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Europe - Page 20

  • ADLE,PDE, l'hérétique s'entretient avec Marielle de Sarnez !

    Sarnez.jpgJe me posais dimanche dernier des questions sur le devenir de l'ADLE. J'ai des réponses, et elles me viennent en direct et en exclusivité de Marielle de Sarnez avec laquelle j'ai eu un entretien téléphonique d'une heure sur le sujet.

    ADLE will survive ! Non seulement l'ADLE perdurera, mais, mieux, elle escompte s'élargir progressivement. Marielle m'a fait une genèse de l'ADLE très éclairante. J'ai écrit que l'ADLE ressemblait à l'UDF, mais, en fait, je me suis trompé, par ignorance de certains faits : en réalité, les constitutions respectives  de l'ADLE et du PDE ont largement préfiguré celle du MoDem en France. Marielle m'a rapporté que François Bayrou a beaucoup insisté auprès des élus UDF de l'époque pour rentrer dans l'ADLE alors que ces derniers, à une large majorité, voulaient demeurer au sein du PPE. Je comprends mieux, de ce fait, pourquoi le Nouveau Centre s'est d'office inscrit au sein du PPE. Ceci explique cela...Moi qui croyais logique leur adhésion à l'ADLE, je réalise que je me suis complètement trompé sur leur compte...

    Avec l'ADLE et particulièrement le PDE, pour la première fois, une force centrale et alternative voyait le jour en Europe, interrompant le face-à-face récurrent entre socialistes et conservateurs. Le MoDem qui tente de se frayer un chemin entre le PS et l'UMP a suivi exactement la même voie. En fait, quand j'y réfléchis, et je crois qu'un lecteur avait fait l'observation dans mon article sur l'ADLE, il y a une logique à l'oeuvre depuis Force Démocrate, et le MoDem, au niveau national, est l'aboutissement de cette logique.

    En ce qui concerne les prises de position de plusieurs leaders de l'ADLE en faveur du PPE, j'ai la clef du mystère : il s'agit de déclarations essentiellement tactiques. Une scission de l'ADLE n'est en aucune manière envisagée, pas même en pensée. Ce serait d'ailleurs suicidaire quand on considère ce qu'apporte logistiquement et politiquement un groupe au Parlement Européen. Non, le fond de tout cela, c'est le désir de Graham Watson, le lib-dem britannique de se présenter à la présidence de la Commission européenne ; d'après ce que j'ai compris, il a pris contact à la fois avec le PSE et le PPE. Le PSE l'a envoyé paître pour dire clairement les choses, et le PPE n'a pas répondu. Donc, en gros, on peut considérer les dernières déclarations de ces membres éminents de l'ADLE comme des sondes, voire, encore plus prosaïquement, des propos à usage local (en fonction des accords politiques en cours dans chaque pays).

    Il y a évidemment des débats sur la tactique à adopter, et le PDE a sa propre solution, solution que j'exposais récemment. Le PDE, parlons-en donc : je sais qu'un certain nombre de démocrates se posent la question de savoir [EDIT, merci Arnaud]ce que vont faire la Margarita et la DS. Il y a parmi nos alliés italiens, une sourde lutte d'influence entre Veltroni (DS) et Rutelli(Margarita), le premier cherchant à faire glisser le centre-gauche italien vers le PSE, et le premier souhaitant préserver son autonomie au sein du PDE et de l'ADLE. On peut comprendre ainsi certains tiraillements et silences. Au passage, Marielle m'a fait l'éloge de Guy Verhofstadt, le leader du VLD (parti libéral-démocrate en Belgique). Il faut dire que l'individu a une expérience très intéressante puisqu'il a dirigé une coalition arc-en-ciel (libéraux, socialistes et écologistes) dans le plat pays. Il a réédité l'exploit en étant à la tête, pendant la crise en Belgique, d'une coalition encore plus large (démocrates-chrétiens, libéraux et socialistes).J'exprime une opinion personnelle, car Marielle ne m'a rien dit sur ce point, en pensant qu'une telle candidature ne déplairait pas forcément à certains élus verts et socialistes. Et en revanche, ce que m'a dit Marielle, c'est qu'il y avait des députés libéraux, conservateurs et socialistes qui ne disaient rien mais qui pensaient très fort, à propos de Barroso...

