Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

centre-droit

  • Et pourtant l'électorat de centre-droit existe !

    Il y a tout de même un truc qui me scie, après cette présidentielle et ces législatives, c'est que lorsque les sondeurs testaient il y a un an Bayrou, Borloo et Villepin en même temps, on arrivait à un score de 20% de l'électorat.

    Il y a donc bien un espace qui existe, mais personne ne parvient à en profiter. Au passage, sans centre-droit unifié, je vois mal l'UMP revenir au pouvoir. Il y a certes une usure, mais à l'UMP, on doit comprendre que ce n'est pas un hasard si TOUTES les élections ont été perdues depuis la création d'un parti unique de la droite ! Le Sénat pour la première fois à gauche depuis quasiment sa création ! Toutes les régions, toutes les grandes villes ou presque, la plupart des départements, et maintenant la présidence et l'assemblée.

    Le comble de l'histoire, c'est que je ne vois pas un seul mec ou une seule nana de droite se poser des questions. C'est tout de même la création de l'UMP qui a entraîné la dissidence de Bayrou puis son évolution vers un positionnement radicalement indépendant.

    Ils ne sont pas près de revenir au pouvoir, les gens de l'UMP. On est parti pour dix ans de gauche, sauf à ce que la crise vienne mettre tout le monde d'accord.

    Le problème, c'est qu'au centre-droit, on n'est pas près de fédérer non plus. 

  • Bayrou, le retour du centre-droit et le sort de la France !

    Tous les signaux convergent pour valider un positionnement stratégique que j'ai toujours défendu : l'occupation du centre-droit. De fait, Yves Pozzo di Porgo, Philippe Folliot, Douste-Blazy, Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Dominique Versini, Arnaud Dassier et d'autres encore : il n'y a pas de doutes ! Le centre-droit converge vers François Bayrou. Et ceci ne se vérifie pas que dans les ralliements : dans le dernier sondage de popularité de CSA la cote de François Bayrou est plus forte auprès des Français de droite qu'auprès de ceux de gauche.

    Il se dégage de cette présidentielle un spectacle plutôt inédit et amusant : François Bayrou est un homme du centre. Il est à équidistance presque parfaite du centre-gauche et du centre-droit. La plupart de ses alliés sont au centre-droit. Mais son parti, le MoDem, est de centre-gauche (je l'ai toujours dit). Amusant.

    Il n'y a qu'une seule chose qui peut faire bouger les électeurs sociaux-démocrates : que Hollande commence à dérailler et fasse des concessions importantes aux Verts et, surtout, à l'aile gauche de son parti et au Front de Gauche. Ce n'est pour l'instant pas le positionnement qu'il a choisi. Il est solidement campé sur une posture social-démocrate bien que floue et, à mon avis (et celui de Bayrou) en effet insoutenable pour la France.

    Pour l'instant, c'est à droite que Bayrou peut continuer à espérer grignoter des voix. Toutefois, il y a une condition sine qua non à cela : continuer à émettre des idées.

    Le Made in France a fait l'actualité pendant deux mois. Maintenant, Bayrou doit dire quelles solutions il entend apporter aux délocalisations et comment il entend réindustrialiser la France puisqu'il a fait de ces objectifs ses principaux chevaux de bataille.

    C'est tout à fait fondamental, car l'emploi, la résorption de la dette, le rééquilibrage de notre balance commerciale tiennent tous dans la main de cette problématique fondamentale, ce qui n'a pas échappé à son oeil perspicace.

    S'il parvient à proposer des solutions crédibles et compréhensibles, elles se répandront dans l'opinion, et là, très franchement, vu les préoccupations essentielles des Français à l'heure actuelle, même s'il y a des émeutes à la Gare du Nord comme en 2007, il a gagné la présidentielle, rien ne pourra l'empêcher.

    Il va donc sans dire que la semaine qui s'annonce va être cruciale : au 133 rue de l'Université se tiendra samedi prochain des tables rondes dont l'objet précis sera justement de répondre à ces questions. De ce qu'il se dira, se proposera, et finalement émanera de ces tables va déprendre le sort futur de la France.

