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humanisme

  • Humanisme

    «Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la personne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement, constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine, quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect. Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en conscience

    C'est ainsi que le MoDem définit l'humanisme dans son projet. Ce qui me frappe, c'est qu'en dehors de l'attachement à la démocratie, le MoDem n'exprime aucune préférence pour un système politique, ni rejet. Tout juste est-il réaffirmé la prééminence de l'économie de marché, et encore, ce n'est pas explicite dans la charte des valeurs introductive.

  • Le MoDem est un humanisme

    Dans l'histoire de l'humanité, et particulièrement dans celle de l'Europe, s'il est une période qui a changé la face du monde, c'est celle de la Renaissance. Pour la première fois, ce n'était plus des instances supérieures qui préoccupaient l'homme mais l'homme lui-même. L'homme devenait le centre de l'univers et des préoccupations de l'homme.

    Je ne sais pas si nous vivons une nouvelle Renaissance. Je ne le crois pas. En revanche, je tends à penser que le MoDem est le plus proche héritier de la tradition humaniste issue de la Renaissance, parce qu'il vise à faire de l'humain le centre de ses préoccupations, contrairement au Socialisme qui place l'idéologie au coeur de son action, et la droite néo-libérale qui fait des mécanismes mercantiles le moteur de l'activité humaine.

    C'est en ce sens que François Bayrou renvoie dos à dos socialisme et capitalisme : ces deux doctrines comportent dans leur seul énoncé leur principal travers. Nulle part il n'y est question de l'humain.

    Plus généralement, toute organisation politique qui s'efforce d'appliquer une idéologie à l'être humain ne peut se réclamer de l'humanisme. Aussi, bien que la gauche de la gauche brandisse souvent ce mot comme un étendard, elle n'est pas crédible. Pas plus qu'un Jean-Pierre Raffarin qui se croit humaniste parce qu'il croit à la responsabilité de la personne. Ceci n'est pas suffisant : la responsabilité de la personne, c'est une convergence possible entre les libéraux et les humanistes, mais cela ne suffit nullement à définir l'humanisme.

    L'humanisme définit toute pensée qui met au premier rang de ses objectifs le développement des qualités essentielles de l'être humain. Se préoccuper avant tout de l'humain suppose une démarche pragmatique, tout à fait caractéristique de la vision démocrate. Si un service public de la Poste contribue à un développement plus harmonieux de la communication au sein de la société humaine, alors conservons un service public de la Poste. Mais, s'il faut que l'Etat soit prêt à garantir 300 milliards d'euros aux banques afin de leur redonner confiance, et, de ce fait, éviter une crise économique encore plus grave qu'elle ne se profile, alors votons cette mesure.

    En toute chose, c'est d'abord l'intérêt de l'individu qui doit primer, et non la doctrine quelle que soit sa forme.

    C'est en ce sens que je me reconnais, moi, dans l'humanisme de François Bayrou et du MoDem.