Philippe Gonon, conseiller municipal MoDem à Besançon nous livre l'intéressante et passionnante anecdote. Sans doute soucieux de rétablir l'ordre et la loi dans les ruelles sinistres et mal fréquentées de Besançon, déterminé à lutter contre le spectacle dégradant d'ivrognes patentés se livrant en public à la boisson effrénée d'une coupe de vin, le préfet nouvellement nommé par Nicolas Sarkozy dans le Doubs, Nacer Meddah, a réagi énergiquement en envoyant force pandores intercepter l'infâme contrevenant. In vino veritas, comme le dit opportunément Philippe Gonon, d'autant que le misérable contrevenant écoulait frauduleusement du vin local, ou presque, puisqu'Arbois n'est pas si éloignée de Besançon, pour autant que je me souvienne de ma géographie, notamment celle des vignobles...
Modem - Page 21
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Arbois à boire, et paf, un car de CRS...
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Dette, Bayrou, 1999,2001,2006,2007,2008,2009,2010 ...
La dette commence à faire vraiment peur aux Français : ils sont 75%, désormais, à penser que ce qui se produit en Grèce pourrait bien nous arriver. Nous vivons une époque injuste : qui a mis en garde, dit et répété à maintes reprises combien les dettes des États représentaient un danger mortel pour ces derniers ? Bayrou. Je mets au défi n'importe qui de me trouver un responsable politique de cette envergure qui a averti et prévenu du danger avec autant de constance depuis de nombreuses années...
«La Cours des Comptes est dans son rôle, et surtout les citoyens devraient être dans leur rôle en disant qu'on est devant une dérive impossible à maitriser à l'heure actuelle. On a choisi de ne plus maitriser la dérive. Comme vous le savez, cela fait des années que j'ai sur ce sujet averti, annoncé, alerté. C'est un sujet qui concerne tous les citoyens et pas uniquement les magistrats de la cour des comptes. Vous avez lu le rapport. Que dit-il ? Que le déficit est emballé parce que désormais l'intérêt de la dette va être si lourd qu'il va enfoncer toutes les digues. Aujourd'hui, l'intérêt de la dette représente 40 milliards d'euros environs, c'est-à-dire la totalité de l'impôt sur le revenu des Français. Tout l'impôt sur le revenu que chacun de nous assume correspond à la totalité de la dette. Il dit que dans les 2 ou 3 ans qui viennent cet intérêt va représenter 90 milliards. Il faudra plus de 2 fois plus que l'impôt sur le revenu des Français ce qui veut dire que la boule de neige est lancée et qu'on va se retrouver dans une situation critique. Il n'y a pas de différence de nature dans les problèmes qui se passent en Grèce, en Espagne ou dans des pays comme le nôtre.»
«Qu’est-ce que j’ai défendu tout au long de ma vie : j’ai dit ne faites pas de déficit quand tout va bien pour pouvoir agir quand ça va mal. L’affirmation selon laquelle il faut une politique des finances publiques sérieuse, quand on est en croissance, il ne faut pas faire de déficit, c’est comme je l’ai toujours dit et écrit, c’est le seul moyen d’agir puissamment quand on est en récession. Economisez la lumière quand il fait jour et vous pourrez utiliser cette lampe quand il fait nuit.»
«il suffirait que les agences de notation (financière, ndlr) internationale dégradent un peu la note de la France pour qu'on se retrouve dans une situation explosive» [...] «la dette demeure "au-dessus de la tête du pays comme une épée de Damoclès».
«Le sujet est d'autant plus brûlant - M. le rapporteur général y fait allusion dans son rapport - que, derrière la dette financière, il en existe une autre, moins apparente, mais encore plus inéluctable : je veux parler de la dette démographique. L'augmentation du nombre des personnes âgées, des retraités, le fait que la génération du baby-boom va atteindre l'âge de la retraite dans les années à venir, tout cela constitue une menace de très grands déséquilibres pour la société française, y compris financier. »
«Quatrième pilier : une politique intransigeante, sérieuse, avec un échéancier, de retour à l’équilibre de nos finances publiques.
Si l’on rapporte la dette de la nation à chaque foyer français, à une famille de cinq personnes, deux parents, deux enfants, une personne âgée, on voit que cette famille est endettée pour 100 000 € ! par l'Etat ! Chacune de vos familles va devoir assumer le remboursement de 100 000 € ! chaque famille qui travaille, quelque chose comme 150 000 € ! voilà ce que c'est, la dette de la France !
