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céline alléaume

  • Du bon usage des Régionales

    J'attendais avec impatience la publication du premier article du blogue collectif Politicia : Céline Alléaume, déléguée nationale du MoDem l'a écrit. L'idée de Politicia, c'est de proposer à plusieurs femmes venues de différents horizons politiques et associatifs d'apporter un regard différent, plus apaisé, sans doute, sur l'actualité politique. J'ai vu que mon affreux libéral favori, Hashtable, inspire jusqu'aux plus hautes sphères du MoDem, puisque Céline le cite. A bon escient au demeurant, puisqu'elle évoque le fardeau effarant de la dette. Soyons justes et...centristes : elle cite aussi un blogueur de gauche, Abadinte, sur le cas Frêche. Moi, ce qui m'a intéressé, c'est la mise en perspective de l'affrontement qui se dessine pour ces élections régionales : d'un côté, une droite revancharde, invitée à valider les choix de Nicolas Sarkozy, y compris quand elle les désapprouve, de l'autre, une gauche plan-plan dont le fait de gloire principal est de promouvoir le bilan de son exercice.

    D'autres aspirations que cette double-validation quelque peu insipide sont possibles : ce sont celles que le Mouvement Démocrate propose et dont je donnerai un aperçu, tout au long de la semaine, au moins pour l'île de France. Il ne s'agit pas pour le MoDem d'opposer État et Régions, car ils se mènent une guerre sans merci depuis près de 10 années, désormais, mais d'élaborer une stratégie concertée entre le premier et les secondes autour de priorités très fortes : François Bayrou l'a dit à plusieurs reprises, Jean Peyrelevade l'avait plus que largement esquissé dans son ouvrage, c'est la relocalisation industrielle avec tous les emplois qu'elle peut susciter à la clef, qui en sera la pierre angulaire. Si le mieux-vivre est le leitmotiv des autres courants politiques, il semble que le MoDem ait choisi de faire d' autres axes, transports, logements, apprentissage, les tenons des relocalisations qu'il promeut.

    Comme le dit très justement Céline, pour prétendre faire du développement économique durable, les futurs exécutifs régionaux doivent disposer d'une compréhension fine de l'évolution des filières d'activités qu'ils hébergent en leurs territoires. Ils doivent aussi être comptables de la qualité des emplois offerts aux français, tout comme de l'impact environnemental de ceux-ci. C'est le sens des engagements des candidates et candidats démocrates aux élections régionales, consultables sur http://regionsdemocrates.fr/ .

    On ne saurait mieux  dire...Chapeau bas, camarade...

  • Finance : les audaces du MoDem à Paris

    42c1c10a538a62af079752b2624f4123.jpg«De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !» Qui ne connaît cette apostrophe désormais célèbre de l'avocat Georges Danton appelant à sauver la patrie. Il n'est pas dans notre intention d'adopter ici un ton emphatique, mais, il faut l'admettre, nous avons été bluffés par celle de Marielle de Sarnez et du MoDem.

    Prendre le risque d'intégrer un projet complet sur la finance tout en admettant que la finance n'a pourtant souvent pas bonne presse, je trouve que cela relève d'un grand courage politique et de tout de même d'une certaine audace. Trouver de surcroît le moyen d'associer la finance et le social, c'est encore plus fort. Pour nous qui nous classons parmi les hérétiques, il est évident qu'un tel projet n'est pas pour nous déplaire.

    L'article publié sur le blog de Marielle de Sarnez commence ainsi :

    « Souffrant d’une mauvaise image au sein de la population, considérée comme un secteur prospère, la finance est absente des programmes économiques, et n’est mentionnée dans le discours politique que pour stigmatiser ses dérives occasionnelles. Et un soutien politique affiché à un secteur décrié paraît électoralement risqué »

    Et pourtant, ce risque, le MoDem le prend, arguments à l'appui. Trois axes organisent le projet :

    - Déterminant au sein de l’économie parisienne, le secteur financier est stratégique pour Paris mais aussi pour le pays

    - L’apparente prise de conscience des enjeux en 2001 ne s’est pas traduite dans les faits

    - La nécessité de préserver et renforcer un secteur stratégique pour Paris pourrait aussi conduire à mieux l’intégrer à l’économie de la Ville

    Et voici, autour de ces trois axes les grandes lignes de l'argumentaire :

    - Le secteur financier est l’un des piliers de l’économie de Paris.

    - Paris ne peut pas faire l’impasse sur un secteur stratégique pour la Ville, l’agglomération et le pays.

    - Malgré ses atouts, la Place financière de Paris est menacée et présente des signes inquiétants d’affaiblissement.

    - Malgré l’intérêt affiché pour la question en 2001, l’action de la Ville s’est résumée à suivre frileusement les initiatives de la profession. 

    - Cet engagement à minima dans des initiatives qui restent encore limitées ne confère à la Ville de Paris qu’un rôle de spectateur face à la situation.

    -Paris peut donner au secteur financier les moyens de s’y développer et de rester dans la course mondiale.

