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École : ça va chauffer chez Peillon !

Hé hé, je viens de lire avec une grande satisfaction la note du 02 novembre 2009 de Brighelli : il va se rendre aux journées de Peillon, chef de file du courant socialiste l'Espoir à Gauche, et ça va chauffer. J'ai également lu son billet chez Marianne2 : il dresse un réquisitoire sans pitié des premières propositions de Peillon et ses amis sur l'éducation. Il faut dire que je me suis fait moi-même l'écho de ces rencontres dans un billet où je canardais à vue Philippe Meirieu, le pape du pédagogisme. C'est assez comique : Peillon a convié la crème de la pédagogolâtrie à son colloque, je l'ai dit dans mon billet précédent, ainsi que le MoDem. Et outre les pédagogos, il a également convié Brighelli : je m'étonnais quelque peu de ce mélange explosif, à vrai dire. Le MoDem va y être aussi en force, avec Marielle de Sarnez, Jean-François Kahn et Nathalie Griesbeck.

On a une bonne idée de la bonne foi des ayatollahs pédagogos qui ont menacé de se retirer des débats si Brighelli dit le Grand Satan venait. Du coup, Peillon s'est couché devant la clique pédagogolâtre et a retiré son invitation à Brighelli en dépit des objurgations de Marielle de Sarnez. Ça commence bien, le parlement de l'alternance, si les Socialos virent tous ceux qui portent un discours qui les dérangent.

Du coup, Brighelli a eu un coup de sang et s'est juré de venir aux rencontres de Dijon. Il me semble que l'on a nettement plus de proximité avec Brighelli, au MoDem, qu'avec les pédagogos, encore que...à lire quelques commentaires dans mon dernier billet, je n'en suis plus si sûr. On va bien voir ce qu'il va filtrer de cette rencontre qui pourrait bien commencer à devenir intéressante. Il y a environ 1400 commentaires à la suite du billet de Brighelli, sur son blog...ça promet ! Brighelli envisageait une paix des braves avec Meirieu et la comparait à l'accord Arafat/Rabin. Tiens, ben moi, je préfère encore m'enrôler dans le Hamas... Pas de pax pedagogica avec la pédagogolâtrie !

Commentaires

  • Vu que c'est un sujet qui passionne l'Hérétique, pourrait-il développer la position du Modem sur le sujet?

    Perso, je serais pour un enseignement à la carte avec un tronc commun à partir du secondaire. Le problème est que ça couterait "bonbon".

    Le système actuel n'est pas si mauvais que ça car il permet à la majorité des élèves de réussir. Il n'est cependant pas adapté à une minorité d'élèves qui rejètent cette forme d'enseignement, qui y perdent leur temps, ou tout simplement pour certains qu'ils ne peuvent pas suivre. Sont-ils pour autant tous de mauvais élèves? Non évidemment car beaucoup de "cancres" réussissent dans la vie quand ils trouvent leur voix, quand ils sortent du système scolaire et deviennent de parfaits autodidactes.

    Je ne sais pas si des spécialistes du sujet ont réfléchi à ce fait, c'est à dire pourquoi des autodidactes sont passés à côté de l'école?

  • Souvent ces jeunes qui ne réussissent pas dans le système scolaire sont pour la plupart des dyslexiques et cet handicap n'est pas enseignée aux professeurs qui passent à côté pour la plupart.Je n'emploie pas le mot cancre car pour moi un enfant ou un jeune porte en lui une richesse qu'il faut lui faire découvrir.J'ai eu au cours de ma carrière nombre d'enfants qui n'arrivaient pas à lire et maintes fois je cherchais pourquoi et seule je combattais (car c'était un combat pour eux comme pour moi)Je dis seule car je ne pouvais rien attendre des psy scolaires ou autres intervenants (ayatollah de la pédagogie de Merieux)

  • @'hérétique
    Vous avez tout à fait raison de critiquer Meirieu, les IUFM etc. Mais vos critiques auraient plus de poids si elles étaient moins caricaturales . Aussi, je vous conseille de vous pencher davantage sur la manière dont on enseigne dans d'autres pays, sur certaines études faites par des pédiatres, des neurologues et des chronobiologistes (elles permettent d'avoir une meilleure vision de l'apprentissage de la lecture ou de l'aménagement de l'horaire scolaire).

    N'oubliez pas que Meirieu lui-même a reconnu en 1999 qu'il s'était trompé.

    Quant à X. Darcos, il avait raison de vouloir changer les programmes du primaire, mais certains changements faits sont critiquables (cela n'a d'aileurs rien d'étonnant quand on voit qu'il est incapable de résoudre un problème très simple de primaire grâce à une règle de trois au Grand Journal de Canal +).

  • Il y a une excellente commission MoDem sur l'Education, je suis toujours étonnée que l'Hérétique ne participe pas à l'élaboration du projet démocrate au sein de ces commissions.

    Pour ceux qui sont membres du MoDem, il suffit d'aller sur le wiki des commissions, à la rubrique EDUCATION, il y a même un excellent résumé de tout ce qui a été débattu sur le forum des commissions..

    En outre, c'est un type bien qui chapeaute la commission sur l'Education, Sylvain Canet...

  • J'en profite pour adresser un message à l'Hérétique: il est actuellement impossible de laisser de commentaire sur le dernier billet parlant de Firefox...