Beaucoup de gens pensent que ça n'a pas beaucoup d'importance. C’est qu’ils sont les héritiers d’un système de pensée d’avant l’euro ! Autrefois, quand la dette pesait, on faisait deux, trois dévaluations… On effaçait la dette avec une gomme. Aujourd’hui, nous avons une monnaie sérieuse. Nous ne disposons plus de cette facilité.
Voilà pourquoi le laxisme en matière de finances publiques est la préparation méthodique de l’asphyxie de la société française dans cinq ans, dans dix ans…
Ce plan comporte un préalable. C’est de dire clairement qu’on ne peut pas continuer, dans cette période, à faire semblant de baisser les impôts, à multiplier les avantages fiscaux, de toute nature, avant qu'on ne baisse la dépense publique. »Bayrou 2001 dans "Relève" (2001), pp. 96-99.
"La France est le plus mauvais élève de l'Europe pour la gestion de sa dépense publique. Sur les 15 pays européens, nous sommes les champions du déficit. …
En 1981, lorsque Giscard et Barre quittent le pouvoir, la France a le plus faible déficit budgétaire de toute l'Europe …
Aujourd'hui la dette publique de l'État représente … 730 milliards d'euros … Mais on doit ajouter à ce chiffre le montant des dettes des entreprises publiques (…), la charge déjà engagée des retraites du secteur public …, la dette véritable atteint la somme astronomique de … plus de 1200 milliards d'euros.
… Non seulement astronomique mais aussi extrêmement malsaine … nous empruntons pour payer nos frais de fonctionnement courant ! Et nous sommes le seul pays à le faire, … La France est promise à une asphyxie budgétaire.
Le poids de cette dette et les défauts de notre gestion vont coûter très cher aux plus jeunes d'entre nous. Les impôts de demain (seront) plus lourds que (chez) nos voisins à services publics équivalents, (ce qui) signifie que les entreprises et les emplois iront s'installer chez nos concurrents moins imposés !"Tout le monde dans cette affaire ment : quand Nicolas Sarkozy dit à nous les baisses d'impôts, tu parles : quand nous étions au pouvoir nous les avons augmenté de 120% [...] Ce jeu simpliste qui consiste à l'avance à faire de grandes promesses puis au bout du compte à trahir la confiance que les électeurs mettent, c'est de cela que les électeurs ne peuvent plus supporter l'idée : est-ce qu'on peut en sortir ?
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64% pour un candidat MoDem au second tour !
Hauts les coeurs ! ne jamais désespérer ! Christian Lasvigne, vice-président du Mouvement Démocrate de l'Aube s'est présenté à l'élection cantonale d'Arcis sur Aube et l'a remportée très haut la main avec 64.11% des suffrages exprimées !!! Alors lui, on aimerait connaître sa recette ! Il faut tout de même préciser qu'il avait obtenu 35.66% des suffrages au premier tour contre un UMP à 23.42% et un PS à ... 5.62% !!! J'adore la manière dont il s'est présenté (à vrai dire, il n'a pas revendiqué l'étiquette MoDem, mais il figurait sur la liste régionale du MoDem aux dernières élections) :
Christian Lasvigne, maire adjoint à Voué
Par nécessité de consultation, Christian Lasvigne est peut-être l’un des candidats les plus connus dans ce canton. Marié et père de cinq enfants, il est en effet médecin généraliste à Arcis-sur-Aube depuis 32 ans. Lui aussi a franchi le cap de la vie publique en étant devenu, voilà deux ans, adjoint au maire de Voué. Il est par ailleurs délégué à la communauté de communes d’Arcis-sur-Aube. Candidat indépendant, de sensibilité centriste, Christian Lasvigne se présente avec deux perspectives : la défense de la ruralité et la démocratie. Défense de la ruralité avec la promotion de l’activité agricole et agroalimentaire, « une agriculture menacée par la politique des prix et les ayatollahs de l’écologie ». Démocratie parce qu’il parle d’un candidat, en l’espèce Serge Lardin, « qui se comporte de manière autocratique ». Et de regretter, par exemple, « le peu de concertation menée sur le projet de la piscine à Arcis ».
J'adore, j'adore, j'adore. Rien de plus plaisant que de voir les Khmers verts, où qu'ils soient, se prendre une râclée monumentale (2.79% au premier tour : ça fera peut-être réfléchir ceux qui bêlent en sautant comme des cabris : Europe-écologie ! Europe écologie !). On peut découvrir le personnage dans plusieurs entretiens donnés pour le blog Auboisement Correct. C'est peut-être ça l'avenir, finalement, pour la sphère démocrate et centriste : soutenir de manière discrète les indépendants qui se retrouvent dans les valeurs du MoDem sans leur imposer pour autant notre étiquette.
