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Modem - Page 34

  • La France au service de la répression à l'UNESCO ?

    Je voudrais revenir sur la récente élection d'Irina Gueorguieva Bokova à la tête de l'UNESCO. C'est un vrai miracle, en fait, si l'on considère le vote de plusieurs pays européens dont la France aux tours précédents. En effet, France, Espagne, Italie et Grèce ont vraisemblablement soutenu Farouk Hosni pendant longtemps, y compris par leurs votes. Autrement dit, nous aurions pu avoir aujourd'hui un individu qui a réprimé à tour de bras les intellectuels en Égypte, qui a trempé dans la répression policière et dont les excuses hypocrites ne parviennent pas à masquer les propos antisémites les plus idiots que j'ai jamais entendus, à la tête de l'UNESCO. Avec l'aval de la France. Parce que Nicolas Sarkozy a promis à son ami Moubarak d'appuyer l'Égypte. Si l'Égypte voulait obtenir un soutien franc de l'Europe, il lui revenait de proposer une candidature recommandable.

    Si l'histoire finit bien, je suis écoeuré. Écoeuré de l'absence morale et de scrupules de notre gouvernement et de notre président. Oh, certes, il n'est ni pire ni meilleur que ceux qui l'ont précédé. Chirac, Mitterrand, VGE, tous en ont largement fait autant, et sans doute Pompidou aussi et même de Gaulle.

    Compte-tenu de la mission la plus connue de l'UNESCO, le répertoire des patrimoines classés, on pouvait comprendre que l'Égypte, qui fait tant pour son patrimoine national, fut aux premières loges. Mais pas en proposant n'importe qui ! Il serait revenu aux pouvoirs publics français de dire très tôt et amicalement aux Égyptiens : "d'accord, on vous soutient, mais, on vous prévient, il nous faut une candidature sans tâches. A vous de trouver la perle rare, et en Égypte, elle existe certainement".

    A titre personnel, j'étais favorable à l'Égypte, mais très défavorable à Farouk Hosni. Et je trouve que les raisons pour lesquelles la France a soutenu l'Égypte sont mauvaises. Nicolas Sarkozy a voulu ainsi remercier Hosni Moubarak pour son adhésion à l'UPM (Union pour la Méditerranée). Le grand chantier du Grand Phare d'Alexandrie et la perspective alléchante de redresser l'une des sept merveilles du monde antique, voilà quelle raison objective l'on pouvait trouver pour soutenir l'Égypte.

    Quel gâchis ! Mais aussi, quelle absence de morale que de confier à un individu aussi peu scrupuleux les clefs d'un organisme aussi prestigieux et louable que l'UNESCO, dont l'une des missions fondamentales est de garantir l'éducation aux enfants.

    Je déplore hautement que sur une telle question, ce soit un seul homme, le président, qui décrète unilatéralement et sans la moindre consultation quel doit être le vote de la France. Un tel enjeu aurait du arriver jusqu'à la représentation nationale.

    Le MoDem a sur les relations internationales et leur traitement par les pouvoirs publics une position claire :

    De nouvelles institutions doivent offrir le droit et le devoir de participer à la réflexion sur la politique étrangère du pays. 1ère conséquence formelle : le Président de la République, doit assumer un grand rapport annuel devant le Congrès - qui rassemble l’ensemble du Parlement français, un discours sur l'état du monde, et le Parlement doit retrouver le droit à écrire des résolutions - qui ne s'imposent pas au Président de la République.

    C'est une première rupture qui ne fait que retrouver le cadre d'une démocratie de plein exercice. 2ème inflexion, qui tient à la philosophie de la politique étrangère de la France. La démocratie n'est pas un luxe de pays riche, elle n'est pas le fruit du développement. La démocratie c'est le développement, et même dans un grand nombre de cas, la condition du développement. Tous les hommes y ont droit, pas seulement ceux qui ont la chance d'appartenir à un pays riche, et cela doit devenir la ligne principale de la politique étrangère française. Cela tourne la page sur ce qu'on a appelé ce matin le "relativisme intéressé" - on accepte les dictatures si elles contribuent à un ordre international qui nous arrange. Ce qui veut dire : soutien actif aux opposants qui portent le poids, lourd, rude, des dictatures.

