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Europe - Page 15

  • Ouch, un milliards d'euros d'amende dans la g..., ça fait mal !

    Putaing ! et qui dira après ça que l'Europe et sa Commission ne veillent pas aux intérêts des consommateurs ? Intel vient de se prendre une amende record qui pèse 4% de son chiffre d'affaires pour abus de position dominante. Faut pas la caresser dans le mauvais sens du poil la commission. Microsoft s'était pris déjà une claque monumentale il y a peu...

    Je me dis tout de même que c'est encourageant. On décrie souvent la Commission, mais on est bien content quand on voit des mastodontes devoir s'incliner et respecter les règles de la concurrence. Voilà une institution qui veille au plus près à ce que des monopoles ne se constituent pas. Et quand elle condamne, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère à pot. Selon la Commission, Intel accordait des remises aux fabricants d'ordinateurs à la condition qu'ils lui achètent la totalité ou la quasi-totalité des processeurs x86 dont ils avaient besoin. De plus, Intel effectuait des paiements directs en faveur des fabricants d'ordinateurs dans le but d'arrêter ou de retarder le lancement de produits contenant des processeurs x86 de concurrents.

    La commissaire à la concurrence Neelie Kroes, précisait : « Intel a causé du tort à des millions de consommateurs européens en cherchant délibérément à exclure les concurrents du marché des puces informatiques pendant des années. Une infraction aussi grave et d'une telle durée aux règles antitrust de l'UE ne peut être tolérée »

    Si la justice en faisait autant en France quand les intérêts des consommateurs ou des concurrents sont lésés, il y aurait peut-être moins de magouilles. La Commission un exemple pour la France ? Vous voyez, qu'en l'ADLE met le respect d'une concurrence libre et non faussée en tête de ses priorités ce n'est peut-être pas inutile, non ?

    581821186.2.jpgJe le rappelle, Marielle de Sarnez a écrit un article sur la Concurrence, que j'ai commenté, dans son Petit dictionnaire pour aimer l'Europe. Je cite juste un court extrait de ce que j'écrivais il y a trois semaines :

    j'ai vu avec plaisir que Marielle est une lectrice de l'Esprit des Lois, puisqu'elle appuie son propos par cette citation fameuse de Montesquieu dans l'Esprit des Lois (Livre XX, chapitre 9) sur la concurrence :

    « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles »

    La concurrence entre les entreprises privées ne fait pas problème pour Marielle, et elle rappelle à cet effet le rôle moteur de l'Europe dans ce domaine pour briser les ententes illégales conclues au détriment des consommateurs.

    Y'a juste un dernier  truc que je me demande : le milliard d'euros, il va aller à qui, une fois qu'il sera payé (ce qui pourra prendre du temps, Intel va faire appel) ?

  • Le Parlement Européen se met au Gore !

    J'aurais pu intituler mon billet "bien rigoler avec le Parlement Européen". Dernière trouvaille des euro-députés qui s'inquiètent du risque d'une forte abstention : produire des clips atypiques et gore au lieu des traditionnels appels à voter. Histoire de montrer qu'on peut voter en toutes circonstances. Je ne sais pas si cela suffira à convaincre de faire le déplacement, mais au moins, franche rigolade générale garantie :-)

    En voilà un :

    Il est plutôt pas mal dans l'idée, le Parlement l'avait d'ailleurs "annoncé", mais la (jolie) blonde n'est pas assez convaincante en fille hystérique. Il faudrait évoquer plus clairement l'Europe avec notamment les symboles européens. Moi, j'aurais mis Barroso en porteur de hache, mais, évidemment, c'est un avis personnel :-) Globalement, je trouve le principe plutôt bien, mais il faut l'améliorer et être plus incisif dans la réalisation.

    En revanche, ce spot-là, me fait davantage rigoler. Il n'est pas gore, mais je l'aurais bien mis en illustration à côté de déclarations de Libertas, des socialistes (directive services, par exemple) ou encore du NPA.

  • Services et votes MoDem, mensonges et non-dits du PS

    Le Parti Socialiste accuse avec une malhonnêteté incroyable Bayrou et le MoDem (ex-UDF) d'avoir toujours voté en faveur de la libéralisation des services. En fait, ce qui est exaspérant, avec le PS, c'est qu'il utilise les mots libéralisation, libéral comme des épouvantails. La question de fond, concernant les services, ce n'est pas tant qu'ils soient publics ou privés, mais de savoir s'ils sont rendus, et rendus à tout le monde s'il s'agit de services d'intérêt général. Voilà la question de fond.