    In fine, Marielle n'a rien, ad hominem, contre Barroso, mais comme Président de la Commission, elle lui reproche d'avoir très mal géré les crises que l'Europe a eu à affronter, particulièrement la crise financière. Elle estime qu'il l'a dirigée comme un premier ministre et non comme un Président.

    P.S Je sais qu'elle m'a livré un scoop, mais nom de Zeus, je ne parviens à me rappeler quoi exactement, j'ai un trou de mémoire. Si jamais je m'en souviens (j'ai le souvenir que c'est un truc important, mais quoi ???!) promis, je fais un EDIT sur le blog et je lâche l'info. Si vous me posez des questions dans les commentaires, ça va me revenir peut-être...

  • Pauvre Lamassoure

    Qu'est-ce qu'on peut avoir comme infos quand on va chez Quatremer ! Je commence à comprendre pourquoi il est en lien sur autant de blogs. C'est une vraie mine, ce gars-là, pour qui s'intéresse à l'Europe. Je reviens donc de jeter un oeil sur son billet "comment les partis politiques français casent leurs copains aux Européennes" : c'est édifiant. Dans le tas, il y a ce malheureux Alain Lamassoure, l'un des meilleurs députés européens français qui va payer des années de bons et loyaux services par une éviction de la tête de liste dans les Pyrénées-Atlantiques. Tout ça parce que Baudis fait du rentre-dedans du côté de Sarkozy, et que Lamassoure a osé critiquer les conseils de Guaino. A propos de Guaino, je tiens de quelqu'un qui a bossé à l'INSEE l'information que comme commissaire au Plan, il a été notoirement incompétent. Un de ces jours je ferai un billet à ce sujet, mais, pour l'instant, ce sont les Européennes qui m'intéressent. Pauvre Lamassoure : il aurait mieux fait de rester à l'UDF en 2002 puis de participer à la création du MoDem...

    Je lisais son forum il y a encore quelques heures, et je me disais, tiens, voilà un gars qui a l'honnêteté d'exprimer clairement son avis. Je trouve, par exemple, qu'il a très bien jugé le NON Irlandais et que ses remarques sur les euro-sceptiques qui découvrent les vertus de l'euro en temps de crise ne manquent pas de sel.

    En tout cas, cela fait plaisir de voir que des journalistes reconnaissent les vertus du MoDem, puisque Quatremer estime que c'est le seul parti à ne pas chercher à caser ses perdants ou des copains. Je pense d'ailleurs que c'est bien ce refus-là, au MoDem qui a fâché un certain nombre d'individus partis depuis...

  • Ouste, Barroso !

    J'ai souvent entendu Nicolas Sarkozy pester contre Manuel Barroso. Or, je viens de lire l'instructif article de la Voix de Grenoble sur les dernières lubies de Manuel Barroso. Ce pauvre homme s'inquiète des subventions attribuées aux banques françaises pour surmonter la crise. Il craint la loi de la jungle ! Trop drôle ! C'est ce genre de raisonnements qui a conduit à la crise de 1929 ! L'action de la Commission Européenne ne devrait pas se limiter à une surveillance de la discipline communautaire, par les temps qui courent. C'est pourtant le créneau choisi par Barroso...Mais au fait, si Sarkozy juge Barroso incompétent, pourquoi les eurodéputés UMP (ils sont membres du PPE) voteront-ils pour lui après les prochaines échéances européennes ? A l'heure actuel, seul le PDE, MoDem en tête, envisage de présenter un candidat alternatif à la Présidence de la Commission....

  • Le MoDem déterminé à éjecter Barroso !

