans . Voilà sans doute pour vous le cursus typique d'un jeune issu des milieux populaires ! 

    Pour conclure, puisque vous vous préoccupez de la reconquête de l'électorat populaire, j'aimerais vous livrer cette citation d'E. Todd, qui analyse dans "Après la démocratie" pourquoi le PS s'est coupé de l'électorat populaire : "Le militant ancien faisait vivre le Parti dans la collectivité, et vivre la collectivité par le Parti . Le militant nouveau vient pour contribuer, certes, mais surtout pour s'exprimer, "s'épanouir" personnellement . Il est, dans sa section socialiste, l'un des millions de nouveaux narcisses engendrés par la révolution éducative supérieure ; il se pense "créateur" de doctrine, s'imagine que l'originalité de sa "parole" va faire avancer les choses . On peut parler de militantisme performatif, qui pense que la parole est action.(...) Avec Nicolas Sarkozy, l'exhibitionnisme bavard règne à la tête de l'Etat, mais, en ce début du XXIe siècle, il baigne l'ensemble des strates supérieures de la société française ." Puissent ces paroles être riches d'enseignement pour vous !

    Rien à dire, ça, c'est envoyé !

    J'ai parlé de voter trois fois pour Alain Dolium. S'il représente bien le MoDem, comme je l'espère, en mars prochain, je vais voter pour lui au premier tour. Ce sera donc la seconde fois. Et enfin, si le sort nous est propice, que notre projet est bon, qu'il réussit à le porter, et que nous parvenons à le faire connaître aux Franciliens et à les convaincre, je puis alors espérer voter une troisième fois pour lui, cette fois...au second tour !

  • Programme du MoDem et libéralisme

    En contre-point de mon billet UDF versus MoDem, j'ai trouvé les réflexions de Nicolas007 d'Humeurs de vaches, intéressantes et argumentées. Aussi, pour pondérer ce que j'ai pu écrire, j'ai décidé d'en faire un billet ici-même.

    Ces préoccupations rejoignent en partie les miennes même si je ne suis pas certain qu’il y ait réellement un problème avec le programme du MoDem.

    Dans son discours de clôture Bayrou à été plusieurs fois très explicite sur ses attaches libérales, en rappelant par exemple :
    « Nous sommes, dans ce texte, du côté de la liberté de création, c'est-à-dire la liberté de l'entreprise et la liberté de la recherche. Nous sommes pour la liberté d'entreprise. » ou « Nous, nous pensons qu'il n'y a création économique que s'il y a liberté, que c'est là que l'on trouvera l'innovation, que l'on trouvera l'initiative qui va faire naître des idées, des progrès, des processus et, si vous me poussez dans mes retranchements, je ne fais pas de différence entre la création d'entreprise, la création dans le domaine de la recherche et la création artistique, le sommet de l'être humain. » ou encore « Nous savons qu'il n'y a création que s'il y a liberté et que, si l'on se met à multiplier les normes, multiplier les contraintes, multiplier les contrôles, en réalité on stérilise, et c'est vrai dans tous les domaines. » !

    A cet égard j’aime bien sa formule d’une : « société organisée et vivante » (cf. son entretien dans Les Echos) dans laquelle on retrouve assez bien exprimée cette dualité entre les nécessaires contraintes qu’impose l’organisation d’une société et la liberté indispensable à l’épanouissement de chacun de ses membres !

    Certes il n’a jamais parlé de libéralisme mais, en France, on sait bien que le mot libéral est tabou et la crise actuelle, même si le libéralisme n’est pas vraiment en cause, n’a pas arrangé les choses. Mais après tout est-ce si important tant que les principes fondamentaux qui le sous-tendent sont rappelés !


    « je ne demande pas aux États de réguler, mais de s'assurer de l'équité des procédures. »
    Il me semble que c’est jouer un peu sur les mots. Réguler c’est notamment s’assurer de l’équité des procédures ou plus précisément fixer des règles et s’assurer qu’elles sont respectées. Après, tout est dans la mesure car il ne faut pas que ces règles soient castratrices et liberticides. 

    « J'aime mieux l'État protecteur des libertés économiques que le chasseur de koulaks déterminé à taxer jusqu'à la moelle et à poursuivre ces râclures de banquiers capitalistes... »

    Bien entendu, mais présenter les choses comme cela est (volontairement) caricatural, si on laisse ce coté les exigences excessives de certains, les 2 sont ils incompatibles ?
    A partir du moment où on peut considérer que le système financier est tenu par un oligopole qui, tel qu’il est organisé, bénéficie d’une rente financière considérable et fait peser un risque systémique sur l’économie mondiale non financière pour lequel ils ne payent pas « d’assurance », il ne me semble pas scandaleux que l’Etat impose des limites et réajuste une situation qui est tout sauf normale même au sens ou le libéralisme l’entend !

    Plus globalement, le libéralisme se heurte nécessairement à des considérations de solidarité et de sécurité collective. C’est ce qui fait la différence essentielle entre les libéraux purs et durs et les sociaux-libéraux ou les sociaux-démocrates qui fondamentalement sont des libéraux mais qui ont conscience de ces limites et qui considèrent que l’Etat est le mieux à même d’assurer un certain niveau de solidarité et de sécurité du système global.
    Toute la différence entre un « socialiste », « social-libéral » et un « libéral » est dans le positionnement du curseur sur une ligne qui va du collectivisme à libéralisme complet (tout à fait théorique). Il est certain qu’au sein du MoDem tout le monde ne positionne pas le curseur au même endroit mais je ne suis pas persuadé que l’écart type de ce positionnement soit très élevé. Je l’ai déjà dit maintes fois mais cette diversité c’est aussi ce qui fait la richesse du MoDem et qui permet de véritables débats. D’autant plus que je suis persuadé que tous sommes très proches quand à la Société que nous voulons contribuer à créer et que ce sont surtout sur les moyens pour y arriver qu’il existe des divergences. 

    Pour conclure je dirais que pour ma part je ne m’attacherai pas à l’excès à des concepts trop théoriques. Typiquement « l’idéal libéral » je ne sais pas ce que cela veut dire ou en tous cas je subodore que chacun y accolera sa propre définition…et c’est probablement pour cela que L’UDF n’a jamais vraiment séduit les Français faute d’un message suffisamment clair !