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Europe - Page 17

  • Juppé ou Fillon présidents de la commission européenne ?

    Je viens d'écouter l'interview de Jacques Delors sur France Inter via Marianne. Une petite remarque avant toutes choses : Marianne conlut un peu vite à une trahison de Jacques Delors parce qu'il cite les noms de Juppé ou de Fillon comme présidents possibles de la commission européenne. Il ajoute, ce que Marianne n'a pas relevé, "compte tenu du rapport de forces en Europe". C'est à dire, en gros, dans la mesure où le PPE serait majoritaire en Europe. Et il précise que si ce devait être les Socialistes (PSE) il aurait alors d'autres noms à proposer. Martine Aubry n'a donc pas de raisons de se plaindre de son père. Sur les propositions de Delors, je n'ai pas grand chose à redire, ce sont quasiment les mêmes que celles de Bayrou et du MoDem, particulièrement sur la solidarité européenne, une politique commune de l'énergie et la coopération entre États européens. Je déplore en revanche profondément qu'il demeure prisonnier de schémas politiques archaïques. Il ne cite pas même le nom de l'ADLE et encore moins du MoDem, qui manifestement n'existent pas pour lui. Consolation, en dehors de l'UMP et du PS, il n'y a pas d'autres forces politiques qui comptent de son point de vue. Bref, passons, on finit par s'y habituer, au MoDem (ou ailleurs). Espérons le détromper largement en juin...

    Concernant Fillon et Juppé, moi aussi, mais seulement si le rapport de forces s'y prêtait, je ne serais pas contre leur candidature à la présidence de la commission européenne. Ce sont deux hommes politiques honnêtes et qui maîtrisent leur sujet. J'aurais une préférence pour Juppé, mais je pense que Fillon, qui a de la poigne, ne serait pas mauvais comme commissaire européen (encore que parfois buté). Parce qu'il en faut de l'énergie, et de la volonté, pour lutter contre l'indivualisme des États-nations incapables de s'entendre, par les temps qui courent, alors que ce serait tellement nécessaire. Le concert des nations, comme dit Jacques Delors : voilà ce qu'est l'Europe. Un concert dans lequel chacun joue sa partition, mais pas une partition commune. Prenons l'industrie automobile : il n'y a que 5 ou 6 gros constructeurs en Europe, ce devrait donc être possible de s'entendre ! c'est à juste titre que Delors cite cet exemple. Et pourtant rien. Et là-dessus, on ne peut vraiment pas dire que Nicolas Sarkozy (mais Fillon aussi, il gouverne !) donne le bon exemple. Pourtant en Europe, l'ADLE, auquel le MoDem appartient, fait des propositions concrètes qui recoupent exactement ce que François Bayrou et Corine Lepage disaient en septembre 2008.

    On a dit que Sarkozy avait été un bon président de l'Europe. Je rectifie le tir : comme Delors, je pense qu'il a été un bon président du concert des nations européennes. Mais comme Président de l'Europe...il n'a rien fait évoluer. Je ne lui jette pas la pierre : pas plus lui qu'un autre. Le fait est qu'il nous manque des chefs d'état visionnaires et déterminés, par les temps qui courent, pour relancer l'Europe.

    Malheureusement, j'ai le sentiment que les élections européennes prennent le chemin de se jouer sur des enjeux nationaux ; c'est, tout du moins, ce que vise le PS qui s'efforce d'en faire un référendum contre Nicolas Sarkozy. Quelle erreur fatale ! C'est à une toute autre échelle que ces élections doivent être pensées. Le MoDem a le mérite de faire ses premières propostions dans cette optique. Tenez, par exemple, le MoDem est parvenu à faire adopter une mesure-clef, tout récemment, pour lutter contre le dumping social : il ne sera plus possible de se cacher derrière un sous-traitant pour sous-payer outrageusement un travailleur. Bien vu Jean-Marie Beaupuy (euro-député MoDem à l'origine de cet amendement). Voilà un embryon d'Europe sociale qui se met enfin en place.