    L'inénarrable Manuel Barroso, actuel président de la Commission Européenne s'est fait une solide réputation en raison de sa remarquable inertie pendant la crise financière. Ce sont les États qui ont réagi et non l'Europe par la voix de la Commission. Pas de chance, selon une source bien informée, les Coulisses de Bruxelles, que m'a signalé Quindi, Barroso a l'intention de se présenter à nouveau. Or, Barroso appartient au PPE, groupe conservateur, le plus puissant en Europe. On pourrait penser légitimement que la gauche va présenter un candidat alternatif : pas du tout ! Barroso est soutenu par les socialistes Espagnols, Britanniques et Portugais, et donc, très vraisemblablement, le PSE (parti socialiste européen) va lâcher l'affaire et laisser les choses se faire, d'autant que l'Europe est dirigée très majoritairement par des gouvernements de droite.

    Que reste-t-il comme espoirs d'une alternative crédible ? Le troisième groupe le plus puissant est l'ADLE, constitué de deux composantes : les libéraux et les démocrates. Or, les libéraux ne parviennent pas à se mettre d'accord, par crainte essentiellement d'essuyer une veste retentissante, au grand dam des lib-dems britanniques qui auraient bien présenté Graham Watson. Au passage, je comprends mieux les récentes prises de position des libéraux au sein de l'ADLE à propos des coalitions de centre-droit. En fait, il n'est pas question d'une alliance avec le PPE mais surtout de tenter de faire élire un libéral ou un démocrate comme président de la commission.

    Sarnez.jpgMais voilà, au sein de l'ADLE, il y aussi les démocrates, dont le MoDem est le principal pivot. Et, au MoDem, on se dit qu'il est hors de question de laisser le champ libre à Barroso ! Marielle de Sarnez, en particulier, est en pointe dans ce combat, et le PDE présentera coûte que coûte un candidat contre Barroso, avec l'espoir d'avoir le soutien plein et entier de l'ADLE dans cette optique. Le jugement de Marielle sur Barroso est sans appel, à en croire ce qu'elle a déclaré à Jean Quatremer :

    « Il a échoué, comme le montre la crise actuelle. Il a été suiviste et a été incapable de proposer quoi que ce soit. Il faut un président qui ne se comporte pas comme le secrétariat des États membres »

    « Il faut que les citoyens sachent qu’en votant pour nous, ils voteront contre Barroso »

    Bref, il va y avoir du sport :-)  Les Verts, de leur côté, ne sont pas du tout enthousiastes à l'idée de se retrouver avec Barroso comme président, mais, faute de troupes, il faut bien cesser le combat, pas plus que chez les libéraux, on n'a envie, là-bas, de se prendre une veste pour des prunes. Je n'ai pas comptabilisé ce que pèse une addition des députés ADLE + Verts, mais cela vaudrait le coup de faire les comptes, d'autant qu'on pourrait espérer retrouver dans cette arithmétique un certain nombre d'euro-députés socialistes passablement furieux de se voir imposer à nouveau un individu qui a fait la preuve de son incompétence, et de surcroît de droite plutôt dure.

    Je ne suis pas un fin politologue, mais, il me semble que la candidature la plus consensuelle, au sein d'une telle coalition, serait très logiquement une candidature démocrate, seule candidature en principe assurée de n'effrayer ni sur sa gauche, ni sur sa droite...à méditer, donc...Le congrès du PDE se tient les 4 et 5 décembre : j'espère en savoir plus à cette occasion.

    Petite remarque au passage : on n'est vraiment pas des masses à s'intéresser à ce qu'il se passe actuellement en Europe et au sort de la future présidence, au sein de la blogosphère. Heureusement qu'il y a Quatremer (et Quindi qui relaie l'info quand il en a), parce que sinon...

  • Yess ! L'ADLE promeut les Class Actions

    Oyez, oyez, bonnes gens démocrates et consommateurs la bonne nouvelle que voilà ! Boudiou, dès que cela passe dans le droit français, y'en a qui vont s'en prendre plein la g... étant donné les nombreuses arnaques auxquelles se sont livrées les sociétés auxquelles je pense...