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Le MoDem défend le modèle agricole français (communiqué officiel)
«Face au désespoir, ce ne sont pas des mots qu'il faut aux agriculteurs, mais des actes »
Marc Fesneau, Secrétaire Général du Mouvement Démocrate, s'est déclaré solidaire du mouvement des agriculteurs qui expriment aujourd'hui leurs inquiétudes en manifestant dans la capitale.
« Après les éleveurs, les viticulteurs, les maraîchers, le secteur des grandes cultures manifeste à son tour sa colère et, plus grave encore son désespoir » a déclaré Marc Fesneau.
« Cette crise est une crise de la dérégulation des marchés. C'est ce qui a entraîné des fluctuations de près du simple au triple du prix des céréales. C'est, aujourd'hui, la survie même de milliers d'exploitations agricoles que l'on croyaient solidement installées qui est en cause ».
Dans un pays comme le notre marqué par une histoire agricole et alimentaire forte, où un grand nombre de territoires ont été façonnés par l'activité agricole, on ne peut abandonner l'agriculture à la simple loi aveugle du marché.
Dans un contexte où les crises alimentaires se multiplient ces dernières années à travers le Monde, la France et l'Europe doivent se donner les moyens d'assurer un revenu juste pour les exploitants agricoles, de conduire la transformation de notre agriculture vers un modèle durable et plus respectueux de l'environnement et enfin de construire un modèle de production agricole respectueux et équilibrés avec les pays de sud afin que ceux-ci puissent garantir leur propre subsistance.
« Ce qui est en jeu ici c'est la question de notre modèle agricole, d'un certain modèle économique français et européen».
La PAC qu'il conviendra de réformer doit garder ce qui a fondé sa création.
Par ailleurs, le gouvernement doit profiter de la présidence française du G20 pour obtenir des grands dirigeants de ce monde une protection particulière du marché mondial des produits agricoles contre les spéculations excessives et la fluctuation déraisonnable des cours. C'est l'un des rôles que doit assumer la France dans le concert des Nations ».
Il ne suffit pas de dire que l'on aime l'agriculture ou de dire, il faut désormais agir et faire, c'est une urgence vitale pour des milliers d'hommes et de femmes qui ne ménagent pas leur peine et ne demandent qu'à vivre de leur travail ».
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Bayrou, le paradoxe de la Prophétie
Le blog l'hérétique a connu deux habillages : dans sa première période, le programme de Bayrou a figuré en lien, sur la droite, sous la dénomination "propositions". Puis, le temps passant, et les avertissements de François Bayrou prenant de plus en plus de réalité, j'ai modifié l'habillage de mon blogue et j'ai intitulé le même lien "Prophéties".
Le paradoxe, c'est qu'au moment même où le MoDem a sombré, que Bayrou a chuté dans l'opinion, les solutions aux maux dont souffre la France depuis plusieurs années sont récupérées et souvent souhaitées par les Français. Violence scolaire, retraites, déficits et dette, éducation, nous sommes en plein dans le programme de François Bayrou en 2007.
Bayrou a dit un jour à un journaliste qu'il espérait que son MoDem serait une dalle d'Épidaure au sein de la société française. Il y a à Épidaure en Grèce un théâtre fameux aux propriétés acoustiques extraordinaires : que l'on s'y place, sur scène, au bon endroit, et l'on peut se faire entendre jusqu'aux dernières extrémités des gradins. Le malheur de Bayrou, c'est que tous ceux qui l'ont rejoint sur scène n'ont pas voulu jouer la même pièce et que la comédie a viré à la farce. Il est vrai que le scénariste n'a pas non plus respecté la règle des trois unités chères à Aristote dans sa poétique : unité de lieu, unité de temps, unité d'action, rien de tout cela n'aura su éclairer la tragédie du MoDem.
Le drame de cet homme et de son parti, c'est d'avoir voulu ressusciter à tout prix une famille politique disparue de France depuis la fin du MRP : la famille démocrate. Bien évidemment, ni la droite ni la gauche ne voulaient d'une telle résurrection, et on les comprend ; c'eût signifié la fin d'un règne sans partage depuis la fin de la IVème République.