  • A cath37, vous avez raison, c'est souvent le vrai problème.
    Il existe en France un examen médical effectué en maternelle, en moyenne section donc autour des 4 ans, par les puéricultrices et pédiatres de PMI (service de Protection Maternelle et Infantile au Conseil Général). Il parvient à déceler très vite les troubles de la lecture, dus -ou pas- à une véritable dyslexie. Car il faut rappeler que la dyslexie n'a rien à voir avec un trouble de la compréhension. Ces enfants-là sont souvent très brillants à l'oral. C'est un trouble à rapprocher du handicap et qui se corrige avec de la rééducation bien ciblée. Les professeurs de primaire ne sont pas bien formés sur ce sujet et ont malheuresement vite fait de cataloguer l'enfant dans une appréciation négative qui n'est pas la sienne ; avec tous les dégâts que cela entraine pour sa scolarité et son estime de lui. Les enfants et les adultes dyslexiques sont souvent d'une intelligence supérieure. Avec des syndromes typiques à comparer avec les enfants HP (à haut potentiel). Inadaptés au système scolaire classique, ce sont donc souvent des autodidactes. ;-) Des enfants très sensibles.

    Etant dans la commission éducation, je dois proposer une contribution sur ce sujet à Sylvain Canet. J'espère avoir le temps de la finir avant le 20 novembre.
    Peut-être sera-t-il d'ailleurs à Dijon lui aussi.

    Sinon, L'hérétique, je viens d'apprendre un nouveau mot grâce à toi : "en dépit des objurgations..." ! Merci :-)

  • @ Cath
    Oui, je trouve que l'école est un vrai rouleau-compresseur. Mais on trouve heureusement des institutrices hors-pair. Cela fait deux fois d'affilée que mon second croise la route d'une crème, et je vous assure que lorsque l'équipe éducative est bienfaisante, compétente, attentive et humaine, on a une reconnaissance infinie pour l'école.
    Sur le fond, je crois surtout à l'humain. J'aime à cet égard beaucoup ce que dit Montessori, avec l'idée de respecter le rythme de chaque enfant. Mais on est à des années lumière de cela.
    @ Danièle
    Je reçois les synthèses de la commission éducation mais on n'est pas censé en rendre la substance publique pour l'instant.
    @ Géraldine
    La seule chose que Meirieu a reconnu, c'est avoir exagéré sur l'idée qu'il fallait enseigner le français aux enfants d'ouvrier sur des modes d'emploi de machines.
    Mais pour le reste, il n'a rien changé sur le fond, notamment sur sa volonté d'appliquer ses thèses constructivistes (en soi pas inintéressantes) à tout le système éducatif.
    le constructivisme est une perspective intéressante, tant qu'elle ne se mue pas en idéologie. Or, il imprègne actuellement toute la pensée de la gauche sur l'éducation et a largement contaminé la droite. Du coup, le débat pédagogique est mort en France.

  • @ europium
    Oui, tout n'est pas à jeter, heureusement.
    Il y a des enseignants vraiment consciencieux : en primaire en particulier !

  • OK, l'Hérétique, cela me rassure pour les synthèse des commissions... OK pour ne pas les rendre publiques actuellement.

    Pour répondre à Françoise et Cath37, j'avais écrit une contribution assez complète sur le forum des commissions concernant le rôle des pédiatres pour déceler les problèmes d'évolution dans la toute petite enfance, car selon moi il faut commencer bien avant 4 ans, à 2 ans au moins pour pouvoir compenser le handicap avant le CP...

    En voici les liens:

    http://forum.commissions-democrates.net/viewtopic.php?f=33&t=653

    http://forum.commissions-democrates.net/viewtopic.php?p=3528#p3528

    http://forum.commissions-democrates.net/viewtopic.php?p=3502#p3502

    C'est un sujet ESSENTIEL selon moi, et F. Bayrou avait lui-même déclaré le 20 février 2007 à Dijon:

    "Il faut donc faire deux choses majeures, si l'on veut relever ce défi du zéro illettrisme ou de l'illettrisme tendant vers zéro:
    1) il faut accompagner et repérer très tôt les enfants qui vont rencontrer des difficultés...
    2) C'est une charge pour la Nation, mais c'est un investissement parce que, si vous les rattrapez, ces enfants, vous allez avoir beaucoup moins de difficulté lorsqu'ils seront adolescents et lorsqu'ils seront adultes. "

    Je ne peux qu'insister en ce sens. En Allemagne, la nouvelle coalition vient de décider de rendre obligatoire la dernière année de "jardins d'enfants" - les Anglais ont repris le mot "Kindergarten" - justement pour éviter la noyade en CP d'enfants qui ne peuvent pas COMPRENDRE ni s'exprimer.

    Comme je l'indiquais à plusieurs reprises à Sylvain Canet, je suis contre l'utilisation et la conception de ce mot archaïque ECOLE MATERNELLE...

    C'est terrible cette association. On y trouve le mot ECOLE, alors que les enfants de cet âge ne devraient que JOUER pour apprendre, et le mot MÈRE, alors qu'elles n'y ont rien à voir. La société se compose pour les enfants de mère et père, d'hommes et femmes...

    C'est comme si avec l'usage de ce mot, créé par des hommes, on reléguait la petite enfance dans un coin inintéressant, réservé aux femmes, les enfants étant des "choses" immatures...

    Les enfants apprennent tout par le JEU. En France, on a des CLASSES fermées avec des maîtresses. Je connais le jardin d'enfants comme un lieu ouvert, les portes ne sont jamais fermées, les enfants peuvent passer d'un lieu à l'autre dans tout l'établissement, se prendre un livre et lire ou jouer en groupe dans la cour ou se coucher pour regarder des images. Tout se passe en toute liberté, car ils ont été responsabilisés.