  • Il faut sauver le soldat Crapaud (écologie du centre-droit) !

    Sale temps sur la blogosphère : le Crapaud du Marais, une espèce rare de crapaud centriste, s'apprête à quitter son étang. Il ne reste déjà plus grand nombre de blogues centristes et/ou démocrates, mais alors le Crapaud, c'est carrément une espèce rare : c'est un blogue de centre-droit. Mieux : un blogue de centre-droit qui soutient Bayrou, de surcroît.

    Puisque c'est tendance l'écologie, moi, je dis que la biodiversité de la blogosphère est clairement menacée. Si le Crapaud rend l'âme, je serai un des  derniers blogues de centre-droit actif sur la Toile politique. Or, tous ceux qui ont quelques notions de zoologie élémentaire, ne fussent-ils pas spécialisés dans les batraciens, savent qu'aucune espèce ne peut espérer essaimer sans être deux (et encore : il faut que cela soit un mâle et une femelle si l'espèce n'est pas hermaphrodite).

    La fin du Crapaud signifierait donc la mort inéluctable d'une espèce qui brilla pourtant naguère au firmament (enfin : soyons justes ; il n'y a jamais eu beaucoup de blogues de centre-droit, mais, ils se mélangeaient discrètement aux masses démocrates du MoDem).

    Alors faisons le compte : que reste-t-il comme blogues de centre-droit ? Eh bien il y a le Crapaud et moi, naturellement, mais aussi Vincent (Démocratie Durable)*, Isabelle (Des mots grattent), Bob (ben Bob, quoi...mais il ne donne plus signe de vie), David Valence (état comateux avancé avec quelques sursauts de temps à autre), Polluxe (une rescapée !), Nicolas (Humeurs de Vaches), Rubin (bon, lui, au moins, il est encore actif), Aymeric Pontier (Singularité et infosphère), Orange Sanguine (je ne percute toujours pas si c'est un mec ou une nana) et voilà, j'ai fait le tour...

    Dans cette liste, quelques blogues se revendiquent du libéralisme, mais d'un libéralisme très modéré et pragmatique si bien que je ne les ai pas comptabilisés comme blogues 100% libéraux comme Hashtable ou Vlad (Un râleur de plus), par exemple. Je n'ai pas non plus intégré des blogs gaullistes comme Reversus , le Gaulliste libre ou le Faucon.

    Moi, je trouve qu'on devrait fonder une amicale du centre-droit, histoire d'essayer de se serrer les coudes.

    En tout cas, pour revenir au Crapaud, il faut le convaincre de ne pas fermer son blogue. Comme il est fort rare de trouver l'épithète "fier d'être MooDem !) sur un bandeau, par les temps qui courent, je trouverais légitime que les blogueurs démocrates qui survivent aillent le pourrir de commentaires pour rester. Côté blogueurs de gauche, si tous les jouets sont cassés, y'aura plus de jouets, après. Y'a déjà pas de blogs de droite (ou si peu...). Alors s'il n'y a même plus de blogs de centre-droit, les gars, vous allez finir par vous taper dessus pour passer le temps. C'est donc une mission de salubrité publique que de maintenir le Crapaud en vie.

    Ah, au fait, comment remarque-t-on un blogue de centre-droit ? Bon, généralement, il a voté Bayrou au premier tour de la dernière élection présidentielle. Ensuite, il n'est pas pris de ferveur mystique quand on parle de démocratie, ne se nourrit pas d'anti-sarkozysme primaire et est capable de voter à droite (pour l'UMP ou le Nouveau Centre, par exemple). Il ne fait pas un infarctus quand il entend les mots capitalisme ou libéralisme, et, fait assez bonne compagnie avec les libéraux en dépit de leurs divergences. Il ne se pâme pas quand on parle d'écologie et ne rêve pas d'une grande alliance entre écologistes et démocrates (au mieux du flan, au pire, de la fumisterie...). Les rêves mystiques de démocratie solidaire et sociale le laissent froid ; il accorde plutôt de l'importance à la réduction de la dette, à la pertinence des arbitrages budgétaires et au respect des libertés : pas fuck the keufs mais plutôt liberté d'entreprendre, liberté d'information (c'est à dire d'être informé sous tous les aspects, pas seulement politiques) et libertés civiles et politiques, bien entendu. Il ne se contrefout pas de la démocratie, mais les discours creux à son sujet, particulièrement quand ils prennent la forme de ratiocinations ou de grandes exégèses, ont le don de le fatiguer.