    Ras le bol du domaine réservé. La politique étrangère m'appartient autant qu'à mon président, et je veux pouvoir interpeler députés et sénateurs quand la France agit mal à mes yeux. Évidemment, toutes les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy se sont évaporées.

    Quant à la position du MoDem, je précise qu'elle est exactement celle de François Bayrou lors des présidentielles...

  • Ah non ! pas Meirieu !

    Il est question, chez les Verts, de faire de Philippe Meirieu leur tête de liste en Rhône-Alpes. Sur insistance de Dany Cohn-Bendit. J'espère bien, dans ces conditions, que nous allons refuser catégoriquement toute forme d'alliance avec les Verts là-bas. Philippe Meirieu, c'est l'incarnation de la novlangue de l'Éducation Nationale à laquelle les parents ne comprennent rien. Les compétences, la méthode globale, toutes les âneries pédagogiques qui ont vu le jour pendant les années 90 et se perpétuent encore de nos jours trouvent largement leur source dans les thèses de Meirieu et ses comparses. Je serais enchanté de voir Brighelli porter nos couleurs face à Meirieu.

    J'ai été attiré par François Bayrou d'abord pour la place qu'il accordait à la culture et à l'éducation et surtout, par ce qu'il en disait. Tout son projet me semble aller à rebours des préconisations du lénifiant Meirieu, sorte de Pangloss moderne de l'école pour lequel tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes de nos enfants.

    Je dois dire que la seule chose qui pourrait me faire quitter le MoDem, c'est de le voir s'aligner sur les thèses pédagogistes exprimées, à gauche, par conviction, et à droite, par calcul. Souvent, quand je lis les commentaires de certains militants, je me dis qu'il n'en faut pas beaucoup pour que nous ne soyions plus dans le même parti un jour. Heureusement, j'en rencontre d'autres avec lesquels je partage le goût de la culture et de l'excellence.

    Une alliance avec Meirieu serait un casus belli, à titre individuel. J'espère vraiment que nous en sommes très loin. Il va de soi, s'il se précise que Jean-Paul Brighelli porte nos couleurs (lisez d'ailleurs son excellent dernier billet) en Rhône-Alpes, qu'aucune alliance d'aucune sorte n'y sera possible avec les verts, premier et second tours inclus. Ce qui signifie, par ricochet, qu'il n'y aura pas non plus d'alliance possible avec le PS sauf à ce que ce dernier renonce à inclure les Verts locaux et leur future tête de liste sur la liste finale.

    Marielle de Sarnez souhaite que le premier parlement de l'alternance fasse de l'éducation son premier thème de débat. Nul doute (enfin, je l'espère bien) que ça va chauffer. En Rhône-Alpes, je souhaite une lutte sans merci là où se présentera Meirieu. Pas de quartier.

  • Quid de la parité aux Régionales ?

    Olympe se demande ce qu'il va advenir de la parité sur les listes lors des élections régionales, et notamment sur l'ensemble des têtes de file. Elle m'interpelle en compagnie de Nelly à ce sujet pour savoir ce qu'il en est au MoDem et ce que nous en pensons.

    Personnellement, je suis favorable à une parité globale sur les têtes de liste. Je pense que le MoDem va essayer de faire son possible, mais, au MoDem, nous avons quelques soucis, faute de candidats disposant d'une notoriété suffisante pour être identifiables, à l'heure actuelle. Aucun des euro-députés ne compte se présenter aux Régionales, à ma connaissance. Il y a bien sûr les équipes sortantes, mais, commes elles sont issues de l'UDF, seule une moitié d'entre elles se réclame du MoDem.