    Il faudrait partir de la place de l'enfant dans la SOCIETE et non juste l'école, et le considérer dans son état d'être humain, futur adulte en devenir, depuis sa naissance, en passant par la crèche, ce qui est encore appelé "maternelle", primaire, etc... jusqu'à sa formation professionnelle et permanente tout au long de la vie ???

    Ce cloisonnement en "tiroirs" où ceux qui sont dedans ne regardent pas au-delà des bords de leur tiroir, me choque chaque fois que je lis des papiers de réflexion en France.

    Mais est-ce que les enseignants sont prêts à considérer les personnes chargées des enfants de 2 à 5 ans comme plus importantes que les profs d'université ?

    C'est pourtant le cas dans le Nord de l'Europe, car c'est la base de l'être humain futur. Après, quand il est mis sur les rails, il peut évoluer plus ou moins de manière indépendante, notamment au lycée et à l'Université.

    Mais en France on "encadre", on a des "surveillants", "pions", "assistants d'éducation", grilles et portails pour "fermer" les écoles et "surveiller" ceux qui y entrent et qui en sortent...

    Tout cela n'existe nullement dans les pays où les enfants dès le jardin d'enfants sont responsabilisés et où on peut leur faire CONFIANCE... et ça marche très bien...

  • Pour répondre très rapidement à Danièle, il est rès difficile de faire passer des tests fiables avant 4 ans. Pour les avoir fait moi-même passer, je peux te dire qu'un enfant parvenant à se concentrer sur une série de demandes dès 2 ans est pratiquement mission impossible, d'autant que ces tests sont effectués par des visages étrangers. Il existe une série de travaux qui ont abouti en France à une malette de tests très adaptés aux enfants de moyenne section. Notre langue française est une langue plus compliquée que l'anglais et y occasionne justement plus de cas de dyslexie qu'en Angleterre. Je ne sais pas en ce qui concerne l'Allemagne. Si tu as connaissance de tests probants pour des enfants plus jeunes, je suis preneuse de l'info. :-)
    Je rajouterai aussi qu'au cours de cet examen le développement moteur est étudié sous tous ses aspects et en particulier la latéralisation. Avant 4 ans un enfant est souvent encore ambidextre par exemple. On détermine aussi le pied directeur et l'oeil directeur. Alors vraiment délicat de déterminer une véritable dyslexie avant. Mais c'est tout à fait exact qu'il faut la déceler le plus tôt possible.

  • Il est bien évident qu'il ne faut jamais généraliser une profession ; on y trouve comme partout le pire et le meilleur..
    Mes enfants ont eu au collège 2 professeurs d'Allemand et de Français formidables d'engagement, de créativité, pour la 1ère une envie forte de découvrir l'Allemagne, eh oui ça existe encore, et un prof de Français [4è - 3è] qui leur a donné des bases de lectures, une liste de bouquins qu'il conseillait, et des cours vivants. D'ailleurs nombre de ses élèves correspondent encore avec lui 10 ans après.

  • Intéressant cas que ce Monsieur Brighelli, que j'ai vu il y a quelques temps à un débat organisé par l'association Sauvons Les Lettres : il éructe, insulte, sans jamais tenir un semblant de raisonnement vérifié par la réalité empirique. Ni même connaître la recherche en sociologie et en sciences de l'éducation, dont on ne sait s'il les caricature à dessein, où s'il n'y comprend vraiment rien. C'est surtout un businessman qui a compris comment vivre d'un créneau bien particulier ... en faisant parler lui, quitte à créer du scandale sur du vide, pour vendre des livres et faire des plateaux TV.

    Il faut par ailleurs voir que la querelle entre "pédago" et "archéos" est aujourd'hui dépassée par la nouvelle génération de profs, plus souple face à la réalité du terrain. Je vous engage également à aller voir les contributions des internautes sur le site de l'Espoir A Gauche (en vue de ces rencontres de Dijon), qui représentent des points de vue très variés et sont loin de s'enfermer dans la pédagogolatrie !

    Cordialement

    Romain

  • @l' hérétique,
    Intéressant tout ca ;)
    Bah, ca va pas etre évident pour certains de convaincre, je crois.
    Il y a des mélanges de genre guère souhaitables j'ai sur le terrain pu observer certains dégats, mon département zone test d'expérimentations disons trèès spéciales...
    Je m'opposerai farouchement à ce que nos enfants soient transformés en cobaye, ils subissent suffisamment déjà! Les pédagologues en tout genre me trouveront toujours en travers de leur route, d'une facon ou d'une autre.

  • @RomainP
    Le "business" man il semblerait que ce soit M.Merieu, avec ses expérimentations en école privée avec interventions financières de grosses sociétés du coté du S-O...
    Ne vous inquiétez pas trop, le mal semble généralisé et faire des émules de tous bords ! Lucratif certainement et un moyen de "formater les esprits" raison pour laquelle de tous temps, la littérature enfantine a été si attractive pour certains et souvent remise en question :)
    Et chacun de sortir sa petite méthode infaillible vachement plus plus mieux que la précédente une véritable valse, pas étonnant que nos enfants y perdent leur latin!

  • Bon, je crois que l'ami Brighelli, dont je trouve le blog intéressant malgré le ton parfois polémiste et plaintif, a trouvé le moyen de se faire un peu de pub personnelle en faisant du buzz et se donnant un rôle que personne ne lui aurait donné pour les rencontres de Dijon, qui sont ouvertes à tous d'apres ce que j'ai vu du programme sur le site du mouvement. En plus sa chronique comparative des idées de Peillon et de Copé sur l'éducation était caricaturale au possible.

    http://www.espoir-a-gauche.fr/delia-CMS/page/topic_id-65/

    Ce qui me semble positif dans cette démarche des débats de dijon, c'est de vouloir remettre au coeur des préoccupations du pays l'école. N'étant pas spécialiste de la chose éducative, ni des querelles pédagogiques, je me réjouis que la gauche rassemblée et meme des centristes de bonne volonté s'y intéressent de près. ça me console un peu des dégâts de Darcos et de son successeur, des suppressions de postes et du mépris des enseignants trés marqué de ce gouvernement.

