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Modem - Page 26

  • Transports, Alain Dolium pose la bonne question !

    Bon, je viens d'écouter le débat sur LCI entre Dolium, Dufflot, Pécresse et Huchon. Je trouve qu'Alain Dolium a le mérite de poser la question comme il faut la poser : on s'en fout des grands projets, ce qu'on veut, ce sont des solutions tout de suite. Ok, très bien.  J'ai vu qu'il connaissait les problèmes concrets (par exemple, passer  de Montrouge à Velizy). Son idée d'une agence "gendarme du logement", soit pourquoi pas, je demande à voir. Mais maintenant, ce que j'attends, puisqu'on me dit qu'il n'est pas finalisé, tout du moins dans sa version "hard", j'attends son programme pour savoir ce qu'il propose concrètement. La balle est dans son camp.

  • Pourquoi voter MoDem ?

    Je regarde les sondages qui défilent, et je constate que les uns après les autres, ils ne sont pas à l'avantage du MoDem. Il me semble que l'équation est pourtant assez simple (enfin...à poser, pas à résoudre) : pourquoi voter MoDem ? Oui, pourquoi. Pourquoi des gens votent pour nous ? Dans le dernier sondage opinion way, j'ai constaté que 5O% de nos électeurs voteront à droite au second tour et les 50% restant à gauche. Je crois donc que ce serait une erreur magistrale de gauchir notre discours, et non moins magistrale de s'allier avec la gauche ou l'UMP. Ou alors, il faut adopter la position des municipales et s'allier tantôt à gauche, tantôt à droite, en fonction des enjeux locaux et des programmes régionaux et non de considérations nationales. Inutile de compter sur la gauche : l'alliance front de gauche-écolos-socialistes forme une majorité qui n'a nul besoin du MoDem.

    Par delà les alliances, il faut donner de vraies raisons aux citoyens de voter pour le MoDem : ceci signifie qu'il doit porter un marqueur idéologique, et être doté d'une traçabilité. A vouloir faire des Parlements de l'Alternance et à participer à des rassemblements écologique, social et démocrate, nous avons dilué notre identité. L'UDF avait une identité, le MoDem n'en a pas ou plus.

    C'est donc dans ce domaine qu'il faut travailler, le plus vite possible, et se montrer convaincant en tentant d'élaborer des programmes originaux et efficaces dans les régions.

    J'avoue pour l'instant, que je ne suis pas vraiment enthousiasmé parce que je lis dans le programme de ma formation pour ma Région. Il va falloir se montrer plus incisif, le temps nous manque désormais.

    La seule idée astucieuse et novatrice que j'ai relevée, c'est celle des deux emplois sans charge au niveau régional. Cela, c'est un bon point. Le reste on le retrouve dans tous les programmes, gentiment siffloté sur un air de pipeau. J'aimerais, par exemple, que dans le programme de mon parti figure un plan d'action pour attirer les investissements, ou encore un développement sur la manière dont la Région entend être facilitatrice pour les entreprises naissantes. Il y a bien sûr l'idée du guichet unique ou de la mise en réseau des entreprises mais ce sont un peu des cache-misère faute de trouver des idées plus percutantes. Et puis c'est un peu un serpent de mer qui ressort régulièrement, sans que l'on puisse considérer véritablement sa mise en application, voire, vérifier si elle ne se fait pas déjà partiellement.

    Ce n'est pas mieux ailleurs, c'est même souvent pire, mais ailleurs, il y a la notoriété et une position de pouvoir. Le MoDem n'a pas ces atouts-là : il ne peut donc pas se permettre d'être moyen. S'il veut faire un bon score, il est condamné à être excellent.

  • Que pasa en Picardie ?

    Tiens ? Qu'est-ce qu'il s'est passé en Picardie ? Les têtes de listes départementales ont été rejetées par les adhérents démocrates qui ont voté. Il m'intéresserait de connaître le taux de participation au vote, bien sûr, mais également les causes de ce rejet, d'autant que cette région n'avait pas particulièrement fait parler d'elle dans la blogosphère démocrate. Le MoDem va devoir réviser sa copie.

    Mais voilà aussi une démonstration éclatante de la vitalité de la démocratie interne : j'en ai entendu, des contempteurs du Modem (essentiellement des déçus) dire que les votes étaient une farce et qu'ils n'avaient pas de validité démocratique. Combien pariez-vous qu'ils vont se féliciter, du coup, de ce coup de semonce des adhérents picards ?