    C'est sommaire, peut-être réducteur, ce que j'écris, mais je pense que les dextro-centristes pourront à peu près s'y retrouver.

    * petite remarque à propos de Vincent : c'est un specimen extrêmement rare : un écolo de droite, enfin, de centre-droit (intelligent, quoi...), un vrai. Rarissime. A observer et préserver avec soin.

  • MoDem, le paradoxe de la défaite

    Nouvelle réflexion sur la débâcle du MoDem : paradoxalement, ces élections régionales pourraient vraiment nous donner un tremplin pour rebondir. Pour une raison très simple : la gauche de la gauche est désormais à 10% en totalisant les scores des partis d'extrême-gauche et du Front de Gauche. Or, ceci va amener le PS à recomposer alliances et discours. Europe-écologie est dominé par les Verts, clairement à gauche d'obédience. Il y a donc une voie large pour le MoDem, à condition de cesser d'imiter la gauche et les écologistes, contrairement à ce que souhaite Madame Lepage.

    De l'autre côté, l'erreur originelle du Nouveau Centre incapable de se présenter seul à une élection, et le positionnement bonapartiste de Nicolas Sarkozy laissent une large place aux libéraux et aux modérés de centre-droit. C'est de ce côté qu'il faut chercher, qui était celui de Bayrou lors de la présidentielle.

    Bref, par chance, d'une certaine manière, personne n'a encore emprunté vraiment l'autoroute. A nous de la prendre et de cesser de sortir de route. Cela passe par une véritable indépendance, par une mise en veilleuse sérieuse de l'anti-sarkozysme proclamé (ce qui ne signifie nullement s'allier à Sarkozy, bien au contraire) et par un renoncement aux discours gauchistes : dénonciation du capitalisme, des banquiers, des libéraux, des marchés, des puissances de l'argent, des sondeurs, des médias, et cetera, sauf lorsque c'est clairement fondé et ponctuel. Il faut en finir avec les théories du complot de toute sorte et adopter un positionnement original, ce qui n'est pas si compliqué qu'on le pense.

    Par exemple, au lieu de marcher dans les traces des Verts, nous ferions mieux de heurter de front leurs idées (ce que Jean Lassalle fait régulièrement) avec des propositions clairement alternatives. Finissons-en aussi avec l'épithète "Démocrate" claironné sur tous les tons : je l'ai dit déjà, des démocrates, il y en a dans tous les partis. Si nous nous disions personnalistes, libéraux, ou sociaux-libéraux, au moins nous aurions une identité marquée. Alors le grand rassemblement social, démocrate et écologique...si je devais en dire tout le mal que j'en pense de longue date...

    Certains ont peur de l'adjectif libéral ? En Angleterre, les Lib-Dems, en Allemagne le FDP (F pour Frei qui signifie libre, libéral) n'ont aucune hésitation à en endosser l'identité avec comme résultat d'osciller entre 15 et 20% des suffrages...

    Il va y avoir une curée générale contre Bayrou et le MoDem. Moi, je crois que ce parti n'est pas foutu. Je crois aussi que Bayrou peut rebondir. Mais il doit absolument revenir de ses errements. Il y a également un ménage à faire au sein du MoDem, j'en reparlerai bientôt. Si certains veulent se rallier à Europe-écologie, qu'ils le fassent une bonne fois pour toutes. Mais pour d'autres, qui essaient de tuer le MoDem de l'intérieur, à commencer par quelques individus qui en sont salariés de longue date (généralement issus de l'UDF), il est temps qu'ils partent, que ce soit de leur plein gré ou à grands coups de pied dans le c..