  • Je suis toujours un peu étonnée de l'opposition fondamentaux/pédagogie, que l'hérétique et ses commentateurs évoquent si souvent.
    Dans le pays où j'habite, la Belgique, nous respectons le fond (les fondamentaux) avec un programme obligatoire (le règlement des études), très structuré, échéances, objectifs, résultats.
    Les méthodes pédagogiques étant plus considérées comme des outils, employées pour la forme. En aucun cas, nous considérons ces 2 éléments commes des voies différentes, doctrines opposables, non, nous en utilisons la complémentarité.
    Chaque établissement a bien sûr son projet pédagogique, et chaque professeur se l'approprie, et chaque élève aussi...
    L'enseignement que je connais le plus, le spécialisé, adaptant les fondamentaux et surtout les méthodes pédagogiques "à la carte", selon les possibilités, les besoins, la personnalité de l'élève.
    En ce qui concerne mon fils, la méthode d'enseignement qui lui convient le mieux est celle "à l'ancienne", le cadre strict convenant à sa personnalité (syndrome d'Asperger), d'ailleurs le professeur particulier qui vient après les cours, à la maison, l'hérétique l'apprécierait, je pense, un vrai, à l'ancienne ! Jeune homme, mais strict comme dans les années où je n'allais pas encore à l'école. Je ne crois pas que mon fils aurait tant de réussite avec la pédagogie Freinet, il a besoin d'un cadre strict, de compartimentage, d'étiquettes, de notes pour se repérer... D'autres enfants s'épanouiront avec un peu plus de souplesse, tout n'est pas figé.
    @Françoise : oui, Sylvain sera à Dijon.

  • D'après l'Express, Brighelli est adhérent au MoDem.
    http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/foire-d-empoigne-autour-de-l-ecole-a-dijon_827577.html

    Fait-il partie de la commission éducation?

  • @ Françoise:
    Il me semble que nous ne parlons pas tout à fait de la même chose. Je parlais du LANGAGE, base même de la PENSEE et de la possibilité de suivre le CP...

    Voici ce que contrôle les pédiatres dans des examens obligatoires en Allemagne à des dates fixées:

    Du 20ème au 27ème mois, le LANGAGE est contrôlé, la capacité à s'exprimer et à comprendre ainsi que le système moteur et les éventuels troubles du comportement sont décelés.

    Du 43ème au 50 ème mois de vie de l'enfant, voici ce qui est contrôlé:

    Outre les examens habituels, les troubles du comportement sont décelés (manque de concentration dans le jeu, troubles du sommeil), les troubles du langage et de la prononciation (bégaiement, etc...) et l'expression du moi à la première personne est vérifiée.

    Il me semble que c'est le minimum pour pouvoir pallier ces difficultés éventuelles avant l'âge de 5 ans...

  • @Luciole,
    Je sais :)
    Je sais aussi l'interventionnisme pas toujours adapté de certains corps au sein de certains établissements.
    Autrefois, nous avions certains religieux souvent catholiques, aujourd'hui des "religieux" d'ordres divers et variés.

  • @ Romain P
    Mais il représente tout de même un point de vue pas inintéressant. Je pense que cette querelle n'est jamais tout à fait dépassée : le problème, c'est que le pédagogisme militant et triomphant a massacré la pédagogie et toute possibilité de dialogue en ostracisant tous ceux qui pensaient autrement.
    Et la recherche pédagogique et les sciences de l'éducation ont été mises sous leur coupe réglée au lieu d'être confiées à des gens indépendants.
    La pédagogie s'est donc réduite aux thèses constructivistes (tout comme l'analyse littéraire, d'ailleurs) alors que le constructivisme, aussi intéressant soit-il, ne saurait être l'alpha et l'oméga de cette même recherche.
    @ Nadette
    euh, adhérent ? Je ne crois pas. Il y a eu des bruits de couloir sur un éventuel ralliement il y a quelques temps mais pas moyen d'en savoir plus.

  • @ Danièle
    Le système scolaire allemand a des inconvénients.

    http://fr.euronews.net/2007/03/22/pas-d-egalite-des-chances-dans-le-systeme-scolaire-allemand/
    « Pas d‘égalité des chances dans le système scolaire allemand.
    Ce constat a été rendu public par le rapporteur spécial sur le droit à l‘éducation des Nations unies. Selon Vernor Munoz Villalobos, le système allemand n’est pas satisfaisant : “Je pense que la fragmentation du système ainsi que la manière dont les écoliers sont classifiés augmentent les disparités sociales. On peut constater que les personnes les plus touchées par ce système sont celles qui vivent dans des conditions de pauvreté, qui viennent d’un pays étranger, ou qui ont un handicap”.
    En Allemagne, lorsque l’enfant a 10 ans, il est dirigé vers trois types d‘écoles. Des établissements classiques, de type collège ou lycée, des écoles professionnalisantes entre lycée et entreprise, et une troisième sorte d‘écoles pour enfants plus hermétiques au système scolaire. C’est cette sélection qui est dénoncée dans le rapport. Elle ne laisse aucune chance aux enfants à problèmes et, en hypothèquant leur avenir, les place d’office au plus bas dans la société. »