    L'avenir du recours en nom collectif dans l'Union européenne doit encore être précisé selon l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe au Parlement européen, mais les perspectives tant pour les consommateurs que pour les distributeurs sont prometteuses. Ce sont les premières réactions après la présentation aujourd'hui du Livre vert sur le recours en nom collectif par la commissaire européenne à la Protection des consommateurs, Meglena KUNEVA, qui pourrait déboucher sur une proposition de directive en 2009. Le Livre vert présente cinq pistes qui faciliteraient, pour les consommateurs européens, la réclamation d'indemnisations auprès de distributeurs ou de commerçants en infraction avec la législation européenne .

    Alexander Graf LAMBSDORFFLe comte Alexandre LAMBSDORFF (FDP, Allemagne), vice-président de la commission du Marché intérieur et de la Protection des consommateurs (IMCO), a déclaré : "Nous étudierons le Livre vert en profondeur et prendrons en considération toutes les options de la même manière, afin d'aboutir à une solution réalisable".

    Toine MANDERSToine MANDERS (VVD, Pays-Bas), coordonnateur ADLE au sein de la commission IMCO a expliqué : "En ce qui concerne les démocrates et les libéraux, les consommateurs ont toujours été au cœur du marché intérieur. Le Livre vert marque une nouvelle étape dans la législation en faveur du consommateur européen et pourrait donner au marché unique sa pleine capacité".

    Diana WALLISDiana WALLIS (LibDem, Royaume-Uni), vice-présidente du Parlement européen et coordonnatrice de l'ADLE pour la commission des affaires juridiques, a ajouté : "Cela ne fait aucun sens de donner aux consommateurs l'accès au marché s'ils n'ont pas en même temps accès aux outils nécessaires pour réclamer une compensation si les choses se passent mal. Nous devons maintenant étudier ces options soigneusement, afin de pouvoir recommander le la solution juridique qui donnera aux consommateurs la confiance d'aller faire ses emplettes à l'étranger."

  • L'ADLE va-t-elle connaître le sort de l'UDF ?

    Les dernières nouvelles en provenance de l'ADLE m'inquiètent grandement. Je viens de lire un article sur Euractiv que m'a signalé Quindi. Je comprends de l'article que je viens de lire que plusieurs partis moteurs de l'ADLE envisagent une alliance tactique post-électorale avec les partis les plus europhiles du PPE.

    L'ADLE, rappelons-le, est une alliance des courants démocrates et libéraux d'Europe. Or, si les démocrates et les libéraux ont beaucoup de convergences, ils ne s'accordent pas sur tous les points. Notamment, les démocrates sont bien plus pragmatiques que les libéraux sur l'intervention de l'état dans l'économie, or, à la suite de la crise, c'est justement la ligne de fracture qui semble se dégager au sein de l'ADLE.

    Je dois confesser que je n'ai pas très bien vénu la disparition de l'UDF que je préférais au MoDem, même si j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur. Mais, si l'ADLE devait se scinder, tout comme en France l'ont fait le MoDem et le Nouveau Centre, je l'aurais vraiment mauvaise. Je n'aime pas le bi-partisanisme, qui étouffe les alternatives originales et tue littéralement toute forme de pensée politique indépendante.

    J'aime l'ADLE pour ce qu'elle est et ce qu'elle propose, son intégrité en politique, ses ambitions, son attachement tout à la fois à l'éthique et à l'économie de marché.

    Je ne voudrais pas qu'elle se désagrège, que la partie PDE rejoigne le PSE et la partie EDLR le PPE délesté de ses éléments les moins europhiles.

    Je me sens souvent orphelin de l'UDF, je ne voudrais pas le devenir de l'ADLE. Je ne crois pas qu'un grand courant démocrate européen parviendra à se développer tout seul. Le lieu le plus sûr de son essor est à mon avis l'ADLE à l'heure actuelle. Il ne faut d'ailleurs pas avoir peur de dire que l'actuel PDE est une coquille parfaitement vide, sans site mis à jour, sans correspondant ou presque et qu'il me paraît fort mal préfigurer un courant démocrate en Europe en l'État. Le MoDem a déjà du mal à s'asseoir en France, j'espère qu'on ne va pas se retrouver avec le même problème, mais, à l'échelle européenne cette fois.