    Concernant la directive Bolkenstein, elle avait été finalement complètement vidée de sa substance, et, en particulier, tous les services d'intérêt général sont exclus du champ d'application de la directive de même qu'une bonne partie des services d'intérêt économique général. L'UDF avait donc en effet voté la directive finale, et, au sein du PSE, SEULS les socialistes FRANÇAIS et Belges avaient voté contre. Tous les autres avaient voté pour ! La confédération européenne des syndicats avait d'ailleurs donné son imprimatur au texte final (la CGT, FO et la CFDT en sont membres !).

    Le texte final a été en fait un compromis entre la proposition intiale et le rapport d'une euro-députée SPD (socialistes allemands), Evelyne Ghebardt. Le rapport de cette dernière suggérait de distinguer l'accès d'une entreprise de services à un marché et l'exercice de ce service. L'accès devait rester libre, mais la réglementation locale s'imposer pour l'exercice de l'activité. Elle obtint gain de cause puisque figurait dans le document final la mention suivante :

    « Les présentes dispositions n'empêchent pas un État membre dans lequel le prestataire de service se déplace pour fournir son service d'imposer des exigences concernant la prestation de l'activité de service, pour des raisons d'ordre public, de sécurité publique, de protection de l'environnement et de santé publique. Elles n'empêchent pas non plus les États membres d'appliquer, conformément au droit communautaire, leurs règles concernant les conditions d'emploi, notamment celles qui sont établies dans les conventions collectives. »

    C'est donc ce texte que l'UDF avait alors voté. Mais les Socialistes français, habitués à faire leur sucre sur le dos de l'Europe à l'exception de Michel Rocard et de Gilles Savary, votèrent contre. Et ils persévèrent avec leurs attaques contre Bayrou aujourd'hui, car à travers elle, c'est le compromis d'origine, pourtant bon, qui est toujours visé.

    Par ailleurs, il y eut dans tous les groupes des votes contre, y compris parmi les démocrates et libéraux.

    Le problème, c'est que dès qu'un texte ne convient pas aux Socialistes, ils parlent de libéralisation pour rejeter le texte. Ainsi, si un texte semble suffisamment protecteur aux élus Démocrates, mais pas assez aux Socialistes, forcément, tous ceux qui votent le texte votent pour la libéralisation de tel ou tel service...

    Je ferai un billet supplémentaire pour les chemins de fer et les services postaux, mais l'argumentation du PS est grosso modo du même acabit.

     

  • Vers une harmonisation du droit pénal en Europe ?

    Le Parlement européen a réclamé qu'il soit accordé une plus grande importance à la future coopération judiciaire pénale en ce qui concerne les mesures pratiques afin de garantir le respect des suspects et les droits des victimes, et la formation des juges, des procureurs et des avocats de la défense, ainsi qu'une liaison transfrontalière efficace pour la poursuite et la condamnation pénale de dangereux criminels.

    Le rapport adopté par les eurodéputés réclame aussi un meilleur contrôle de la mise en application des lois européennes par les pays de l'UE comprenant également des dispositions des droits de l'homme et les révisions de la qualité des systèmes juridiques nationaux. 

    Sarah Ludford (LibDem, Royaume-Uni, ADLE) a commenté : Des instruments comme le mandat d'arrêt européen sont basés sur la reconnaissance mutuelle. Les Etats membres sont sans cesse obligés de prouver qu'ils méritent cette reconnaissance en observant les normes de la convention européenne des droits de l'homme et en n'abusant pas des mandats d'arrêt européens pour des délits insignifiants ou de façon à affecter les libertés civiles.

    Les citoyens européens espèrent à juste titre que la coopération transfrontalière arrête les grands criminels qui échappent à la justice, et cette coopération doit s'améliorer. Mais ceux qui voyagent et travaillent ou démarrent une affaire dans un autre pays européen ont également besoin de se sentir en sécurité s'ils ont maille à partir avec la justice - comme les transporteurs qui trouvent quelqu'un a caché de la drogue dans l'arrière de leur camion - ils seront traités de façon équitable plutôt que de découvrir qu'ils sont supposés s'expliquer en italien, en espagnol ou en grec sans avocat pour les défendre.