  • Désir d'Europe

    Nelly m'interroge sur mes diverses représentations de l'Europe.

    575221335.jpgPar exemple, si c'était une personne, je me retrouverais certainement dans la proposition de François Hinard : ce serait pour moi la délicieuse et charmante Christelle.

    Je sais, à l'instar d'un blogueur désormais célèbre avec une autre jeune femme (quesiton à 1000 euros, devinez qui), on va m'accuser de prendre la tête de file de l'aile oréade du MoDem :-) Mais que voulez-vous, elle est si belle, dans son drapeau de l'Europe... ;-)

    Comme Christelle, je tendrais à faire de Rome, la ville éternelle, l'emblème de l'Europe, en raison de toute la charge culturelle et historique dont elle est dotée pour l'Europe.

    Si ce devait être une plante, ce serait le saule pleureur à l'ombre duquel j'aime bien m'allonger dans une méridienne, une fois les fortes chaleurs de l'été venues.

    J'hésiterai entre l'Allegretto de la Sonate 17 (la Tempête) de Beethoven et l'Hymne à la joie si l'Europe devait être une musique.

    L'Europe, enfin, ne serait pas une peinture mais une sculpture pour moi, et certainement une sculpture d'Antonio Canova, mon sculpteur favori. Peut-être les Trois Grâces, à moins que ce soit la nymphe endormie...

    Miam miam, quand je pense aux modèles qui ont permis ces magnifiques sculptures :-) Je suis sûr que Christelle serait un magnifique modèle...

    Et si cela devait être un animal...Peut-être une chouette, comme l'animal emblématique de la déesse Athéna, divinité tutélaire de la sagesse chez les Grecs.

    J'aimerais bien avoir l'avis de Christophe, s'il le veut bien, celui de Rubin, j'aimerais aussi voir les gueules des trois bills si je leur pose la question, l'avis, également, de LOmiG , celui de Vincent et celui de l'irrité Irritant...Ah, et puis aussi celui de mon crapouillot favori (mais qui n'aime pas les chaînes, en règle générale).

    En tout cas, excellente initiative que cette chaîne pour démarrer un peu les européennes sur la blogosphère.

  • Européennes, le MoDem à 10% !

    Je viens de prendre connaissance, sur le site d'IPSOS d'un sondage inquiétant (mais pas désespéré) pour les prochaines européennes. Ipsos ne nous donne qu'à 10% mais...il y a un mais : 10% chez ceux qui sont certains d'aller voter. En fait, ce que souligne IPSOS, c'est que le MoDem n'est qu'à 10% en raison de la faible mobilisation de son électorat.

    Il faut donc à tout prix que nous le mobilisions ! Et pour cela, il faut coller au terrain des préoccupations des Français, et surtout, bien leur montrer à quel point c'est par l'Europe que nous pouvons sortir de la crise, c'est à dire redresser les chiffres du chômage et du pouvoir d'achat.

    Rappelons-le, Français Bayrou a réussi à faire passer au Parlement européen grâce aux euro-députés MoDem (c'est Bernard Lehideux qui l'a présenté) le principe d'un emprunt européen solidaire de 3% du PIB de l'Europe. C'est un signe très fort, et s'il se concrétise, il se traduira par des emplois et de la stabilité économique.

    Je crois aussi que la blogosphère MoDem sur la Toile doit vraiment se bouger sérieusement. J'ai l'impression qu'en dehors de Ma vie en Narcisse (qui tente désespérément de lancer le buzz) et l'hérétique, les blogs MoDem ne s'intéressent que peu ou pas à l'Europe. Luc Mandret avait flairé à juste titre un risque d'abstention massive, c'est en effet ce que conclue l'étude d'IPSOS...

    leseuropeens.fr le blog Europe du MoDem peine également à démarrer, bien qu'alimenté par un nombre assez conséquent de documents et de contributions. Bref, il est grand temps de se remuer...