    L'OCDE épingle le système éducatif allemand et la faible activité des femmes
    Lesechos.fr • Le 09 avril 2008

    Le système éducatif pérennise les différences sociales.
    Dans le rapport, c'est tout le système éducatif allemand qui est épinglé, avec sa "séparation précoce des élèves entre différents cursus", une particularité qui se traduit par "un effet prononcé du milieu socio-économique sur l'éducation". En d'autres termes, le système éducatif allemand pérennise les différences sociales et garantit moins que d'autres l'égalité des chances en instaurant une "ségrégation sociale" entre les différents cursus. Il y a quelques années, dans l'étude "Pisa" des performances scolaires, l'Allemagne s'était déjà faite remarquer par le faible niveau de ses élèves."
    -----------------------------------------
    Les Français partent du postulat de base que la connaissance amène la pensée, alors que pour les Allemands, c'est la pratique qui amène la connaissance.Dans la culture française, on a plus « la tendance à voir dans l’enfant l’adulte futur et à le traiter comme tel » L’éducation allemande met l’accent sur l’épanouissement de la personnalité de l’enfant.
    Mais paradoxalement, en Allemagne, on oriente les élèves très tôt.... !!!
    Or « De moins en moins d'entreprises se disent prêtes à assurer la formation d'apprentis. La solidarité intergénérationnelle qui faisait la force de l'artisanat et de l'industrie en Allemagne est en voie de désagrégation. Face à ce phénomène d'individualisation (former un apprenti, cela coûte du temps et de l'argent), certains ministères fédéraux proposent déjà de délivrer des diplômes professionnels uniquement par voie scolaire, et donc de supprimer (à diplôme égal) la fameuse phase d'application en entreprise si chère à certains secteurs. »
    Véronique Otto 4/07 /2007

  • ""Tiens, ben moi, je préfère encore m'enrôler dans le Hamas...""

    Signé l'Heretique le mercredi, 11 novembre 2009



    Le Hamas trouve ses principes dans le Coran et se bat au nom de l'islam.

    Le Hamas, en arabe : حماس, acronyme partiel de harakat al-muqâwama al-'islâmiya (حركة المقاومة الإسلامية), « mouvement de résistance islamique »),
    est un mouvement islamiste dont le programme politique se fonde dans la religion et est mis en pratique au nom de l'islam.

    Le Hamas ne reconnaît pas l'État d'Israël, et prône dans sa charte la création d'un État islamique sur l'ensemble de la Palestine et nie l'existence d'Israël .

    le Hamas antisémite tend,à l'élimination des Juifs.

  • Danièle, effectivement on peut déceler des troubles de développement d'un enfant par le langage mais en France, ce sont les instituteurs qui parviennent à les déceler aussi bien que des pédiatres. Les cas d'enfants visiblement en difficulté sont de toute façon signalés par l'école au pédiatre et ces enfants bénéficieront d'un suivi, d'un soutien adapté. Personnellement je trouve le système actuel suffisant si chaque personne est attentive. Une lacune existerait encore cependant dans la bonne vision de la dyslexie. Tant du côté des familles que de celui de certains enseignants. C'est là le point à corriger me semble-t-il. :-)

  • Oui, Françoise, mais il y a de plus en plus, malheureusement, de familles démissionnaires.
    Ces enfants-là ne sont pas responsables du laisser-aller de leurs parents, il faut leur donner aussi leur chance.
    Et je dois te dire que, même en tant que parents attentifs, nous n'aurions rien pu sans l'éducation spécialisée belge pour notre petit Wolfgang.
    Cet enfant-là n'aurait eu pour avenir en France que l'hôpital de jour.
    Ici, il a tout l'avenir devant lui...

  • @ fiatlux
    Oui, je le sais bien : c'est une image pour dire que je ne suis pas prêt de trouver un point d'accord avec les pédagogos

  • Effectivement, nous sommes tous fabriqués différemment.
    Mais, méfiante tout de meme par rapport à certaines analyses, notamment en ce qui concerne l'ambidextrie.
    J'ai trèèès longtemps eu deux pieds d'appel toujours encore ;), lors d'une intervention sur mes deux membres inférieurs, le spécialiste m'a confirmé que j'étais une "curiosité de la nature", mon ophtalmo aussi.
    Cela n'a jamais été un handicap en ce qui concerne les études, j'ai eu mon bac jeune assez aisément, je crois me souvenir d'un 18 en maths et d'un 15 en philo.
    Bonne journée à tous

  • Ah Isabelle, comme il est difficile de tout faire passer, toutes les nuances de la pensée, en quelques lignes. Bien sûr que le système français est imparfait et perfectible. Je ne parlais pas de solutions "satisfaisantes" pour tous les traitements bien évidemment. Où là nous sommes malheureusement terriblement en retard sur bien des points.
    Non je parlais du diagnostic actuel par les instituteurs OU les pédiatres. En milieu scolaire, les instituteurs qui voient vivre l'enfant quotidiennement sont bien plus aptes qu'un "pédiatre pressé de passage" à déceler les anomalies. Voilà ce que je voulais dire. Naturellement des examens complémentaires sont ensuite nécessaires et conduiront à donner le meilleur soutien. Dans certains accompagnements comme pour ton fils ou ceux qui seraient atteints de dyslexie grave, nous sommes bien conscients que de gros progrès restent à faire. Et là ce n'est pas du tout satisfaisant évidemment.
    J'ai lu attentivement ton remarquable travail sur les propositions que tu présentes et je souhaite de tout coeur que cela fasse avancer notre vision de l'éducation en France. :-)