    Il est grand temps que les Etats membres agissent ensemble et s'assurent que les personnes arrêtées et sous le coup d'un mandat pénal dans d'autres Etats membres soient informées de leurs droits, obtiennent une aide légale adéquate, aient accès à un interprète afin de garantir que toute erreur judiciaire soit évitée.

    Heureux de voir l'ADLE, groupe auquel appartient le MoDem, sur la même longueur d'ondes que les commissions thématiques du MoDem sur l'Europe dans le domaine judiciaire. J'avais en particulier aimé cette dernière proposition qui figurait dans son document final, la création d'un parquet européen.

    Bien sûr, il est incontestable que la diversité des cultures de chaque état-membre est une réalité évidente, et c’est également une force. Pour autant, nous nous devons d’associer nos forces pour combattre ce qui nous fixerons ensemble comme des objectifs communs aux définitions tout aussi communes. Cette même perception des infractions à combattre permettra une meilleure compréhension entre les autorités d’enquête et de poursuite. Plus ambitieux encore, nous proposons que, suite à l’harmonisation de certaines infractions, soit créé un organe de poursuite européen, en d’autres termes, « un Parquet européen ». Ces Procureurs européens seraient compétents dès lors que l’intérêt général d’au moins deux états-membres serait atteint. Il prendra ses réquisitions aux côtés du Procureur de l’état-membre dans lequel est jugé le mis en cause. Par ailleurs, il pourra s’assurer de la bonne coordination des phases judiciaires entre tous les états-membres si le même mis en cause était suspecté d’avoir commis des infractions sur plusieurs états-membres. Il est même envisageable que, dès que nous aurons atteint un degré élevé de confiance mutuelle entre états-membres, nous admettions que les juridictions d’un seul état-membre aient compétence pour juger de l’ensemble des infractions supposées commises par un même mis en cause. Par exemple, un individu vole une voiture en Belgique afin de commettre un braquage en France et à l’occasion de sa fuite en Espagne tue un policier. Dans telle hypothèse, nous pourrions réfléchir à ce que la compétence serait donnée à un seul état-membre pour juge de l’ensemble du parcours criminel dudit individu. Dans telle hypothèse, la création d’un parquet européen prendrait d’autant plus son sens.

  • Européennes, la non-campagne

    eu_flag.jpgNous sommes désormais à moins d'un mois des élections européennes, et j'avoue que je suis consterné. En fait nous ne nous acheminons pas vers une campagne courte voire très courte. Non, c'est pire que cela. Nous allons droit vers pas de campagne du tout, purement et simplement. Les initiatives se multiplient en vain. Une journée consacrée à l'Europe sur France-Info, des articles plus nombreux sur Internet à propos de l'Europe, des conventions thématiques et des cafés politiques organisés par quelques partis, mais rien n'y fait. C'est l'apathie générale. Sur nos blogs, nous ne pouvons rien faire de plus que de tenter d'appâter les médias traditionnels en buzzant, mais c'est vain. Le public de la blogosphère, tout du moins politique, est globalement acquis au principe du vote. Donc, ce n'est pas même la peine de tenter de nous convaincre entre nous. Ce qu'il faudrait, c'est aller voir tous ceux qui se désintéressent de la chose.

    A quoi en sommes-nous réduits ?! :-( à attendre que le Président de la République lance la campagne au nom d'un parti ! à appeler à le sanctionner dans l'espoir d'émouvoir les foules ! Des militants, des responsables, ont travaillé dans nombre de commissions, çà et là, dans divers partis, mais en vain. Je ne sais pas comment cela se passe dans les autres partis, mais pour le MoDem, Marielle de Sarnez a écrit un dictionnaire sur l'Europe, mais à ma connaissance, c'est la seule personnalité politique à avoir écrit tout récemment sur l'Europe. L'Atlas de Michel Barnier date de septembre 2008.

    La non-campagne européenne, que je propose d'appeler désormais ainsi, consacre l'échec de la Toile, d'Internet, des blogs, à mobiliser l'opinion. Pas de buzz choc porteur qui eût pu soulever les passions. Quand je pense à l'émotion de la présidentielle qui a duré presque 9 mois et nous a tous tenus en haleine avec des rebondissements dignes des meilleurs polars ! Aujourd'hui, c'est le néant ou presque. Coup de blues. Je ne sais plus quoi faire, personnellement. Le Parlement européen semble sans doute trop lointain à nos concitoyens. Il est vrai que l'on n'entend presque jamais parler entre deux élections européennes. Sans doute est-ce cela que cette élection paye. Aussi, parce qu'on n'évoque l'Europe, dans les médias, rarement autrement que via les accords passés entre les États. Le citoyen européen a donc du mal à s'imaginer que l'Europe, c'est aussi un Parlement, et pas que pour faire de la figuration. Il le voit quasi-exclusivement comme un concert des nations. Parlement et Conseil de l'UE co-dirigent pourtant l'Europe (le dictionnaire de Marielle de Sarnez explique très bien cela).