    Étonnant, car la chef de file avait pourtant été validée avec près de 80% des votes. Attendons donc d'en savoir plus.

  • A Lyon, les satellites rêvent de faire le tour de planète PS !

    Je ne suis pas un spécialiste de la politique lyonnaise, mais je crois avoir compris clairement les enjeux des bisbilles qui frappent le MoDem à l'heure actuelle : quelques élus, déjà ralliés à Collomb, voudraient parachever leur oeuvre et nous inféoder définitivement au PS. Ils sont peut-être contents de jouer les croupions pour les Socialistes, mais pas moi. Je pense que la région Rhône-Alpes mérite autre chose.

    Que reprochent-ils à Azouz Begag, au fait ? D'être un homme de droite ? Ah bon ? Le MoDem est un parti de gauche, alors, et la droite, c'est pas bien ? Nuls. Nullissimes. Allez jusqu'au bout de votre démarche, les gars, adhérez au PS, au moins, vous aurez le mérite d'être clairs. En tout cas, ce sera sans moi. Non, je reste fidèle à l'esprit de 2007 : l'indépendance ne se partage pas, voilà mon avis, primo, et secondo, le MoDem a vocation a rassembler aussi bien des personnalités de gauche que de droite, et, bien évidemment du centre.

    Je ne comprends à cet égard pas très bien le jeu trouble de Lafond. Il me semble qu'il s'était positionné sur une ligne d'indépendance. c'est la voie que le MoDem semble désormais suivre là-bas, alors quoi ?

  • MoDem au creux de la vague

    Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. En fait, on descend toujours plus bas. Nous voilà maintenant estimés à 4% par la Soffres. Il faut dire que j'étais assez étonné de nous voir à 9% dans le dernier sondage CSA, en hausse de 1% alors qu'en maints endroits des sondages locaux nous donnent aux alentours de 3% ...

    Si déjà, on pouvait savoir ce que le MoDem propose dans chaque région de France (dans certaines, nous en sommes encore à régler les querelles intestines), on pourrait commencer à travailler sur du solide. Ensuite, encore faudrait-il avoir des idées nouvelles, originales et convaincantes, ainsi qu'une ligne directrice. Nous sommes pour l'instant assez loin du compte.

    Moi-même je vais voter MoDem, mais pour être franc, je vais le faire sans envie. Le programme national du MoDem ne correspond pas à mes idées, et pour ce qui concerne le programme régional en île de France, il y a des aspects intéressants, mais rien qui détone franchement par rapport aux autres programmes politiques. Très prochainement, je vais d'ailleurs tenter de me livrer à un véritable comparatif des idées des forces en présence.

    Bref, l'atmosphère est rose, à l'heure actuelle, avec des teintes de vert, mais vraiment pas orange. Et la défaite annoncée de l'UMP ne saurait en aucun cas être une consolation, car notre but ne doit pas être de faire perdre l'UMP mais de porter en avant nos idées.

    Je ne puis que comparer avec amertume, comme Bob, les scores que faisait l'UDF en 2004 et ceux que l'on nous prédit désormais. L'alignement sur la gauche ne nous réussit vraiment pas. Nous devions être indépendants, et nous avons passé l'automne à parler d'alliances avec la gauche. Comment être crédibles aujourd'hui ? Que dire à un électeur de centre-droit qui voudrait voter pour nous mais ne souhaite pas voir la gauche reconduite là où il se trouve ? Et à un électeur de gauche ? Pourquoi voterait-il pour nous alors que c'est bien plus simple de voter directement pour le PS, d'autant que ce dernier s'est sensiblement recentré, tout comme Europe-écologie au demeurant...

  • Enfin un qui ose revendiquer le capitalisme !