J'ai connu l'époque où quand je lisais ou publiais un article sur Bayrou sur la Toile, il y avait 75% de commentaires positifs et 25 de négatifs. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Il faut progresser en milieu hostile ; cela met la patience et la ténacité à rude épreuve, le découragement guette, et en même temps, il ne faut rien lâcher. Je suis parfaitement conscient que le combat que je mène aux côtés de Bayrou peut bien être complètement vain. Bayrou est à l'heure actuelle, en effet, clairement carbonisé dans l'opinion publique.
Cela me rappelle une nouvelle de Dino Buzatti, les Sept messagers : le fils d'un roi veut connaître les frontières du royaume de son père ; il envoie alors tour à tour sept messagers, mais ces derniers mettent toujours plus de temps à revenir, sans parvenir à trouver la limite du royaume. Le dernier messager tient un journal de bord dans lequel il décrit les sentiments qui le gagnent peu à peu.
«Je le soupçonne, il n'existe pas de frontière, du moins dans le sens que nous entendons habituellement. Il n'existe pas de murailles de séparation, ni de vallées profondes, ni de montagnes fermant la route. Je franchirai probablement les confins sans même m'en apercevoir, et continuerai dans mon ignorance à aller de l'avant.»
L'expérience de l'adversité est une expérience inédite : elle permet de savoir ce que l'on vaut. Les Épicuriens conseillaient de ne pas s'en soucier, parce que de toutes façons, il n'est pas dans le pouvoir des hommes de pouvoir y remédier quand elle s'acharne, et finalement, la meilleure des attitudes, c'est de lui ôter tout pouvoir sur les âmes en ne s'en souciant plus. Difficile à admettre pour un militant politique. Les Stoïciens, quant à eux, y voyait un présent des Dieux pour éprouver les vertus des hommes sages. Baudelaire a écrit dans ses Litanies de Satan que l'Espérance était une folle charmante. Mais moi, je préfère avancer au train du Septième Messager :
Je remarque comment de jour en jour, à mesure que j'avance vers l'improbable fin de ce voyage, une lueur insolite brille dans le ciel, une lueur que je n'ai jamais vue, pas même en rêve ; et comment les ombres et les montagnes, les fleuves que nous traversons semblent devenir d'une essence toute diverse ; et l'air est tout chargé de présages d'un je ne sais quoi.
Demain matin, une espérance nouvelle me portera encore plus avant, vers ces montagnes inexplorées que les ombres de la nuit cachent encore. -
Une retraite par points ?
Un système de retraite à points est la solution privilégiée par Bayrou puis le MoDem dans son programme.
«Pour nous, la pérennité de notre système passe par la constitution d’un système par points. Chaque citoyen aura acquis au cours de sa vie un certain nombre de droits, différents selon les cas, selon la durée, la pénibilité du travail... A partir de ces droits, chacun décidera lui-même de l’âge de départ à la retraite et donc du montant de cette retraite. La gestion des emplois pénibles mérite une attention particulière. Nous ne pouvons, en tant que démocrates, nous satisfaire de départs prématurés à la retraite pour ceux qui exercent des métiers aboutissant à la réduction de leur espérance de vie. C’est en amont que l’on doit réformer les choses. Bien sûr, la priorité absolue est de réduire la pénibilité professionnelle. »
Je me suis penché sur la question et j'ai tâché d'interroger les avantages et inconvénients de ce choix. Dans un système à points, les salariés achètent des points tout au long de leur carrière par leurs cotisations. La pension, à la retraite, correspond au nombre total de points accumulés multiplié par la valeur du point au jour de la retraite. A l'heure actuelle, la système de retraites est opaque et peu lisible, et les citoyens ne savent pas facilement où ils en sont ; avec un système par points, les choses auraient l'avantage d'être claires, et chaque citoyen pourrait à tout moment facilement savoir où il en est. C'est ce que fait valoir régulièrement François Bayrou, et je suppose qu'il va le redire à Éric Woerth, puisqu'il est le premier consulté sur la question. Il est également clair qu'un passage à la retraite par points entraînerait nécessairement une refonte complète du système et donc la fin de tous les régimes spéciaux. Là où le bât blesse, c'est que cela suppose fatalement d'aligner retraites du privé et du public et de mettre fin aux régimes spéciaux. Pour que les salariés du public s'y retrouvent, l'État sera contraint d'augmenter significativement le montant des cotisations, au moins pour le financement des retraites qui correspondent à ceux qui se sont engagés dans la fonction publique avec le mode de retraite qui est actuellement en vigueur. Dans le cas contraire, la baisse des pensions sera automatique. Dans tous les cas de figure, ce sera évidemment plus équitable pour les salariés du privé dont la pension est calculée sur les 25 meilleures années et non les six derniers mois.
