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Modem - Page 23

  • MoDem, le paradoxe de la défaite

    Nouvelle réflexion sur la débâcle du MoDem : paradoxalement, ces élections régionales pourraient vraiment nous donner un tremplin pour rebondir. Pour une raison très simple : la gauche de la gauche est désormais à 10% en totalisant les scores des partis d'extrême-gauche et du Front de Gauche. Or, ceci va amener le PS à recomposer alliances et discours. Europe-écologie est dominé par les Verts, clairement à gauche d'obédience. Il y a donc une voie large pour le MoDem, à condition de cesser d'imiter la gauche et les écologistes, contrairement à ce que souhaite Madame Lepage.

    De l'autre côté, l'erreur originelle du Nouveau Centre incapable de se présenter seul à une élection, et le positionnement bonapartiste de Nicolas Sarkozy laissent une large place aux libéraux et aux modérés de centre-droit. C'est de ce côté qu'il faut chercher, qui était celui de Bayrou lors de la présidentielle.

    Bref, par chance, d'une certaine manière, personne n'a encore emprunté vraiment l'autoroute. A nous de la prendre et de cesser de sortir de route. Cela passe par une véritable indépendance, par une mise en veilleuse sérieuse de l'anti-sarkozysme proclamé (ce qui ne signifie nullement s'allier à Sarkozy, bien au contraire) et par un renoncement aux discours gauchistes : dénonciation du capitalisme, des banquiers, des libéraux, des marchés, des puissances de l'argent, des sondeurs, des médias, et cetera, sauf lorsque c'est clairement fondé et ponctuel. Il faut en finir avec les théories du complot de toute sorte et adopter un positionnement original, ce qui n'est pas si compliqué qu'on le pense.

    Par exemple, au lieu de marcher dans les traces des Verts, nous ferions mieux de heurter de front leurs idées (ce que Jean Lassalle fait régulièrement) avec des propositions clairement alternatives. Finissons-en aussi avec l'épithète "Démocrate" claironné sur tous les tons : je l'ai dit déjà, des démocrates, il y en a dans tous les partis. Si nous nous disions personnalistes, libéraux, ou sociaux-libéraux, au moins nous aurions une identité marquée. Alors le grand rassemblement social, démocrate et écologique...si je devais en dire tout le mal que j'en pense de longue date...

    Certains ont peur de l'adjectif libéral ? En Angleterre, les Lib-Dems, en Allemagne le FDP (F pour Frei qui signifie libre, libéral) n'ont aucune hésitation à en endosser l'identité avec comme résultat d'osciller entre 15 et 20% des suffrages...

    Il va y avoir une curée générale contre Bayrou et le MoDem. Moi, je crois que ce parti n'est pas foutu. Je crois aussi que Bayrou peut rebondir. Mais il doit absolument revenir de ses errements. Il y a également un ménage à faire au sein du MoDem, j'en reparlerai bientôt. Si certains veulent se rallier à Europe-écologie, qu'ils le fassent une bonne fois pour toutes. Mais pour d'autres, qui essaient de tuer le MoDem de l'intérieur, à commencer par quelques individus qui en sont salariés de longue date (généralement issus de l'UDF), il est temps qu'ils partent, que ce soit de leur plein gré ou à grands coups de pied dans le c..

    Bref, vous croyez à la troisième voie, vous pensez que le rassemblement social, écologique et démocrate est l'avenir, vous avez flingué le MoDem sans relâche depuis plusieurs mois, Europe-écologie vous ouvre les bras, les amis...

  • Maintenant, il faut tout donner pour Jean Lassalle

    Court ce billet : maintenant, il faut mettre le paquet pour aider autant qu'on le peut Jean Lassalle. S'il est un homme d'honneur et de parole qui mérite d'être soutenu, c'est bien lui. Ensuite, il faudra faire les comptes avec François (et Marielle) sur le naufrage de la stratégie vers la gauche appliquée depuis la présidentielle.

  • Le MoDem doit cesser de faire risette à la gauche !

    Et voilà. Le MoDem s'est pris la baffe qu'il était prévisible qu'il se prenne. A vrai dire, j'en ai ma claque d'un parti qui ne cesse de faire risette à la gauche. Plus qu'assez. Je note d'ailleurs avec satisfaction que là où des personnalités de centre-droit assumées, anciens de l'UDF se sont présentées (Aquitaine, Bretagne, Basse-Normandie) le MoDem obtient des scores honorables.