    Martine, le fait d'être ambidextre n'est pas un handicap, bien au contraire ! Mais il est plus facile de déceler un problème de latéralisation (exemple les gauchers contrariés qui peuvent développer des troubles) à partir d'un certain seuil de développement qui est à peu près le même pour tout le monde.
    http://lci.tf1.fr/science/2007-07/gene-gaucher-decouvert-4896262.html
    http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/hippocrate/Archives/Archives/810208.html

  • Merci, Françoise, il est vrai qu'il est impossible de faire passer en quelques lignes toute notre pensée.
    Pour reprendre ton idée, et nous en avions d'ailleurs parlé en commission, la formation de tous les instituteurs doit mieux intégrer ce genre de problématique, car j'ai quand même bien l'impression que, de nos jours, des enfants passent encore à travers "les mailles du filet", ou sont détectés moins tôt qu'on l'aurait pu.
    En effet, comme tu le dis, les instituteurs, de par leur longue présence auprès des enfants, sont dans les 1ères lignes pour repérer les problèmes, nous devons donc leur donner plus de moyens de le faire.
    Merci pour le lien sur la latéralisation, je me permets d'y jeter un petit coup d'oeil.

  • @Francoise,
    Je suis pour la responsabilisation, donc fournir les informations et clefs aux parents.
    Mais pas pour se substituer à leur role ! car immanquablement il y aura répercussion sur les générations à venir.
    "Chacun son role et les vaches seront bien gardées".
    La problématique pour Isabelle, je sais j'ai vu tant de cas...Mais je sais aussi qu'un tremplin pour faire avaler des couloeuvres, malheureusement! :)

  • Pfff,zut alors!
    Moi et l'orthographe!
    "Cool-oeuvres". :)

  • Je ne sais pas, Martine.
    Dans certaines écoles, j'étais pratiquement la seule à accompagner mon fils au car scolaire, les autres dormant encore (3e génération "pyjama" pour cause d'allocations chômage à vie). L'oisiveté étant mère de tous les vices, l'alcoolisme était souvent présent (même chez la mère gestante, d'où beaucoup de cas d'alcoolisme foetal, donc handicap pour l'enfant).
    Il ne faut pas demander à ces parents d'aider leurs enfants à faire leurs devoirs.
    Alors, ils partent doublement défavorisés. Je suis d'accord avec le fait que l'école n'est pas là pour éduquer, se substituer aux parents. Mais ces enfants sont innocents...
    On ne leur apprend surtout pas à être dépendants, bien au contraire, dans ce genre d'éducation, c'est l'autonomie que l'on travaille en 1er. Et c'est bien plus de boulot que de prémâcher le travail.

  • @Luciole,
    Mon engagement au sein des établissements scolaires n'est pas récent, il remonte à de trèèès longue date...J'avais quel age? Chai plus trop, cela a débuté par un tryptique arts visuels aux antipodes avec une amie je devais avoir 12-13ans, le thème que nous avions choisi la main tendue, vois-tu je suis très constante.
    Et puis, retour métropole, en classe de seconde, j'aidais déjà au sein de mon établissement j'avais 15ans, j'ai adoré mon prof de francais qui nous donnait les clefs et avait une bibliothèque incroyable.
    Bonne soirée

  • Bonne soirée à vous tous.

  • @ Françoise:
    "Danièle, effectivement on peut déceler des troubles de développement d'un enfant par le langage mais en France, ce sont les instituteurs qui parviennent à les déceler aussi bien que des pédiatres"

    Mais c'est beaucoup trop tard, lorsque l'enfant a un "instituteur"...

    @ luciolebrune:
    Absolument d'accord avec vous "Il ne faut pas demander à ces parents d'aider leurs enfants à faire leurs devoirs.
    Alors, ils partent doublement défavorisés. Je suis d'accord avec le fait que l'école n'est pas là pour éduquer, se substituer aux parents.
    Mais ces enfants sont innocents..."

    Et puisqu'il en est ainsi et que ce sont les enfants d'enseignants et de cadres supérieurs qui font les "Grandes Ecoles", il est URGENT d'aider ces enfants dès l'âge de 2 ans et de mettre en place un système obligatoire le permettant, par le biais d'examens pédiatriques obligatoires à certains âges de l'enfant, avec comme "incitation" la menace de supprimer les allocations familiales si les enfants ne sont pas présentés aux examens obligatoires... Car ces parents dont vous parlez ne le feront jamais autrement.

    Et là on pourra aider ces enfants avant qu'ils n'arrivent en CP sans comprendre ce qui se passe. Ils sont coulés d'avance.

  • @ Gèraldine:
    Vous citez des articles de presse en croyant ce qui est écrit par un journaliste, même si c'est une ineptie...

    Je n'ai jamais prétendu qu'il y avait un paradis et un enfer, mais il est évident qu'il vaut mieux prendre ce qui se fait de bien ailleurs, sans en prendre ce qui n'est pas au top...

    En tout cas ce qu'écrit le journaliste des Echos est de la pure intox et on voit bien que ce type ne connaît pas de quoi il parle, il écrit en rassemblant du matériel, sans plus...

    Vos citations me font penser à quelqu'un de vexé qui cherche des justifications. Ne vous méprenez pas sur mes propos, je n'ai jamais affirmé qu'un pays soit le paradis et l'autre l'enfer. Mais il vaut mieux prendre ce qui a de mieux partout si on veut avancer...

  • "Mais c'est beaucoup trop tard, lorsque l'enfant a un "instituteur"..."

    Danièle !
    Avant d'affirmer quelque chose de cet ordre, vérifie peut-être auprès des spécialistes.

