J'ai écouté avec attention l'intervention de Jean-François Martins à propos des voies sur berge à Paris, grande marotte de Delanoë. Sur le fond, le MoDem de Paris estime en effet que le sens de l'histoire et de l'urbanisation ne va pas vers un accroissement de la circulation automobile à Paris, mais au contraire vers une réduction du trafic, et que la récupération des berges est un objectif à long terme ; c'est ce que Marielle de Sarnez appelait la coulée bleue dans son programme municipal en 2008. La grande différence avec Delanoë, c'est que le MoDem se refuse à prendre en otage les automobilistes en lançant une grande croisade contre la bagnole, contrairement à Delanoë et ses amis Khmers verts (cette dernière formulation est de moi). Jean-François Martins l'a clairement exprimé sur France 3, le MoDem ne peut approuver le projet de Monsieur Delanoë que si ce dernier propose une alternative valable en termes de transports et de trafic.
Ce n'est évidemment pas la méthode de Bertrand Delanoë, qui fort de ses 57% au second tour en 2008 (mais avec un taux de participation en fort recul par rapport à 2001 !), estime qu'il peut passer en force sur tous ses projets et prendre en otage toute l'île de France pour satisfaire ses amis bobos (tiens, ça, c'est pour PMA ...).
Bref, la position du MoDem, elle est simple : récupération des voies sur berge, oui, prise d'otages, non. Le premier ne devant se faire au détriment des seconds, pour l'instant, c'est non au projet. Et comme Delanoë n'est de toutes façons pas crédible dans le domaine des transports, domaine où il a réalisé des dépenses mastodontestques (3 milliards et demi d'euros pour la seule voirie de 2001 à 2007) pour des trajets au final accrus en temps, ce n'est pas demain la veille que le MoDem risque de voter son projet...