     

  • Marielle de Sarnez et la psychologie de la crise

    Sarnez.jpgJ'ai écouté avec beaucoup d'attention Marielle de Sarnez expliquer la nécessité d'un grand emprunt à l'échelle européenne, et elle m'a convaincu. A vrai dire, en règle générale, je suis sceptique avec la doxa keynésienne. Je fais toutefois une exception : j'ai toujours pensé qu'une relance par la demande pouvait fonctionner si elle ne ratait pas ses objectifs (le développement de nouvelles technologies, et, in fine, une Révolution industrielle !) et si elle était générale, en tout cas, au moins au niveau d'un continent.

    Mais ce qui m'intéresse, dans le point de vue de Marielle de Sarnez, c'est qu'elle n'aborde pas la chose sous un angle idéologique : elle ne propose pas une relance par la demande parce que Keynes, ce serait bien, et le libéralisme, ce serait mal, mais tout simplement parce qu'elle estime que cette crise est une crise de confiance. Or, pour venir à bout de cette crise, il faut avant tout rétablir la confiance. Se lancer dans de vastes réformes, exproprier les méchants capitalistes, taxer Total and co, ce n'est pas ça la priorité, à mon sens, au contraire, tout chambouler pourrait contribuer à semer la panique. L'important, c'est de calmer le jeu, les réformes viendront après. Cela n'empêche pas d'avoir en tête une idée du projet de société que l'on veut par la suite, mais l'important, c'est de parer au plus pressé.

    C'est en substance ce que pense Marielle de Sarnez, et elle fait très justement remarquer qu'un plan européen commun montrerait une véritable solidarité entre les pays d'Europe. Or, la solidarité, c'est une valeur qui prend d'autant plus de poids lorsque la défiance est généralisée. Donc, oui, parvenir à trouver un accord entre pays européens pour générer une relance par la demande commune à l'échelle européenne, avec des objectifs ciblés, que Marielle de Sarnez esquisse (énergies renouvelables, économies d'énergie, isolation thermique) cela me paraît une bonne idée, voire une très bonne idée. En ce qui concerne l'énergie, je constate une avancée positive et décisive puisque ADLE, Verts et PS ont formé une majorité sur des amendements limités afin de cibler les aides dans le sens qu'évoque Marielle de Sarnez.

    Cela dit, seul un groupe politique profondément européen peut parvenir à mettre en place une politique commune digne de ce nom en dépassant les visions nationales à court-terme. A mon avis, c'est clairement l'ADLE en Europe et le MoDem en France qui ont, plus que tous les autres groupes et partis, cette identité européenne profonde, sans qu'elle fasse débat comme cela peut être le cas chez les Socialistes ou les Conservateurs.

  • Le MoDem et l'Europe vus de Grèce

    Cherchant des infos dans google actualités sur les derniers sondages IFOP pour le MoDem (plusieurs journaux parlent de 12% alors qu'en principe le sondage de la mi-février donne 14%) je suis tombé par hasard sur le journal grec i kathimirini :

    i kathimirini, c'est ne gros l'équivalent du Monde en Grèce, sauf que c'est à droite.

    Très marrant de traduire le passage en faisant l'étymologie grecque de chaque mot, vous allez comprendre pourquoi :-)

    Déjà, je cite l'article en grec moderne.

    Στη Γαλλία, η δημοσκόπηση που έκανε η Ifop για λογαριασμό του περιοδικού Paris Match το Φεβρουάριο, δείχνει ότι το κεντροδεξιό κόμμα του Νικολά Σαρκοζί (UMP) έρχεται πρώτο με 26% και ακολουθούν οι Σοσιαλιστές (PS) με 23% και οι Κεντρώοι Φιλελεύθεροι (MoDem) με 14,5%.