    Je tiens à être clair sur ma position à ce sujet : je suis très hostile aux politiques d'affirmative action pour promouvoir des minorités. Cela m'indispose fortement que l'on puisse réserver des emplois ou des places à un concours ou dans une grande école à quelqu'un parce qu'il est de telle origine ethnique ou sort de tel quartier. Les espaces d'emploi devraient être aménagés par la contrainte de la loi pour le handicap, mais on ne devrait pas non plus réserver un emploi à quelqu'un sous prétexte qu'il est victime d'un handicap.

    Bref, je suis contre toutes ces lois qui disloquent notre société en autant de petites communautés, plus ou moins légitimes.

    Il en va tout autrement des femmes. Les femmes ne sont pas une minorité, elles sont la moitié de l'humanité. Pourquoi parle-t-on, quand on évoque les minorités, des femmes au même titre que les noirs ou les homosexuels, par exemple ? Les femmes ne sont pas une minorité. D'ailleurs, le concept même de parité est un concept d'équivalence qui renvoie mathématiquement au chiffre deux. Un homme, une femme. Je l'ai dit aussi, le sort de la femme dans une société est le révélateur de celui que l'on réserver aux libertés. Les sociétés les plus avancées sont celles où les femmes et les hommes portent les projets politiques à équidistance les uns des autres.

    Je veux bien admettre que les circonstances fassent qu'un homme puisse être un meilleur candidat qu'une femme dans une ou deux régions spécifiques. J'ai beaucoup plus de mal à croire à la validité des circonstances quand le cas de figure se répète presque 20 fois sur 22 régions...

    Cela dit, pour revenir au MoDem, nous avons un petit souci : 2/3 de nos adhérents sont des hommes, et d'ailleurs, pour ce que j'ai pu en voir aux dernières européennes, 2/3 de nos électeurs aussi. Je ne sais pas pourquoi. Nous avions pourtant quasi 50% de têtes de liste féminines, et, aujourd'hui, quatre de  nos euro-députés sur six sont des femmes...

    Je pense, en tout cas, que la parité est un souci constant pour Marielle de Sarnez. Il suffit de lire ce qu'elle en dit dans son livre Féminin au singulier.

  • Dissection d'une négociation politique

    Je voulais écrire cet article depuis un moment, et voilà que je dispose d'un temps limité pour prendre ma plus belle plume et le rédiger. J'ai entendu à plusieurs reprises, sur la Toile, que certains militants démocrates reprochaient au MoDem des contacts préalables avec d'autres partis en vue d'éventuelles alliances de premier ou de second tour aux prochaines élections régionales.

    Certains y voient un déni de démocratie envers les militants du MoDem. C'est qu'ils n'ont rien compris. Ils n'ont rien compris au fonctionnement d'un parti. Soyons sérieux : est-ce que l'on s'imagine que le parti va d'abord interroger les militants et ensuite prendre contact avec d'autres formations politiques ? Évidemment non : il contacte d'abord les autres mouvements politiques afin de savoir ce qui est possible. Et ensuite, et seulement ensuite, il soumet aux militants ses propositions. Il n'y a là rien d'anti-démocratique, mais le jeu tout à fait normal d'un mouvement politique.

    On me dit que des responsables politiques démocrates de premier plan sont en contact avec des Verts et des Socialistes. Eh bien tant mieux ! Pourquoi le leur reprocherais-je ? Je subodore sans grand risque de me tromper que si un accord devient possible, alors, à ce moment-là, ils le soumettront à la validation des militants. Il ne sert donc à rien de hurler à l'entourloupe : il n'y a pas d'entourloupe. Le parti et ses responsables se renseignent, échaffaudent des scénarios, comparent les lignes directrices des projets, évaluent leur compatibilité, ils sont parfaitement dans leur rôle. Ces instances exécutives sont même là pour celà, et, jusqu'à un certain degré, leur élection en interne est justement un mandat pour qu'ils prennent en charge ces tractations.