    J'ai lu l'entretien qu'Alain Dolium a accordé aux lecteurs du quotidien gratuit 20 Minutes, via un chat. Enfin un homme politique qui ose revendiquer clairement le capitalisme, alors que c'était très tendance, depuis 2 ans, y compris au MoDem, de cracher dans la soupe avec des énergie,  glaviots sur glaviots, verts si possible. A un interlocuteur qui lui demande où se situe le MoDem sur l'Échiquier politique, Alain Dolium a répondu ceci :

    Selon moi, le MoDem, c'est la synthèse la plus intéressante entre un Etat qui sait gommer les inégalités de départ et traiter les injustices sociales tout en proposant à chacun un cadre de vie permettant d'aller au bout de son potentiel. Au MoDem, le capitalisme social n'est pas un concept creux mais une véritable ambition pour le pays.

    Je suis d'accord, mais tout dépend de la position du curseur entre l'injustice sociale et la libération des initiatives individuelles. Il reste dans l'énoncé de la phrase un aspect qui me chagrine : je ne suis pas grammairien, mais il me semble bien que du point de vue de l'analyse logique, en grammaire, le mot "État" est sujet (du moins logique) à la fois de la proposition "qui sait gommer et traiter les injustices sociales" et du gérondif "en proposant un cadre de vie permettant d'aller au bout de son potentiel". Alors, certes, on comprend que c'est le cadre de vie qui permettra aux potentiels de s'épanouir, mais il n'en reste pas moins que cela fait beaucoup d'interventions de l'État, cette histoire là. Et pour les injustices sociales, je veux savoir ce que l'on entend exactement par ces mots usés jusqu'à la corde pour avoir servi à désigner tout et n'importe quoi depuis presque 30 ans.

    Sur les questions économiques, selon moi, nous avons besoin de créer une ligne d'horizon  qui serait la durabilité avec des entreprises qui assument leurs fonctions sociales et sociétales tout en créant de la richesse pour le plus grand nombre. La régulation des marchés financiers s'impose de manière à ce que le capitalisme ne soit pas uniquement financier. Enfin, cet espace politique permet de proposer sans dogme un capitalisme qui soit plus entrepreuneurial et moins patrimonial, donc plus ouvert aux talents de tous, y compris ceux issus des quartiers sensibles.

    J'aime bien ce second point. Pas de rejet radical comme j'ai pu l'entendre du capitalisme financier, mais le souhait d'un rééquilibrage entre capitalisme financier et capitalisme entrepreneurial. Souhaiter que le capitalisme ne soit pas uniquement financier revient à admettre le fait qu'il le soit un minimum.

    J'ai remarqué qu'ils sont rares, les partis à présenter des chefs d'entreprise en tête de liste dans des élections comme celles qui se dessinent. Cela fait du bien à la politique de voir émerger une génération qui se confronte quotidiennement à la réalité économique. Alain Dolium ne rejette pas le capitalisme financier parce que, par son métier, il sait bien que la levée de fonds est une étape tout à fait nécessaire à la croissance d'une entreprise. Et cette levée de fonds ne peut se faire seulement auprès d'individus isolés.

    A cet égard, je ne vais pas faire plaisir à Bayrou, je pense que c'est une erreur, et une faute politique, d'avoir enlevé la tête de liste à Marc Dufour en Languedoc-Roussillon. Sans doute, à ce qu'il apparaît, il semblait bas dans les sondages, plus que la nouvelle tête de liste, mais il a une expérience personnelle (ancien PDG d'Air Littoral, qui lui doit une croissance de 40 à 2000 salariés !!!) qui en faisait un candidat atypique et fort utile en cette période de récession.

    Expert en implantation d'entreprises, il était une figure idéale pour les temps difficiles que nous vivons. 3% au départ, ce n'est pas forcément 3% à l'arrivée : le MoDem pouvait faire valoir ses compétences particulières et son savoir-faire. Bref, une c....erie de plus qui m'agace...

  • PS, UMP, Verts, ils n'ont décidément rien compris !

    Je commence à parcourir les programmes des différents candidats pour les prochaines élections régionales, notamment en île de France. Et je suis exaspéré : Pécresse, Huchon, Duflot, ils ne comprennent décidément rien à rien en ce qui concerne les besoins des Franciliens pour les transports. Leurs mesures tiennent en deux axes : des tarifs bas, uniques, spécifiques et tutti quanti pour une catégorie de population (jeunes, vieux et cetera...) et des projets pharaoniques que les enfants de nos enfants verront peut-être un jour. En somme, strictement rien pour améliorer l'offre (et la rapidité !!!) des transports existant. Rien pour faire en sorte que l'on puisse se déplacer plus vite d'un point de l'île de France à un autre. On s'en fout des gratuités de toutes sortes (c'est bien le moment, tiens !). Ils feraient mieux, tous «verdâtrisés» qu'ils sont, de se préoccuper de décongestionner les transports, voilà la priorité.