    L'UDF, en dépit de ses tensions, était un équilibre harmonieux, de 2002 à 2007. L'ADLE me semblait présenter les mêmes caractéristiques. La fin de l'une a-t-elle préfiguré la fin de l'autre, parce qu'en réalité, il y a un mouvement de fond qui traverse non seulement la France, mais l'Europe toute entière, et que dans ce mouvement de fond, il n'y a que deux places et pas trois ?

    Ce qui veut dire qu'entre le PS et un éventuel courant démocrate, l'un des deux doit périr. Or, le rapport de forces n'est absolument pas à l'avantage des démocrates à l'heure actuelle. De surcroît, et j'exprime une opinion, je  n'ai pas tellement envie de prendre la place du PS...C'est fort tout de même : le parlement européen fonctionne à la proportionnelle ; nous devrions en principe être prémunis contre de telles issues, et pourtant, même ainsi, une implacable logique de concentration est à l'oeuvre, travaillant et sapant inexorablement les partis européens...

  • Et si Gilles Artigues devenait euro-député ?

    artigues.jpgTiens tiens...je viens de faire un tour sur le blog de Chantal, qui prend l'excellente initiative de faire le tour des candidats MoDem possible pour les prochaines élections européennes, notamment dans la région Rhône-Alpes. Je n'ai pas d'avis particulier en ce qui concerne les noms qu'elle énumère, à l'exception d'un seul : Gilles Artigues.

    J'ai, et depuis fort longtemps, la plus grande sympathie pour Gilles Artigues. J'ai eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises sur ce blog, et de faire valoir quelle avait été son action. Je n'ai notamment pas oublié que sa dernière intervention, lors de la législature précédente, à l'Assemblée Nationale, avait été pour les veuves, ni qu'il a longtemps été le soutien fidèles des oubliés et des solitaires. Je n'oublie pas non plus le courage politique qui est le sien en toutes circonstances depuis le début de sa carrière en politique.

    Gilles Artigues n'est pas du genre à lâcher un ami en rase campagne. Il a aussi des qualités humaines d'écoute et de dialogue qui sont déjà rares en soi, mais encore plus rares au sein de le classe politique.

    Je le crois donc non seulement le candidat MoDem le meilleur, pour les Européennes, mais, bien plus encore, le meilleur candidat purement et simplement, toutes candidatures confondues en Rhône-Alpes, d'autant que ses fonctions à la mairie de Saint-Étienne pendant plusieurs années, font qu'il connaît très bien le tissu de la région Rhône-Alpes.

    Je verrais avec une très grande joie Gilles Artigues prendre la tête d'une liste démocrate aux européennes en Rhône-Alpes. Je ne sais pas quel est le processus de désignation, mais je ne doute pas que les adhérents et les militants auront une ardeur redoublée s'ils apprennent que c'est lui qui s'engage pour le MoDem en Europe.

    Bien sûr, tout ce que je dis là n'engage que moi.

  • L'Europe sauve in extremis le droit du travail !

    lehideux.jpgOuf, je crois que l'on a frisé la catastrophe. Je crois que l'on a avec l'exemple du droit du travail une nouvel exemple de la duplicité des États membres de l'Europe. On accuse l'Europe pour tous les sales coups, et on essaie de faire passer en douce des mesures "arrangeantes" en faisant si possible porter le chapeau à l'Europe.

    La commission de l'emploi et des affaires sociales du Parlement européen a envoyé un message très ferme à la Présidence française au sujet de la directive sur le temps de travail, en réaffirmant en deuxième lecture, mercredi 5 novembre 2008, la position qu'avait exprimé le Parlement en 2005, lors sa première lecture...

    Pour Bernard Lehideux, Député européen (MoDem-ADLE) en charge de l'emploi et des affaires sociales, "le rapport adopté par la commission de l'Emploi est une victoire pour les salariés européens. Nous disons aux Etats membres que sommes prêts à négocier, mais pas sur n'importe quelle base. Or le texte proposé par le Conseil était inacceptable. La balle est désormais dans le camp des Etats membres, et notamment entre les mains de la Présidence française et du Royaume Uni, lequel est pour l'instant le principal obstacle à un accord raisonnable."

