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Dette, Bayrou, 1999,2001,2006,2007,2008,2009,2010 ...

La dette commence à faire vraiment peur aux Français : ils sont 75%, désormais, à penser que ce qui se produit en Grèce pourrait bien nous arriver. Nous vivons une époque injuste : qui a mis en garde, dit et répété à maintes reprises combien les dettes des États représentaient un danger mortel pour ces derniers ? Bayrou. Je mets au défi n'importe qui de me trouver un responsable politique de cette envergure qui a averti et prévenu du danger avec autant de constance depuis de nombreuses années...

Bayrou, février 2010

«La Cours des Comptes est dans son rôle, et surtout les citoyens devraient être dans leur rôle en disant qu'on est devant une dérive impossible à maitriser à l'heure actuelle. On a choisi de ne plus maitriser la dérive. Comme vous le savez, cela fait des années que j'ai sur ce sujet averti, annoncé, alerté. C'est un sujet qui concerne tous les citoyens et pas uniquement les magistrats de la cour des comptes. Vous avez lu le rapport. Que dit-il ? Que le déficit est emballé parce que désormais l'intérêt de la dette va être si lourd qu'il va enfoncer toutes les digues. Aujourd'hui, l'intérêt de la dette représente 40 milliards d'euros environs, c'est-à-dire la totalité de l'impôt sur le revenu des Français. Tout l'impôt sur le revenu que chacun de nous assume correspond à la totalité de la dette. Il dit que dans les 2 ou 3 ans qui viennent cet intérêt va représenter 90 milliards. Il faudra plus de 2 fois plus que l'impôt sur le revenu des Français ce qui veut dire que la boule de neige est lancée et qu'on va se retrouver dans une situation critique. Il n'y a pas de différence de nature dans les problèmes qui se passent en Grèce, en Espagne ou dans des pays comme le nôtre

Bayrou, mars 2009

«Qu’est-ce que j’ai défendu tout au long de ma vie : j’ai dit ne faites pas de déficit quand tout va bien pour pouvoir agir quand ça va mal. L’affirmation selon laquelle il faut une politique des finances publiques sérieuse, quand on est en croissance, il ne faut pas faire de déficit, c’est comme je l’ai toujours dit et écrit, c’est le seul moyen d’agir puissamment quand on est en récession. Economisez la lumière quand il fait jour et vous pourrez utiliser cette lampe quand il fait nuit

Bayrou, avril 2008 :

«il suffirait que les agences de notation (financière, ndlr) internationale dégradent un peu la note de la France pour qu'on se retrouve dans une situation explosive» [...]  «la dette demeure "au-dessus de la tête du pays comme une épée de Damoclès».

Bayrou, juillet 2007 :

«Le sujet est d'autant plus brûlant - M. le rapporteur général y fait allusion dans son rapport - que, derrière la dette financière, il en existe une autre, moins apparente, mais encore plus inéluctable : je veux parler de la dette démographique. L'augmentation du nombre des personnes âgées, des retraités, le fait que la génération du baby-boom va atteindre l'âge de la retraite dans les années à venir, tout cela constitue une menace de très grands déséquilibres pour la société française, y compris financier. »

Bayrou, septembre 2006

«Quatrième pilier : une politique intransigeante, sérieuse, avec un échéancier, de retour à l’équilibre de nos finances publiques. 

Si l’on rapporte la dette de la nation à chaque foyer français, à une famille de cinq personnes, deux parents, deux enfants, une personne âgée, on voit que cette famille est endettée pour 100 000 € ! par l'Etat ! Chacune de vos familles va devoir assumer le remboursement de 100 000 € ! chaque famille qui travaille, quelque chose comme 150 000 € ! voilà ce que c'est, la dette de la France ! 

Beaucoup de gens pensent que ça n'a pas beaucoup d'importance. C’est qu’ils sont les héritiers d’un système de pensée d’avant l’euro ! Autrefois, quand la dette pesait, on faisait deux, trois dévaluations… On effaçait la dette avec une gomme. Aujourd’hui, nous avons une monnaie sérieuse. Nous ne disposons plus de cette facilité. 

Voilà pourquoi le laxisme en matière de finances publiques est la préparation méthodique de l’asphyxie de la société française dans cinq ans, dans dix ans… 

Ce plan comporte un préalable. C’est de dire clairement qu’on ne peut pas continuer, dans cette période, à faire semblant de baisser les impôts, à multiplier les avantages fiscaux, de toute nature, avant qu'on ne baisse la dépense publique. »

Bayrou 2001 dans "Relève" (2001), pp. 96-99.