    Seuls le MoDem, et une coalition de libéraux et de centristes (Parti libéral-démocrate, Alliance centriste, Gauche Moderne) semblent s'être penchés sur la question. Alain Dolium propose de développer le réseau de bus de banlieue à banlieue, observant que c'est l'un des moyens de transport les moins coûteux, et la liste des seconds (Plan d'Urgence pour l'île de France),propose de libérer la concurrence sur les dessertes assurées par des lignes de bus RATP ou SNCF afin d'accroître l'offre de bus. Elle suggère également de boucler les projets autoroutiers nécessaires à la fluidification de la circulation automobile. Cette dernière liste a d'ailleurs le mérite d'avoir un plan précis et pragmatique sur la question des transports, particulièrement individuels. J'aimerais bien en voir autant ailleurs...

    Je ne saurais que recommander la lecture des tribulations de Jean-Paul chez Hashtable, bien évidemment, pour compléter l'information. Il faut dire qu'il y a de la répartie en face, avec Chantal Jouanno qui s'est pris un mawachi gueri pleine tronche avec son projet d'automatisation de la ligne 14... J'ai lu également que la tête de liste parisienne envisageait de rétablir le bon vieil octroi moyen-âgeux féodal qui permettait l'entrée dans la ville (plus communément appelé péage urbain, de nos jours). Franchement, je me demande si je ne vais pas envisager une partie de pêche au second tour des élections régionales si Dolium n'y est pas, moi. Et à vrai dire, même au premier tour, le MoDem a intérêt à être compétitif, parce que le projet des libéraux et des centristes me tente drôlement, moi...

  • étonnant Alain Dolium

    Je suis avec curiosité et intérêt le parcours d'Alain Dolium. J'ai lu ce qu'en dit le Blog du Démocrate, et je partage jusqu'à un certain point son analyse. Il présente à mes yeux des avantages, mais aussi des points qui fâchent. Les avantages, c'est que je le vois pragmatique (ça nous change des idéologues de la démocratie), c'est un chef d'entreprise, et c'est un bon communicant. J'observe qu'il sait être présent sur la Toile sans s'imposer, et qu'il répond si on l'interpelle. J'ai un un peu de mal à récapituler ses prises de position étant donné qu'elles ne figurent pas toutes sur le site de campagne du MoDem en île de France. J'apprécie son réalisme sur l'emploi : Valérie Pécresse parle de créer un million d'emplois en île de France. C'est ridicule, c'est évident que c'est impossible en l'état. Alain Dolium qui a chiffré et calculé son programme parle de 150 à 160 000. Cela me paraît bien plus réaliste. Son idée des deux emplois sans charge à l'échelle régionale (assurance recrutement) n'est pas mauvaise : reste à savoir ce que cela donnerait dans la pratique s'il pouvait être élu. Si l'île de France pouvait mettre en oeuvre cette idée, ce serait un excellent laboratoire en prévision du programme des présidentielles.

    Il y a néanmoins comme je l'ai dit des points qui fâchent : l'un d'entre eux, c'est la caractère socialo-compatible de Dolium, avec une touche même jospino-compatible. Comme s'il paraissait acquis que le MoDem allait s'allier aux Socialistes au second tour. Autant voter directement pour les Socialistes, alors ? Je n'entends pas la moindre critique d'Alain Dolium sur la gestion de la région par Huchon, et pourtant, il me semble qu'il y a des choses à dire.

    J'ai lu la réaction d'Alain Dolium sur la mixité sociale, les quotas et les concours aux grandes écoles. J'ai retenu ces remarques :

    Le concours d’entrée aux grandes écoles est aujourd’hui le dernier ilot de méritocratie perdu dans un océan de connivences et de non-dits.

    Nous sommes confrontés aux résultats d’une massification de l’éducation et nous avons laissé croire au mirage d’un élitisme accessible à tous. La massification des filières générales n’a que déplacé le problème en créant de nouvelles poches de reproductions sociales.