    En adoptant par 34 voix pour, et 13 contre, le rapport de l'Espagnol Alejandro Cercas, les députés ont rejeté les tentatives des Etats membres d'autoriser un employeur de déroger à la limite légale des 48 heures de travail hebdomadaire avec l'accord individuel du salarié.

    Cette faculté, aussi appelé "opt out", existe dans la législation actuelle, et est défendue avec acharnement par le Royaume Uni, qui bloque depuis des années au Conseil des ministres toute législation remettant en cause cette faculté.

    Or, pour Bernard Lehideux, "l'opt-out va totalement à l'encontre d'un droit européen du travail, protecteur des salariés, que nous construisons pas à pas depuis des années. Il faut être bien naïf pour croire que le salarié est dans une relation d'égal à égal avec son employeur. Dans la très grande majorité des cas, lorsque l'employeur demande au salarié d'envisager une dérogation à la limite légale du travail, ce dernier n'a pas la possibilité de refuser. Cette situation est devenue inacceptable, et il faut en sortir, même si une période de transition est envisageable."

    Bernard Lehideux a également voté pour que l'ensemble du temps de garde, notamment dans le cas des professions médicales, soit considéré comme du temps de travail. "Cette disposition préserve bien entendu la santé des médecins, mais aussi la sécurité des patients !".

    Enfin, le rapport prévoit notamment que le repos compensatoire soit pris immédiatement après le temps de travail accompli par le salarié.

    Ce rapport sera discuté en session plénière en décembre prochain, à Strasbourg.

    Et moi, je suis fort curieux de voir ce que l'actuelle Présidence française va faire à ce sujet...

  • Sub-urbanisme et développement durable

    Beaupuy.jpgJe continue ma petite visite du blog de Jean-Marie Beaupuy, euro-député MoDem, et j'avoue que j'y trouve des choses très intéressantes qui m'avaient jusque là échappé.

    J'ai eu récemment une discussion avec une cadre du MoDem, et elle me disait que les territoires seraient l'un des enjeux majeurs de l'Europe dans les 10-15 années à venir. Peut-être ce sujet viendra-t-il d'ailleurs sur la table lors des européennes en juin prochain.

    Or, il se trouve que je viens d'achever la lecture d'un entretien sur le site de JM Beaupuy, à propos de l'étalement urbain.

    Il est établi que le développement des surfaces urbanisées en périphérie des villes a des conséquences désastreuses sur la ruralité, est très coûteux en énergie et équipements publics, accroissant entre autres la pollution, notamment en gaz carbonique, ne serait-ce que par le jeu des déplacements et génère des villes-dortoirs propices à la criminalité mais peu fécondes pour la culture.

    Ce que propose l'euro-député MoDem, c'est d'actionner le levier des fonds structurels européens (ce sont des aides) pour éviter ce phénomène, en refusant le cas échéant de participer au financement d'un projet profitable certes pour son initiateur, mais pas au final pour la collectivité en raison des coûts secondaires générés.

    Il y a en revanche un risque de densification des villes, et, sur ce point, J-M Beaupuy élude la question. Cela dit, l'élu rémois connaît son sujet : il est l'initiateur, avec Alain Hutchinson, de l'intergroupe européen Urban Logement. L’objectif de l’Intergroupe est de promouvoir la problématique des politiques urbaines et du logement de façon transversale et intégrée. Or, la politique urbaine ne relevant pas directement de la compétence de l’Europe, l’IUL veille à ce que cette dimension soit prise en compte dans toute la législation communautaire notamment en matière de Transport, d’Environnement, de Développement régional, de Culture et dans les Affaires sociales.

    Je me disais, tout de même : il y a plein de choses qui se font au niveau du Parlement Européen, mais qu'est-ce que le citoyen ordinaire en est mal informé. Tenez, J-M Beaupuy a écrit un rapport sur la gouvernance et le partenariat aux niveaux national et régional. Eh bien je trouve le projet de résolution à présenter à la Commission, mais nada sur le rapport lui-même, et pourtant, j'ai cherché sur le site du Parlement Européen...