"La France est le plus mauvais élève de l'Europe pour la gestion de sa dépense publique. Sur les 15 pays européens, nous sommes les champions du déficit. …

En 1981, lorsque Giscard et Barre quittent le pouvoir, la France a le plus faible déficit budgétaire de toute l'Europe …

Aujourd'hui la dette publique de l'État représente … 730 milliards d'euros … Mais on doit ajouter à ce chiffre le montant des dettes des entreprises publiques (…), la charge déjà engagée des retraites du secteur public …, la dette véritable atteint la somme astronomique de … plus de 1200 milliards d'euros.

… Non seulement astronomique mais aussi extrêmement malsaine … nous empruntons pour payer nos frais de fonctionnement courant ! Et nous sommes le seul pays à le faire, … La France est promise à une asphyxie budgétaire.

Le poids de cette dette et les défauts de notre gestion vont coûter très cher aux plus jeunes d'entre nous. Les impôts de demain (seront) plus lourds que (chez) nos voisins à services publics équivalents, (ce qui) signifie que les entreprises et les emplois iront s'installer chez nos concurrents moins imposés !"

P.S Bayrou, juin 1999

Tout le monde dans cette affaire ment : quand Nicolas Sarkozy dit à nous les baisses d'impôts, tu parles : quand nous étions au pouvoir nous les avons augmenté de 120% [...] Ce jeu simpliste qui consiste à l'avance à faire de grandes promesses puis au bout du compte à trahir la confiance que les électeurs mettent, c'est de cela que les électeurs ne peuvent plus supporter l'idée : est-ce qu'on peut en sortir ?

Commentaires

  • Oui, bien sûr, commençons par augmenter les impôts, avec l'argent collecté, les politiciens qui nous gouvernent apprendront très probablement la vertu de l'équilibre budgetaire !

  • Allons allons, l'Hérétique …

    "La France est le plus mauvais élève de l'Europe pour la gestion de sa dépense publique. Sur les 15 pays européens, nous sommes les champions du déficit. …

    En 1981, lorsque Giscard et Barre quittent le pouvoir, la France a le plus faible déficit budgétaire de toute l'Europe …

    Aujourd'hui la dette publique de l'État représente … 730 milliards d'euros … Mais on doit ajouter à ce chiffre le montant des dettes des entreprises publiques (…), la charge déjà engagée des retraites du secteur public …, la dette véritable atteint la somme astronomique de … plus de 1200 milliards d'euros.

    … Non seulement astronomique mais aussi extrêmement malsaine … nous empruntons pour payer nos frais de fonctionnement courant ! Et nous sommes le seul pays à le faire, … La France est promise à une asphyxie budgétaire.

    Le poids de cette dette et les défauts de notre gestion vont coûter très cher aux plus jeunes d'entre nous. Les impôts de demain (seront) plus lourds que (chez) nos voisins à services publics équivalents, (ce qui) signifie que les entreprises et les emplois iront s'installer chez nos concurrents moins imposés !"

    François Bayrou, "Relève" (2001), pp. 96-99.

  • @Fred
    :-) Je savais qu'il en avait parlé avant, mais je ne disposais pas des références en dehors d'une vidéo de 1999 où il en parle en face de Sarko.

  • Ceci prouve encore une fois que ça ne sert à rien d'avoir raison trop tôt, les Français ont la mémoire courte. Ils réclament des politiques visionnaires, mais quand ils ont la chance d'en avoir un, ils le massacrent et le traitent de gourou.

  • Quand je te lis, L'hérétique, quand je lis FrédéricLN, tout cela me semble tellement évident, que je ne comprends pas... pourquoi personne d'autre que François Bayrou, dans la haute finance ou les cabinets ministériels ne parvient pas à la même conclusion !
    Faire une révolution ?!! Oui, mais comment ?
    Tiens pourquoi pas, mettre un oeillet à son fusil et destituer le monarque en douce(ur), pendant qu'il se pavane en Chine... Comme l'ont fait les portugais le 25 avril 1974 !
    Merci à tous les deux pour vos recherches et votre réflexion. Je suis fière de faire partie du MoDem. :-)

  • Pourquoi?
    Les autres "..."?
    André a moins le temps mais il rédige aussi de très beaux billets.
    @André heureuse de vous lire à nouveau, j'espère que vous vous portez mieux.