    Les professionnels qui accueillent des enfants de 2 ans 1/2 ou de 3 ans en école maternelle (ou en jardin d'enfant) sont déjà des instituteurs ! Ils sont capables de déceler un trouble du langage. De même que les nourrices agréées qui travaillent en crèche ou chez elles sont aptes elles aussi. Dans une crèche, chaque semaine passe un pédiatre. Les nourrices agréées exerçant à leur domicile dépendent de la PMI et sont formées par des pédiatres.

    En "France" donc (en Allemagne je ne sais pas), il existe dans chaque Conseil Général un service de Protection Maternelle et Infantile qui suit l'enfant d'avant la naissance à 6 ans.

    Chaque enfant français bénéficie de 20 examens médicaux (dont 3 OBLIGATOIRES) de la naissance à 6 ans, pris en charge à 100% par l'assurance maladie. A savoir :

    - dans les 8 jours qui suivent la naissance (CS8)
    - une fois par mois jusqu'à 6 mois
    - à 9 mois (CS9)
    - à 12 mois
    - deux fois au cours de la 2ème année
    - à 2 ans (CS24)
    - deux fois par an jusqu'à 6 ans

    Trois de ces examens donnent lieu à l’établissement d’un certificat de santé (CS) : dans les 8 jours suivants la naissance, au cours du 9ème mois et au cours du 24ème mois. (Ceux-là sont faits très sérieusement et aucun enfant n'y échappe.)

    Deux de ces examens sont organisés le plus souvent à l’école : en petite ou moyenne section de maternelle et en grande section de maternelle ou au CP. Ils peuvent se dérouler en présence des parents.

    Je n'ai aucun mérite de t'expliquer tout ça, Danièle, j'ai travaillé en PMI. Mais pour moi l'examen le plus important, celui qui décèle le mieux la dyslexie -sujet dont je parlais- c'est celui des 4 ans, en moyenne section. Le dernier, celui juste avant l'entrée en CP est souvent une confirmation des troubles éventuels déjà décelés.

    C'est pourquoi je me suis permise de dire aussi que le système actuel me semblait suffisant. A condition que tout le monde soit attentif et formé aux signaux d'alerte.
    La prise en charge des troubles est un autre problème. Qui effectivement demande encore beaucoup d'investissement.

    Que veux-tu faire de mieux en matière d'examens médicaux ? ;-)

  • @Danièle
    Pourquoi êtes-vous si caricaturale ? Il est inutile d'utiliser les mots "paradis" et "enfer" alors que je me contente de dire que le système scolaire allemand a "des inconvénients."

    Vous me dites que je cite "des articles de presse en croyant ce qui est écrit par un journaliste, même si c'est une ineptie..."

    Je parle du constat qui a été rendu public par le rapporteur spécial sur le droit à l‘éducation des Nations unies.

    Vous dites :ce qu'écrit le journaliste des Echos est de la pure intox et on voit bien que ce type ne connaît pas de quoi il parle"
    Il parle d' un rapport de l'OCDE. Peut-être trouverez-vous autre chose à propos de ce rapport... Moi je lis partout les mêmes conclusions (et je lis aussi que la faiblesse des élèves allemands a été révélée par l’étude PISA.)

  • Vous savez, Danièle, je me suis rendue compte très tôt que mon enfant avait de graves problèmes.
    Malgré tous les pédiatres, les médecins que j'ai consultés (il y a aussi les visites obligatoires en Belgique), (mais vous doutez bien que je l'emmenais en plus chez le pédiatre privé et chez le généraliste), les institutrices maternelles que j'interpellais sans cesse, mon entourage, tout le monde me disait : "mais non, ça va s'arranger, c'est toi qui te fais des idées"
    à 4 ans, il ne parlait pas, ne mangeait pas, n'était pas propre, mais tout le monde me disait que c'était normal, ou que ça allait se débloquer tout d'un coup (les médecins aussi, oui oui).
    Quand il a commencé à tomber plusieurs fois par jour, j'ai enfin eu un PRETEXTE pour pouvoir avoir un certificat du médecin (et ouvrir les yeux de mon mari qui refusait la vérité) pour aller le faire examiner à l'hôpital pour enfant où là, on a enfin diagnostiqué des troubles autistiques, ce que je savais depuis qu'il n'avait que quelques mois.
    Tout ceci leur a pris presque un an.
    J'ai enfin pu le mettre dans l'enseignement spécialisé. En 3 mois, il à appris à être propre, à parler et manger des aliments solides, par gavage manuel.
    Aujourd'hui,non seulement il a rattrapé tout son retard, mais il est même en avance, et fait preuve d'une grande curiosité intellectuelle, on pense le réévaluer plus tard car on se demande si ce n'est pas un enfant à haut potentiel en fait.
    Son QI non verbal a par 2 fois été évalué (110, puis 104), cependant ses Toc lui ont empêché de bien les réaliser, donc il faut attendre que cela ne le gêne plus.
    Donc, je pense que là, les médecins, et aussi les instituteurs (de l'enseignement ordinaire) n'ont pas assez eu de formation en ce qui concerne les troubles autistiques.
    D'autre part, un enfant avec de tels problèmes en France, il n'aurait eu que l'hôpital de jour. Sa vie entière était foutue.
    OUI, il est temps que la France rattrape son retard envers sa politique d'éducation destinée aux enfants à besoins spécifiques, la France est la HONTE du Monde à ce sujet, championne du redoublement, puisqu'elle nie ses enfants.
    Oui, il est temps

  • Puisque tu parles des enfants HP (à haut potentiel) Luciole Brune, je voudrais juste vous signaler à tous ce site Belge sur ce sujet absolument négligé en France qui fait que de nombreux enfants sont rejetés faute de meilleure formation des professionnels de la santé et de l'éducation. Et par conséquent des familles... Amha, ce site est le meilleur dans ce domaine :
    http://www.douance.be/douance-ahp-accueil.htm
    Il suffirait de tellement peu pour se former et répondre aux besoins spécifiques !