    J'essaie de traduire comme ça, à vue de nez :

    En France, un sondage qu'a fait l'IFOP pour le compte du périodique Paris Match en février montre que le parti de centre-droit de Nicolas Sarkozy (UMP) vient en tête avec 26% puis suivent les Socialistes (PS) avec 23% et les Centristes Libéraux (MoDem) avec 14.5%.

    Je pense que Φιλελεύθερος se traduit par libéral, a priori. C'est assez marrant parce que les Grecs, qui n'ont pas de parti centriste, considère l'UMP comme un parti de centre-droit. Les Britanniques considéraient le gouvernement de Villepin également comme du centre-droit. Il est vrai qu'il n'existe pas de parti centriste en Grèce.

    Φιλελεύθερος, en fait, cela vient du grec ancien (on s'en doute !) : du verbe φιλῶ (jaime) et du nom ἐλευθερια (liberté). Donc, en somme, nous autres démocrates français, sommes avant tout des gens qui aimons la liberté.

    Amusant aussi l'étymologie de δημοσκόπηση que nous traduisons par "sondage".Ça vient de δῆμος (le peuple) et de σκοπῶ (j'examine) en grec ancien. En somme, nous, en France, on sonde, et en Grèce, on examine le peuple. Moi, je trouve que l'étymologie et le choix des mots renseignent souvent sur le mode sous-jacent de considérer les individus sur le fond.

    Pour sonder, j'ai retenu qu'au moyen-âge, c'est surtout un truc en métal qu'on vous fout dans le c.. Encore utilisable aujourd'hui. Cela dit, sonde est sans doute aussi à rapprocher de sound en anglais : sound, on le sait, c'est un son, un bruit. Parce qu'une sonde, au départ, ça sert à déterminer une profondeur. Bref, avec un sondage, on vérifie ce qu'il y a comme bruit...

    Mais des étymologies plus sérieuses associent le mot à "sund" (mer en nordique) à moins que cela ne soit sub + unda (le flot, la mer, l'eau et cetera...)

    Dans tous les cas de figure, j'en comprends qu'un sondage, c'est aussi l'art de savoir ce qui fait des vagues ou non. Enfin...chez les Français. Chez les Grecs, au moins, on est direct, et on considère qu'on scrute le peuple, au sens noble et politique du terme, d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres mots en grec pour exprimer le populo.

    Cela dit, pour revenir à l'article d'i Kathimirini, il est fort intéressant puisqu'il fait le tour des derniers sondages dans de grands pays européens pour les prochaines élections européennes : FDP à 16% en Allemagne, Lib-Dem à 16% en Angleterre, MoDem à 14.5% en France. Et apparemment, l'ADLE passerait de 103 sièges à 95, les Socialistes de 215 à 195 et les Conservateurs (PPE) de 284 à 265. Le quotidien grec semble penser que les trois principaux groupes européens seraient victimes des turbulences liées à la crise économique.

    NDLR à Fotini si elle me lit : tout lu sans dictionnaire ni Systran, ce coup-là, c'est pour ça, d'ailleurs, que je ne suis pas sûr d'avoir tout capté à 100%. Si j'ai bien compris, il y aurait un autre sondage réalisé en Italie qui ne donnerait que 90 sièges à l'ADLE ?

    NDLR : j'ai cherché aussi Bayrou dans le moteur de recherche du journal en essayant d'orthographie en grec,  et nada pendant longtemps jusqu'à ce que je me souvienne que le "β" en grec, c'était le son "v" et que le son "b" en grec se rend par ça : "μπ". Et là, du coup, j'ai trouvé dans Kathimirini. Eh ben figurez-vous qu'ils parlent bien de Bayrou en Grèce et même de l'affaire Pérol, puisqu'ils ont relevé ce qu'avait dit Bayrou à propos de Pérol et l'illégalité de sa nomination :

    Οξεία ήταν η αντίδραση του κεντρώου κόμματος του πρώην υποψήφιου προέδρου Φρανσουά Μπαϊρού, το Μόντεμ, που μίλησε για παρανομία.