    Je voulais le dire et l'écrire, afin de lever une bonne fois pour toutes les doutes et dissiper les malentendus. Et j'ajoute, pour les avoir relus, qu'il n'y a là rien de contraire aux statuts du MoDem.

     

  • Et pourquoi pas Corinne Lepage en île de France ou dans l'Ouest ?

    Une précision avant toutes choses : ce que je propose dans ce billet est purement personnel, en aucun cas soufflé par qui que ce soit. Je coupe ainsi court à toutes les spéculations.

    Je songeais simplement que ce ne serait pas une mauvaise idée de propulser Corinne Lepage en tête de liste soit dans l'Ouest (Normandie) soit en île de France aux prochaines régionales. Pour moi qui parcourt la Toile (même si la Toile ne saurait à elle seule être le miroir de la société française) j'observe sa popularité grandissante. On la sait compétente, sérieuse, d'une conviction verte éprouvée, et avec des propositions originales et novatrices. Il y a un inconvénient, il est vrai qu'elle est députée européenne. Mais cumuler une députation et une représentation locale n'est pas gênant, et bien au contraire, peut à mon avis se compléter. A l'heure actuelle, je pense qu'elle serait une très bonne candidate. Dès que j'aurai un peu de temps, je commencerai à commenter son tout nouveau livre téléchargeable (à ce sujet, un sommaire eût été fortement apprécié...).

    A discuter...

  • Le MoDem n'a pas de chef de file sur la Toile

    Le dernier billet de Nicolas me contraint à faire une très claire mise au point : je ne suis en aucun cas le chef de file du MoDem sur la blogosphère et je récuse catégoriquement ce titre. J'ai écrit un billet hier soir en réaction à la chaîne «êtes-vous de gauche ?». J'ai établi dans ce billet que je n'étais pas de gauche. Mais que je ne sois pas de gauche d'infère absolument rien à propos du MoDem. Il y a des gens de gauche et des gens de droite au MoDem. C'est ce qui fait d'ailleurs son originalité. Et on peut même être de droite et voter à gauche (Nicolas le reconnaît dans un commentaire, au demeurant) : de centre-droit, j'ai voté Royal au second tour et Anne Hidalgo (horresco referens, je ne sais pas si je le referais aujourd'hui) aux législatives qui ont suivi.

    Comme je l'ai précisé dans mon billet, je pense même être parfois en décalage avec les militants démocrates, principalement sur la Toile. Qu'on les lise, que l'on se renseigne et l'on constatera qu'ils n'expriment pas toujours les mêmes avis que moi.

    Et même parmi ceux qui aiment bien lire mon blog et se reconnaissent dans certaines de mes analyses, cela a rué dans les brancards à la lecture du billet de Nicolas. Je recopie ici intégralement la réaction de juju41, du forum démocrate Demos :

    ce qui me gêne c'est que cet avis de l'hérétique, qui n'est qu'un avis personnel soit repris par Nicolas dans "Partageons mon avis", comme si c'était l'avis de la majorité des adhérents du Modem...je regrette, mais personnellement, je ne suis pas de droite et ne le serai jamais, je fus de gauche, et il n'est pas interdit de penser que je ne le serai pas de nouveau un jour, si la personnalité et le programme tendance social-démocrate, me conviennent( en dehors de Bayrou évidemment)...et pour le moment ça n'est pas le cas!
    Je connais moi aussi des NC, et pas les plus reluisants dans le genre, je ne citerai pas leurs noms, mais il y en a un qui brigue un maroquin depuis des lustres , et manque de bol, c'est encore raté pour cette année...jamais , au grand jamais, je ne pourrai m'accoquiner avec un gars pareil...le symbole même de la politique que je déteste..clientélisme, trahison, etc...

    par contre à l'Alliance Centriste, il me semble que la plupart sont des gens qui ont les mêmes valeurs que nous, mais qui se placent par faiblesse, dans une majorité présidentielle qui dévoie ces valeurs( donc inacceptable), cependant, je souhaiterais que ces personnes nous rejoignent, dans un grand rassemblement.. comme certains Villepinistes aussi,qui mettent bien du temps à se détacher de cette UMP qui ne leur veut pas du bien ...