    Bref, coup de déprime. Je ne sais pas quoi faire. Tenez, jetons un oeil sur le classement wikio des blogs politiques : il n'y a que Quatremer comme blog européen. Il doit être bien seul dans ses coulisses, le pauvre, à Bruxelles. Regardez à la page d'accueil de wikio : vous voyez le tag Europe apparaître ? moi non. Et dans les tags qui font l'actualité ? Pas davantage. Allez si, dans la première catégorie, il y a élections européennes en petit, à minuit le 07 mai 2009. C'est tout. Nada dans les hot tags de hautetfort non plus, la plate-forme de blogues la plus importante de France. Décourageant...

  • Ouf, Luc Ferry ne sera pas député européen !

    La France l'a échappé belle. Elle a bien failli, grâce au parti majoritaire, se retrouver avec un fumiste de plus au Parlement Européen. Il devait dans le sud-est récupérer la deuxième place. Il n'aurait plus manqué que ça. S'il y en a un qui m'insupporte bien, c'est de beau-parleur des plateaux de télévision, complètement inconsistants. Quand il était ministre, il pleurncihait auprès de certains de ses conseillers de ce que le gouvernement Raffarin lui faisait faire tout en avalisant absolument tout en public. Copain comme cochon avec Lang, il est toujours du bon côté du pouvoir. Pote d'un ministre de gauche quand le PS gouverne, ami des puissants de droite quand c'est l'UMP. Pas étonnant de  retrouver Carla Bruni en marraine d'une de ses filles, il ne se complaît que dans le strass et les paillettes ce philosophe de pacotille. Jamais il ne prendrai le risque d'arpenter un territoire pour faire connaissance avec les gueux. Non, le mieux, pour lui, c'est une place réservée sans se battre ni serrer la main des terreux.

    Le comble c'est qu'il a bien failli faire passer à la trappe un authentique européen. Damien Abad du Nouveau Centre est certes jeune, mais au moins, il a des convictions européennes ancrées. Non, le problème, c'est que son parti est un non-parti et son poids désormais inexistant. Mais l'individu est respectable, pour ce que j'en connais, en tout cas.

    Le Luc Ferry, Jacques Chirac ne pouvait pas le supporter ; ça l'exaspérait de le voir arpenter les soirées de gala et les vivement dimanche au lieu de faire son boulot de ministre. Darcos n'est vraiment pas fameux, c'est un politique surtout soucieux de sa carrière, mais enfin, il a tout de même plus de consistance, et lui, il bosse au moins. Xavier Bertrand qui est un bosseur s'est dit-on opposé à cette "nomination". On comprend bien, il n'avait pas envie d'un fumiste au Parlement européen.

    Il essaie de tirer la couverture à lui en faisant valoir qu'il a refusé, mais personne ne le croit. Il faut dire qu'il voulait, si j'ai bien compris, la seconde place en île de France. Super, à la place de Barnier ? Dommage, tiens, ça aurait été un plaisir pour les démocrates franciliens de le recaler tout aussi sec, celui-là.

  • Quel électeur européen êtes-vous ?

    Géniale découverte grâce à Polluxe ! Elle a trouvé sur la Toile un "european profiler". Le test est très complet et permet de déterminer de quel parti européen et/ou national vous êtes le plus proche. La sophistication du test permet même  de déterminer la proximité selon les thèmes retenus. Je suis très proche de trois partis : le MoDem, les Newropeans et le PRG. Je me demande bien pourquoi le PRG, mais bon...

    En parlant d'Europe, j'ai découvert ce truc bizarre. Une sorte de cartographie des blogs français s'exprimant sur l'Europe. Mais revenons au profiler. Je serais curieux de connaître la position là-dessus de :

    Toréador, Criticus, Rubin, Aurélien Véron, mon crapaud et Nelly.

    Pas le temps ce soir de détailler mes résultats, mais j'y reviendrai dans un billet postérieur. Y'a des trucs surprenants, tout de même, quand on examine thème par thème... J'ai noté que j'ai aussi des convergences avec Alternative Libérale.