    Une fois encore, le message du MoDem a été contradictoire : on se déclare indépendant, mais on récuse toute alliance avec l'UMP tout en faisant des avances à la gauche. Alors il faut être clair : soit on est capable de s'allier des deux côtés selon des problématiques régionales, soit on ne s'allie avec personne. Mais on ne louvoie pas sans cesse avec un message illisible. Je n'ai pas voulu plomber la campagne en disant ce que je pensais de la stratégie, mais je commence à en avoir plus qu'assez de voir le MoDem courir après les écolos et la gauche. Très logiquement, d'ailleurs, les électeurs préfèrent l'original à la copie. Pendant ce temps, il y a un boulevard, un boulevard ?, que dis-je !? une autoroute grande ouverte et déserte ou presque au centre-droit. Pas forcément un centre-droit rallié, mais indépendant, capable d'approuver le pouvoir quand le pouvoir a raison. Bref, ce que Bayrou me semblait avoir promis dès 2006.

    J'en ai assez de le dire, et je pense que je ne suis pas le seul. Je sais très bien que Gilles Artigues, par exemple, pense exactement la même chose que moi sur le centre-droit. Je pense qu'un Jean Lassalle, un Bruno Joncour se sentent bien mieux dans un tel positionnement que dans celui qui est le nôtre et nous mènera inéluctablement à la PRGisation...

    Le MoDem n'est pas au centre, à aucun point de vue, y compris programmatique. Je vais faire partie de ceux qui vont rester dans la difficulté, mais j'en ai aussi ma claque. Je vais faire partie de ceux qui vont faire des propositions stratégiques et programmatiques. Et si je constate qu'elles ne sont pas retenues, je vais en tirer des conclusions définitives.

    Je suis déçu quand je fais 3-4% tout en défendant des idées qui sont les miennes ; mais quand je me ramasse ce score-là tout en ayant défendu sans enthousiasme des propositions qui n'étaient pas les miennes, ras-le bol.

    Comme j'en ai assez, je vais lancer des appels à soutenir l'UMP au second tour là où je le juge pertinent d'ici le prochain tour des régionales. A commencer par la région Rhône-Alpes où il faut résolument faire échec à Philipppe Meirieu qui va se rallier au PS (il est habitué à manger à tellement de râteliers...). Pas seulement : je n'imagine pas pouvoir voter pour les Socialistes en île de France. Alors, je vais la faire à la Bayrou pendant la présidentielle : je ne voterai pas pour Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon au second tour des Régionales...

    Ah, et je fais un EDIT, ce n'est pas peine de gloser sur l'échec de Nicolas Sarkozy pour se consoler : c'est d'un ridicule consommé. On ferait mieux de s'occuper de nos oinions de et penser sérieusement à construire un parti digne de ce nom...

    Quant à parler de rassembler les autres, on n'a qu'à commencer par se rassembler nous-mêmes, ça fera un bon début ; les châteaux en Espagne et les moulins à vent, ça commence à bien faire aussi...

    Bref, m... je ne suis pas allé au MoDem pour rejoindre un parti de gauche, me réjouir des victoires de la gauche parce qu'elles sont des défaites de Sarkozy et cetera...

  • Que peut espérer le MoDem ?

    Les élections régionales touchent à leur fin, le premier tour devrait avoir lieu ce dimanche. Si jamais les sondages sont justes, alors le MoDem est plus que sur le fil, car il pourrait ne pas même être qualifié pour espérer fusionner. En île de France, en dépit d'une campagne intelligente, Alain Dolium semble ne pas avoir percé. C'est dommage, car j'ai découvert l'homme et ses équipes petit à petit, et, même si son score n'est pas élevé dimanche, s'il persévère, je pense qu'il percera. Sa communication est bonne, en dépit de sa jeunesse en politique, et il a de bonnes idées. Je crois que notre score prévisible en île de France aurait certainement été double au moins, si la liste avait été conduite par Marielle de Sarnez. Je me souviens encore de son très fort taux de popularité mesuré en mars dernier (64% de bonnes opinions, 97% au sein de l'électorat MoDem de l'époque !!!). Le MoDem a pris le risque d'un renouvellement, et Marielle la première, puisque nous l'avons évoqué de vive voix en juillet dernier, au cours d'une conversation.