    Il y a donc de la diversité au MoDem. Quant à la blogosphère démocrate, existe-t-elle vraiment, sur le fond ? Il y a eu certainement des chefs de file au départ, mais ils se sont à peu près tous séparés du MoDem (pour des raisons qui les regardent). Aujourd'hui, la blogosphère MoDem, c'est plutôt un nuage d'électrons libres autour de leur atome, le MoDem. Chacun y fait bien ce qu'il veut et il n'existe aucune discipline démocrate au sein de cette blogosphère (c'est bien le problème, d'ailleurs...).

    Quant au classement wikio, et même la fréquentation des blogs, Nicolas en connaît trop bien les arcanes pour savoir à quel point c'est illusoire de s'appuyer dessus pour étayer ses affirmations.

    Donc, pour conclure, je ne suis le chef de file de personne en dehors de moi-même.

  • Moi, de gauche ? Mooouuuaaaaaaaâârrrfff !

    Tiens, Polluxe  réagit à une chaîne qui tenait en haleine la left blogosphère depuis quelques jours, la semaine dernière : il s'agissait de déterminer, pour un blogueur, s'il était de gauche ou non. Et Polluxe veut connaître mon avis...A vrai dire, j'avais déjà réagi dans les commentaires chez Nicolas. Nous n'étions pas prêts, lui et moi, de bâtir un programme commun...

    Non, sérieusement, j'accorde bien trop d'importance à l'initiative individuelle, à la propriété privée et à l'esprit d'entreprise pour pouvoir être de gauche.

    C'est paradoxal, parce que jusqu'à  l'avènement de la Nouvelle UDF, j'ai voté constamment à gauche sans me rendre compte que sur le fond, j'étais un mec de droite. Je sentais bien qu'il y avait un truc qui clochait, et je ne comprenais pas pourquoi.

    Même au MoDem, parfois, j'ai comme une sensation, disons, pas de malaise, mais pas loin, parfois. J'apprécie beaucoup Bayrou et Marielle, j'aime bien les idées de Corinne Lepage, mais aussi les positions politiques de Gilles Artigues et Sylvie Goulard, mais, pour avoir participé à un congrès du Nouveau Centre une fois, et en quelques occasions à des réunions du MoDem, y'a pas photo, je me sens bien plus à mon aise avec les militants néo-centristes, que je trouve davantage les pieds sur terre, plus humbles et plus chaleureux.

    Très franchement, si le Nouveau Centre avait su peser sur la majorité, conserver une certaine indépendance ainsi que des liens amicaux avec le MoDem et Bayrou, aujourd'hui, selon je serais certainement chez eux. Leurs militants sont sympas, j'aime bien les idées qui sont brassées là-bas, mais comme politiquement, ils sont encore plus mal en point que le MoDem, en dépit de leurs élus, ce n'est pas demain la veille que je vais m'y retrouver.

    Plus généralement, c'est avec les libéraux du MoDem et ce qu'il reste de centre-droit que j'ai le plus d'affinités politiques. Sans surprise, on trouve dans le tas mon crapouillot, Nemo, et un centriste ex-néocentriste, Bob. Il faut ajouter dans le tas Vincent (Démocratie Durable), Humeurs de vache et jusqu'à un certain degré, Ataraxosphère. Si je devais en adjoindre encore deux autres à la liste, ce seraient Polluxe herself et Rubin. C'est ma marre de proximité à moi, comme dirait le Crapaud. D'ailleurs, faudrait que je refasse ma blog-roll, un de ces jours, histoire de rendre compte de ces affinités-là. Ah, j'ai une pensée émue pour Hashtable : il est bien plus libéral que moi (et au demeurant plus à droite) mais on a en commun tous les deux de bien aimer se faire mal avec l'actualité...