    Bref, vous croyez à la troisième voie, vous pensez que le rassemblement social, écologique et démocrate est l'avenir, vous avez flingué le MoDem sans relâche depuis plusieurs mois, Europe-écologie vous ouvre les bras, les amis...

  • Le MoDem doit cesser de faire risette à la gauche !

    Et voilà. Le MoDem s'est pris la baffe qu'il était prévisible qu'il se prenne. A vrai dire, j'en ai ma claque d'un parti qui ne cesse de faire risette à la gauche. Plus qu'assez. Je note d'ailleurs avec satisfaction que là où des personnalités de centre-droit assumées, anciens de l'UDF se sont présentées (Aquitaine, Bretagne, Basse-Normandie) le MoDem obtient des scores honorables.

    Une fois encore, le message du MoDem a été contradictoire : on se déclare indépendant, mais on récuse toute alliance avec l'UMP tout en faisant des avances à la gauche. Alors il faut être clair : soit on est capable de s'allier des deux côtés selon des problématiques régionales, soit on ne s'allie avec personne. Mais on ne louvoie pas sans cesse avec un message illisible. Je n'ai pas voulu plomber la campagne en disant ce que je pensais de la stratégie, mais je commence à en avoir plus qu'assez de voir le MoDem courir après les écolos et la gauche. Très logiquement, d'ailleurs, les électeurs préfèrent l'original à la copie. Pendant ce temps, il y a un boulevard, un boulevard ?, que dis-je !? une autoroute grande ouverte et déserte ou presque au centre-droit. Pas forcément un centre-droit rallié, mais indépendant, capable d'approuver le pouvoir quand le pouvoir a raison. Bref, ce que Bayrou me semblait avoir promis dès 2006.

    J'en ai assez de le dire, et je pense que je ne suis pas le seul. Je sais très bien que Gilles Artigues, par exemple, pense exactement la même chose que moi sur le centre-droit. Je pense qu'un Jean Lassalle, un Bruno Joncour se sentent bien mieux dans un tel positionnement que dans celui qui est le nôtre et nous mènera inéluctablement à la PRGisation...

    Le MoDem n'est pas au centre, à aucun point de vue, y compris programmatique. Je vais faire partie de ceux qui vont rester dans la difficulté, mais j'en ai aussi ma claque. Je vais faire partie de ceux qui vont faire des propositions stratégiques et programmatiques. Et si je constate qu'elles ne sont pas retenues, je vais en tirer des conclusions définitives.

    Je suis déçu quand je fais 3-4% tout en défendant des idées qui sont les miennes ; mais quand je me ramasse ce score-là tout en ayant défendu sans enthousiasme des propositions qui n'étaient pas les miennes, ras-le bol.

    Comme j'en ai assez, je vais lancer des appels à soutenir l'UMP au second tour là où je le juge pertinent d'ici le prochain tour des régionales. A commencer par la région Rhône-Alpes où il faut résolument faire échec à Philipppe Meirieu qui va se rallier au PS (il est habitué à manger à tellement de râteliers...). Pas seulement : je n'imagine pas pouvoir voter pour les Socialistes en île de France. Alors, je vais la faire à la Bayrou pendant la présidentielle : je ne voterai pas pour Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon au second tour des Régionales...

    Ah, et je fais un EDIT, ce n'est pas peine de gloser sur l'échec de Nicolas Sarkozy pour se consoler : c'est d'un ridicule consommé. On ferait mieux de s'occuper de nos oinions de et penser sérieusement à construire un parti digne de ce nom...

    Quant à parler de rassembler les autres, on n'a qu'à commencer par se rassembler nous-mêmes, ça fera un bon début ; les châteaux en Espagne et les moulins à vent, ça commence à bien faire aussi...

    Bref, m... je ne suis pas allé au MoDem pour rejoindre un parti de gauche, me réjouir des victoires de la gauche parce qu'elles sont des défaites de Sarkozy et cetera...