  • "Je mets au défi n'importe qui de me trouver un responsable politique de cette envergure qui a averti et prévenu du danger avec autant de constance depuis de nombreuses années..."



    Ron Paul ? :D

  • @Démocrate,
    Pas français...

  • excellent best of "Bayrou et les déficits".
    t'aurais pas un aperçu du programme de 2012 sur ce sujet par hasard ?

  • Je persiste (cf. mes posts sous vos billets des 7 et 23 avril) : il n'est pas suffisant d'avoir raison, pas plus qu'il n'est suffisant d'avoir de l'ambition de l'energie ou de la conviction - il faut être en mesure de créer les conditions nécessaires à la mise en oeuvre de sa politique (ce qui est d'autant plus difficile qu'elle est responsable).

    J'ai fait un petit google pour vérifier si cette raison était partagée, même si restée sans effet depuis trente ans :

    - Avant propos de Raymond Barre et Pierre Messmer à "La France prépare mal l’avenir de ses enfants" chez Seuil janvier 2007

    Après un hommage à la commission Pébereau : « L’endettement massif est le résultat de la politique des gouvernements successifs, qui, depuis 1981, ont mené une politique de facilité (...). Ne conviendrait-il pas que les dirigeants publics qui ont permis la dégradation des finances françaises fassent acte de repentance ? »
    Raymond Barre, Le Point, n° 1736-1737, Paris, 22 décembre 2005.


    - Villepin cap vers le désendettement janvier 2006
    http://lci.tf1.fr/economie/2006-01/cap-vers-desendettement-4875139.html

    - Rapport Pébereau 2005
    http://www.minefi.gouv.fr/notes_bleues/nbb/nbb301/pebereau.pdf

    - France 2, 26 sept 2002
    M. Jean-Pierre Raffarin, plus paternel (ou plus maternel, comme on voudra), insistait : « Pendant que nous parlons, il y a sans doute un bébé en train de naître dans une clinique, quelque part. Sur ses épaules, dès qu’il va commencer à respirer, il y aura déjà 100 000 francs de dette, soit 15 000 euros

    - ou encore dans Le Monde, 26 août 1994.
    Alors ministre de l’économie sous le gouvernement de M. Edouard Balladur, M. Nicolas Sarkozy écrit : « Stopper l’aggravation du déficit est la priorité des priorités. L’Etat ne peut pas vivre indéfiniment à crédit. Le déficit d’hier est la dette d’aujourd’hui que les Français devront rembourser demain. »
    Nicolas Sarkozy, « Arrêter l’aggravation du déficit public »

  • @Orange Sanguine
    Non, pas encore. A vrai dire, j'espère que l'actuel projet va être retravaillé, histoire qu'on puisse faire la différence avec celui du PS...
    @Nicolas Mauduit
    Oui, certes, c'est une inquiétude récurrente qui revient parfois, mais pas avec la constance de Bayrou qui en a fait un enjeu politique et médiatique prioritaire.

  • @ heretique / N. Mauduit :

    c'est intéressant et instructif de citer Nicolas Sarkozy, celui selon qui les Français ne sont "pas assez endettés", celui qui a promis de leur "rendre 4 points de PIB" soit 80 milliards d'euros (vous attendez toujours ? moi aussi).

    Un homme politique qui dit constamment n'importe quoi finit toujours par avoir le mot juste, pendant 5 minutes.

    On peut préférer un homme politique qui dit constamment la même chose, mais c'est évidemment moins rigolo.

  • @Fred
    Cela me rappelle le temps où il voulait importer le principe des subprimes en France...

  • @FrédéricLN / l'hérétique oui, les promesses, les paroles engagent fort peu, en particulier les politiques, et c'est justement la capacité de passer d'un discours à une action qui me parait définir l'essence d'un homme d'Etat.

  • Le discours constant de F. Bayrou est forcément anxiogène, ce n'est pas ce que les citoyens ont envie d'entendre et il faut à tout prix l'étouffer. Cela l'UMP et le PS l'ont compris depuis longtemps et bientôt EE qu'on n'entend pas beaucoup sur le sujet.

    C'est tellement plus porteur d'exciter les uns contre les autres avec des histoires de burqa, de polygamie, de proxénétisme, d'interdiction de la fessée, etc...