  • Liberté de soins en Europe, l'ADLE réussit son pari !

    18.02.2009-Patients-rights-web.jpg

    Vous vous en souvenez ? Je signalais, le 14 avril dernier, que l'ADLE menait campagne afin que les citoyens européens puissent se faire soigner n'importe où en Europe tout en ayant la garantie d'être remboursés par leurs systèmes et leurs mutuelles de santé.  Campagne réussie !

    Le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a approuvé vendredi dernier la première étape vers un Espace européen de santé en adoptant un rapport sur le droit des patients aux soins de santé transfrontaliers. Les personnes souffrant de maladies rares pourront recevoir des soins médicaux dans toute l'UE.

    Il faut dire que la gauche a tenté de faire obstruction à ce projet, les Verts, notamment, le groupe de Monsieur Cohen-Bendit, mais aussi l'extrême-gauche (GUE). Je rappelle que LO et la LCR sont membres associés de ce groupe. Super, le NPA, non ? Quant aux Socialistes, ils se sont abstenus...

    Coordinateur de l'ADLE pour les questions de santé, Jules MAATEN (VVD, Pays Bas) a déclaré: Le vote d'aujourd'hui représente une victoire pour tous les Européens qui souffrent de maladies rares et d'autres maladies sévères. Ils pourront recevoir les soins médicaux à l'étranger sans devoir s'inquiéter des coûts, de la sûreté et de la qualité. A l'heure actuelle, des règles complexes et  une incertitude juridique peuvent constituer une barrière pour des personnes sans moyens financiers afin d'accéder à des soins de santé privés. Cette directive assurera l'égalité d'accès pour tous les patients aux services de santé transfrontaliers. Il a conclu : Aujourd'hui les intérêts des patients l'ont emporté sur les intérêts de la bureaucratie nationale des soins de santé.

    Graham WATSON président de l'ADLE considère que les Verts, la GUE et les socialistes devront répondre de leur vote devant leurs citoyens lors des prochaines campagnes électorales: Je ne comprends pas que des gens qui prêchent pour une Europe sociale refusent de donner aux patients le droit d'obtenir le traitement dont ils ont besoin. Est-il social de voter contre la législation qui avantage le citoyen européen d'une manière concrète ? Il ne s'agit pas de libéralisation des services de soins de santé, mais de la libre circulation des patients. La directive n'interférera pas dans la manière dont les systèmes de santé nationaux sont organisés. Ils se livrent à un manège politique sur les dos des patients européens.

    Bien dit, Graham !

    581821186.2.jpg Marielle de Sarnez, dont je poursuis la lecture du petit dictionnaire pour aimer l'Europe, évoque justement la question du droits des patients à la lettre D (eh oui, je suis arrivé jusque là !!!). Elle y consacre un article spécifique et  écrit que ce sera le prochain parlement européen qui donnera ou non aux Européens la possibilité de choisir l'endroit où ils seront soignés. Mais elle a été prise de vitesse par l'efficacité de la campagne de l'ADLE (dont est membre le MoDem, je le rappelle) :-). Voilà ce que permet la directive : elle donne aux patients le droit aux soins ambulatoires dans d'autres Etats membres dans la mesure où ils sont couverts dans leur propre Etat membre. Ils n'ont pas besoin d'autorisation préalable et seront remboursés par leur propre système de sécurité sociale. Les patients peuvent également bénéficier de soins hospitaliers dans un autre Etat membre et obtenir le remboursement des frais, mais dans ce cas les Etats membres peuvent exiger une autorisation préalable. La directive assure la libre circulation des patients et une meilleure information pour eux. En outre, elle augmentera la coopération entre les systèmes de santé en partageant l'expertise, l'innovation et l'information. Pas mal, non ? Marielle met en garde, toutefois, dans son article, contre deux dangers :

    1) le tourisme médical. Il ne faudrait pas que ce droit-là soit détourné de son objectif initial, et que l'on trouve désormais dans des dépliants touristiques des formules de voyage avec intervention chirurgicale incluse.

    2) le dumping des remboursements : les assurances et les mutuelles pourraient exiger que des patients aillent se faire soigner à l'étranger parce que certains actes y sont moins élevés en prix que dans le pays d'origine.