  • Merci, Françoise, pour ce lien !
    Il est vrai que, pour la région de la Communauté Française en Belgique, l'accent a été porté sur l'éducation de tous les enfants "pas comme les autres", devenue très performante, au détriment, il faut bien le reconnaître, de l'école "ordinaire".
    Les chiffres PISA de l'enseignement ordinaire sont mauvais pour la Wallonie, contrairement à la Flandres.
    C'est aussi pour cela que, grâce à l'école inclusive par exemple, offrant à l'ordinaire les moyens du spécialisé, l'on pourrait "remonter la pente", cette école bénéficiant à tous.
    Idée à creuser pour la France, qui ne bénéficie ni d'un enseignement ordinaire ni d'un enseignement spécialisé satisfaisant...

  • Pour l'autisme, il est exact que la médecine "n'est pas géniale" en France ... on peut donc comprendre que les instituteurs ne soient pas au point.
    Mais il est inadmissible que dans les IUFM , les profs n'aient pas une formation pour ce qui concerne la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie ... d'autre part , on ne leur apprend pas assez comment gérer les hyperactifs et les enfants "difficiles".

    P.S. En ce qui concerne la dyslexie, il faut savoir que tous les orthophonistes n'emploient pas la même méthode.

  • En effet, Géraldine, dans toute formation des enseignants, et c'est d'ailleurs repris dans nos demandes, il faudrait absolument des modules sur les troubles d'apprentissage et les handicaps.

    Pour ce qui est du choix des méthodes éducatives, cognitives ou autres, tout dépend des enfants et des professionnels, (telle méthode fonctionnera avec un enfant et pas avec un autre, un autre bénéficiera d'un "panachage", pareil pour les pros).

    Nous avons déjà une richesse avec celles qui ont fait leur preuves, et celles qui seront trouvées à l'avenir. Nous pouvons aussi voir ce qui n'a pas fonctionné, afin de relever les mauvais exemples pour ne pas les suivre.

  • Bonjour luciole
    En France, le problème, c'est que l'on se concentre sur la dyslexie alors qu'il faudrait apprendre à dépister les troubles de la communication (dont la sphère autistique fait partie).
    Les orthophonistes, on l'oublie traitent aussi ces difficultés, notamment la pragmatique, dont l'objet est d'amener l'enfant à avoir des réactions appropriées selon la situation de communication.
    Si, en si peu de temps, votre fils a récupéré un niveau normal de langage, c'est très bon signe.
    Les pédiatres ont des limites : quand on soupçonne des difficultés de langage et de communication, mieux vaut consulter un pédo-psychiatre et/ou un orthophoniste, au minimum, en tout cas, un psychologue qui est spécialisé dans l'enfance.
    On en trouve de très compétents, et leur travail et leurs conseils s'avèrent souvent très efficaces.
    Il est très important que les enseignants soient coopératifs quand on a des difficultés avec son enfant.

  • @L' hérétique,
    Pédo-psychiatre ou psychologue? La formation n'est pas la meme, me semble-t-il.
    Oui, le dialogue parents enseignants est très important.

  • Bonjour l'hérétique,

    Il est vrai que mon fils, à l'école spécialisée, a été pris en charge par (un(e) ou des) orthophonistes, psychomotriciens, psychologues, enseignants spécialisés, (puéricultrices quand il était en maternelle), etc., travaillant en équipe éducative sous le sceau d'un secret professionnel partagé, et en harmonie avec les parents, et aussi une pédo-psychiatre en privé, prête à collaborer avec l'équipe éducative si besoin était.
    Il est vrai que cela a fait toute la différence.

    Dans le type 8 de l'enseignement spécialisé, sont inclus :
    les troubles instrumentaux (perception, corps et motricité, langage, mémoire) et les troubles d’apprentissage (famille des « dys »).
    une dyslexie,
    une dysorthographie,
    une dyscalculie,
    une dysphasie,
    une hyperactivité,
    un bégaiement,
    etc.

    Le type 3 de l’enseignement spécialisé accueille des enfants présentant des troubles du comportement et de la personnalité.

    Il y a 8 types en tout, donc ici en tout cas, on ne se concentre pas sur un problème en particulier parce qu'il est le plus répandu ou le plus connu, vous soulevez là un problème extrêmement important...

  • Mais vous me dites que ce n'est que vers 4 ans qu'il a été pris en charge : il ne s'est rien produit avant ?

  • En janvier 2006 il a été pris en charge, et le 13 mars suivant il fêtait ses 5 ans.
    La seule stimulation qu'il a eu avant par rapport à son syndrome était la mienne, qui, sans relâche, essayait de capter son attention, en le tenant et lui répétant les choses tant de fois qu'il le fallait quand il était "dans son monde", jusqu'à ce qu'il y ait eu échange (toujours un mouvement d'humeur de sa part). Là, j'avais établi le contact, il m'avait entendue.

  • Mais je dois dire que, tout de même, par moments, la communication passait mieux. Il s'amusait très bien tout seul (livres, puzzles, etc), s'intéressait fort aux reportages style "national geographic" ou "c'est pas sorcier", il avait appris les lettres tout seul grâce à un jeu électronique et déchiffrait les syllabes, etc. Par contre, pour croiser son regard, ou avoir une réponse, même par syllabe, c'était assez rare.

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