    Trop marrant la manière dont ils graphient François : Φρανσουά. Il faut lire Frannnnsouuuua. Trop drôle :-) Et le MoDem, au fait, ça s'écrit comme ça : Μόντεμ. Ne surtout pas utiliser le delta pour faire un "d" mais le "n" grec et le "t" grec, qui, à la suite l'un de l'autre donnent le son "d". Bon, on commence à parler de nous à l'étranger : sympa, non ?

    βοιλι-βοιλου, oups, pardon, voili-voilou, voulais-je écrire :-)

     

  • Les bébés européens vont payer une TVA réduite !

    griesbecksmall.jpgNathalie GRIESBECK, Députée européenne Grand Est (ADLE-PDE-MoDem), se réjouit de l'adoption le 19 février par le Parlement européen d'un rapport portant sur une modification de la directive relative à la TVA qui introduit la possibilité d'appliquer un taux réduit de TVA sur certains services liés au secteur du bâtiment et aux services de restauration. "Ces mesures dérogatoires peuvent permettre de provoquer un effet levier sur des activités de services fournis localement, y compris les services à forte densité de main d'oeuvre, et sont donc particulièrement bienvenues en cette période de difficultés économiques", affirme Nathalie GRIESBECK.

    En tant que Vice-Présidente de l'Intergroupe Famille Protection de l'Enfance au Parlement européen, Nathalie GRIESBECK se réjouit également de la modification de certaines dispositions permettant l'adoption par les Etats d'un taux réduit de TVA sur certains produits de première nécessité pour les enfants, parmi lesquels les langes pour bébé. "Ces produits représentent un poste budgétaire très important pour les jeunes ménages et pèsent encore plus lorsque le pouvoir d'achat s'amoindrit. Cette mesure, pour laquelle je me battais depuis plusieurs années, va dans le bon sens", affirme Nathalie GRIESBECK.

    Nathalie GRIESBECK rappelle néanmoins que "l'harmonisation fiscale constitue pour nos concitoyens une garantie fondamentale de lutte contre les disparités économiques et le dumping social en Europe", et appelle donc le Conseil "à œuvrer dans ce sens".

  • Et si l'Europe explosait en vol à cause des emprunts des États ?

    J'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce blog, je suis quelque peu inquiet face à la quantité de capitaux que les États escomptent lever, les uns pour relancer l'investissement ou sauver leurs industries, les autres pour accroître le pouvoir d'achat et donc redresser la demande. Parce qu'il y a tout de même une question qui me taraude : qui va prêter ?

    Et je vois de là des scénarios inquiétants qui se profilent à l'horizon. L'euro et l'Europe nous ont longtemps protégé, évitant sans doute à certains États de l'Union une déroute à l'islandaise. Sauf que la réalité, en Europe, c'est que certains paient et d'autres reçoivent. On peut même dire que l'Allemagne paie beaucoup, de même que la Hollande, par exemple, tandis que la Grèce ou l'Italie reçoivent des subsides en nombre. Or, nul n'ignore que les pays du sud de l'Europe ont des comptes publics gravement dégradés, au point de voir leur notation abaissée par les principales agences sur les marchés financiers.

    Que se passera-t-il si ces états ne trouvent pas prêteurs sur les marchés ? Ils compteront sur la solidarité européenne, bien sûr, mais, devant l'afflux de demandes, qui dit que les pays les plus riches de l'Europe accepteront de continuer à payer pour les cancres dont tous les indicateurs sont au rouge ?

    Si tel devait être le cas, et que plusieurs pays, lassés, décident de reprendre leur liberté, ce serait la fin de la monnaie unique et par là, un recul pour sans doute de longues décennies de l'Union Européenne, voire, pire, la constitution de deux blocs européens, l'un riche, l'autre à l'économie décadente.

