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fesneau

  • Sécurité, socialistes incorrigibles...

    Chassez le naturel, il revient au galop : rappelez-vous les arrogantes années Jospin ! En ce temps-là, quand le petit peuple avait le malheur de se plaindre de l'insécurité, il fantasmait, et, au pire, la gentille racaille n'avait aucune responsabilité dans sa délinquance : pensez-vous, ma'am'Michu : c'étaient des pauvres victimes de discriminations. Les Socialistes se sont pris une branlée en 2002 entre autres à cause de la sécurité. En 2007, comme ils n'avaient toujours pas compris, Sarkozy les a mis une nouvelle fois en défaut. On pourrait penser qu'ils ont enfin compris la leçon ? Raté caramba, lisez-donc le compte rendu du dernier livre de Martine Aubry par Tefy Andriamamana, rédacteur à Marianne.

    Le discours n'a pas changé d'un iota, et le comble, c'est que le livre de Martine Aubry est post-facé par Jean-Jacques Urvoas, le monsieur sécurité du PS. On voit donc bien là le double discours du PS qui proclame d'un côté s'être assagi, puisqu'Urvoas affirmait encore il y a peu voir la délinquance comme une cause de la misère et non comme l'une de ses conséquences. C'est en tout cas ce que rapporte Téfy. Ce n'est pas ce que j'ai lu sur le blog du monsieur :

    «notre projet sur la sécurité ne se conçoit qu’adossé à un projet de transformation sociale. En effet, nous ne parviendrons à construire une société plus sûre que si, parallèlement au nécessaire combat contre les comportements violents, nous nous donnons les moyens d’en mener un autre, avec tout autant d’énergie, contre les causes de cette violence, qui constituent le terreau favorable au basculement dans la délinquance».

    Tefy pense qu'il n'y a pas de ligne sur la sécurité au PS et donne tort à Ségolène Royal. Je pense au contraire que la Dame du Poitou ne se trompe pas : il y a bien un courant laxiste, et il a le vent en poupe.

    La France doit-elle se résoudre à devoir choisir entre une gauche angélique et une droite qui brasse du vent ? Aux expressions doctrinaires sur un tel sujet, je préfère, et de loin, le pragmatisme centriste d'un Olivier Henno, dont le souci est avant tout de permettre aux forces de police de fonctionner correctement.

    Comme le disait Marc Fesneau, le secrétaire général du MoDem à la mi-août dernière, la délinquance ne connaît pas les étiquettes politiques elle prospère partout où l'Etat renonce à exercer son autorité ou lorsqu'il est inefficace. Exactement. Très bien dit.

    Et il concluait ainsi : 

    Ce ne sont pas des mots qu'attendent les habitants de nos villes et de nos villages, ce sont des actes et des moyens concrets. La politique de sécurité n'a pas plus besoin de déclarations intempestives et de manoeuvres de diversions que de naïveté ou de résignation.

    Ces deux postures sont nuisibles et inefficaces et le Mouvement démocrate les rejette avec la même force au nom de ceux qui pâtissent depuis des années de ces échecs successifs.

    On ne peut pas mieux dire. Je vois dans cette conclusion un égal rejet de l'agitation sarkozyste et du discours sociologique de la gauche. Bravo, Marc. Il me plaît bien, finalement, ce MoDem-là.

  • Le MoDem défend le modèle agricole français (communiqué officiel)

    «Face au désespoir, ce ne sont pas des mots qu'il faut aux agriculteurs, mais des actes »

    Marc Fesneau, Secrétaire Général du Mouvement Démocrate, s'est déclaré solidaire du mouvement des agriculteurs qui expriment aujourd'hui leurs inquiétudes en manifestant dans la capitale.

    « Après les éleveurs, les viticulteurs, les maraîchers, le secteur des grandes cultures manifeste à son tour sa colère et, plus grave encore son désespoir » a déclaré Marc Fesneau.

    « Cette crise est une crise de la dérégulation des marchés. C'est ce qui a entraîné des fluctuations de près du simple au triple du prix des céréales. C'est, aujourd'hui, la survie même de milliers d'exploitations agricoles que l'on croyaient solidement installées qui est en cause ».

    Dans un pays comme le notre marqué par une histoire agricole et alimentaire forte, où un grand nombre de territoires ont été façonnés par l'activité agricole, on ne peut abandonner l'agriculture à la simple loi aveugle du marché.

    Dans un contexte où les crises alimentaires se multiplient ces dernières années à travers le Monde, la France et l'Europe doivent se donner les moyens d'assurer un revenu juste pour les exploitants agricoles, de conduire la transformation de notre agriculture vers un modèle durable et plus respectueux de l'environnement et enfin de construire un modèle de production agricole respectueux et équilibrés avec les pays de sud afin que ceux-ci puissent garantir leur propre subsistance.

    « Ce qui est en jeu ici c'est la question de notre modèle agricole, d'un certain modèle économique français et européen».

    La PAC qu'il conviendra de réformer doit garder ce qui a fondé sa création.

    Par ailleurs, le gouvernement doit profiter de la présidence française du G20 pour obtenir des grands dirigeants de ce monde une protection particulière du marché mondial des produits agricoles contre les spéculations excessives et la fluctuation déraisonnable des cours. C'est l'un des rôles que doit assumer la France dans le concert des Nations ».

    Il ne suffit pas de dire que l'on aime l'agriculture ou de dire, il faut désormais agir et faire, c'est une urgence vitale pour des milliers d'hommes et de femmes qui ne ménagent pas leur peine et ne demandent qu'à vivre de leur travail ».