  • ERASMUS pour les élus locaux !

    Beaupuy.jpgTrop fort ! Je reviens du site de Jean-Marie Beaupuy, euro-député MoDem, qui s'intéresse de longue date aux modalités de la gouvernance en Europe. Il a constaté depuis longtemps qu'entre les différents acteurs concernés par le même sujet sur un même territoire, les cloisons sont désespérément étanches. Cette absence de porosité l'a amené à prendre la parole, le 23 octobre dernier, proposer la création d'un guide pratique, et surtout, une solution originale : une formation ERASMUS, sur le même modèle que le processus destiné aux étudiants, destinée aux élus locaux.

    Bien vu. Je reproduis une partie de son intervention :

    Alors gouvernance, partenariat, de quoi s’agit‑il ? Eh bien, faut‑il faire un rapport d’initiative sur cette question de gouvernance et de partenariat puisque l’on en parle tous les jours de cette gouvernance et de ce partenariat. Il n’y a qu’à prendre les journaux, les rapports, on trouve toujours ces mots­-là !

    En fait, Monsieur le Commissaire, il y a un temps pour la parole et il y a un temps pour les actes ! Il y a un temps pour définir des objectifs et il y a un temps pour se donner les moyens de les atteindre. Or, cela fait déjà plusieurs années que l’on répète sans cesse qu’il faut améliorer la gouvernance. On l’écrit dans nos règlements, on en parle dans nos discours et rien n’avance beaucoup. Que se passe‑t‑il réellement alors que l’on voit que l’approche intégrée figure dans les nombreux rapports de la Commission et du Parlement ?

    Est‑ce que nos politiques européennes en matière de transport, d’environnement, comme en matière de développement régional, tiennent véritablement compte les unes des autres ? Où est l’approche intégrée que nous appelons de nos vœux ? À chacun son budget, à chacun son ministre, à chacun son commissaire, à chacun son calendrier. Et l’on voit, ne serait‑ce qu’en matière de Fonds structurels, l’application sur le terrain et de manière séparée entre le FEDER, le FSE et autre FEADER. .

    Monsieur le Commissaire, dans vos fonctions, avec vos collègues, vous savez que nous avons tous à cœur d’atteindre les objectifs de Lisbonne. Mais en continuant ainsi, de manière aussi cloisonnée sur le terrain, croyez‑vous que cela soit possible ? Croyez‑vous qu’une organisation aussi puissante soit‑elle, aussi déterminée soit‑elle, pourra réussir en laissant se juxtaposer ce "chacun pour soi" sur le terrain ?

    Aujourd’hui, l’heure est venue de réunir nos compétences, de réunir nos budgets et nos calendriers entre les différents acteurs privés et publics concernés par le même sujet sur le même territoire. Pour y parvenir, mon rapport propose trente‑sept actions concrètes mais je ne vais pas les énumérer, seulement indiquer trois points clés.

    Premier point clé, c’est de donner aux différents acteurs, privés, publics, particuliers, organisations, les moyens de mettre en œuvre cette gouvernance. Le premier point, je l’ai souligné à votre collègue, Mme Danuta Hübner, c’est la réalisation d’un guide pratique de la gouvernance. Ce ne sont plus des messages abstraits, ce doit être un guide pratique.

    Deuxième chose : la formation des élus dans le cadre d’un dispositif Erasmus. Nos élus locaux et régionaux doivent être les véritables locomotives de cette nouvelle gouvernance des territoires. Par ailleurs – deuxième point clé – il faut que nos institutions européennes et nationales donnent l’exemple. C’est pourquoi je demande dans mon rapport qu’il y ait une réunion annuelle des ministres en charge des politiques de cohésion au sein du Conseil. Et puis vous, Monsieur le Commissaire, vous le savez, on est différent entre les commissaires, les différentes DG... Il est nécessaire d’avoir un travail interservices plus opérant. Le Comité des Régions, quant à lui, a anticipé ma demande puisqu’il a déjà répondu il y a deux semaines à nos propositions
    .