    Le renouvellement en politique a un coût : le MoDem a accepté d'en payer le prix. Ensuite, Bayrou a retenu la leçon des Européennes, et tenter vraiment d'éviter les débats nationaux pour se concentrer sur l'action spécifique des Régions. Il le disait à nouveau, hier soir, sur France2 lors du JT de 20h00. Les Verts ont le vent médiatique en poupe, nous, nous affrontons à l'inverse de vents contraires. Il est difficile de maintenir le cap quand la tempête fait rage. Chaque tête de liste aura essayé de le faire du mieux qu'elle le pouvait.

    Quoi qu'il advienne, je persiste à penser que le programme du MoDem dans les Régions était un bon programme. En particulier l'application régionale du principe des deux emplois garantis pour chaque nouvelle embauche dans les Régions. En île de France, d'ailleurs, Alain Dolium a obtenu un véritable succès d'estime auprès des chefs de TPE et de PME.

    Nous ne sommes plus la troisième force, c'est évident. Les Verts, le FN et même sans doute le Front de Gauche nous devancent. Mais nous demeurons la troisième voie, car aucune de ces forces politiques ne constituent une alternative. Europe écologie est ancrée clairement à gauche. Le Front de Gauche oscille entre gauche et extrême-gauche. Quant au FN, c'est une force d'extrême-droite que l'on voit très mal diriger un pays.

    Il ne restera plus au MoDem qu'à travailler ses propositions pour deux échéances : ce qu'il reste de cantonales (les départements) en 2011 et, bien sûr, les élections présidentielle et législative en 2012.

    Il est possible qu'il y ait quelques fusions avec la gauche dans certaines régions, là où il existe une gauche qui n'agit pas par calcul à court-terme mais par conviction ou calcul à long-terme (par exemple, je pense que nous devrions trouver un accord avec Ségolène Royal en Poitou-Charente). En île de France, on persiste à dérouler un tapis rouge à la gauche, alors qu'elle nous méprise, sur le fond, et ne fera alliance avec nous que contrainte et forcée. Autant dire que cela ne risque pas de se produire à l'heure actuelle. Alain Dolium a fait avec Huchon un peu la même erreur que Marielle avec Delanoë (ils sont pourtant de la même obédience politique). C'était une erreur de considérer Pécresse comme la cible principale (ce que font déjà tous les partis d'opposition). Il fallait au contraire attaquer durement le bilan de Huchon qui n'est pas un bon bilan. Ce n'était pas plus la peine de faire des mamours et des papouilles par nos votes à la Région qu'à la municipalité de Paris. C'est à tort que nous avons voté certaines décisions, certaines parties de budget. Les Socialistes Franciliens ne nous en tiennent aucunement grâce, et en agissant ainsi, nous nous déconsidérons comme force centrale.

    J'espère que le MoDem viendra enfin à la raison dans ce domaine. En 2014, il y aura de nouvelles échéances, municipales, cette fois, et j'aimerais bien que l'on réussisse à renverser l'équipe en face. Ce sera difficile sans s'entendre avec la droite locale.

  • L'Ascenseur

    Je ne suis pas habitué à proposer une vidéo telle quelle, mais celle-là est assez bien vue. Imaginez un huit-clos dans un ascenseur, condensé des tracas des soucis des Franciliens : ascenseur qui s'arrête, dernier étage pour accéder à l'espace de travail, et cetera...une discussion s'engage entre les trois interlocuteurs qui se trouvent par hasard dans l'Ascenseur.Joli. Très bien vu.

    J'aime bien le concept. Tiens, un petit défi : à quel moment entend-on Alain Dolium, la tête de file du MoDem en île de France s'exprimer ? Ah, et tant que j'y suis, il y a deux autres épisodes.

  • Trois jours pour convaincre

    Trois jours pour convaincre. C'est ce qu'il reste aux partis politiques pour tenter de rallier les suffrages des électeurs. D'après les derniers sondages, 40% d'électeurs sont encore indécis. Difficile pour nous, au MoDem. Comme l'observe André, il n'est guère aisé de tracer une troisième voie avec des têtes de listes notoirement peu connues (pardonnez l'oxymore...).

    Que dire de plus et comment le dire, surtout ? Je ne suis pas un professionnel de la communication, mais un modeste amateur. Après trois années, j'ai 1000 lecteurs et quelques par jour en moyenne. D'autres, en quelques mois, parce que ce sont des experts en communication, parviennent à générer des trafics trois fois supérieurs. La com sur internet, ce n'est pas mon métier, et en plus, j'ai un job qui fait que je ne peux y consacrer le temps nécessaire.