J'imagine que le coût du point variera selon les aléas de la conjoncture économique. Il me semble que pour que valeur de la pension ne dépende pas uniquement des cotisations, il faut que certains points soient attribués gratuitement en fonction de situations spécifiques personnelles : congés maternité, chômage de longue durée, longue maladie, réversion, épouses d'agriculteurs ou de commerçants, et cetera... Il resterait, bien sûr, à en fixer les pro rata, sachant que pour les congés maternités, il me semblerait logique que les femmes récupèrent 100% de leur points. Le reste doit être examiné au cas par cas.
L'incertitude qui demeure, in fine, c'est la valeur finale du point : si elle sert à ajuster d'éventuels déséquilibres, elle pourrait avoir un fort impact sur le montant des pensions.
Bayrou a ouvert la voie à une réforme des retraites, mais le MoDem demeure trop imprécis : il ne s'agit pas de se contenter de relayer l'adhésion du parti à ces propositions, mais de dire clairement quelle serait la politique suivie sur les retraites en cas d'accès au pouvoir. Or, pour l'instant, la manière dont ces points seraient attribués et dont la jonction se ferait avec ce qui est en vigueur actuellement n'est pas précisée par le programme du MoDem. Je rassure mes amis démocrates : chez les autres, c'est pire, on ne dit rien, on ment, ou l'on rase gratis...
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Trois blogues centristes et démocrates au Top du Post !
C'est marrant quand le Post, webzine gaucho et caviar s'il en est, découvre subitement l'existence de vrais et authentiques blogues centristes ! J'ai jeté il y a deux jours un oeil indifférent à leur palmarès, et ai finalement eu la surprise de trouver là-dedans d'authentiques blogues MoDem. Tout d'abord mon baveux favori (il fait moins le fier, maintenant qu'il est peopolisé...), ensuite Nelly dont l'activité s'était ralentie pas mal de temps et enfin Polluxe qui ne revendique pas d'étiquette mais que je sais proche des idées du MoDem et de Bayrou. Bon, tant mieux qu'ils soient reconnus, ils délivrent en effet des messages originaux, et puis des blogues qui ont le front de s'afficher MoDem sans ambiguïté, par les temps que nous vivons, cela ne coure pas les rues.
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Voies sur berges, position officielle du MoDem parisien
La presse n'a repris qu'une seule phrase du communiqué officiel à l'AFP de Jean-François Martins, conseiller de Paris pour le MoDem. L'hérétique se l'est procuré dans son intégralité pour l'édification de ses lecteurs et des Parisiens. Le voici :
La reconquête de la seine et de ses abords par les parisiens pour les loisirs, les promenades et un nouveau partage de l'espace public est sans aucun doute le bon cap à suivre. Paris est aujourd'hui l'une des rares grandes villes fluviales a faire si peu profiter ses habitants de ses bordures de Fleuve. C'est exactement le sens de la proposition que nous défendons depuis 2008 de "création d'une coulée bleue" à Paris, à l'image de la promenade plantée - coulée verte - de l'est parisien.Cependant la solution qui consiste à faire ce choix au détriment des parisiens, en sacrifiant le centre de Paris à l'engorgement systématique et en supprimant une option utile et efficace pour traverser Paris de part en part est une mauvaise solution qui nous conduirait à sacrifier la qualité de vie de centaine de milliers de Parisiens pour cet objectif pourtant juste d'aménagement urbain"
"La reconquête des bords de Seine est un tournant majeur de l'aménagement parisien et la ville de Paris ne peut le faire contre ses habitants, j'appelle donc à l'ouverture de concertations et d'une étude publique de l'impact de la fermeture des voies sur berges et l'étude exhaustive de toutes les autres options permettant de créer cette "coulée bleue" tout en garantissant la fluidité de toutes les mobilités le long de la seine. Des solutions nouvelles et durables doivent être imaginées au delà des solutions temporaires et précaires proposées aujourd'hui pendant les 5 semaines annuelles de Paris plage où les berges sont fermées."Ouf ! Cela méritait d'être dit. J'ai cru comprendre que l'autre famille centriste parisienne avait un avis relativement similaire ; je l'aurais bien fait connaître ici, malheureusement, leur site est infoutu d'afficher un lien correct sur la question, ce qui est des plus agaçants.