  • Ah c'est sûr les histoires de chiffons, de qui trompe qui, sont nettement plus mises en valeur que la dette ou Karachi...
    Demandez donc aux familles des ingénieurs qui, dans le cadre de leur activité professionelle ont tout simplement été sacrifiés par les sbires Sarkozy and Co, ce qu'elles en pensent!
    Ce pays est bien malade, les remèdes existent, encore faut-il ne pas se tromper de thérapeute.

  • @ heretique : il les A importés (crédits hypothécaires rechargeables). C'était en tant que Ministre, avant les déclarations sur les Français pas assez endettés.

    Lesdites déclarations s'expliquent notamment par le fait que ... les Français ont peu utilisé ce nouveau mécanisme.

    @ Nicolas Mauduit : la constance d'un leader dans ses conceptions, qu'il soit député, député européen, président d'exécutif local, ministre ou opposant, est un bon indice de son comportement futur s'il est à la tête de l'Etat.

    Inversement, le n'importe-quoi d'un leader dans ses fonctions successives donne une juste idée du boxon qu'il peut mettre à la tête de l'État.

  • @FrédéricLN la constance dans ses conceptions telles que refletée par son propos, en particulier si elles sont pertinentes dans un monde en mouvement, traduit une qualité d'homme trop rare dans la classe politique.

    Mais ce n'est suffisant ni pour accéder à la tête de l'Etat, ni pour garantir une action d'ampleur traduisant ces conceptions.

    D'ailleurs, comme vous le soulignez, ce n'est pas non plus nécessaire à l'accession au pouvoir, à en juger par le bilan brownien qui se dessine de la mandature actuelle...

    alors savoir qui a eu raison le premier ou le plus longtemps a-t-il tant d'importance si l'on considère la politique non du point de vue de l'historien mais du point de vue du citoyen?

  • Bonjour,
    OK, nous sommes d'accord, Bayrou a / avait raison... (il me semble d'ailleurs que l'opinion a bien intégré cela)
    Cela dit, ca nous fait une belle cuisse ! Chacun attend de Bayrou et du MoDem de savoir ce qui sera fait concrètement pour lutter contre cet endettement. Au fond, chacun veut savoir comment il sera concerné par l'effort si Bayrou est élu...
    Je ne crois pas que nous ayons répondu à cette question et ce sera indispensable pour 2012.

  • @François
    Oui, on est d'accord : c'est ce qui manque clairement dans le programme du MoDem à l'heure actuelle...

  • @ Nicolas Mauduit "si l'on considère la politique non du point de vue de l'historien mais du point de vue du citoyen?"

    Je la considère de mon point de vue de citoyen actif et engagé (j'espère), qui veut bien consacrer son temps à un parti et un leader fiables, certainement pas à un mouvement brownien, le mouvement brownien fût-il au pouvoir (a fortiori) !!!

    @ Francois : moi, je ne suis pas tout à fait d'accord. Ce type de propos sert trop souvent d'excuse aux autruches. Vous me dites qu'on va dans le mur ? A 200 à l'heure ? et vous n'avez pas de solution miracle ? alors pourquoi je m'embêterai à vous croire ? alors je continue. Et boum.

    1) Les solutions, ça sert quand vous pouvez les adopter. En 2007, on avait le choix. François Bayrou a bel et bien proposé ses solutions, qui étaient de loin les plus solides de celles en lice (voir les comparatifs de l'Institut de l'Entreprise ou du jury de L'Expansion. Et ces propositions sont toujours en ligne). Mais comme il le dit lui-même, la présidence Sarkozy avec le paquet fiscal, et la crise financière, ont tellement aggravé la situation que même les solutions proposées en 2007 ne suffiraient plus.

    2) Pas plus qu'une entreprise surendettée, la France n'a de solution miracle. Face au surendettement, il n'y a guère d'autres solutions qu'un plan de redressement négocié avec les créanciers. Mais pour pouvoir être crédible, un plan acceptable par des créanciers commence généralement par

    a) virer les Jean-Marie Messier qui ont envoyé l'entreprise dans le vide ; puis

    b) prendre des gens sérieux, à la fois imaginatifs et aux compétences prouvées par leur gestion antérieure, et qui aient un intérêt objectif à sauver l'entreprise ;

    c) prendre des dispositions structurelles, contraignantes (constitutionnelles) interdisant aux futures directions de retomber dans les mêmes errements ;

    d) faire un audit de ce qu'on va pouvoir sauver et de ce qu'il faudra changer / supprimer / liquider (c'est évident dans certains cas, comme le paquet fiscal bien entendu) ;

    e) sur cette base, lancer un plan de redressement, qui peut être à 3-5 ans selon la nature de l'entreprise, la perspective est plutôt 10 ans pour un État.