    Bien sûr, ces 40% d'indécis, il faut aller leur parler, mais comment faire ? C'est si long d'amener une nouvelle tête dans le paysage médiatique, si indispensable à l'essor politique ! Il me semble que le MoDem propose un programme original dans certains domaines et se garde, globalement, de promesses fumeuses ou irréalistes.

    Sur la réindustrialisation, par exemple, je crois tout de même que nous sommes plus crédibles que le Front de Gauche pour lesquels l'entreprise, c'est le mal (ils veulent les taxer jusqu'à la moëlle et les punir de leurs profits) ou encore que le PS dont les solutions ne reposent que sur des interventions de la puissance publique, qu'Europe écologie qui se fait l'apôtre d'une révolution industrielle sans jamais en avoir posé ne serait-ce que la première pierre en six années de co-gestion avec les Socialistes, sans parler des Verts décroissants...

    Nous sommes crédibles sur l'apprentissage pour lequel nous sommes les seuls à proposer de donner à l'entreprise un rôle de première importance.

    En île de France, Alain Dolium a une connaissance étendue des problématiques liées au contrôle des nouvelles technologies et de l'internet, comme l'atteste le billet qu'il a écrit pour le webzine Numerama. Je trouve intéressante l'anecdote qu'il relate avec le système Wikileaks en Allemagne :

    La dérive la plus criante, celle qui justifie la méfiance de tous les républicains, nous est donnée par nos voisins Allemands. Dans ce très démocratique pays est hébergé le site internet "WikiLeaks". Wikileaks est un lieu d'échange sécurisé entre journalistes et informateurs anonymes en possession d’informations confidentielles. Il a notamment reçu un "Amnesty International Award" en 2009 pour sa contribution à la liberté de la presse dans le monde. Ce site ayant publié des informations confidentielles sur le système de filtrage Australien équivalent à LOPPSI2, la police a perquisitionné les bureaux de son créateur pour confisquer les ordinateurs et arrêter le site.

    et...sa conclusion :

    Au delà des mesures pratiques, logistiques, réglementaires et fiscales que nous proposons et que je sais d'expérience très efficaces pour stimuler le secteur des nouvelles technologies et la recherche, notre développement a besoin d'actes forts et symboliques. Un acte qui résume par lui seul notre vision de la technologie, de ses usages et notre éthique politique. Un acte modeste financièrement, l'argent devant prioritairement être attribué à l’innovation.

    Élu au Conseil Régional je proposerai que la région invite et aide Wikileaks (en grande difficulté) à s'implanter en Ile-de-France. Le signal sera fort pour tout l'écosystème, bien au delà de la région, bien au delà de l'Europe. Nous aurons alors ce qui se rapproche sans doute le plus d'une bibliothèque d'Alexandrie du XXIe siècle, si ce n'est dans la taille au moins dans l'esprit. Ce sera le symbole de la prise en main de notre avenir technologique
    .

  • Arrêtez de renvoyer sans cesse Bayrou à la présidentielle !

    Au fur et à mesure que je lis la presse, depuis de nombreux mois, je sens la moutarde me monter progressivement au pif : pas un article sans que l'on évoque, çà et là, les ambitions de François Bayrou pour l'élection présidentielle. En fait, cela fait un moment qu'il n'en parle plus, mais la presse dans son ensemble (et Marianne s'y met aussi, maintenant !) veut à tout prix que ce soit son unique obsession. Du coup, contre l'homme et ses préoccupations, il se construit une image médiatique qui lui échappe complètement, obsédé par l'Elysée. Cela devient un tantinet exaspérant, tant je sais l'homme sincère et très préoccupé par l'état de la France et les difficultés des Français.