    Jusque là, ça va ; c'est après que cela se gâte. Je me méfie toujours, quand on présente le système éducatif actuel comme un espace exclusif de reproduction sociale. Cela fleure le bourdieusisme bon teint. Alain Dolium évoque les classes studieuses, les plafonds de verre divers pour les classes populaires. Le pire serait justement qu'elles disparaissent, ces classes studieuses. Oui, il y a une sélection par les langues rares ou anciennes, et tant mieux : encore heureux que dans le délire égalitariste qui a frappé tous les gouvernements depuis la réforme Haby de 1976 il soit resté le fil ténu, devenu en effet un fil d'Ariane dans un labyrinthe, pour constituer l'ultime d'espoir pour ceux qui chercheraient à échapper au marasme. Il ne s'agit pas de supprimer les codes, mais de permettre qu'ils soient accessibles partout dans tous les collèges de France. A chacun, ensuite, de saisir l'opportunité ou non, selon l'avenir qu'il envisage. L'excellence partout, comme le disait Bayrou pendant la campagne présidentielle, ou encore ces villages où on pouvait étudier le grec et le latin comme le regrette Jean Lassalle dans sa Parole donnée. Le discours d'Alain Dolium ne m'apparaît donc pas in fine convaincant sur le sujet. C'est l'inconvénient d'être un mélange de bayrouisme (Biennnnn !) et de socialo-jospinisme) (Pas biennnn....!).

    Sur les transports, j'attends plus de précisions sur son projet : il a raison d'observer que les bus sont en effet bien moins chers que les réseaux ferrés. Le problème, c'est que les routes sont aussi saturées, et que je ne vois pas dans don programme ce qu'il prévoit pour contourner cet écueil. J'apprécie néanmoins le caractère réaliste de sa proposition, car elle a le mérite de pouvoir être mise en place dans des délais très rapides, contrairement aux projets pharaoniques des Socialistes et de l'UMP.

    Pour conclure, il est acquis pour moi que je voterai pour lui au premier tour. En revanche, je ne sais pas encore ce que je vais faire au second tour si jamais il s'allie avec les Socialistes. Tout dépendra de la composition de la liste UMP que je n'exclue alors pas de soutenir le cas échéant.

  • Grande messe sur les déficits, le MoDem sceptique...

    Suite à la conférence sur les déficits publics, Jean-Jacques Jégou, Sénateur, Vice Président de la commission des finances du Sénat a réagi au nom de Mouvement Démocrate : 

    «Si l'objectif de la conférence des déficits publics convoquée aujourd'hui à l'Elysée de fonder un diagnostic partagé sur la situation des finances publiques, est louable, le temps n'est plus au diagnostic mais à l'action. 

    Le diagnostic est connu depuis bien trop longtemps : la Commission sur la dette publique présidée par Michel Pébereau l'a établi très clairement en 2005 et rien n'a été fait depuis 2007 alors que le candidat Sarkozy s'y était engagé et que le regretté Philippe Séguin, l'été dernier alertait une nouvelle fois le chef de l'Etat lorsqu'il parlait de risque d'emballement de la dette.

    La seule chose que nous pouvons constater aujourd’hui c’est le temps perdu sur ce sujet qui hypothèque chaque jour un peu plus l’avenir des générations futures et de la solidarité nationale.

    Je doute par ailleurs de l'efficacité de ce genre de grand-messe : En janvier 2006, Dominique de Villepin, Premier ministre, avait réuni une conférence nationale des finances publiques qui n'avait débouché sur aucune décision concrète. 
    Une fois de plus encore la montagne accouchera probablement d'une souris ! 

    Il faut en revanche au plus vite sécuriser nos recettes, qui sont en 2009 au même niveau qu'en 1999. Il faut cesser de financer les baisses d'impôts et les cadeaux fiscaux par de la dette. 

    Je crains que désormais le réveil soit très douloureux pour les Français. L'assainissement durable des finances publiques, qui n'a pas été entrepris par l'actuel gouvernement, demandera des réformes structurelles et des efforts importants de la part de tous les Français. Ni la révision générale des politiques publiques (RGPP) Ni le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, dont l'efficacité est discutable, ne permettront de réduire nos déficits abyssaux. 