    Et, désolé, les choses se font dans cet ordre ou elles ne se font pas. Chaque étape constitue le cliquet qui permet de réaliser la suivante. Allez voir Jean-Marie Messier (de l'époque Vivendi, bien sûr) avec un plan de redressement à 5 ans, vous verrez comment vous serez reçu.

  • @FrédéricLN C'est aussi dans un souci d'efficacité que j'ai voulu en 2006 passer à une forme d'engagement plus directe et "consacrer [mon] temps à un parti et un leader fiables" : nous devons avoir une notion différente de la fiabilité car c'est là une des raisons de mon départ.

    Quant aux éléments de sortie de crise que vous proposez, je suis bien sur d'accord dans les grandes lignes avec vos propositions de bon sens, mais d'une part, comme vous le dites vous même,

    1)"Les solutions, ça sert quand vous pouvez les adopter" (cf. ci-dessus "la capacité de passer d'un discours à une action"),

    d'autre part concernant le 2b) s'il s'agit de serviteurs de l'Etat dont vous parlez, il faut encadrer précisément l' "intérêt objectif à sauver l'entreprise" car je crains qu'une des raisons du déclin français ne soit une forme sournoise de clientèlisme;

    enfin l'audit 2d), il me semble que tous les éléments sont présents et documentés même si la communication officielle n'est pas determinée à les expliciter,

    ce qui achoppe c'est surtout la volonté de passer à un 2e) responsable après avoir établi de manière consensuelle et équitable le partage du fardeau, et sur ce dernier point trop peu de politiciens ont démontré au delà des mots leur capacité à rassembler autour d'une telle décision difficile dernièrement.

  • @Nicolas Mauduit : Si on parle de François Bayrou :

    la constance dans les propositions (depuis plus de 30 ans) et la conformité entre les propositions et les actes (quand on est en situation de responsabilité) me semblent de bons critères de fiabilité.

    C'est justement pour ça que je ferais bien plus confiance, pour redresser le pays, à un François Bayrou, qu'à des gens dont les décisions ont contribué profondément à la situation financière, économique et politique actuelle, comme DSK, Martine Aubry ou François Fillon, sans parler du Président en place bien entendu.

    Certes toute personnalité politique "connaît des gens" dans l'intelligentsia, les affaires, les réseaux maçons ou syndicaux, etc. ; ceci dit, on peut difficilement trouver plus éloigné des réseaux clientélistes, dans la classe politique française, que François Bayrou.

    Enfin concernant le "d", que faut-il faire, c'est plus difficile que vous ne semblez l'imaginer.

    Certes, il y a des évidences : la modernisation de la force de frappe était un gaspillage (mais c'est trop tard pour revenir dessus) ; le paquet fiscal était une pure perte (on peut l'abroger, mais 30 ou 40 milliards se sont envolés des comptes publics) ; la privatisation des autoroutes un pur scandale (mais comment les récupérer ? entre temps, les actionnaires en ont vidé les caisses...).

    Le fonctionnement de l'Etat est loin d'être le principal responsable des déficits. Au contraire, Elysée et cabinets ministériels mis à part, l'administration est au pain sec et à l'eau depuis une dizaine d'années ! Elle est inefficiente à force de rabotages en tous genres ! Sans surveillants dans les écoles, sans munitions pour les entraînements militaires, sans lieux de travail décents pour la police, sans embauches de jeunes sur les nouveaux métiers et les nouvelles techniques dont l'Etat a besoin, etc., comment peut-on être efficient ?

    Ce qui nous coule, c'est le fonctionnement du système de santé (lourdeurs hospitalières + règles de fonctionnement qui permettent un enrichissement énorme du privé sur fonds publics) ; c'est le déséquilibre du système de retraites ; c'est la mondialisation financière qui permet aux multinationales de ne presque pas payer d'impôts en France - et de surpayer leurs décideurs internes par des canaux divers ; c'est la "décentralisation-doublons" qui a conduit les collectivités non seulement à se bâtir d'immenses et superbes bureaux, mais aussi à embaucher en masse un personnel jeune dont le coût va désormais augmenter année après année, à l'ancienneté ; ce sont les 35 heures payées 39 sur fonds publics. Et quelques autres broutilles.

    Je veux bien que ce soit présent et documenté, de là à passer du diagnostic à un plan de redressement tenable et durable, je crois qu'on y est pas.