    P..ain, lâchez Bayrou avec la présidentielle, et parlez-lui plutôt de la situation de la France, des propositions du MoDem. Quoi qu'on fasse, on nous renvoie, nous militants MoDem, sans cesse à ce destin-là, alors que nous avons adhéré à ce parti pour construire l'avenir, avec Bayrou, on l'espère, mais aussi avec son successeur s'il faut attendre tant de temps. Ras-le-bol de nous voir comparés à une écurie présidentielle ! Typiquement, dans l'article de Tefy Andriamanana, rien n'est plus énervant que de voir la moindre réponse détournée. Démonstration par la preuve. Bayrou dit :

    « Je ne parle pas du MoDem mais des choix que la France va avoir devant elle »

    Que comprend un individu normalement constitué ? Que les problèmes internes d'un parti, cela n'intéresse pas les Français. Ce qui compte, ce sont les choix politiques, économiques sociaux, parfois sociétaux que la France va devoir faire. Des choix politiques avec les élections régionales imminentes, des choix économiques avec la lutte contre les déficits devenue inéluctable, avec une nécessaire réindustrialisation de la France, avec une préservation de notre modèle agricole par exemple...

    Qu'interprète le journaliste obnubilé son antienne ? "Finalement, son parti n'est voué qu'à être un tremplin à sa destin présidentiel.[...]ce sera Bayrou ou le chaos." Ah bon. Ah bon ? vous avez lu ça, vous ? Vous avez entendu Bayrou dire cela ? Pas moi. Moi, je l'ai entendu parler des difficultés des Français. Il paraît que Bayrou aurait vu la Vierge. J'ai entendu cela. Il y en a d'autres, apparemment, ce sont des voix, comme Jeanne d'Arc, qu'ils entendent...

    Conclusion : lâchez-nous, bordel de merde, avec la Présidentielle. Nous avons au MoDem, vraiment des propositions originales : on essaie de les faire valoir, et vous ne pensez qu'à tailler un costume de présidentiable à Bayrou, dont ce n'est vraiment pas le souci premier à l'heure actuelle. Des différences, avec nos concurrents, nous en avons, par exemple,  en île de France, sur l'apprentissage. Et je pense que les autres listes démocrates régionales ont des points de vue fort intéressants à faire valoir.

  • Blogueurs du MoDem, suggestions...

    Quelques petites suggestions à mes amis blogueurs du MoDem, assez discrets, je trouve, sur la blogosphère, depuis un moment : je sais que vous faites tous de votre mieux pour faire connaître nos idées. Toutefois, je me permets de manifester mon profond scepticisme à l'annonce de réunions publiques, de cafés démocrates, de débats, et cetera.

    En revanche, les compte-rendus de débats, eux, s'ils sont suffisamment substantiels, aliment l'information et les blogues.

    De ma même manière, énoncer le programme du MoDem peut finir par devenir lassant pour l'internaute qui les lit en boucles sur tous nos blogues. En revanche, lui offrir des clefs pour choisir en établissant des comparaisons les plus objectives possibles entre les programmes des listes concurrentes et les nôtres, dans chaque région, c'est extrêmement utile d'autant que très peu le font sur la Toile.

    En ce qui concerne Twitter, c'est utile surtout pour communiquer vers la presse : les Français ne l'utilisent quasiment pas, et le microblogging est surtout et avant tout un micro-monde...

    Voilà les quelques conseils d'un amateur éclairé...

  • Aide toi toi-même, tu aideras la Grèce...

    Je n'ai pas d'objections à faire aux déclarations du Président Sarkozy à propos de la Grèce : je crois qu'il a bien compris que lâcher la maillon faible est l'assurance de briser, à terme, toute la chaîne. Les pays européens sont tous endettés, et certains sont d'autant moins crédibles qu'ils ont laissé courir leurs déficits. Même si la France est encore notée AAA par les agences sur les marchés financiers quand elle emprunte, elle sera sans doute la première cible après les pays les plus fragiles (Espagne, Irlande, Italie, Portugal). Une nouvelle fois, Bayrou a tout à fait raison de penser que demain, la France pourrait être à la place de la Grèce. Déclarer être prêts à se montrer solidaires de la Grèce, c'est bien, mais pour que cette solidarité ait une crédibilité, elle doit s'appuyer sur du solide. Autrement dit, il faut montrer que nous avons les reins solides. Et pour montrer que nous avons les reins solides, il faut prendre des mesures pour limiter nos déficits.

    Aymeric Pontier, sur son blogue, rend compte de l'évolution des effectifs de la fonction publique depuis 1980 : alors que la population croissait d'un peu plus de 18%, dans le même temps, ces effectifs augmentaient d'un peu plus de 36% ! le double ! Si la fonction publique d'État suit une pente qui correspond à l'accroissement du solde démographique, en revanche, la fonction publique territoriale explose ; on pourrait rétorquer que c'est lié aux différents transferts de compétences et à la décentralisation ; si c'est le cas, c'est inquiétant et grave. Cela signifie que la décentralisation est complètement ratée, puisque non seulement les transferts ne s'accompagnent pas de baisses d'effectifs dans la fonction nationale, mais de surcroît, il faut plus de fonctionnaires dans la territoriale pour faire le même boulot.