    Scénario fiction ? Pas si sûr. Les tentations sécessionistes existent au sein de plusieurs nations : Flandre et Wallonie, Ligue du Nord contre régions du sud en Italie, et même Wessies contre Ossies en Allemagne, ou encore Catalogne en Espagne. Bref, qui sait si ces tensions régionales ne pourraient pas se transposer en ligne de front nord-ouest/sud-est ?

  • Marielle de Sarnez met à mal le classement de l'Université de Shangaï

    Sarnez.jpgIl était très intéressant d'écouter Marielle de Sarnez, hier, dans l'émission "La voix est libre". Il se trouve que la situation de la recherche a été évoquée par le journaliste : ce dernier faisait valoir qu'à en croire le classement de l'Université de Shangaï, la France n'occupait pas une position fameuse. Marielle de Sarnez a alors fait observer deux choses :

    1°) Cette université privilégie surtout les sciences exactes alors que les Européens sont pointus dans les sciences humaines.

    2°) Ce classement ne prend en compte que les publications en anglais. De ce fait, une large part de la recherche passe entre les mailles de ses filets.

    Par ailleurs, elle a mis en doute, citant Philippe Seguin à l'appui, l'efficacité du crédit impôt-recherche, notant que cela favorise des effets d'aubaine exclusivement pour les entreprises, mais pas pour les universités. Elle a remarqué que l'Université ne bénéficiait d'aucun apport supplémentaire contrairement a ce qu'a affirmé Nicolas Sarkozy et déclaré que l'autonomie, sans budget ad hoc, était un marché de dupes.

    Il faut rappeler que Marielle de Sarnez, euro-députée MoDem en île de France, est, au sein de l'ADLE, une spécialiste de l'éducation.

  • Les priorités européennes du MoDem

    Sarnez.jpgMarielle de Sarnez, euro-députée MoDem, et candidate à une reconduction de sa députation en île de France, en clôture d'un récent congrès du MoDem, propose de refonder un projet européen pour les peuples. Elle en évoque les principaux axes.