    Il y aura de toutes façons un médiateur européen pour les droits des patients, l'ADLE l'a obtenu. Selon Karin RIIS-JORGENSEN (Venstre, Danemark, ADLE) un Médiateur européen définira les droits des patients sur des sujets comme l'autorisation préalable, la qualité et le remboursement du traitement à l'étranger. Il garantira les droits des patients et s'assurera que les plaintes soient traitées à temps et avec sérieux.

    Bravo l'ADLE, bravo le MoDem, bravo Graham Watson, bravo Marielle, je vous tire à tous mon chapeau !

  • L'Europe est notre avenir !

    1770288951.jpgJe ne sais pas ce que f.... les autres partis, mais le MoDem en est à sa cinquième convention thématique sur l'Europe (elle aura lieu le 29 avril) et diffuse déjà ses premiers tracts ! Voilà ce que l'on trouve sur le tract actuellement distribué.

    On a l'impression que les autres partis n'accordent pas d'importance à ces élections. Les Verts avaient démarré tôt, mais on n'entend plus parler d'eux ; à vrai dire prôner la décroissance en pleine crise économique, faut le faire...l'UMP place ses recalés, le NC gémit sans obtenir de place sur les listes de l'UMP, et les Socialistes, ils se battent pour que les places sur les listes reflètent l'équilibre de leurs tendances. Y'a Libertas qui a sorti deux vidéos amusantes, mais qui masquent aussi l'inanité de leur programme et de leur argumentation. C'est bien pour cela qu'ils ne se risquent pas à des conventions thématiques, elles seraient nécessairement creuses. Silence radio également du côté du NPA qui en est resté aux slogans de 2005.

    Construisons une Europe plus humaine

    L’Europe ce n’est pas seulement un marché, ce sont des valeurs humanistes, un projet de société.

    C o n t r e l ’ a r g e n t - ro i ,

    Nous voulons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au dessus des règles du marché.

    Contre le chacun pour soi,

    Nous voulons une véritable réponse coordonnée à la crise, avec un grand emprunt européen pour aider notamment les PME à résister et à préparer l’avenir.

    Pour un monde plus équitable,

    Nous voulons un commerce mondial qui amène les pays du monde à se doter progressivement de règles sociales, sanitaires et environnementales exigeantes

    Pour une Europe plus solidaire,

    Nous voulons mettre fin à la concurrence sauvage entre États européens. Une harmonisation fiscale et sociale permettra de redistribuer les richesses et de défendre l’emploi.

  • L'Europe et la mauvaise réputation

    581821186.2.jpgJe continue la lecture du Petit dictionnaire pour aimer l'Europe de Marielle de Sarnez, euro-députée démocrate (MoDem). J'ai dépassé la lettre B (j'en suis à C) mais je me suis arrêté sur l'article Bureaucratie. On s'imagine l'Europe comme une grosse machine à technocrates bureaucrates et pourtant...il n'y a en tout et pour tout que 32 000 fonctionnaires européens, et ce, pour 27 nationalités, puisque l'Europe compte 27 pays. Comparons avec les millions de fonctionnaires de la France ! Tenez, Marielle de Sarnez fait observer que la ville de Paris emploie à elle-seule 48 000 fonctionnaires ! Et ce n'est pas tout : en réalité, l'écrasante majorité de ces fonctionnaires est constituée d'interprètes (27 pays donc presque 27 langues !) et de juristes (eh oui, 27 pays = 27 systèmes juridiques !). La réalité, c'est que l'Europe travaille avec une structure très très légère. L'essentiel du travail provient généralement des députés européens qui bossent beaucoup et des groupes politiques qui disposent de leurs propres commissions pour proposer des projets de lois ou de directives.

    En fait, il se trouve que j'ai lu aussi l'article Budget, dans le dictionnaire de Marielle et qu'est-ce que j'y trouve ? Tout d'abord, il ne représente que 1% du PIB européen (en France, le budget, c'est 18% du PIB). Ensuite, 80% du budget de l'union est consacré à la politique agricole commune et aux fonds structurels (qui servent à développer les régions). Ce qui est regrettable, c'est la faiblesse des fonds affectés à la recherche. En fait, l'Europe dispose de peu de fonds propres parce qu'elle a peu de compétences propres. Ce que je retiens, pour revenir à mon sujet, c'est que l'Europe est très peu budgetivore et que les coûts de l'administration de Bruxelles sont négligeables.

    C'est bien de le dire une bonne fois pour toutes tant on a fait une mauvaise réputation à l'Europe tout à fait à tort. Merci, Marielle, de rétablir la vérité avec des chiffres précis.