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Marielle de Sarnez déplore le gâchis de Copenhague

 

581821186.6.jpg"Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis. 

Sans engagements contraignants pour les pays industrialisés, sans garanties de ces mêmes pays à l'égard des pays les plus pauvres qui sont ceux qui subissent en première ligne le réchauffement climatique, et sans système fiable de mesure des efforts entrepris, le texte adopté par certains à Copenhague apparaît plus que jamais comme un accord a minima, largement insuffisant, et de surcroît non légitime et non consensuel. 

Les ONG ont été laissées de côté, ignorées. Or, rien ne peut se faire de durable sans mobilisation citoyenne.

 

Et l’Europe apparaît comme plus marginalisée que jamais. L’absence totale de l’Union européenne dans la dernière ligne droite, laissant en tête à tête la Chine et les Etats-Unis, aura pesé lourd. Les chefs d’États et de gouvernement européens ont dans cet échec une part de responsabilité. A force de jouer chacun pour soi, au lieu de jouer collectif, l’Europe a été dramatiquement absente, incapable de s’exprimer d’une seule voix, de peser, et donc de changer le cours des choses.

Malgré toutes les bonnes intentions affichées, malgré toutes les mesures que peut prendre l’Union, et j’espère qu’en tout état de cause  elle s’engagera clairement pour une réduction de ses émissions de gaz à effets de serre de 30% et non de 20% comme elle l’avait prématurément indiqué, politiquement l’Europe ne s’est pas révélé un acteur majeur.

Je forme le vœu que de cet échec surgisse enfin une volonté européenne, seule à même de faire contrepoids dans l’avenir aux deux grandes puissances que sont les USA et la Chine, et seule à même, je l’espère, de se montrer exigeante et exemplaire quand l’avenir des générations futures est en jeu."

 

Commentaires

  • Le commerce est le grand oublié de Copenhague. En effet, une bonne partie de la pollution est aujourd’hui la conséquence directe de la libéralisation anarchique du commerce. Aujourd’hui, on délocalise de zones où les normes environnementales sont sévères (l’Europe) vers des zones moins régulées (la Chine), tout en démultipliant le recours au transport pour le commerce.

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