    J’ai dit l’inquiétude des Français. Cette inquiétude est la même dans toute l’Europe. Les Européens sont inquiets, déboussolés, ils ne voient plus le cap, ils ne voient plus la vision. Pour eux, nous devons retrouver une capacité d’agir, une capacité à forcer le destin. Au fond, c’est cela le véritable enjeu des élections européennes. Je veux que ces élections agissent comme un levier pour réformer l’Union européenne et améliorer la vie quotidienne de chacun de nos concitoyens.
    La première défense, c'est que l’Europe se donne enfin les moyens d’agir d’abord sur le plan économique et social. Tout le monde le sait, nous le disons depuis des années, nous avons besoin d’une cohérence économique nouvelle.
    L’Europe doit se doter enfin d’une fiscalité harmonisée. Elle doit enfin développer une politique industrielle commune, elle doit enfin avoir une coordination de la recherche et du développement, en particulier pour les énergies du futur.
    L'Europe doit soutenir de
    grands projets d’infrastructures pour des transports propres. Mais aussi pour acheminer gaz et pétrole sans être ou devenir les otages de certains, comme nous l'avons été avec la Russie, il y a quelques semaines. Je veux que nous agissions pour que plus jamais ne se reproduise la situation de cet hiver où la moitié de l’Europe grelottait, tandis que l’autre moitié était bien au chaud. C'est cela qu'il faut changer aussi.
    Nous devons nous doter d’outils au service d’une gouvernance économique. Nous devons réformer, refonder l’Eurogroupe, lui donner plus de poids, plus de pouvoir, nous devons
    créer un fonds d’investissement et nous devons donner à l’Union européenne une capacité propre à emprunter. Aujourd’hui, non seulement dans la crise nous ne sommes pas en mesure de lancer un grand emprunt, qui aurait été sacrément utile pour faire rebondir et repartir la croissance en Europe, mais, nous ne pouvons pas non plus aider les pays qui en ont besoin. Ainsi, par exemple la Hongrie est allée frapper à la porte du FMI pour avoir une aide financière. Eh bien, cela aussi, il faudra que cela change.
    En même temps que cette Europe économique, nous voulons faire
    avancer l’Europe sociale, car tout est lié. Il n’y aura pas de réussite économique durable sans vrai progrès social. Les pays les moins développés doivent enfin progresser pour éviter à l’avenir les risques de dumping social. L’Europe doit imposer les convergences vers le haut. Cela ne se fera pas tout seul, c'est au pouvoir politique de le faire. De même, l'Europe devra, à l’avenir, défendre l’idée que tout ne relève pas du secteur marchand et qu’il y a des services d’intérêt général qui doivent être préservés ; l’éducation, la santé, la formation bien sûr, mais aussi la Poste et les transports de proximité.
    Nous devons aussi nous donner les moyens d’agir au plan mondial en faisant évoluer le
    commerce international vers plus d’équité, mais aussi à plus de responsabilité. On ne peut plus produire en continuant de polluer la planète, on ne peut plus produire en bafouant la dignité humaine d’enfants que l’on fait travailler, au lieu de les envoyer à l’école. On ne peut plus produire en négligeant les questions de santé. L’Europe refuse l’importation du bœuf américain aux hormones, et du poulet chloré, et du lait chinois contaminé à la mélamine et elle a bien raison cette Europe-là ! Nous allons, je l’espère, vers un nouvel accord international en matière de lutte contre les effets du changement climatique, mais vous devez savoir que cet accord, et je le regrette, prévoit d’autoriser les industries européennes les plus polluantes à continuer de polluer tant que leurs concurrentes chinoises par exemple, elles aussi, continueront de polluer. C’est un cercle vicieux incroyable dont on ne sortira qu’en imposant les mêmes normes à tous. L’OMC doit intégrer ces nouvelles exigences environnementales, sanitaires et sociales, il en va de l'avenir de l'Europe et de la planète.

     

     

  • Google dance avec le MoDem

    Tiens, un petit signe qui ne trompe pas : allez jeter un oeil sur le site du Mouvement Démocrate et jetez un oeil sur son pagerank google .

    Moi, j'ai vu cet  indice évoluer. Je me souviens du démarrage du site, pendant longtemps, il est resté à 5. Puis, il a progressé jusqu'à 6 il y a quelques mois, et il y est resté pendant un bon moment. Mais 7, ça, c'est tout nouveau. Il y a deux semaines encore, le site était encore à 6. Si google considère que le site du MoDem passe à un pr de 7, c'est que son importance relative sur la Toile devient de plus en plus importante. Au passage, cela signifie aussi sans doute qu'une googledance a du avoir lieu il y a peu (je n'ai pas fait gaffe, mais je m'en rends compte grâce au site du MoDem). Et à votre avis, pourquoi l'importance relative du MoDem pour google augmente ? Eh bien parce que les Européennes arrivent. or, on le sait, le MoDem est le parti le plus européen de France...

    Le croirez-vous ? Je me suis rendu sur le site de l'UMP et...son pagerank n'est qu'à 6 :-) Bon, il faut admettre que le PS est à 7 aussi, mais ce n'est pas nouveau, contrairement à nous autres démocrates. Les Verts sont à 6, le FN également, mais le PC à 7 (allez savoir pourquoi...? c'est curieux.) Le NPA démarre à 4, mais à mon avis, ça va monter vite. Le Nouveau Centre a tout de même atteint 5. Comme le PRG qui ne sait plus où il en est politiquement mais qui a des élus...et puis aussi Lutte Ouvrière.

    Pour un parti comme le nôtre qui a peu d'élus, 7, c'est pas mal du tout...En tout cas, c'est un élément de plus pour confirmer que nous sommes bien devenus la 3ème force politique de France.