  • Class Actions à la trappe, une fois de plus

    J'avais bien dit que les Français se feraient avoir ; souvenez-vous de la fameuse loi de modernisation économique : le projet d'introduire des class actions en droit français en avait été retiré, je l'avais signalé, et le gouvernement avait expliqué qu'il fallait créer un groupe de réflexion sur le sujet. On sait, dans ce genre de cas, ce qu'il advient des comités Théodule. Les class actions permettent à des consommateurs lésés de se regrouper pour engager un avocat unique afin de défendre leurs intérêts respectifs. Cela limite les frais de chacun d'entre eux et permet de faire appel à des cabinets puissants et compétents.

    Or que vient d'annoncer Hervé Novelli, le 11 septembre dernier ? le report, une fois de plus, de cette introduction. Cela a fait réagir l'euro-député MoDem Robert Rochefort, qui y voit une reculade inquiétante au moment où les actions collectives sont des plus nécessaires pour protéger les consommateurs face aux importantes concentrations des entreprises. Les Class Actions figuraient pourtant dans le rapport de Luc Châtel en 2005.

    «Une fois de plus, le gouvernement, par l'intermédiaire d'Hervé Novelli, annonce le report de la mise en place des class actions (recours collectifs des consommateurs). Il cède ainsi aux pressions du MEDEF qui y a toujours été opposé, alors qu'il n'a jamais été aussi indispensable, dans un contexte de concentration des entreprises rendant de plus en plus difficile la possibilité pour un consommateur isolé de faire valoir ses droits. Il est urgent de mettre en place ce droit nouveau dans de nombreux secteurs comme ceux de la téléphonie, des transports, des assurances, de la télévision payante.»

    Le nouveau prétexte, cette fois, c'est la discussion en cours au Parlement européen. L'ADLE, le groupe auquel appartient le MoDem est plus que largement favorable à cette procédure juridique. Mais, une fois de plus, il ne faudra pas compter sur la bonne volonté du pouvoir politique français pour faire le moindre effort en ce sens. Quelle hypocrisie ! Consolation, ce sera l'Europe qui nous protègera, une fois de plus, en passant outre les intérêts locaux bien compris.

    Puisque François Bayrou compte mettre en place au plus vite son Parlement de l'Alternance avec les personnalités politiques de bonne volonté, Robert Rochefort se propose de soumettre ce premier sujet afin qu'il soit débattu.

    On en revient toujours à l'Abus de Pouvoir, finalement, tel que l'a écrit François Bayrou. Ce n'est pas que je veuille passer pour un prophète, mais j'ai dit, après la défaite des européennes, que l'on rendrait un jour justice à Bayrou de l'avoir écrit. Je ne souscris pas aisément aux thèses complotistes, mais franchement, en la circonstance, quel intérêt peut bien avoir la majorité à ne pas amener ce sujet sur le tapis si ce n'est de servir les intérêts des plus grosses entreprises ?

     

  • Le MoDem est-il prêt à n'avoir aucun élu dans les régions

    Il y a certaines questions qu'il vaut mieux poser clairement et nettement. La question des éventuelles alliances agite la toile démocrate. A priori, le MoDem est parti pour privilégier des alliances à gauche. Toutefois, il est assez peu probable qu'une alliance se fasse dans les 22 régions. Or, c'est exactement ce que réclame Martine Aubry pour le PS. Le mot d'ordre du PS est clair : une alliance partout ou une alliance nulle part. En cas d'alliances nulle part, il faut que le MoDem soit à 10% partout. Cela ne lui est jamais arrivé depuis sa création, et actuellement, c'est plutôt Europe-écologie qui a le vent en poupe. A moins que plusieurs socialistes ne désobéissent localement à Martine Aubry, nous devons envisager le cas de figure où nous serions éliminés dès le premier tour et donc sans tissu d'élus. Nul doute que la presse ne manquerait alors pas de titrer sur la mort annoncée du MoDem.