    Il faut être pragmatique : si on en est là en France, je crois qu'il vaut mieux, à ce compte-là, recentraliser à grande vitesse... Je ne comprends pas comment on en arrive à de tels gaspillages. De ce que j'ai cru comprendre de la troisième partie du rapport, le recours massif à des opérateurs externes pèse pour beaucoup dans l'explosion de ces chiffres. A lire les conclusions du rapport, j'ai parfois le sentiment que la décentralisation est le lieu privilégié des querelles entre les différents pouvoirs désormais disséminés çà et là. L'analyse du MoDem sur les rapports Régions-État n'en prend que plus de pertinence : bien loin d'une coopération harmonieuse, c'est une cohabitation acrimonieuse qui dessert le pays qui caractérise leurs rapports.

    Il est donc bien long, et fort tortueux,  le chemin qui mène à Athènes : pas de crédibilité sans assainissement de nos comptes publics. Et pas d'assainissement sans une réflexion approfondie sur les causes de nos dérapages. J'ai parfois le sentiment que Nicolas Sarkozy s'imagine qu'il suffit de réduire les effectifs dans tel ou tel secteur de la fonction publique pour réduire nos frais. Je crains hélas que les logiques ubuesques qui sont à l'oeuvre soient autrement plus complexes qu'il ne l'imagine. La France est un pays traditionnellement fortement centralisateur. Elle s'est construite, depuis les Capétiens ainsi. Le mouvement vers la décentralisation est engagé depuis 30 ans environ, à peine. Comment effacer plus de 1000 ans d'histoire en si peu de temps ?

  • Du bon usage des Régionales

    J'attendais avec impatience la publication du premier article du blogue collectif Politicia : Céline Alléaume, déléguée nationale du MoDem l'a écrit. L'idée de Politicia, c'est de proposer à plusieurs femmes venues de différents horizons politiques et associatifs d'apporter un regard différent, plus apaisé, sans doute, sur l'actualité politique. J'ai vu que mon affreux libéral favori, Hashtable, inspire jusqu'aux plus hautes sphères du MoDem, puisque Céline le cite. A bon escient au demeurant, puisqu'elle évoque le fardeau effarant de la dette. Soyons justes et...centristes : elle cite aussi un blogueur de gauche, Abadinte, sur le cas Frêche. Moi, ce qui m'a intéressé, c'est la mise en perspective de l'affrontement qui se dessine pour ces élections régionales : d'un côté, une droite revancharde, invitée à valider les choix de Nicolas Sarkozy, y compris quand elle les désapprouve, de l'autre, une gauche plan-plan dont le fait de gloire principal est de promouvoir le bilan de son exercice.

    D'autres aspirations que cette double-validation quelque peu insipide sont possibles : ce sont celles que le Mouvement Démocrate propose et dont je donnerai un aperçu, tout au long de la semaine, au moins pour l'île de France. Il ne s'agit pas pour le MoDem d'opposer État et Régions, car ils se mènent une guerre sans merci depuis près de 10 années, désormais, mais d'élaborer une stratégie concertée entre le premier et les secondes autour de priorités très fortes : François Bayrou l'a dit à plusieurs reprises, Jean Peyrelevade l'avait plus que largement esquissé dans son ouvrage, c'est la relocalisation industrielle avec tous les emplois qu'elle peut susciter à la clef, qui en sera la pierre angulaire. Si le mieux-vivre est le leitmotiv des autres courants politiques, il semble que le MoDem ait choisi de faire d' autres axes, transports, logements, apprentissage, les tenons des relocalisations qu'il promeut.

    Comme le dit très justement Céline, pour prétendre faire du développement économique durable, les futurs exécutifs régionaux doivent disposer d'une compréhension fine de l'évolution des filières d'activités qu'ils hébergent en leurs territoires. Ils doivent aussi être comptables de la qualité des emplois offerts aux français, tout comme de l'impact environnemental de ceux-ci. C'est le sens des engagements des candidates et candidats démocrates aux élections régionales, consultables sur http://regionsdemocrates.fr/ .

    On ne saurait mieux  dire...Chapeau bas, camarade...