  • @Nicolas Mauduit : Si on parle de François Bayrou :

    la constance dans les propositions (depuis plus de 30 ans) et la conformité entre les propositions et les actes (quand on est en situation de responsabilité) me semblent de bons critères de fiabilité.

    C'est justement pour ça que je ferais bien plus confiance, pour redresser le pays, à un François Bayrou, qu'à des gens dont les décisions ont contribué profondément à la situation financière, économique et politique actuelle, comme DSK, Martine Aubry ou François Fillon, sans parler du Président en place bien entendu.

    Certes toute personnalité politique "connaît des gens" dans l'intelligentsia, les affaires, les réseaux maçons ou syndicaux, etc. ; ceci dit, on peut difficilement trouver plus éloigné des réseaux clientélistes, dans la classe politique française, que François Bayrou.

    Enfin concernant le "d", que faut-il faire, c'est plus difficile que vous ne semblez l'imaginer.

    Certes, il y a des évidences : la modernisation de la force de frappe était un gaspillage (mais c'est trop tard pour revenir dessus) ; le paquet fiscal était une pure perte (on peut l'abroger, mais 30 ou 40 milliards se sont envolés des comptes publics) ; la privatisation des autoroutes un pur scandale (mais comment les récupérer ? entre temps, les actionnaires en ont vidé les caisses...).

    Le fonctionnement de l'Etat est loin d'être le principal responsable des déficits. Au contraire, Elysée et cabinets ministériels mis à part, l'administration est au pain sec et à l'eau depuis une dizaine d'années ! Elle est inefficiente à force de rabotages en tous genres ! Sans surveillants dans les écoles, sans munitions pour les entraînements militaires, sans lieux de travail décents pour la police, sans embauches de jeunes sur les nouveaux métiers et les nouvelles techniques dont l'Etat a besoin, etc., comment peut-on être efficient ?

    Ce qui nous coule, c'est le fonctionnement du système de santé (lourdeurs hospitalières + règles de fonctionnement qui permettent un enrichissement énorme du privé sur fonds publics) ; c'est le déséquilibre du système de retraites ; c'est la mondialisation financière qui permet aux multinationales de ne presque pas payer d'impôts en France - et de surpayer leurs décideurs internes par des canaux divers ; c'est la "décentralisation-doublons" qui a conduit les collectivités non seulement à se bâtir d'immenses et superbes bureaux, mais aussi à embaucher en masse un personnel jeune dont le coût va désormais augmenter année après année, à l'ancienneté ; ce sont les 35 heures payées 39 sur fonds publics. Et quelques autres broutilles.

    Je veux bien que ce soit présent et documenté, de là à passer du diagnostic à un plan de redressement tenable et durable, je crois qu'on y est pas.

  • Comme l'a dit Jacques Généreux l'esprit de Munich régnait sur Bruxelles, la nuit du 9 et 10 mai 2010, les responsables politiques européens avaient le choix entre le déshonneur et la guerre ! Ils ont choisit le déshonneur et ils auront la guerre !

    Alors qu'il pouvait déclarer la guerre au intérêt financier, à la finance folle, à la spéculation! Ils ont choisi l'austérité pour rembourser un dette injuste !

    Vous voulez connaitre le rôle des établissements bancaires et financier dans la crise financière alors rejoins moi mon groupe http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts

    Non à la soumission au chantage des intérêts financiers

    David CABAS
    http://www.davidcabas.fr

  • On peut réduire très facilement le budget il suffirait que tout le monde cotise dès le premier euro sur les fiches de paie ainsi que sur les profits de la bourse. Les niches fiscales devraient revues à la baissent. Pourquoi une personne gagnant plus que le plafond ne cotise que sur le plafond et pas au-delà. Il faut aussi mettre à la baisse des aides sociales et investir un peu plus sur les entreprises pour créer de la richesse car ici les aides sociales sont trop généreuses chez nous et n'insiste personne à travailler. Un exemple, il faut regarder du côté de Mayotte où les aides sociales et les soins sont gratuits c'est pourquoi il y a une ruée pour que les femmes accouchent. Il faut aussi augmenter les profits du CAC 40 et demander à des salariés gagnant 2X le SMIC d'investir un peu plus dans des actions des entreprises afin de créer de l'investissement. Réduire le nombre de députés et sénateurs car chez nous il y en a plus que dans les autres pays européens et réduire les départements en les regroupant riche/pauvres afin d'avoir un équilibre. Ce sont des pistes à explorer.

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