    J'ai une position à ce sujet : je ne suis pas favorable à des alliances partout, même s'il faut prendre le risque de disparaître des régions. C'est un gros risque. Si nous n'avons plus de réprésentants locaux nulle part, nous pourrions mourir très vite. Et ce ne sont pas les envolées lyriques de quelques belles âmes sur "les idées d'abord" qui y changeront quoi que ce soit. Vivre ou mourir...je l'ai déjà écrit.

    A vrai dire, à mes yeux, il n'existe qu'un seul espoir, qu'une seule issue : travailler d'arrache-pied sur nos programmes, mobiliser toute notre énergie sur notre communication externe et tenter de convaincre nos concitoyens. Internet a bien sûr un rôle à jouer en ce sens. Il faut aussi promouvoir les meilleurs candidats possibles partout dans les régions, trouver les perles rares qui accepteront de nous rejoindre, ou, au sein même de nos rangs, les individus d'exception capables de faire la différence médiatique.

    Le MoDem organise un congrès programmatique, mais, il y a tout à fait urgence à constituer dès maintenant des commissions régionales en liaison avec les élus qui nous restent. Ce n'est vraiment pas du luxe.

  • David Douillet, c'est du lourd...ou du léger ?

    1328808414.jpgWaouh ! Richard Bertrand, le candidat MoDem lors de la prochaine législative partielle va devoir affronter un plateau relevé !

    David Douillet pour l'UMP, le célèbre judoka, et Alain Lipietz, vert de premier plan sont candidats. Je me suis dépêché de me rendre sur le site de campagne d'Alain Lipietz pour connaître sa position sur le bouclage définitif de la Francilienne. Je vous le donne dans le mille : il est contre toute forme de bouclage. Comme je l'ai expliqué dans une note précédente, il existe pourtant cinq tracés différents, dont au moins un qui fait l'unanimité parmi les maires des communes avoisinantes : le tracé blanc. C'est celui-là que soutient Richard Bertrand, le candidat du MoDem. J'observe d'ailleurs que seul le site de ce candidat comporte un dossier complet sur le sujet... On retrouve avec Lipietz le jusqu'auboutisme traditionnel des Verts, qui préfèrent paralyser le trafic et augmenter considérablement les temps de transport d'abord, et prôner leurs solutions de transports en commun ensuite.

    Personnellement, c'est ce qui m'agace le plus de leur part. Beaucoup de Franciliens sont contraints d'utiliser leur automobile. Le programme des Verts en île de France, c'est de multiplier par deux leur temps de déplacement. Parce qu'il faut le dire, c'est une conséquence directe de leur vision de l'automobile. Plutôt que d'envisager, bien plus intelligemment, que l'on puisse à mettre au point des automobiles vertes, ils préfèrent interdire toute autre expression indivuelle du déplacement que la marche à pied.

    Ils portent bien leur surnom d'ayatollahs verts. Les Franciliens qui croient avoir affaire aux gentils verts partisans adhérents d'AMAP et fervents supporters de l'alimentation bio feraient bien de réfléchir aux conséquences de leurs prises de position radicales.

    media--image-246478-article-ajust_650 (1).jpgVenons en à David Douillet : en judo, c'est du lourd, c'est sûr. Côté people, cela ne fait pas photo non plus. Mais quelle est son implication dans les problèmes locaux ? Je ne l'ai jamais entendu s'exprimer ni sur les transports, ni sur l'autoroute, et je n'ai pas vu trace d'un quelconque site de campagne.

    Il paraît que David Douillet habite Meulan, non loin de Poissy et sa circonscription. Je ne veux pas être méchant, mais, à ma connaissance, il s'est surtout signalé là-bas par sa meute de chiens agressifs...Cela me paraît irresponsable quand on habite à côté d'une école.

    Pour le reste, je subodore que David Douillet soutiendra la politique menée par Nicolas Sarkozy puisqu'il se présente au nom de l'UMP et que l'UMP est inféodée à 99% à Nicolas Sarkozy...

    Richard Bertrand, quant à lui, se retrouve largement dans le programme présidentiel de François Bayrou.