    Le Mouvement Démocrate rappelle par ailleurs sa proposition d’inscrire dans la constitution l’obligation de présenter des comptes publics équilibrés chaque année pour les budgets de fonctionnement »

  • Régionales, les douze travaux du MoDem

    Tiens, il a de la gueule, le site du MoDem pour les régionales. Ça me change des sites de campagne à la c.. que je vois généralement çà et là. Ce n'est pas non plus idiot d'avoir dégagé des problématiques communes à toutes les régions. Le tout tient en douze propositions. C'est le sixième point qui m'intéresse surtout : il s'agit de relocaliser des industries et des services dans les régions. Ben...bon courage : le MoDem a le mérite de mettre en avant cette nécessité à mes yeux essentielle, mais concrètement, j'aimerais bien savoir comment il escompte procéder. Petite remarque en passant : la réindustrialisation de la France, à la base, c'est vraiment la marque de fabrique de Peyrelevade, et plus généralement, une spécificité du MoDem par rapport à l'UDF. L'UDF parlait de promouvoir les PME mais était assez peu disert sur l'industrie. Relocaliser les services ? Oui, bonne idée, mais ce n'est pas le sens de l'actuelle mondialisation : Internet permet bien au contraire de les délocaliser pour la plupart aux quatre coins du monde. C'est bien pour cela que lorsque vous appelez les renseignements téléphoniques, par exemple, et que vous voulez blablater sur la localité du service ou de la personne dont vous voulez avoir le numéro, votre interlocuteur n'y connaît piquenidouille... Tu m'étonnes : ce n'est pas tous les jours qu'ils se rendent en France, les Sénégalais, Marocains ou Tunisiens...

    Nous ne pouvons plus demeurer spectateurs du plus vaste mouvement de délocalisations de production jamais constaté. Il faut prendre le taureau par les cornes et présenter dans chaque région un plan de recherche d’activités nouvelles dans les secteurs industriels aujourd’hui abandonnés et dans le domaine agricole en péril. L’entreprise sera l’acteur principal, la région coordonnera les appuis, c’est une œuvre de reconquête. Cela passe par un soutien et une assistance prioritaire effectifs aux artisans, TPE et PME, notamment en leur réservant une place dans les marchés publics (small business act).

    Pour avoir discuté avec le directeur de campagne d'Alain Dolium, j'ai cru comprendre que ce dernier a quelques idées pour associer l'emploi et les services et l'industrie. On verra ce qu'il s'y dit précisément le janvier, puisque c'est la date d'ouverture du site île de France. Je jugerai sur pièces.

    Le deuxième point qui m'intéressait, c'est la fiscalité :

    Il n’y a pas de véritable collectivité locale sans autonomie fiscale. Il n’y a pas de justice sans péréquation. Les choix du gouvernement actuel ont rendu les régions totalement dépendantes de l’État, et donc à terme impuissantes. Nous nous battons pour une refonte de la fiscalité qui rendra leur autonomie aux régions.

    C'est bien gentil, ça les aminches, mais voyez le coup de la taxe professionnelle du Sarko : c'est pas vous qui prenez des décisions...Donc, là encore, je serais curieux de connaître le mode d'emploi, même si la proposition m'agrée totalement.

    Ce sont à mon avis ces deux propositions qui font la valeur ajoutée du MoDem sur ces élections. On peut y ajouter l'ancien cheval de bataille de l'UDF, c'est à dire la défense d'un véritable régionalisme, avec notamment les garanties données aux langues et cultures régionales.

    J'ai vu également que le souci de préserver l'agriculture régionale était réaffirmé, mais je trouve les solutions mises en avant assez pauvres dans l'immédiat.

    Il y a tout de même deux absents de taille dans ce programme général : les transports et l'emploi (qui découle de la réindustrialisation, mais il faudrait le dire explicitement).

    On y verra sans doute plus clair avec les déclinaisons régionales de ces propositions. Attendons de lire la suite (le site IDF MoDem est en ligne, mais le programme spécifique à l'IDF pas encore) . Mention Assez bien pour l'instant.

    Pour terminer dans la bonne humeur, il y a un militant UMP malin qui a créé un blogue chez le Nouvel Obs : le blogue s'appelle Régionales IDF 2010 et se veut «sans conformisme partisan» mais comme son auteur a chaussé une paire de gros sabots, l'avertissement ne fait pas long feu. A consulter tout de même, on y lit des choses intéressantes.