    -L’excellence de la Finance à Paris peut aussi résider dans son caractère citoyen et son intégration à la Ville.

    Ce que j'apprécie, dans ce choix, c'est aussi d'aller contre les déclarations à l'emporte-pièce. C'est toujours une facilité de hurler haro sur la finance, car il est clair que les dérives existent. Mais en même temps, jamais le monde n'aurait connu un tel développement économique sans l'introduction du crédit à une échelle massive. Or, c'est précisément le rôle de la finance que de générer un tel crédit. Bien sûr, il existe aussi des produits financiers sur des crédits, voire sur d'autres produits financiers, et je pense en particulier aux marchés dérivés, mais, les marchés dérivés servent aussi les grandes institutions financières privées à se couvrir quand elles consentent des prêts très importants. 

    Il me semble qu'ajourd'hui, le principal problème sur les marchés financiers, c'est la manière dont l'information circule et comment elle est perçue. Sur ce sujet, j'aborderai très prochainement la problématique de la Catallaxie, la thèse sur le sujet de l'école autrichienne, et en particulier la manière dont Hayek la traite. 

    On connaissait déjà la sociale-économie chère à François Bayrou (mais aussi Michel Rocard, puisque ce dernier évoque l'économie en ces termes-mêmes dans un récent entretien avec le Nouvel Obs), mais  le MoDem parisien de Marielle de Sarnez a créé un concept politico-économique fort intéressant : la social-finance. Le terme n'existe pas encore, mais l'idée, elle, est en oeuvre ; le projet du MoDem sur la finance comporte en effet un volet social non-négligeable ;

    Je trouve en particulier l'idée de faire de Paris la capitale de l'Investissement Socialement Responsable à la fois audacieuse et pertinente. 

    De manière générale, concevoir une finance solidaire  non par le biais de la fiscalité (à coups de taxation) comme le font généralement les socialistes, mais au contraire avec des initiatives fortes (micro-crédit, investissement socialement responsable, diversification du recrutement pour citer quelques lignes directrices du projet), c'est une manière de penser la sociale-économie qui me convient parfaitement.

     

  • Versac adoube Marielle de Sarnez

    « Le site, pour le coup, est à peu près l'exact inverse des trois autres principaux prétendants. Pas de tivi, au modem. Et on donne clairement le signal que l'on ne prend pas l'électeur pour un idiot, en lui proposant un débat, sur la base de diagnostics et premières propositions, en mode "texte brut".»

     

    be7107b9e2d13ef5672b5897414242a7.jpgEncourageant : ce n'est pas moi qui l'écrit, mais Versac, dans un billet du 23 novembre à propos des propositions de Marielle de Sarnez et du MoDem sur le site de la candidate. Voilà qui récompense les justes efforts de ceux qui s'investissent au MoDem, pour faire avancer les débats. Nous avons du retard à combler, au MoDem, mais la volonté d'éviter la politique-spectacle et de débattre sur le fond sera à notre avantage tôt ou tard.

    Il faut saluer l'énergie de ceux qui oeuvrent dans l'ombre pour les Parisiens.  

     Et je tiens tout d'abord à saluer Céline Alléaume :

    453ced8361f9f9c3676f76b0fa8848ad.jpgParmi les nouvelles têtes du MoDem, on peut dire qu'elle a accompli un travail remarquable :   en l'espace de quelques mois, cette jeune femme a réorganisé et remis en ordre de marche toutes les commissions de l'UDF-MoDem, afin de les rendre opérationnelles. C'est de ces commissions que sont issues les premières propostions du MoDem. Il faut toutefois reconnaître que le travail fourni est de longue haleine, et que les équipe de l'UDF avaient travaillé auparavant pendant presque deux années pour fournir un diagnostic de la ville de Paris très complet aux instances dirigeantes. Pour avoir eu accès à un certain nombre de ces documents (réalisés par des adhérents bénévolement !) je puis vous dire que plus d'un cabinet paierait cher pour disposer de telles analyses et de telles synthèses, étant donné la haute teneur qualitative de ces derniers.

     

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    Mais pour nous, hérétiques, qui nous intéressons à l'économie, celle qui détient la bombe qui pourrait bien faire exploser l'aura de l'actuelle équipe municipale sortante, c'est Valérie Sachs.

    Cette jeune femme qui s'est intéressée aux activités financières à Paris, est parvenue à mettre en évidence qu'il existait un gisement de pas moins de 70 000 emplois (!!!) totalement inexploités dans le secteur de la finance à Paris intra-muros. En ces temps de disette pour le pouvoir d'achat et l'emploi, voilà une annonce explosive. Démocratie et Hérésie économique qui détient pour l'instant l'exclusivité de ces informations (à l'exception des instances parisiennes du MoDem) fait la promesse àses lecteurs parisiens de diffuser au fil du temps, et jusqu'à l'échéance municipale, les éléments constitutifs de ce dossier détonnant. Très prochainement, nous interwieverons Valérie Sachs à ce sujet.