Plus généralement, c'est la méthode Delanoë qui est en question : à l'heure du Grand Paris, on ne peut pas prendre des décisions en montant une catégorie de Parisiens contre l'autre (automobilistes et piétons), et plus grave encore, Franciliens et Parisiens. Il n'est pas non plus acceptable de ne proposer comme alternative que la seule augmentation des temps de trajet, choix dont s'est vantée l'équipe de Bertrand Delanoë.
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Voies sur berges, Delanoë déterminé à congestionner Paris !
J'ai bien aimé la chronique d'Éve Ruggieri, hier sur France Info, le matin : un condensé de tout ce que je reproche au projet de Delanoë. Elle y critique rudement le maire de Paris, estimant que ceux qui travaillent commencent à trouver les blagues de Delanoë pour leur rajouter du temps de parcours de moins en moins drôles.
En fait, il trouve qu'il n'y a pas assez d'encombrements, et il escompte en susciter davantage en fermant définitivement les voies sur berges. Résultats, les temps de parcours vont exploser pour ceux qui les empruntent, de même que la pollution sur les itinéraires de délestage. Heureusement, il y a eu des protestations, à commencer par celles du Nouveau Centre et du MoDem : les néo-centristes ont estimé que Delanoë allait asphyxier Paris de cette manière, et, du côté du MoDem, Jean-François Martins (qui a remplacé Marielle de Sarnez au Conseil de Paris) a jugé que c'était là une mauvaise solution. Côté UMP, les protestations sont risibles : l'UMP parisienne pense que Delanoë n'en fait pas assez...L'UMP devrait comprendre que ce n'est pas en copiant la gauche qu'elle parviendra à construire un projet alternatif à celui des bobos socialistes.
Dans la majorité même de Bertrand Delanoë, cela a grogné sérieusement aussi : Dominique Bertinotti est un peu las de la fête et du loisir perpétuels chers à Delanoë et veut que les activités économiques bénéficient en priorité des nouveaux aménagements. Aménagements qui vont coûter 40 millions d'euros, à nouveau financés par les impôts des Parisiens ! Taxes d'habitation et taxes foncières ont augmenté de plus de 10% ces deux dernières années, et de nouvelles hausses sont prévues ; je crois qu'il faut vraiment assommer de taxes les Parisiens pour qu'ils comprennent enfin que financer les fêtes, ça va un temps, mais que là, cela n'amuse plus personne ! D'autant qu'ils vont être les premiers à payer cash la congestion de Paris ! C'est bien simple, c'est 40 000 véhicules par jour qui vont se trouver déportés dans les rues de Paris, jusqu'à 4000 en même temps aux heures de pointe !
Bref, assez des delanoconneries ! Il faut s'opposer très fermement à ce projet en déposant autant d'avis négatifs que possible lors des consultations. Cela dit, pas d'illusions : seuls les tribunaux feront reculer Bertrand Delanoë. La démocratie locale et les pseudo-consultations populaires, on sait qu'il a l'habitude de s'asseoir allègrement dessus.
La boboisation hypocrite de Paris devient insupportable.
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En direct du MoDem et de ... Cap21
Bon, je crois que c'est acté. Cap21 divorce du MoDem, c'était à peu près prévisible, enfin, si du moins les informations en provenance du compte twitter de Laure Leforestier sont fiables, puisqu'il n'y a aucun communiqué officiel en ce sens. Enfin, attention, c'est une décision unanime du Bureau National de Cap21, pas de son Congrès. Il reste à savoir ce que les militants vont en dire, fin mai.
Ce qui serait drôle, pardonnez-moi, c'est que le Congrès de Cap21 désavoue son Bureau National. J'aimerais personnellement cette issue, parce que j'apprécie beaucoup nombre de militants de Cap21, mais...ce sont eux qui trancheront au final.
Côté MoDem, Jean Lassalle et Robert Rochefort deviennent vice-présidents exécutifs, ce que je salue vivement. Marc Fesneau devient Secrétaire à l'organisation du parti.
Par ailleurs, le MoDem renouvelle sa confiance en François Bayrou et se promet de lutter (enfin !) sérieusement contre les divisions internes, et notamment ceux qui font profession de répandre sur la Toile propos diffamants et dénigrements divers.
François Bayrou a observé que certains comportements inacceptables tout au long de la campagne des Régionales ont pu coûter certainement au moins un demi-point à l'échelle nationale, au MoDem, privant nombre des têtes de liste de remboursements de frais.
Le MoDem a décidé de prendre à sa charge toutes leurs dépenses. C'est correct, honnête et courageux, je j'en attendais pas moins de mon parti.